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734-

CON

C

o

J

u

RE,

f.

f,

(']ttyi[pr.)

daos quelques eou–

lume. IIglli6" la

fe",ollce

laite par le bailli, ou gouver–

neur, ou par fon liemeu:uH, aux hOl1lmes

de

fief, ou

cOIder , de venir juger une aff'ire qui elt de leur com–

pérenc" : ce qui n'a

Iieu

que dans certaioes coOtumes

de> Pays-bas , ou I'exeroice de la jullice féodal c "Ppac–

tiem au" homllles de oef cOl1lointement avee le Juge

du feigncur,

&

au:\.

hOlllmcs

cotticr.s ou roturicrs

1

10er–

que le tcigneur n'a dan

fi.

mouvance que des roturicrs,

comme dans les coOlUmes d'Artois, de Saine-Omer ,

de

V

atenciennes , .

&

c.

On prétend que J'étymologie de ce mot viem de ce

que le Coigoeur ou

Con

Juge appel loit les hommcs de tief

ou couiers en ces termes:

'lJoiJti

It1fC

te"!!

affaire, je

'/IQIIS conjw, 4'y fai" dyoit;

que c'en de-lií qu'on a

dit, la

conjllrl!

du feigneur '. du bailli,

d~.

gouverneur,

ou de Con lieutenatlt; que

1:l0S

cette

(Qnjllre,

le pou–

voir des hommes de tief ou coniers elt limplemem ha–

bilUel,

&

qu'il ne peut produir. aucun ellet: de Corte

'lile tes Jugemens

4

aéles judiciaires rendus Calls I¿giti–

me

conjl/"

préalable, 10m nuls.

AnGieonemem le Ceigneur pouvoit lui-meme conjurer

fes hommes. C'efl ainlí que

lo

comte de Flandre COIlJU–

ra les tieos pour p,elldre le parti du roi d'Angleterre

CDlltre la France,

&

Philippe-le-Bel eooJura Ces pairs

pour r.ire Jllgement eontre le roi d' Angleterre.

PreCentement le fcigneur ne peut Ras lui-meme eooju–

rer fes hommes pour rendre la Jultiee; la

conjJlye

doit

elre faite par Con bailli, on par le lieuteoan<.

On pourroit aum par le terme de

conj""

emendre

que c'efl l'a(femblée de ceux qui

00!

preté cnr.mble

ferment de rendre l. jufliee conformémont , ce que 1'00

Irouve

G~ns

les lois Calique, cipuaires

&

autres lois an–

ciennc¡;,

ou

les couJuré),

cOlljuralores,

fout ceux: qui

apres avoir preté

e~("mb,e

fermem, reodoiem témoi–

gnnge

en

faveur de quelqu'un.

COJlY d, conj:¡rc,

en la juflice compofé'e d'hommcs de

10i conJurés pour Juger . C'efl eo ce fells qu'iJ el1 dit

dans

la

fomme rumie,

¡',irc droit entre les

pnrtiel

par

con;ure d'hommeJ

011

d'lcheviJlJ;

&

que la coOturne

oc

L ilJe

1

titre del

pla;nt~J

n /DI ,

dit:

(emondre.

&

conju–

rer de lo; In hommn de fief,

¿chevlns,

&

}uges.

ConjtfY<

fignifie aum quelquefojs dans ce, eoOmmes,

deman4e

&

[emon«

,comme daos celte d'Haioaul,

ch"p.

Ivj.

Ailln

conjl/rey

la

COUY

ou le juge de

1"

loi, c'efl

former une domande devaot lui.

1/0Yf::' le gloff.

de

M.

de Lauriere au mot

conJMe,

&

Maillart en tes DoteS

fuy

1,

titre

¡.

4,

la ,o¡¡tume 4'lIytoi,.

(11)

C O

N

J

U

RE' ,

f.

m. membre d'une conjuratioo ,

V oyez.

C

O N

1

U R A T

J

O N

(Gram.)

e

O N

J

U

R E M

E

NT,

f.

m.

C

']UyiJp.)

en la

m~me

chofe que

conjure.

Ce

terme ell uti,é

a

Aire,

á

Lille

&

autres vill<s de Flandrc .

li

en en parlé en plulieurs en–

drQits du

troijir!me t ome

de!

ordonnancn de

/a

troifie–

me racc, pago

r;

464, )64,

&

56).

