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CON
Grecs les appelloient
rr«p.t-a01\O',
c'en-l-diré
tlmlrlZire
,
dlterminé ;
d'ou les L ado s
ont
emprunté les noms de
p arabo/ani
&
de
parabo/arii .
Les ehréliens élOicnt
quelquefois eo ndamnés
ii
ces
Corres
de combals .
¡loye:¿
le diO. de 7rév.
&
C hamberI . (G)
e
o
N
F
E e
T
ION, f.
f. (
Pharm .
)
On a don–
né en Pharmacie le
Il(Jm
de
confelliun
a
certaines com–
pOlitions officin.les qui font du genre des éleauaires ,
dont elles ne differem ni par
1.."
eonf,f1ance , ni par Je
manuel de leur p,éparation .
P oye:¿
E
L E
e
T
u
A
I
R E.
On Irouve dans les diCpenCaires un alTez grand
nom~
bre d'éleauaire, déerils Cous le nom de
confeO,on,
qOl
prefque tous fom f10m aehiques
&
eordiaux; ce qui fe–
roit eroire que e'étoit principalement
a
ceux de eelle
erpece qu'on donDo;t
originairement
ce nom . ]1 s'en
trollve
cependant
allffi, mais
treS-peu,
qui font narcO–
liques :
iI
y en a meme un qui efl purgatif .
De
toutes les
confeOio ns
décrites dans la pharmaco–
pée univerfelle de L émery (envira n 3c ) ,
iI
n'y en
a
que trois qui Coiem aujourd'jlUi en uCage parmi nous;
favoir la
confeOion hYl!cinthe
&
a/kerme,
qui font tou–
les deux réputée, cordial es
&
f1omachiques ,
&
la
con–
feOion hamee
qui efl purgative. Nous allons donner la
compor,tion de ces trois préparations.
ConfeOio n d'hyacinthe rlf ormée de
L émery:
1f. .
des
hyacinthes préparées , une cnce
&
demie; du corail
rouge préparée , de la terre figil lée, du Cantal eilrin, de
chacun une once; de la rapure de corne de eerf, fi x
gros; de I'os de CCEur de cerf, de la raeine de tormen–
lille , de fraxinclle, des feuilles de dia am de erete , du
faffran, de la myrrhe, des roCes rouges , des Cemenees
d'oC. ille, de citron, de
pourpic~,
de chacun trois gros;
des yeux d'écrevilTes préparés, quatte Ccrupules; des é–
corees eXlérieures de citron, d'orange aigre , de ehaque
qualre fcrupu les ; du muCc
&
de I'ambre-gris, de eha–
cun di . grains; du firop de kerm es , uue c nee; du fi–
rop d'",i \let, trqis liv.
N . B.
que la tivre dont fe fert
Lémery n'efl qlle de dOllze ollces .
'
Si jamais les M edecins galénifles 6rent une prépara–
tiol1 monflrueuCe, on peut dire que
<;'a
éré la
confe–
Oíon hyacínthe:
10US les éloges qu'on lui a donnés ,
&
qu'on lui donne encore taus les jours, ne foot rien en
fa faveur '
&
malaré les correétions qu'on a faites
a
la
dercriptior~
que
110oU~
avoient
l:tiífé
les ancieos,
011
peur
alTurer hardiment que eet é leauaire ne peut pas avoir
d< grande vertu, fur-tout
a
la
doCe
on on le
d~lIIne
or–
dinairement : il Cuffit pour s'eo convaincre de Jetter les
yeux fur la nature des poudres,
&
fur la
quantil~
&
la
qualité de I'excipiem qui fert
a
les incorporer.
La poudre efl compoCée de végétaux,
ii
qui on a ac–
cardé une vertu aflringente, tels que la tormemille, les
rofes rouges ; ou cordiale, tels Cont la raeine de frax i–
nelle, le fantal cilrin, le faffrao, les feuilles de dia.m ,
le myrrhe ; ou el16n vermifuge, ( car on a!tribue allffi
c etre propriélé
a
la
confeOion hyacinthe
) ,
comme les
femences de citron, de
pourpi~r,
d'ofeille: les aUlres
poudres funt répulées abrorbantes ;
&
quelques· unes le
Í<>nt en effel , favoir le corail
&
les yeux d'écrev ilTes:
la come de cerf
&
I'os du c<rur du
m~me
animal, Cont
du genre des remedes qu'on appelle
incraffans.
