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.

~

CON

eOlldie;o"

peut oum etre oppoCée en d'autres termes éql1! –

po llens, Cdon la nature de la

condie;on:

p~r

etemple,

ji

t~lI~ chof~

tft

f aite darJJ tln cerla;" temJ ,

OU

fl/l

cal

'lue ..la Joie fate dam tel eemJ

,

ou

potlrvI< 'lile

te'"

chofé f oie faiee,

&c.

On dillmgue dans un aéle la caoCe, le mode ,

&

la

démonOration, d'avec la

condition .

La cauCe ell le principe qui fait agir; par exemple

,je

tionne

ti

Iln

tel

pOllr

la bonne amiti¿ '1ft'jl

ti

p01" mOl,

cela ne forme pas un .éle conditionoel;

m.is

la caule

6nale ell la meme cho[e qu'une

conditi.",

commr lorf–

'lu'oo donne pour batir une mai[oll.

Le mode el! au m la méme cho[e que la cauCe fina–

le: c'el! 10rCqu'oo dit

je legf"

J

rm ecl pour nchcvcr Ja

maiJon, Ott ofin 'Iu'il paye Jet deee,,:

c'ell la un mo–

de,

&

non une

Clmditio,,:

la ditrérence qu' il y a de I'un

a

l'autre ell que la

condieion

fait une partie dremiclle

de I'aéle, eoCorte que la choCe donnée ou léguée

fi.1US

eondition

ne peut etre exigée qu'apres 1'3ceompliLTcmcnt

de la

condieion

;

au lieu que les leg ou la donation qui

ne renfennenr qu'un Jnade, peuvem

cHe demandés

lans

aHendre ce qui pourra etre fait par la Cuite relativeOlcnt

au mode.

Le mode el! une charge impo[ée

¡¡

la eonvcntion ou

diCpofition; il ne difiere poim de la

cO¡Jdition

pOlella–

tive .

Voyez,

M o o

E •

La démonllration ell une délignation de quelque per–

fOlme ou choCe. Une démonflration vicieuCe ne relld

pas la difpolition nuJle: par exemple, li le teflatcur

le~ue

a

UD tel [on neveu maJeu r,

&

que le neveu Coit

moneur , ou qu'i I lui ait légué fon cheval noir,

&

que

le eheval Coit d' une autre couleur,

le

legs n' ell pas

m oios valable, paree que le teflateur n'a pas fai[ dépen–

dre fa di[pofition de la quaJité du ,égataire, ni de

lo

qua–

lité qu'j) a donnée

3

la chofe I¿guée; la di[politioll

n'ell pas conditionnelle.

Dans les eonvemions

&

di[politions dol1t I'accom–

plilfement dépend de I'évenement d'une

,."dieion,

tl'U[

demeure en fufpens comme s'

il

n'

y

3voit

pas eu de

cODvemion ou de diCpolition, juCqu'a ce que la

condi–

tio»

foit arrivée ou remplie;

&

ti

la

c(J1Jdi,ion

n':trrivc

pas , la conventioo ou difpofirion

en

anéalllic

par la

clau[e meme qui l.

f.ir

dépendre de la

condieion:

par

cxcmple, daos une vente

qlli doie

~taccomplir

par

¡.¿–

vcnement d'unc

conditiol1

~

I'acheteur n'u qu'un dloit é–

ventuel,

&

le vendeur dcmeure propriéraire de la choCe

vendue,

&

fait les fruits fiens juí<¡u';\ ce que la

c071di-

tion

Coi[ arrivée.

.

L'aeeomplilfcment de la

condition

donne eRet

¡¡

I'a–

ae

&

cet eRet en me me que\quefois rétroaél if, [ui–

v an; ce qui a été conl'enu ou ordooDé 3 ce fUJet par

l'aéle qui renferme la

condie;on,

L orfque la convention

Ol!

difpofition

di

déja exécu–

rée, mais qu'elie peut

~tre

ré[olue par l'évenemelH d'u–

ne

condieion,

les cho[es demeurent dans I'élat ou elles

font, CUlvam la convemion o u di[pofition, jufqu'

11

ce

que la

condieion

foit arrivéc; ...

dan~

ce eas le profit

&.

la p<r[e tombent fur eelui qui Joüit en vertu de I'a·

éle;

&

quand la

condition

efl aecomplie, [oit qu' elle

c onfirme ou qu' elle réfol ve la convelHion ou difpoli–

rion, le gai..