1/0y<4. Gi-drvant

CO~T URE.

(11)

C O N

I U

S,

(iVIyehol.)

rurnom fou s Tequel ]upiter

fUt ' ador" par les habit.,,, de Megare, on il· avoit un

te mple Cans wi t , ce qui lui 6t donoer le nom de

Co–

n¡us,

on de

]ttpiter le

por/d,.tux,

C O N N

l\

U G H T,

(G/og . m04.

)

grande provioee

d' lrlande, bomée par

~el)es

de Gciotler, d'U ltler, de

Munnsr,

&

par la mer . So eapitale en GallolV:ly .

CONNECT I CUTE,

(Géog.) '/I0y«,

HAY!!

des MataehufctS,

a

I'a ytlcl,

M

A T A

e

ti

U S E T S .

CONNETABLE

O"

GRAND CONNE'–

T A B LE,

r.

m.

( H'.!I. mod. )

en te nom d'uo ancien

officier de la couronlle, qui ne Cubtine plus ni en Fran–

ce, ni

el!

Ang loterre.

Quelques-uns le dérivent du Sa"oo,

&

le fom ngoi–

tier miginairemelll le

Jlay

ou le Coutieo du roi . ( , ) D 'au–

tres lo tirem avee plus de probabilité du

comrs lJab"';,

ou grand écuya, tupporant que eeue dignité qui n'¿toit

:JU

commenccmcm que civite, devint enCuite militaire ,

iX

que le grand éeuyer fut fait géoéral des "rm es.

L a fonéliot] du

(o"nétab/,

d' Angleterre eootilloit

a

eonnoitre

&

3

j~ger

des faits d'armes

&

des matieres

de guerre. C'en

a

la eour du

fonnltllbl,

& ii

aelle de,

mar\!chaux,

qu'~ppartenoil

la

eoonoilf.,nee des eootrats

&

de f.its d'armes hors du royaume,

&

des eomoltS

&

des armoiries au-dedans.

Voye::.

M

A R E'e H AL.

Le premier

connétable

d'Ang leterre fut cr¿é par Gnll.

CON

13ume le Conquérant : cette ch3Cge deviul

~nruite

hért–

di,"ire JuCqu'i la

trei~ieme

anoée du regne de Henri VI

n.

qu'~II~ f~t

abolic, étam de"eoue

.fi

puiaame, qu'elle en

étolt IOlupportable au rol . D cpUls ce tems-!3 les

co,,–

,'¡tables

n'om été erées que par oeeanon pour des eau–

fes importames ,

&

fllpprimés aUm-tÓt apre! la décinoo

de la caufe.

Edouard

1.

eréa daos la treizieme aonée de fon regoe,

par uoe ordonnanee de Winehc11er, d'aprcs ces

' 0";'<–

tIIbla

d'An~leterre

qui avoielll été

fi

pui(fans, d'autres

(omtltnbl"

IOlérieurs, que 1'00 a appellé depuis

con"l–

tnbl" del ca)1to",;

&

ce ro; ordoona qu'il y auroit deux

de ces

conn/tabl"

daos chaque e.llton pour la eoorer–

vation de la paix ,

&

la revifion des armes.

C'en eeux-ci qu'i1s appelleot préCentemem

conflllb,,'a–

rji (apita/eJ,

ou

principaux connltabltJ;

paree que

la

fuite des tem,

&

I'augmematioo du peuple en ayaot

oer

e.fioooé d'autres dans chaque ville d'une aUlorité infé–

rieure, ils ont été appellés

p,út, co""teabl"

ou

(lIb

(O,,:

Jlabulayii.

La nomination du

p<tit (on"ltnbl,

appartiem

aux fcigoeurs de différemes feigneuries,

jll" [<1/4i.

Mai, outre ceux-ci, il

Y

en a encore qui tirem le,¡¡rs

noms de diflérellles places eomme le

con"ltable

de la

tour du ehateau de D ou vre, du

eh~te3u

de vV'lndCor,

de ce lui de Caernarvan,

&

de beaueoup d'nutres cha–

teaul de la provinee de Galles, que 1'00 'prend pour

autam de palais apparteoal1s au roi, on pour un fOI t :

ainn le chheau de WindCor n'en qu'uoe mnifo" royale,

&

le ehateau de D ouvre uoe fortere(fe, de meme que

eelui de Caernarvan . Leur eharge efl la meme que eelle

des ehatelains ou gouverneurs de ehateaux .

