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CON

mem de nos réOexions, oon!!ituent entre ces objels .

Ainft il

y

aura

conncxion

entre des abllraits,

&

C01¡;U–

xité

entre des concrelS ;

&

les qual ités

&

les rapports

qui font la

eonnexiel

feront les fondemen s de la

cOlme–

",ion;,

fans quoi notre cntendement menroit dans les

chafes ce qui n'y e!! pas: vic o oppofé

a

la bonne dia–

leéHque.

• C O N NI DIE

S,

f.

f.

(Hifl.

ane.)

f¿tes qui

fe célébroienc

¡¡

Athenes la vcille de la

f~te

de ThéCée,

en I'honneur de Connidas fon tuteur qu'on avoit m is

:/,u rang des dieux,

& :.

qui I'on faerifioit un bélicr.

• CONNIVENCE, f. .f.

(Gramm.)

terme re–

latif •

la

conduite de celui qui favoriCe une aálion prohi–

bée.

U

ne fe prend jamais qu'en mau vaiCe part.

C

O

N

N 1

V E N T E S, adj.

en

Anatomie ,

Ce dit

des plis en forme de ce\lules qui s'obCervent fur les pa–

rois internes du canal inte!!iual. Kerkring les a nom–

més

1Jalvu/eJ

cOHniventeJ,

apIes

"Fabriee d' Aquapen..

dente, GlilJ'on,

&c.

(L)

CONNOISSANCE,

f.

f.

( Mltaph.)

M .

Lo–

cke définit la

connoi./Janee

la perception de la liaifon

&

convenauce, ou de l'oppor.tion

&

diCconvcnance qui fe

trouve entre deux de nos idées: par-tout ou [e !rouve

ceue perceptlon,

il

Y

a de la

connoi./Jan,,;

&

0'11 ' e -

le

n'el1 pas, nous ne faurions parvenir

a

la

eo"noifsanee .

On peut réduire ceue convenance ou diCconvenance

a

ces quatre "fpeces, [elon

M.

Loeke:

rO

identité ou

diverli,é;

,.0

rdation;

coexi(tence;

exi!!ence réel–

le:

&

pour ce qui e!! d. la premiere efpece do conve–

nance ou de difconvenance, qui en I'identité ou la di–

,verllté, le premier pas que fait l'eCprit humain dans la

connoi./Jance

de la vérité,

c'ea

d'appercevoir les idées

qu'il a,

&

de voir ce que chacune e!! en elle-meme;

&

par conCéquent de oon\lo11re qu'u ne idée n'efr pas

l'autre, quand ces deux idées Conr ditférentes. Ces pre–

rnieres

connoiflanceJ

s'acquiert!l1t fans peine, fans effort,

fans faire aucune déduaion,

&

des la pretuiere vi,e,

par la pui/Jance naturelle que nous avons d'''ppercevoir

&

de diftinguer les choCes .

Mais en quoi confirte la convenance ou l'identité d'u–

ne idée avec une autre? Elle confine en

qu'un objet '

de notre penCée formé p3r un aae de nOtre efprit, foit

le meme qu'un obje, formé par un autre

a~e

de notre

efprit, en[orte que I'erprit nc trouve nulle d,fférence en–

Ire I'objet formé par ces

deu~

aaes. Par exemple ,

Ii

robjet de ma penfée e!! le nombre

dCHX,

&

que par

UD

autre aále de mon efprir I'objet de ma peofée Ce

trouve encare le nombre

dellx;

je connois que

deux

ea

dcux!

voil' le premier pas,

&

I'exerciee le plus li m–

pie dont notre efprit foit capable dans I'aaien de pen–

fer.

Lorfque mon efprit par un fecond aEtc me reprélen–

te un objet difrérent de I'obje, repréfenté par le pre–

mier, alors je juge que I'un n'e!! pas I'autre. Par exem–

pIe,

li

dans le fecond aae Je me repréfente .Ie nombre

troj¡,

apres m'etre repréfenté par le

prem.er

aae le

nombre

deto<

;

Je juge que le nombre

erois

n'ea pas le

nombre

detlx;

comme le nombre

deux

n'efr pas le nom–

bre

troi!.

eette

c(¡nnoi.f!ance,

qu'un

objet

~ft

ce

,!I/il

eft ,

en

le príncipe de tou,e

eonnoi./Ja>1cc

réHexive de L ogique,

&

elle renferfue la lumiere ra plus vive dont notre e–

fprit [oir capable: toute autre évidence ou oertitude de

Logique

C.

trouvera avoir d'autant plus ou d'autant

m oins de certitude

&

d'évidence, qu 'clle approchera

plus ou moins de ceue, .premiere

.cer~itude

ou évidence,

'lu'1tn ubjct

.

ajI

ce

q":/

efl,

.&

"!fl pas

1<"

¡,,"ere.

