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CON

gymn.rcs ou

l'o~

r3(Jembloit de la poufllere dollt les

athleres fe fcrvoieot .pres s'etre frotós d'huilc, .6n de

pouvoir fe preadre plus

f.ei

\cmeLH, On I'.ppelloit

x..–

.Er,~

chet

les Grecs,

&

che1- les Latins

pulverar¡"m.

Celle dont on fe fervoit venoil d'Egypee,

I/oy,

G

y

M–

N ASE,

C O

NI T Z,

(G/og, Inod,)

ville de la Prulfe Polo–

noife , , quin.e milles de

Dam.ic

,

JI

s'y raie du eom–

mefce.

C O N

J

U G A 1S O N,

f,

f,

t,rme d, Grammaire ,

eOlJjt<v;atio:

ce mOl figniñ e

;onElion, a./Temblage,

R ,

<.",

j ungcrc,

L.

conjugaifon

eO un arr.ngemene ruivi de tou–

tes les terminaifons d'un verbe, relon les voix, les mo–

des, les lems, les nombres,

&

les perronues; lermes

4le Grammaire qu'il faut d'abord expliquer,

Le lIIot

'Voix

ell pris iei dans un Ccm figuré: on per–

fonnifie le verbe , ou lui donne une voix, comme

Ii

le

vcrbe parloie; car les hommes penCent de toutes

choCes

par relfemblance :.. eux-memes; .inli la voix ell com–

me le Ion du verbe, On range loutes les terminaifons

des verbes en deuI c:1affes différentes;

, 0,

les terminai–

fons, qui font connoitre que le fujet de la propofition

fait une aéHon, fonl dites

<ere de la 'Voix allive,

c'ell–

a-dire que le fujet ell confidéré alors comme agent; c'ell

le fens aaif:

2°,

toutes eelles qui font deClinées a in–

diquer que le fujet de l. propofition ell le terme de I'a–

Bion qu'un autre f3it, qu'i1 en eO le patiem, comme

difem les Philofophes, ces Icrminaifons fonl dites

¡ere

de la voix pajJive,

c'ell-a-dire que le verbe énooce alors

un fens pallif. C.r

iI

f.ut

obfervcr que les PhiloCophes

&

les Grammairiens fe fervem du mot

páeir,

pour ex–

prim<r qu'un objel ell le lerme ou le but d'uoe aaion

agréable ou defagré.ble qu'un aulre fait, ou du femi–

Inertt

qu'un

autre a:

ainur

f~l¡,arCnJ

,

paY~nl

ront le

terme ou

I

'objet du íemiment '

aimer. Amo,

faime,

.mav;

,

j'ai :simé,

amabo,

j'

aimer:li, fonl

de la

voix

2élive; au

lieu

que

amor,

je fuis :limé,

amabar,

j'étois

aimé,

amaIJor,

je ferai aimé, font de la voix palftve,

Amans,

celui qui ::ume, en de la voix aBive;

tnais

ama–

lu>,

.imé, eCl de la voix

p.ffive,

Ainli de touS les ter–

mes dont on fe ferl daos la

conjugaifon,

le mot

voi"

ell celui qui a le plus d'élendue; car

iI

fe di, de eha–

que mo!, en quelque mode, ,ems, nombre ou perfoone

que ce puiCfe Etce ,

Les Grecs onl eneore la voix moyeone , Les Gram–

mairiens difem que le verbe moyen a la ligoific.tion aai–

ve

&

la p.lftve ,

&

qu'il tient une efpeee de milieu eo–

tre l'aaif

&

le palftf; m3is comme la langue Greque

eCl une l:logue morte,

peut-~tre

ne connait-on ,pas

3UIft–

bien qu'on le croit la voix moyeone,

Par

modu

on enrend les diflerentes maoieres d'ex–

primer I'aét ion,

11 Y

o qu:me

princip.u~

modes, l'indi–

catif, le fubjooaif, [,impératif,

&

l'iofinitif, auxquels

en certaines langues on ajoute I'optatif.