G/Jambers.

Eo Franee, le

connltablr

en deveou iofeolibkmelH le

premier offieier de la eouronoe.

11

en vrai que d'abord

i\

o'étoit pas plus puitTaot que le grand-ehambellan

&

le chaoeelier: mais depuis que le

con"it"ble

eut 6té re–

gardé eomme le général oé des arm6es, Ca digoilé de–

viO! bien Cupérieure.

1I

eommandoit

¡¡

tOUS les gé06rau! ,

m~me

oux

prioe~s

du lang,

&

gardoit l'épée dI! Roi qu'

il reeevoit toute nue,

&

dont il faifoit hommage aux

princes. Cene chargc n'éroí[ que pcrfonnelle,

&

non

hérédimire, le R oi

y

oommam qui il lui pl.iCoi,. Le

cQnnr!tab/~

régloit tom ce qlli

concerne le

milimire'

com–

~~

la punition des erimes, le partage du butin, ia red–

dmoo des paces, la marche des troupes,

&c.

11 avoit

un prevót de la eonnérablie, pour juger les délits com–

mis par les toldats. Cene charl:\e fm fuppcimée Par Louis

X III.

en

r6¡7.

Cependant au taere des Rois, uo fdgoeur

de la premi«e difiinélioo repréreote le

c01lnltabl,;

le

maréehal o'Etrées eo fit les tonélions au facre de Louis

X IV .

&

le maréehal de Villars • celui de L ouis

XV.

Son amorité

&

Jurifdiélioo partieulieres Coot exereées par

le corps des marécha"" de France, Cous le nom de

tri–

bunal d. la connitablir ,

qui Ce tieot

:i

Paris filus le plus

aoeien des maréehaux.

Vo)'e:c

IVI

A R E'e I! A r. .

Depuis

la fuppreflion de la eharge de

cOl1n<table,

on a imaginé

en France un nouvcau titre militaire quí

en

le

ma,.¡,h(JJ

ginlyal du (amp'

&

ayrnh, du Ro;;

mnis il s'eo faul

beaueoup que I'autorité de eet officier Coit aum étendiJe

que l'émit eclle de I'ancien

conl1ttablt . I/oy.

M

A Il E'–

e

H A

r.

G E'N

E'R

AL .

(G)

C O N N E'T A

B

L l E,

r.

f.

&

M A

R E'C H A U S–

S

E'E D E F R A N CE,

(}lIyifpr.)

en la jurifdiélion

du eoonétable

&

des maréchaux de F,anec fur les gells

de guerre,

&

fue lOut ce qui

n

rapport

a

la guerre dl–

reélemem

cn

lndireélement, lam en matiere civile que

criminelle ..

On l'appelle

connetabl;'

&

mar/chal/1ftr,

paree que

quanJ il

y

avoir un eoonétable , eet offieier

&

les ma–

réehaux de Franee ne falfoient qu'un corps doO! le eoo–

oérablc étoit le chef,

&

reodolt avee eUI la Juniee daos

eelle juriCdiélion .

Depuis la fupprcmon de I'offiee de eonnétahlc, eClte

juriCdiélion a eependam toiuours retenu le oom de

con–

nétabli"

&

efl demeuré. aux maréehaux de Frailee,

doO! le premier qui repréfeme le eoonétable pour tout

. Ie eorps des maréeh.u! de Fraoce, en lo chef de ceue

juriCdiélioD.

Elle en

la

premiere des trois juriCdiélions qui font

eomprires

&

dénommées fous le titre ¡¡¿néral

de

filg'

de la tabl, d, mayb" dll ¡alaú

Para;

ravoir la

Con–

nhabli(

~

l'

am;rartté,

&

les

eaflx

&'

forhJ,

Leur

dé~

1l0mination eoromune vieO! de ce qu'autrefois ces jnriC-

di-

(1) SeltJenus rire ¡'Ecymologie de:

Connét.1blc

de

C)"ins

3brcgé par

K.,ing.

qui vea, dire

~;.

&

de

Sttf6/,

ou

Jl4Jh

qui

Vent

dire

""H;

.

c'en.. ;\.dirc

tJppUJ'

dfj

~;.

l

V)