1I
Y
a une autre eCpeee d'ingrédiens dom les vertus
m édicinales, je croi , ne font pas trop bien connues ;
je veux dire les terres argiUeufes , qui COOl 'Ie bol d'A r–
ménie
&
la terre figi llée.
Je ne parle point de I'ambre - gris, ni du mufe; on
n' y en met jamais .
Quant aux pierres précieuCes qui eotroient autrefois
dans cetre préparation . L émer] les a toutes retranchées
¡¡
l'exception des hyaciothes. e ne fai pas tra p pour–
quoi
iJ
a fait grace
a
celks-ci: les raiCons qui
0 01
fait
reJelter les émeraudes, les faphirs , de"oient faire rejet–
ter aum les hyacimhes ; mais fans do ute que comme el–
les donnenl leur nom
ii
celte
confeOion ,
il n'a pas ofé
les eo bannir .
La poudre qui réCulte des ingrédiens énoncés ,
&
qui
efl connue dans les boutiques Cous le nom d'eCpeee de
eonfeO;on hyacinthe,
pourroit avoir de bons eflets dans
certains c.s , donnée au poids d'un demi-gros ou d'un
gros: lnais
il
n'arrive jamais qu'on
les
prefcrive, ces
cfpeces; on
a
to,ijours recours
a
la
confeOion,
c'efl-a–
dire a une petite portian de la poudre,
&
une Ircs–
grande au eODlraire de firop . Eo eflel la doCe ordin.i–
re de ce remede
él.ntd'un gros , le m.lade
a
qui on
le preCcrit ne prend que
1 2
graios de la poudre,
&
60
graios de firop . Ajoatez
a
cela , que la plupart de eelle
qui fe débile
a
Paris,
&
qui vient pour la plapart de
Mompelli<r
&
de L yon ,
.eil
faite avee le lirop de
Ii-
CON
mon, firop acide qui ne manque pas de (aturer les
31-
kalins lerreux , Cur la vertu deCquels on ne . peut plus
compter.. 11 efl vrai que la plus grande partle de.s .A–
pmhicaires de Paris, conformément
11
la
defert~I\(:lD
corrigée par Lémery ne fe Cervem que de firop d CEtl–
Jet , ou
meme
d'un
tirap
blaoc, c'efl-3-dire
fáit
avec
I'eau ccmmune
&
le fucre ' en ce cas les abCorbans eon–
fervent tonte Icor propriété: mais
cornme
il en ;ntre
une fi petile quantité dans la dofe que I'on. preCcrll or–
dinairernent de cctte
confeOion,
on ne dotl pas beau–
coup compter fur eu" .
La
conf eOíon hyacinthe
palTe pour forti6er le CCEur,
I'eflomac ,
&
le cerveau ; elle tue les vers ,
&
elle a ,
dil-on, la propriété d'arreter le eours de ventre .
&
le
vorniffement .
00
pourroit en faire prendre hardlment
jufqu" une demi-once;
a
cette grande doCe meme, le
malade né prendroit que
48
grains de la poudre ..
C onf eOion a/kerme.
La
confeOion alkerme
étolt auffi
dans fon origine une préparation Ires-imparfaile ;
&
Me–
fué qui en efl l'al1leur,
y
av,:,it fait toutes
le~
fautes,
que feron! toujours ceux qur
~el~ngeront d.tfl~rentes
drogues fans etre inflruils des prme'pes de ehlmte ..En
effet .cet autem fai Coil infufer de la fote erue, telnte
avee le kermes, dans du fue de pommcs
&
dans de
l'eau-r.c Ce·
il
faifoit enfuite euire avee du fucre cctte
infufion
e~
confiflance de firop: quoi de plus contrai–
re • I'art que d'employer de
l'e~u-rof
.. , .que I'on dOft
enfuite faire évaporer ? pourquot
fall.ot~-tI
que !a fOle
fa t teinle avee le ketmes ? ne .valott-tI pas mteux fe
fervir du kermes lui-meme . D e quelle utililé peut elre
une infufion de foie? II
Y
a
long-tems que Zwelfer a
fait femir le ridieule d'une pareille préparalion,
&
a–
préCent il n'efl plus queflion dans les boutiques de la
confeOíon alkerme
de MeCué; plufieurs aUleurs l' ont
corrigée : nous l'a-lIons donner telle qu'elle efl dans la
pharmaeopée de Paris.