&.

la perte regardent eelui qui

Ce

trouve

maitre de la chofe.

Les

condieio,,;

qui [e rapponent au préfent ou au pa[–

fé, produiCent leur cffet du momeO! meme de I'aéle;

d e [orte que fi l' on ignore d'abord l' ét.t des ehofes

par rappon

a

la

condition,

e'ell-.-dire

Ii

elle [e trouve

remplie ou non, I'exéeution ou ré(olo[ion de I'",éle ell

feu lemem en [u[pens,

&

l.

condi,ion

a un eRet ré[ro–

aélif au jour de I'.éle.

Quand on a oppoCé quelque

condifion

impoliible ou

contre les bonnes ma'urs, fi c' ell dans un teflament,

el le ell regudée comme non éerite; fi c'el! dans uue

convemion, la

condi';on

en

non-reukmcnt

vicicllfe

en

elJe-meme, mais elJe vicie aum le rene de I'aéle.

Pour ce qui ell des

co"dieio'JJ

inutiles, dans quel–

qu'aéle que ce foit, elles fom rcgardées comme Don

écrires,

Si celui qui a promis de remplir quelque

condition

" iem a déeéder avao[ de l' avoir fait, Con héritier efl

renu de remplir le

m~me

engagrmem. Cuppo f¿ qu' il

foit tel qu'une perConne puiLTe le remplir pOur une au–

tre , .utremem

iI

[e réloudroit eD dommages

&

intérets.

Quoiqu'o n

air

6Ié dan. I'aéle le tems dans lequel la

condition

poteflative doit etre remplie, la julliee peot

néanmoins proroger ce délai [uiv3m les eirconllanees ,

fur-tOut

fi

le retardemem n'a caufé aucun pr¿J ud:ee "

celui qui a Ilipulé la

condilion,

ou que le dommage

puilfc elre réparé•

CON

Si ql1elqu'one des ranies empcche I'accomplilfement

de la

eomli';."

pour éluder I'exéeution de Ion engage–

mem, la

condition

f<fa cenCée arrivée

:i

1011 ég>rd ,

&

la eonvemion

011

di(pofition lera exéeutée.

L e nombre des diverfes cfpeces de

condilionJ

que I'on

peut appo[er dans un aélc n' el! pas limité; il

Y

en :\

aut.m quc de

difi~rentes

cJaufcs: dans les eonvenrions

les I1nes [001 reladves • des évenemens palfés, prélens ,

o~

it

ven ir; d' autres tendent

ii

obliger ql1elql1' un

de

donner quelque ehoCe, ou

ii

fnire ou

a

11('

pas faire queJ–

que cho[e. Nous expliquer ns ici feulemell! les

<o"di–

tionJ

qui ont un nom particulier.

C o No I T ION

A F F

I R

M

A T I

V E,

el! eelle qui dl

con,'IC eo termes politifs ou affirmatifs : p.r exemple,

j'infJitllc IIn

te!

mon

hérit;tr

ji

tln

'l.laiff~n1i

IIn-iv e

d.:

l'

I1jic;

elle efl oppo[ée

3

la

condiliu"

négatil'e, qu:

en

eon.;ue en tc"nes négatifs, c nmme li on

dir,'/i"f/itue

Hn

t~1

mon

blriti~r

J'il

n'eJl pas

~ngng¡

¿/J;/J

ItI

orárC'I.

Ces forres de

condition;

aflirmatives

&

n<'g.tiv.s pcu–

vem I'une

&

1'3utre etre poten,tives, cafuelles • ou m ix–

tes,

&

eonférées

3

la vo lomé d'un tiers.

Voyc~

ci–

opreJ

C o

N D

ITIa N

e

A

s

U

E

L LE, M

I

X TE,

&

POTES,TATIVE,

&

CONOITION NE'CATI–

y

E.

C o N

01

TIa NS A L TER NAT I YE

S;

clles Com de

eeUe e[peee 10 r[ql1e I'néle en contient plufieur ,

&

que

eclui • qui elles COIl! impofées a le ehoix de remplir

I' une ou I'alltre de ces

eonditionJ.

