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702

CON

Grecs les appelloient

rr«p.t-a01\O',

c'en-l-diré

tlmlrlZire

,

dlterminé ;

d'ou les L ado s

ont

emprunté les noms de

p arabo/ani

&

de

parabo/arii .

Les ehréliens élOicnt

quelquefois eo ndamnés

ii

ces

Corres

de combals .

¡loye:¿

le diO. de 7rév.

&

C hamberI . (G)

e

o

N

F

E e

T

ION, f.

f. (

Pharm .

)

On a don–

né en Pharmacie le

Il(Jm

de

confelliun

a

certaines com–

pOlitions officin.les qui font du genre des éleauaires ,

dont elles ne differem ni par

1.."

eonf,f1ance , ni par Je

manuel de leur p,éparation .

P oye:¿

E

L E

e

T

u

A

I

R E.

On Irouve dans les diCpenCaires un alTez grand

nom~

bre d'éleauaire, déerils Cous le nom de

confeO,on,

qOl

prefque tous fom f10m aehiques

&

eordiaux; ce qui fe–

roit eroire que e'étoit principalement

a

ceux de eelle

erpece qu'on donDo;t

originairement

ce nom . ]1 s'en

trollve

cependant

allffi, mais

treS-peu,

qui font narcO–

liques :

iI

y en a meme un qui efl purgatif .

De

toutes les

confeOio ns

décrites dans la pharmaco–

pée univerfelle de L émery (envira n 3c ) ,

iI

n'y en

a

que trois qui Coiem aujourd'jlUi en uCage parmi nous;

favoir la

confeOion hYl!cinthe

&

a/kerme,

qui font tou–

les deux réputée, cordial es

&

f1omachiques ,

&

la

con–

feOion hamee

qui efl purgative. Nous allons donner la

compor,tion de ces trois préparations.

ConfeOio n d'hyacinthe rlf ormée de

L émery:

1f. .

des

hyacinthes préparées , une cnce

&

demie; du corail

rouge préparée , de la terre figil lée, du Cantal eilrin, de

chacun une once; de la rapure de corne de eerf, fi x

gros; de I'os de CCEur de cerf, de la raeine de tormen–

lille , de fraxinclle, des feuilles de dia am de erete , du

faffran, de la myrrhe, des roCes rouges , des Cemenees

d'oC. ille, de citron, de

pourpic~,

de chacun trois gros;

des yeux d'écrevilTes préparés, quatte Ccrupules; des é–

corees eXlérieures de citron, d'orange aigre , de ehaque

qualre fcrupu les ; du muCc

&

de I'ambre-gris, de eha–

cun di . grains; du firop de kerm es , uue c nee; du fi–

rop d'",i \let, trqis liv.

N . B.

que la tivre dont fe fert

Lémery n'efl qlle de dOllze ollces .

'

Si jamais les M edecins galénifles 6rent une prépara–

tiol1 monflrueuCe, on peut dire que

<;'a

éré la

confe–

Oíon hyacínthe:

10US les éloges qu'on lui a donnés ,

&

qu'on lui donne encore taus les jours, ne foot rien en

fa faveur '

&

malaré les correétions qu'on a faites

a

la

dercriptior~

que

110oU~

avoient

l:tiífé

les ancieos,

011

peur

alTurer hardiment que eet é leauaire ne peut pas avoir

d< grande vertu, fur-tout

a

la

doCe

on on le

d~lIIne

or–

dinairement : il Cuffit pour s'eo convaincre de Jetter les

yeux fur la nature des poudres,

&

fur la

quantil~

&

la

qualité de I'excipiem qui fert

a

les incorporer.

La poudre efl compoCée de végétaux,

ii

qui on a ac–

cardé une vertu aflringente, tels que la tormemille, les

rofes rouges ; ou cordiale, tels Cont la raeine de frax i–

nelle, le fantal cilrin, le faffrao, les feuilles de dia.m ,

le myrrhe ; ou el16n vermifuge, ( car on a!tribue allffi

c etre propriélé

a

la

confeOion hyacinthe

) ,

comme les

femences de citron, de

pourpi~r,

d'ofeille: les aUlres

poudres funt répulées abrorbantes ;

&

quelques· unes le

Í<>nt en effel , favoir le corail

&

les yeux d'écrev ilTes:

la come de cerf

&

I'os du c<rur du

m~me

animal, Cont

du genre des remedes qu'on appelle

incraffans.

