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CON

.tI'une (ubaance

m~lallique ,

de figure eylipdrique ,

&

3ulIi

liUe s qu'il ea poffi ble . N ous n'ajoíllerions den

11

lem égard,

Ii

ce n'ea que devanl fervir

JI

dilti~renles

cxpérienc;es , il

ea

¡¡-propos de parler d! la grandeur

qu'ils doi vcm avoir pour acquéri,

&

conferver beaucoup

d'éleéh icÍlé.

C'dl un priocipe de fail, que plus ces fOrles de

con –

d"aeurs

(om grands, plus les élincelles qu'on en lire

10m fOrles; car

iI

ea elfemiel de remarquer que quoi–

,que la qualllilé d'éleélricilé Iranfmife par un corps foic

la

meme, qu'il foic grand ou qu'il fc;¡ic pelic, I'artra–

élion, la repullion, & 10US les phénomenes de l'éleél:ri–

cilé pa¡oilfenc cependanc plus conlidérabl;s dans le grand

que dans le peti,. M ais ceS phénomenes augmentem-ils

lr10n l'augn)enlalion de la malfc du

cond"awr,

ou

fimplemem felon l'augmemation de fa furface ? ou, en

d'aulres mors, l'imenOté de l'éleélrieité dans les eorps

ougmente-t-elle dans la raifon de leurs ma()es ou dans

celle de leurs (urfaees? C

'e.fl

une queaiolJ qui a Jéj i

beaueoup exereé les Pnylieiens,

&

fur laqllelle ils fom

fOrl parlagés . L es uns, eOmIl)e

IVl,

l'abbé N ol et, pen–

fem que I'éleélricité augmeme avee les malfes , non pas

ii

la vérité dans la raifon direéle de ces malfes , mais

eependam dans une plus grande raifon que eelle qui de–

vroit refuller de la fimp)e .ugmemalion des furfaces ;

enfin 'lu' une plus grande malfe

ea

filfeeptible d'acqué–

rir plus d'éleélrieilé qu'une plus petile: les autres , com–

me ,M . le M onoier le medecin, penfenl qu'elle

a~g­

m ente feulemem eomme les furfaees,

&

c'ea ce qUl a

paru refulter auffi d'un grand nombre d'expérienees que

nous avons failes M. d' i\rey

&

moi, rapportées dans

le mémoire déJ:i cilé;

voya, la-deifiu I'article

E'L

E–

e

TRI

e

I T

E' _

Quoi <¡u'il en foit, il ea tOlIJours mieux

d'avoir un grand

cond/lllclIr

cylindrique, cornme naus

)'avons di,;

&

qualld méme

iI

feroil

creu~,

pomvíl qu'

iI

ait une eenaine épailfcur, les écincelles que

1'0 0

en

tirera ferom Ires-belles & tres-fones .

En

~

lIemagne, en H ollandc ,

&

en Aoglelerre, on

fe fen ordinairemem pOllr

condua ettr

d'un canon de fu–

fiI:

mais de pareils

conduaeu.-s

ne paroiífent pas devoir

nous donner des phénomenes auffi conlidéraules que ce–

lui de M . Frnnklin par el emple, qui .inli qu'¡¡ nOl15

I'apprelld dans Ces leures, a di" piés de long & un pié

de diamelle _ Selon e<l aUleur, lorfque fon

cond"amr

ea bien ehargé, on en peut tirer des élineelles 3 pres

de deux pouees de diaance, qui caufem une douleur

~lfez

fenlible da!)s la joioture du doigt.

!I

ea compofé

de feuilles de earton formam un cylindre,

&

ces feui!–

les foOl recouvertes d'un papier d'H ollande lelevé en

bolfe en plufieurs endroics, & doré prefque par-tout .

p our cerminer, nous dirons deux mOls de la manie"

re dom le

conduaeur

doil ree.voir I'éleél: ricilé du glo–

be, c'ea

a

quoi il nous parolt qu'on n'a pas fait alfez

d'allemion j uf'lu'ici . On fe comeme POut I'ordinalre de

faire lOucher legeremelll au globe du clinquam, des ga–

loos de mélal cfijlés, ou quelqcre chofe de eelte na¡u–

re é leél:rilable par communication, qui ne puilfe poi"!