Elles 10nt au!!i al–

ternatives lor[que de dcux

co"dition;

cafuelles '1ui fonr

flipulées,

iI

[uflit qu'il en arrive une .

e

o N

o

I TIa N

e

A

s

U

E

L

LE, efl celle dnm I'éve–

nemem dépend du hafard, eomme fi un legs cll f.,ic

fous la eondition

ji "ovil ex Ajia

".,"TÚ:

elle

eH

ap–

pellée en Droit

non promiJcua,

paree qu' elle dépend

entieremen! du har.1rd; a la différence de l. potdlati–

ve, qu'on appelle en Droit

promiJc,,,,,

paree qu' elle

dépend t01lJollrs en panie du haliírd.

I/oya.

C

o

N

D 1-

TroN POTESTATIYE.

C

o

N

o

I T ION S

e

o N

J

o I NT E

S;

e'efl lorf<)u'

iI y

a plulieurs

e01"ditio1'ls

qui doivent

rOOles

ctre rt'mplir:s

pour que la difpofition ait [011 eltet.

e

o

N D 1 T ION

D .(R I S

o

I RE;

on rcgnrde camme

telle une

condition

qui n'a point d'obJct férieux , nucuo

iméret légitime,

&

'lui tcnd

¿¡

obli¡;cr

de

faire que\que

chofe de ridicule, eo mme li un homme ordolll oir :\

quelqu'un de [e promener dans la ville avec des enr–

/les (ur In tetc; ces [ones de

condieio1lf

doivcnt etre

m iCes daos la Clalfe de,

~onditions

inuti les,

C

o

NO I T ION ))

E S H

O

N

Ni TE; on appelle ain(j

celle qui bien. I'honueteté ou l.s bonnes merurs,

&

que les lois appellem

PTobrufa:

telle Ceroit, par e'fm–

pie, la elaufe qui impol;,roit

:l

un homme marié la

c01Jdition

de faire divoree avec fa tcmme. Ces

iOI

tt:s

de

conditiom

film rCJcttées dans les rdlamt ns;

&

li

el–

les fe

trouvel1[

dans une

convclltioll,

~lles

BnllulJcnt )':\–

élc.

L .

20.

ff.

de condie.

&

demonf/T.

&

l.

ji

,/,'i,

112.

§.

3.

if.

de I'gat,

l .

C O N)) I T r O N O

I V I

O

U

E , ell eelle qui pone [ur

un fait qui efl dividu; elle ell oppofée 3 I

COltat'tO"

individue,

qui porre fur un fait i\ldh',du, c'cn - . - dire

qui ne fouftre pClim de di"ilio/l: tel efl re ca. ou deux

légataires fom ehargés par forme de

condition

de eun–

Ilruire une maiCon; c'omme ee fait ne loutire poiO! de

d;l'ilion, la

condirio"

/le doit pas etre

divil~e. I/o)'e~

Dumoliu,

fr.

de divid,

&

Individ parf.

IL

n.

,

6.

la loil

f6.

&

I

a.

011

digcf/. de condit.

&

dem,nflr,

& /.

13.

ff.

de ma11um. tcftam.

C

O N O I T I O N O E

D

RO l

T

Otl

L

E'C

1\

LE,

ell

celle que la loi impoCe • queJqu'un ; elle ell toOJours

fuppléée, quand meme elle ne Ceroit point éerite

d.ns

I'"éle.

11 Y

a des

co"dilionl Iigalo

pour les

cou[r~ts ,

d',urres pour les donations, d'autres pour les t. llamens

&

autres aélcs: ces

,ondilion;

nc [om pl S [uf"penIi ve, ,

mais négatives

&

r¿folutiv<s.

I/oy n le fT. de

J3rolfcl

eon[eiller de I'empereur Charles V.

de rOlld;t;onib""

ou

iI

traite d' un grand nombre de

ces

cond" ionJ

Ii–

gale; .

C o NO r T I o N E

X P R

E S S E , efl cell. qui en ex–

primée dans l ',éle ou dans la roi; au lieu que la

con–

dition

taeite qui n'y ell pas exprimée fe fopplée .

1/0-

ya.

C o

N

D I T I O N T A e I TE .

C o

N

O r T IO N O

E FA

I T; c'ell ainfi qu'on appcJ–

le eelle qui a pour obJet des lait' affirmarif, o u néga–

tifs,

&

impo[é par l' aéle, tels que la

condtlion

de

donner ou de faire quelque choCe, ou .u cout/atre de

ne poim don"e, ou ne poim faire relle eho[e , ou li

tel éveocmcot amve 00 n' 3mve p'" Le5

~ond;tlO'"

de