Ceue

co>}n",g'rmce

ell appellée

mt,,,,n'e,

parce qu elle fe

forme du premier

&

du plus limpie regard de I'erprir .

M.

Locke ne me paro)t pas exaét, quand il appoHe

pour excmple de

connoi./Jancc

intuitive que

eroú eft plr"

que

deux,

&

trqis

eft

Igal

a

d~1tx.

&

un.

11

fe~ble

qu'il

y

a quelque chofe de plus Jl1tllue ou de plus nu–

médiat

¡¡

I'efprit que ces deux

eonnoi./J(mces ,

f.wOlr

q~e

troil efl trois,

&

que

erois n'e¡t pas deftx.

Cette d.'f–

férence femble imperceptible, mais elle n'e!! pas moms

réelle.

Ceue propofition,

trois n'cft point de1tx,

énonce feu–

lement que trois

&

deux ne font poillt la meme pen–

fée,

&

elle n'énonce que cela: la propoli tion

~ro!s

efl

plus 'Iue deftx,

énonce de plus par quel endroll I obJet

Jeux

n'ell: point l'objet

trol1 ,

en ;ndiquan[ que puur

égaler

del/X

a

trois,

iI

faudroi, ajouter une unité

3.

deux

ou en retrancher. une

a

trois.

Or

c'e{l 71:l

une

circo~aance

ou modifi cadon qui ne fe trouve poi

O!

dans

la premiere

propoCitioll;

ero;s n'eft point de1tx .

De

meme

encore

il

fe ¡rallve quelque différence en–

'rome

JII.

CON

737

rre dire

erois cfl trois,

&

troiJ

eft

¿gal

J.

dcux

&

ftn .

pans le prcmi« jugement, l'eCprit en deux perceptions

apper~oit

égakmenr pour objet de I'une

&

de I'autre le

nombre.

troiJ,

&

fe dir timplcmcnt,

J''Jbjet de mcJ dellx

per&~pt.fo1'!J

efl le

m,:'me:

3U

Iieu qu'en

diÜlllt

tr'lJis

cft

égal

a

deH"-

&

1m,

I'objet de ces deux percepttons ,

fav oir

tro;! ,

puis

deltX

&

1!;1,

ri'en plus

{out-a -f3it

&

précifément le meme. L a C.conde perception repeé(e,, –

te féparé en deux ce qui en réuni dans la prem ierc .

J'avoue que cCUe modi6 cation de

t roi,

conlidéré com–

me Céparé en dcu"

&

un, en

Ii

imperceptible , que

I'c–

fprit "oit prefqu'auffi-,tÓt que

'rQis

el!

d,.ux

&

1m,

~l\'il

V01l que

' Y&1J

eH

ero,s.

M a!s quelque

lmperceptibl~

qu'

el le foit, elle fait

'1.

différence e()emielle entre les

pro '

politions idel1tiques

&

les propolitions logiqucs . L es

propolitions idemiql1es ne COl1( autres 4ue celles ql1i

~x­

priment une

CO¡¡n.oiffancc

intuitlve , par laqueJle narre

cCprit, dans les deux perceptions, tronve égalel1lcllt

en

I'une

&

en I'autre préciCémem le meme objet, fans .u–

cune ombre de modification d'un cóté qui ne foit pas

ae I'a,utre cóté . Ainfi

troÍl .fl trois

fait une propoli–

liOD identique, qui exprilne une

connojifan,e

imuüive; au

¡¡eu que

trois

.jt

¿gal

dmx

&

un,

fait une propofi –

tion qui n'e!! plus identique, tuais conj onaiv'e

&

logi.

que, parce qu'il fe trouve dans ce\le-ai une modifica-

tion qui n'e!! pas dans Jlautre.

'.