L' indic3tif <!nonee l' aaioo d' une maoiere abfolue,

cornmej'aimt,

j'a; (Jim;, /al1o;s a;ml ,/aímera;; e'el't

le feul mode qui forme des propofitions, e'eCl-a-dire qui

énonce des jugemeos; I<s autres modes ne foot que des

énonciations,

Voyez,

ce que nous difoos a ee fujet

ar<

moe

C

o

N S T R U

c

T IO N,

ou nous faifons voir la dif–

férenee qu'i1

y

a eDtre une propofition

&

une fimple é–

llonciation .

Le fubjonaif exprime I'aétion d'uoe maniere dépen–

danle, fubordonoée, incerlaine, conditionnell e , en un

mot d'uDe maniere qui n'eCl pos abfolue,

&

qui fuppofe

toujours un indicatif:

'{"a>ld

j'

a;mcroi>, afin '[u, j'ai–

",,!([.;

ce qui ne di! pas

'{ue j'a;m"

ni

gllc )'aye ai–

mi,

L' optatif, que quelques Grammairiens ajodtem aux

modes que nous avoos oommés exprime I'aaion avee

la forme de delir

&

de fouhait :

pille-n-Di", '[u'il vim–

».,

Les Grees onl des tcrmioa.foos partieulleres pour

I'optatif. Les Latios n'en out poiot; mais quand ils veu–

lem éooncer le fens 'de l'optatif, ils empruntem les ter–

mioaifons du fubjoné1:if, auxquelles ils .joutem la par–

ticule de defir

lIeinam,

pltlr-a-Dieu que , Dans les lan–

gues

011

I'oplatif n'a poior de lermioaifoos qui lui foient

.propres,

iI

ell inutile d'en faire un mode Céparé du fubjon–

aif ,

L'impéralif marque ['aaion avee la forme de com–

mandemenl, ou d'exhort.tion, ou de priere

prem, vim>,

v a done.

L'inñnitif énooce I'aétion dans uo fens

abllr.il

,

&

n'en

fail par lui-meme .ucuoe application fioguliere,

&

ada–

ptée

¡\

un rujet;

aim~r, áOlZn~r, v~nir ;

ainl'i

i1

a be·

foio, comme les prépoütious, les adjeaifs,

&e,

d'~tre

':fome

JI/,

CON

729

joint

a

quelqu'.utre mot, afin qu'il puiff'e faire un fens

lingolier

&

.dapté,

A I'égard des tcms,

iI

faut obferver que toute .étion

ell relative

ii

uo tems , puifqu'elle fe p.lfe dans le rems ,

Ces J'apports de I'aaion au tems font marqués en quel–

ques langues par des partieules ajo\itées au verbe , Ces

particules [ont les ¡¡gnes du tems; mais il eCl plus or-–

dioaire que

les

tems [aiem délignés p.r des rermioaifons

partieulieres, au moios dros les tem. limpIes : tel ert

[,uCage eo Gree, eo Lat1l1, en

Frall~ois,

&c,

1I

y

a

Irois tems principaux;

,0,

le préfent, comme

amo

1

faimc;

2°.

te pnCfé ou

prété'rit,

cornmc

IImnvi

1

j'ai aimé;

3°. 1

'avenir ou futur, eomnlC

amaba,

j':ti~

lnerai.

Ces trois tems fool des lems fimples

&

abfolus, aux–

quels on . joute les tems

&

relatifs

&

combinés , eom–

me

je lifoiI '{ua>ld v ou> éea

7)C,,1/,

&c,

J70yez

T

E M S,

term~ d~

Grammnire.

L~J

;JombreJ .

Ce

nlot,

~n

termf!J de Grammn;re,

fe

dit de

la

propriété qu'onr les terminaifons des noms

&

celles des verbes, de marquer fi le mot doir etce en–

tendu d'une feule perConoe, ou fi on doit

I'emend~e

de

plulicurs .