1I

Y

a une autre eCpeee d'ingrédiens dom les vertus

m édicinales, je croi , ne font pas trop bien connues ;

je veux dire les terres argiUeufes , qui COOl 'Ie bol d'A r–

ménie

&

la terre figi llée.

Je ne parle point de I'ambre - gris, ni du mufe; on

n' y en met jamais .

Quant aux pierres précieuCes qui eotroient autrefois

dans cetre préparation . L émer] les a toutes retranchées

¡¡

l'exception des hyaciothes. e ne fai pas tra p pour–

quoi

iJ

a fait grace

a

celks-ci: les raiCons qui

0 01

fait

reJelter les émeraudes, les faphirs , de"oient faire rejet–

ter aum les hyacimhes ; mais fans do ute que comme el–

les donnenl leur nom

ii

celte

confeOion ,

il n'a pas ofé

les eo bannir .

La poudre qui réCulte des ingrédiens énoncés ,

&

qui

efl connue dans les boutiques Cous le nom d'eCpeee de

eonfeO;on hyacinthe,

pourroit avoir de bons eflets dans

certains c.s , donnée au poids d'un demi-gros ou d'un

gros: lnais

il

n'arrive jamais qu'on

les

prefcrive, ces

cfpeces; on

a

to,ijours recours

a

la

confeOion,

c'efl-a–

dire a une petite portian de la poudre,

&

une Ircs–

grande au eODlraire de firop . Eo eflel la doCe ordin.i–

re de ce remede

él.nt

d'un gros , le m.lade

a

qui on

le preCcrit ne prend que

1 2

graios de la poudre,

&

60

graios de firop . Ajoatez

a

cela , que la plupart de eelle

qui fe débile

a

Paris,

&

qui vient pour la plapart de

Mompelli<r

&

de L yon ,

.eil

faite avee le lirop de

Ii-

CON

mon, firop acide qui ne manque pas de (aturer les

31-

kalins lerreux , Cur la vertu deCquels on ne . peut plus

compter.. 11 efl vrai que la plus grande partle de.s .A–

pmhicaires de Paris, conformément

11

la

defert~I\(:lD

corrigée par Lémery ne fe Cervem que de firop d CEtl–

Jet , ou

meme

d'un

tirap

blaoc, c'efl-3-dire

fáit

avec

I'eau ccmmune

&

le fucre ' en ce cas les abCorbans eon–

fervent tonte Icor propriété: mais

cornme

il en ;ntre

une fi petile quantité dans la dofe que I'on. preCcrll or–

dinairernent de cctte

confeOion,

on ne dotl pas beau–

coup compter fur eu" .

La

conf eOíon hyacinthe

palTe pour forti6er le CCEur,

I'eflomac ,

&

le cerveau ; elle tue les vers ,

&

elle a ,

dil-on, la propriété d'arreter le eours de ventre .

&

le

vorniffement .

00

pourroit en faire prendre hardlment

jufqu" une demi-once;

a

cette grande doCe meme, le

malade né prendroit que

48

grains de la poudre ..

C onf eOion a/kerme.

La

confeOion alkerme

étolt auffi

dans fon origine une préparation Ires-imparfaile ;