A mefure que ces fortes de modifications furvien–

nent

a

la

c'li1l1oij{ance

intuitive,

él

merure

aum

fe for ...

me une

co"noig¡'n"

conjonaive plus compoCée, & par

conCéquent plus obCcurc, étant plus éloignée de la

IIm–

pli€ité de la

.onnoi./Jance

intuitive. En effét, I'erpeit a–

lors e!! plus occupé pour découvrir certains endroirs par

leCqnel s dcux idées foient les memes, tandis qu'elles

Conc dilféremes par d'autres endroits: o. ceS endroits

font juaement les idées des 11l0dificati(Jlls [urvenues

a

In

,onnoiffan,~

intuitive . Ce

Cont

3uffi

ces cndroits qu'il

faut écarter ou du moins auxquels il ne (aut point a–

voir <I'égard ' . Eour découvrir

&

retrouver pleinement

dans

la

connoiJJaruc

conjonaive,

I'id~ntité

ou re(fem–

blance d'idées qui fait la

eonnoi([ancc

intuitive. Ainfi

pour retrauver la

connoiffanace

intuitive dans cc-tte pro–

pofirion,

/'''omme cfl animal,

j'écarte de I'idée totale

de

I'hornme' les idées partiales, qui fOllt de luréroga–

tion

a

I'idée total d'animal; telles que I'idóe de

capa.

ble d'admira/ion,

I'idée de

rai(onnaúl.,

&c.

&

aloes il

ne re!!e plus dans I'idée

d'homme,

que les idées

d, vl–

iltal, de .,ivant,

&c. qui forment I'idée

d'(",imal,

&

qui [ont commllncs

ii

I'idée

d'homme

&

a

I'idée

J 'ani–

mal.

Ces réfie xions aufli vraies que fitbtile!i., hlt1t tirées de

la logique du

P.

l3utRer .

La (econde Corte! de con\'enance on de

difconvenall–

ce que I'cCp.i, apper90ir dans ql1clqu'une de Ces idées ,

peut I'tre

~ppellée

rela,ive ;

&

ce n'eil que la perception

du rappoÍ't qui en entre deux idécs, de quel\Jue eCpece

qu'elles foient, Cubnanees, modcs, ou autros . A infi

deux ejl det!x , troi! eft erois ,

Ollt

un ra.pport de

con~

venance, paree que dans ces deux propoótions

c'ea

le

meme objet formé par deux aélos de l'eCprit; toute la

difrérence qui fe trouve entre la convenance d'idemité

&

la convenanee de relation, c'ea que I'une ell une

identité numérique,

&

I'amre une idcmité fpéeifiq ue ou

de reITemblat\ce . La premiere

Ce

trouve marquée dans

ccue propoli don,

le tercie A cfl le

cacle

d ;

&

la fe- .

conde dans celIe·

oí,

le ocrele A eft le mi"1e

'1'"

le

.erele

B.

La troífieme efRece de couvenance ou de diCconve–

nance , qu'on peut rrOu"er dans nos idées ,

&

fur la–

quelle s'eXerce la perception de n(me elprit , c'e!! la

coéxi!!anee, ou la non coéxi(lance dans le meme CUJet;

ce qui regarde particulierement les fub(lnn ces. Ainli quand

naus affirmons

touchn nt

l'ar,

ql1 'il

ea

fi

i\e, la

(onnoif–

f ance

que naus avon de eCHe vérité fe réduit unique–

mene

a

aeoi , que la

fixitl

0 0

)a' puiHanoc de demeu–

rer dans le reu r.111S

f~

coofumer, en une idée qui fe

U'ouve

eoojours

Jointc nvcc cene efpece particulicre de

jaune , de peCanteur, de fulibilit¿, de mall6tbilit¿,

&

de oapacité d'etre dilJ'ous dans I'eau r'Ígale, qui com–

poCe notre idée complexe, que nons délignons par le

moe

Dr.

La dernicre

&

quatrieme crpece de coovenance, cletl

celle d'une exifrence aéluelle

&

réel le, ql1i

con vi~nt

ii

quelque chofe dont nous avons I'idée daos I'elprit . Tou-

.

tes

1105

contloiffanccJ

rOn[

renfermées dans ces quatre

,fortes de

Conv(:nancc

on de difconvenance .

.é\

vant d'examiner les difie rens degrés de

"o'./Jance,

il ne

fer~

p3i hors de propas de

Aa~al\

norreo

'con–

parler des

di-