I'endommager, & qui ne caufe que peu ou pojm de

froltem em . L es uns dirpofeOl ces matieres de

fa~oo

qu'

elles embralTem une eenaine pan ie du globe;

&

eelle

pratique paro\! la meilleure : les aUlres fe comemenl de

les faire porter dans uo pelit efpaee . Mais I'ékélricilé

fe diffipant, eomme nous I'avons dil plus haut, par les

pan ies aigües

&

poimues des eorps éleélrifés , il 'cn–

fu il qu'il duil s'ell diffi per be.ucoup par IOUS les augles

4

10Ules les poimes qui fe Irouvem au c1inquam' & .ux

galolls,

&c.

Auffi lorfqu'on éleéh ife Ull globe, voil-on

toutes ces pan ies brill er d'un grand nombre d'aigren es

4

de ¡¡erbes de feu éleéhique . Pour remédier

a

cClle

diffi pal10n de I'éleélricilé, voici comme nous nom

y

prenons .

N

ous .[[aehons du c\inqualll au bord inférieur

de la bafe d'un emonuoir

de

fer-blanc, donl le diame–

tre efl égal

a

la grandeur de la partie du globe que I'on

veul embralf. r; 'l0us faifons déborder ce elinquan! d'un

demi-pnuce ou environ,

&

nous le déeoupons comme

~

I'ordinaire, pour qu'il puilfe pofer fur le globe

&

le

toueher dans un grand nombre de points 'aos aueull

frollement eonlidérable ! enfuile nous recouVlons le IOU'

par un enlOnnoir de verre, dOIll le bord excede celui

de l'eOlonnoir de fcr-blane, d'un quart de pouce 00

~peu-pres , a6 n qu'iI pui(Je elre fort pres du globe r.,ns

cepe!,dam le lOueher _ Par ce moyen I'é\eélrieilé ne peue

fe

~Iffiper

par les al)gles des feuill es du c1inquant , ces

fe Ullles fe Irouvam environnées du verré qui, comme

on I'a VII plus hall!, repoulfe le fl uide éleélrique &

¡'empache de fe diffiper _ N ous ne parlerons poine de la

CON

maniere d'odapter ce' cmonnoir au

co"d"ll",r,

13 cho-

fe élanc trop racile pour s' y arrcter .

(7') .

.

e

O " D U

e

T E U

R"

;lIf1m ment .de Chtrurgre.

done

00 fe fert dans I'opération de la 13IlIe. On le f.1I or–

dinairement d'acier ou d'argen! .

11 Y

en a de deax for–

ces , le mole & la femelle . li s om I'un & I'aulre la

fi–

gure d'une croi" ,

&.

fOllt fon polis, pour ne poím blef–

fer la veffie dans laquelle on les imloduit, ni les par–

ties par ou ils pa(Jent. Leur corps

di

large d'environ

trois lignes, arrondi en-dehors,_plat en-dedallS . La

JY.lI

tic pollérieme compreud trois branehes applades ;

d~uJ(

fom les bras de la eroix , & la troilieme en eompore

la lece ou le manche : eelle-ei doit érre fon reoverfé/!

en-dehors , a6n de donller plus d'efpaee oux tenelles qu'

on imroduic eOlre les deuI . Tout le long de la faee

piate du corps ou branehe amérieure, regne une erete

dans le milicu d'environ deux lignes de raillie : eelle

erele eommenee peu -a-peu des le milieu du manche,

afin que I'opérateur I'apper,oive mieux . Elle finil in–

fenfi blemem vers la fin du

cond"Beur

male, & fe ter–

mine par une languelle longue de lix lignes relevée

&

recombée en-dedans, applalie fur les eOlés : cene lan–

guelle fait I'exlrém ilé de I'in(lrumenr qu'on place dan$

la eannelure d'une fon de qui doil etre mife auparavant

dans la veffie.

La

créte daos I'autre efpece de

<ondu–

ae"r

ne s'¿tend pas ti loin; l'exlrérñ'ité anlédeure e(l

un peu reeourbée en-dedaos, & I«minée par une éehan–

erure qui lui a fait donner le nom de

(ond"a eur fe–

meNe.

V.

les figures

4.

&

r.