1f-
grains de kermes une once, fantal citrin une on–
ce
&
demie, bois d'aloes demi-once, bois de rofe un
gros
&
demi , des ra fes roug" fix gros, de\ la canel–
le
trois onces,
du caffia- lignea
trois gros,
de la coche–
nille deux gros , des perle orientales préparécs, du co–
rnil rouge préparé, de chaque une once , des fcu illes
d'or un
fcruptl\e ;
faites du tout
une
poudre
fine: en–
fu ite
prene'l
(jrop
de
kermes
qualre
onces,
que
vous fe–
rez chautrer au bain-marie,
&
pa(ferez a-Iravers un ta–
mis ; apres quoi ajoutez-y Cucre blanc une demi-onee;
f.. iles uo peu épaiffir le firop,
& Y
ayoalez lorfqu' il
fera prefque refroidi de la poudre fufdite quatre gros :
me le? bien le toul ,
&
la
confeO;on
fera faile.
On a rejetré avee raiCon de eelle compofition le
la–
pis /azulí,
toujours au moins fufpea par
le
euivre qu'
il comient , malgré la correaion prélendue opérée par
a calcination'.
L es feuilles d'or font fans doute demandées id pour
fu ivre un ancien ufage, car jamais or ne fu t fi inulile–
ment employé .
La dofe de cetre
confeOíon
efl d'un demi-gros, roais
on pourroit ha'rdiment la poulTer jufqu'
a
demi- once;
car on
n'apper~oit
pas les inconvéniens qu'i1
y
auroit
a
craindre de I'adminiflralion d'une pareilIe
doCe,
&
on
peut obCerver eo général que les M edecins foot trOP
limides dans l'adminj(Jralion des remedes purement alté–
rans ,
&
que c'efl parce qu'ils ne les donnent qu'" de
Ires-foibles dofes, que ces remedes font le plus (ouvenr
¡nutiles .
L a
confrOíon a/kerme
efl un alTez bOll f10rnachique
&
cordial; c'efl
a
ce demier tilre qu' elle efl le plus
communément en uCage : elle entre dans preCque toU- '
tes les pOlions cordiales ,
&
clle en efl un ingrédient
Ircs-ulil e .
ConfeOion llamee de
L émery : preno? de raifins mon–
dés une demi-livre, du polypode de ehene conealTé u–
ne once
&
demie, de I'épylhin'te une once , dé.' fe"il–
les d'abfynt he , de rofes rouges , de thym, des remen–
ces d'anis , de fenouil, de la fumeterre, de chacull de–
mi-once ' ; du gingembre
&
du fpieaoard, de chacun
deuK dragmes; failes bouillir le tout dans Irois pintes
de peli: -Iait
&
une pinte d'eau de fumetcrre jufq u'
~
diminution de moili,, ; dilTol vez enCuite dans la colalu–
re bien exprimée , du miel éeumé
&
du Cuere blane ,
de ch.cun une Jivre
&
demie; cuifez le
10 ut
enfuite
jufqu'¡¡ la confiflance d'un éleauaire mou ; puis apres
avoir rétiré la baffine de delTus le feu , diOolve?
- y
de
-la pulpe de ealTe huit onces, de cclle de pruneaux fix
onees'; ajoalez-y Cur la fin de la poudre de myrobolas
citrins , de féné mondé , de ehacun trois ontes, de
l'
agaric Irois ooces , des Irochifques Alhandal, de la
rhu-