&

Me–

fué qui en efl l'al1leur,

y

av,:,it fait toutes

le~

fautes,

que feron! toujours ceux qur

~el~ngeront d.tfl~rentes

drogues fans etre inflruils des prme'pes de ehlmte ..En

effet .cet autem fai Coil infufer de la fote erue, telnte

avee le kermes, dans du fue de pommcs

&

dans de

l'eau-r.c Ce·

il

faifoit enfuite euire avee du fucre cctte

infufion

e~

confiflance de firop: quoi de plus contrai–

re • I'art que d'employer de

l'e~u-rof

.. , .que I'on dOft

enfuite faire évaporer ? pourquot

fall.ot~

-tI

que !a fOle

fa t teinle avee le ketmes ? ne .valott-tI pas mteux fe

fervir du kermes lui-meme . D e quelle utililé peut elre

une infufion de foie? II

Y

a

long-tems que Zwelfer a

fait femir le ridieule d'une pareille préparalion,

&

a–

préCent il n'efl plus queflion dans les boutiques de la

confeOíon alkerme

de MeCué; plufieurs aUleurs l' ont

corrigée : nous l'a-lIons donner telle qu'elle efl dans la

pharmaeopée de Paris.

1f-

grains de kermes une once, fantal citrin une on–

ce

&

demie, bois d'aloes demi-once, bois de rofe un

gros

&

demi , des ra fes roug" fix gros, de\ la canel–

le

trois onces,

du caffia- lignea

trois gros,

de la coche–

nille deux gros , des perle orientales préparécs, du co–

rnil rouge préparé, de chaque une once , des fcu illes

d'or un

fcruptl\e ;

faites du tout

une

poudre

fine: en–

fu ite

prene'l

(jrop

de

kermes

qualre

onces,

que

vous fe–

rez chautrer au bain-marie,

&

pa(ferez a-Iravers un ta–

mis ; apres quoi ajoutez-y Cucre blanc une demi-onee;

f.. iles uo peu épaiffir le firop,

& Y

ayoalez lorfqu' il

fera prefque refroidi de la poudre fufdite quatre gros :

me le? bien le toul ,

&

la

confeO;on

fera faile.

On a rejetré avee raiCon de eelle compofition le

la–

pis /azulí,

toujours au moins fufpea par

le

euivre qu'

il comient , malgré la correaion prélendue opérée par

a calcination'.

L es feuilles d'or font fans doute demandées id pour

fu ivre un ancien ufage, car jamais or ne fu t fi inulile–

ment employé .

La dofe de cetre

confeOíon

efl d'un demi-gros, roais

on pourroit ha'rdiment la poulTer jufqu'

a

demi- once;

car on

n'apper~oit

pas les inconvéniens qu'i1

y

auroit

a

craindre de I'adminiflralion d'une pareilIe

doCe,

&

on

peut obCerver eo général que les M edecins foot trOP

limides dans l'adminj(Jralion des remedes purement alté–

rans ,

&

que c'efl parce qu'ils ne les donnent qu'" de

Ires-foibles dofes, que ces remedes font le plus (ouvenr

¡nutiles .

L a

confrOíon a/kerme

efl un alTez bOll f10rnachique

&

cordial; c'efl

a

ce demier tilre qu' elle efl le plus

communément en uCage : elle entre dans preCque toU- '

tes les pOlions cordiales ,

&

clle en efl un ingrédient

Ircs-ulil e .

ConfeOion llamee de

L émery : preno? de raifins mon–

dés une demi-livre, du polypode de ehene conealTé u–

ne once

&

demie, de I'épylhin'te une once , dé.' fe"il–

les d'abfynt he , de rofes rouges , de thym, des remen–

ces d'anis , de fenouil, de la fumeterre, de chacull de–

mi-once ' ; du gingembre

&

du fpieaoard, de chacun

deuK dragmes; failes bouillir le tout dans Irois pintes

de peli: -Iait

&

une pinte d'eau de fumetcrre jufq u'

~

diminution de moili,, ; dilTol vez enCuite dans la colalu–

re bien exprimée , du miel éeumé

&

du Cuere blane ,

de ch.cun une Jivre

&

demie; cuifez le

10 ut

enfuite

jufqu'¡¡ la confiflance d'un éleauaire mou ; puis apres

avoir rétiré la baffine de delTus le feu , diOolve?

- y

de

-la pulpe de ealTe huit onces, de cclle de pruneaux fix

onees'; ajoalez-y Cur la fin de la poudre de myrobolas

citrins , de féné mondé , de ehacun trois ontes, de

l'

agaric Irois ooces , des Irochifques Alhandal, de la

rhu-