PI. X l :

de Chirrtrgie,

La maniere de fe fervir de

ces

deux IIlllrumens , eon–

fi(je

¡,

imroduire d'ab'lrd le

rond"lfmr

male dans la

veffie,

il

la faveur d'une fonde eanneJée, la léle en–

ham, le dos en-bas ; enfuite on relire la fonde,

&

on

gliífe le

cond" a mr f cmelle

par

fon éehanerurc, le dos

en-hall[ fur la crele du mal. Ces deu, inlhumens ainti

imroduils, formen! par Ieurs creteS parallelemem appo–

fées , une efpece de coulilfe qui fen

11

eondaire les te–

oelles dans la veffie poor eharger la pierre.

On ne fe fen pas beaucoup des

<ond"a "trs

pour la

raille des homme, ; on Icor a fubU irué le gorger'l _

V,

G

o R

G E R E

T . Les

co"dl/a,,,rs

fom en uf.'ge pour

la ..ille des femmes.

1/.

LIT

H O '[ O M

I

E D E S P E M–

M E S .

(T )

C

<?

N D

U IR

E, v. nél:.

(Gram.)

c'ea

ind¡~uer

le

ehemlO en accompagnant rur

la

route; mais celle ac–

cepdon a élé délournée d'une in6uilé de manieres dif–

férentes:

00

a

dit,

condlJirt: une

1Jo:'lIre,

condttir~

dans .1eJ bon1JtJ 'lJoju, condttire des

eallX

1

(ol/dllire

del

trollpes,

&c.

f/oyez-eJl

f{tlelt¡l(tJ·unI

c;-apr;J .

.

C

O N D U I RE,

(D'-flpitr

ou

llifizrchand d'ltoffes)

ea

fynonyme

a

fllmer.

Mener doucement I'é,offe le

long de I'aune, fans la tirer , pour la faire eourir da–

vamage, c'ea la

condll;rf

bois

ñ

bois .

C

o

N D U I R E L E S E A U

1> _

( /i)'drar¡/iq. )

La ma–

uiere de

condllire

l'e3U

daos une vUte

1

u'ell pas la

me·

me que dans la eampagne

&

dans un jardin .

Dans une vil le on n'a d'aulre fujét;on que de fe fer–

vir de tuyau x de plomb, alfez gros pour fouroir le.

footaines publiques & la quamilé d'eau coneédée aox

pan ieuliers,

en

la fuifam tomber daos les euvenes de

diflribUlion . Si dans

I~

peme des rues , I'eau efl obli–

gée de re/TIOlller ou de fe meme de niveau apres la

peme, ou enfin ti on foude une branche fur

l~

gros tlb

yau, 011 fail dans eet endroil un regard avec un robi–

net, pour arreler

cell~

charge

&

conferver les tuyaux :

cela fen encore

a

les "uider dans les fortes gelées.

Daos la

camp:J.gne

on n':¡ ordinairemenr 3

~ondu;rlJ

que des eaux roulames; .pres I'avoir amaUéo par dos

écharpos , des rameaux, des rigotes , dans des pierrées ,

& I'avoir amenée dan$ un regard de prife, on la fait

entrer dans des tuyau" de gres ou de bois , fel on la nn–

ture du lieu; s'il y a des comre-foulemel" ou l'e:1u foil

obligée de remOnler, 00 la fail couler

d.ns

des aque"

ducs, ou au moio, dans des ruyaux alfez fom pour

J

réfifler . On fem bien qu'i1 feroit ridicule d'y employer

des tuyaux de plomb, qui reroiem trop cxpofés

ñ

élre

volés; ceux de fer fonl

a

préférer _ On les enfoneera

de quatre

a

cioq piés, pour éviler le vol & la

mnlic~

des payfans .

Le plus diffi cile

a

ménager en conduifant les eaux

pendanl un long chemin , ce font les fonds & les val–

lées appell ées

v entr"

ou

gorges;

ils fe Irouvem dans

l'irrégularité du lerrein de la eampagne , & imerrompent

le niveau d'une eonduile : alors on etl obJigé de faire

remomer I'eau rur la moutagne vis-a-vis pour en eon–

linu~r

la ,oute;

c'ea

dans eetle remomée que I'eau

cOll -