Amo ,

IImal,

amat,

j'aime, tu aimes, il ai–

me; chaclln de ces trois mots ell au lingulier :

amll–

m1U, amatiJ, amant,

naus 3imons, yous

aimez,

ils ai–

men!; ces trois derniers mols fom au pluriel, du moins

feloo leur premiere dcllillatioo; car dans ¡'ufage ordi–

naire on les employe aum au lingul ier : e'ell ce qu'un

de nos Grammairiens appelle

le JingNlicr de poli/c./Te,

11 Y

a auffi un fingu Iier d'autorité ou d'emphafe;

noru

vOlllonJ, nOTII

ordonnpl/S.

A

ces deux nombres les Grees en ajoutem encote un

Iroifieme, qu'ils appellent

ducl :

les lermioaifons du duel

fom deClinc:es

a

marquer qu'on De parle que de dcuK ,

Enfin il faut favoir ce qu'on coteod par les

perfo»–

na gramm"eicalcs;

&

pour cela

iI

faut obferver que

tous les ohjets qui peu ,'em .faire la

~atiere.

du diCeours

fom

, 0,

ou la perfoone qUl parle d elle-meme;

amo ,

j'aime.

2°,

Ou la perfonne :; qui I'on adrefie la parole :

am(H,

vous aime'l..

3°,

Ou cnfia quelqu'.utre objel -qui o'ell ni la per–

fonne qui parle, ni ecJle 3 qui l'OD parle;

r~x

amnt

p optd"m,

le roi aime le peuple,

Cetle cOllfidér3tion des mots felon quelqu'one de ces

rrois víles de I'efprir, a donné Iieu

aUI

Gr3mmairieos

de faire un ufage particulier du mot de

perfonne

par

rapport au diCeours,

/ls

appellent

pra,fiere perfo",zc

eelle qui parle, paree

que c'eO d'elle que vie." le difcours,

La perConne

¡¡

qui le difcours

s'adrelf~

ell appellée

la {uonde perfonne,

Eoñn la

e,'oifieme perfo">JC,

e'ell tout ce qui eO eOD–

fidéré comme étaol I'objer dom la premie re perfoane

parle

11

la fecoode,

Voye? eombien de fortes de vucs de I'efprit fonl é–

noncé« eo meme tems par une feule terminaifon ajol'–

lée aux letlres radicales du verbe : par elemple, dans

amaT~,

ces deux

leures

tJ,

m,

[oot les radicales ou

inl–

muables;

ti

~

ces deux lenres j'ajoílte

o,

je forme

amo,

Or en difant

amo ,

je fais coonolrre que je juge de moi,

je m'amibue le [emimeol d'aimer; je marque donc en

meme tems la voix, le mode , le rems, le nombr,e, la

perfonoe ,

Je fais id en palfanl cctte obfervation, pour faire

voir qu'outre la propriété de marquer la voix , le

010-

de, la perfonoe,

&c,

&

outre la v.leur partieuliere de

ch.que verbe , qui énonee ou I'elfenee, ou I'exillenee,

ou quelqu'aétian, ou quelque

fentim~nt,

&c,

le verbe

marque eocore l'aaion de I'efprit qui applique celte va–

leur

11

un fujet, foil dans les propoíitions, foil dans les

limpies énonciations;

&

e' eCl ce qui diClingue le verbe

des autres mots, qui oe fonl que de fimples déoomina–

tioo s, Mais reveuons au mot

<onjHg aifoll_

_ On peut .ulft regarder ce Olat comAlc un lerme mé–

laphorique tiré de I'aaion d 'aueler les ani¡naux faus le

joug, au meme char

&

:1

la meme charrue; ce qui

emporte toltjours I'idée d'afiemblage, de. Iiaifoll,

&

de

jooaion, Les aocie'15 Grammairiens fe fom fervi in–

différemment du mot de

conjugaif ... ,

&

de eelui de

dé–

c/;n"ljo",

foi, en parlant d' un

~crbe,

foit eo parlant

d'un nom: mais aujourd'hui on empluye

d..linat;o

&

dul;nar.,

quaod il s'agit des noms ;

&

on fe fert de

cO>ljugaeio

&

de

co"jugare,

quand il ell quefi.ion

de~

verhes ,

Les Gr3mmairieos de ehaque

la~g,ue

oot ob[ervé qu'il

y

avoit des verbes qui

énon~oient

les modes, les rems,

, Z 1..1.

les