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686

CON

{ont doüées: o!,

y

doit comprendre . tous les

aét~s

'par

JeCquels elles

Ce

modifiellt: donc D leu les prodUlt Im–

médiatement avce les eréatures: done

iJ

faut adroeme

le

concottrl

immédiat. M ais ce Centimen! parol! blelfer

la liberté, c'en du-moins la conféqllence que tire M .

Bayle; Jugez s'i l efl conréquent dans Con r.iCannement.

11 me Cemble, dit eet .uteur, qu'il en fau t conelure

que D ieu a fait tout ce qui n'avoi: poim dans toutes

le, créatures, des cauCes premieres, Cecundes,

&

méme

occafionnelles, comme il en aifé de le prouver; car en

ce mament an je parle, je Cuis tel que je Cuis avee

mes circonílances, avee telle peoCée , avee telle aélian,

aflis ou debaut: que

Ii

D ieu m 'a créé au commenee–

meot tel que je Cuis, comme 00 doit oéeelfairemeot le

dire daos ce Cyflcmo,

iI

m'a créé, avec telle penfée, telle

.aion, tel mau vemeot,

&

telle dtfterminatiao; ou ne

peut dire

q~e

D ieu m'a créé éxiílant, qu'il n

7

p~oduile

avee

mOl

mes mauvemeos

&

mes détermmntlons.

Cela efl ioconteflable pour deux raiCcos: la premie re

en, que quaod

iI

me crée

&

me canrerve

a

cet in–

l1am, il ne me caoCerve pas comme uo etre Caos for–

m e , cornme une efpece, ou quelqu'autre des univerfaux

de Lagique ; je fuis un individu,

iI

me crée

&

me can–

fOrve comme tel, étant tout ce que je Cuis dans cet in–

llant . M . Bayle poulfe encore davamage cette obje–

Bion . Quoi , dit-il, rejetterons-naus la fu bfiflaoce conti–

nue des eréatures :\ caure des fa cheures canCéqueoces ?

Sa nt-e Ilos a comparer avec celles dont naus venans de

parler ci-delfus? L'hypotheCe de ces gells-Iii eíl une pu–

re

ima~ination

inconcevable.

11 vlen! au

canco"rl

immédiat, qui di une Cuite de

la eréatioo fans' edre renauvellée ,

&

dit, que

(j

on vcut

que D ieu foit I'auteur immédiat de toutes les détermi–

naiCons

&

de toutes les aaions,

iI

fera vrai aufli que

nous Ceroos de purs automates, de limpies Cujets pure–

ment paflifs,

&

iocapables d'aucuo penchant, ni d'aucu–

ne détermioatioo;

&

(j

cela ell, que deviendra le pé–

ché? ear eotio qu'il foit oéaot taot qu'il voudra, I'hom–

m e ne Cera oéaot que par foo io.aian qui lui eíl

eC–

{emielle,

&

D ieu De lui peut demander compte du mau–

vais ufage d'uoe faculté qu'i1 oe lui a jamais doooée ;

aioli ce reotimeO! o'en pas compatible avec I'idée la

plus faine qu'oo puiffe avair du péché.

Telles COO! les abjea ioos de M . Bayle contre le

con–

~Ollrl

immédiat : il eíl

cer~ain

que quelque Cyíleme qu'

00

fuive fur cet article, il reflera tollJours de I' obrcu–

rfté ; mais il eCl encore plus certaiu que la Taute-puiC–

{~nce

de D ieu

&

la liberté de I'homme Cont deux vé–

rités iocomeílables .

Le Cyílcme qui ",tribue aux ames le pouvoir de re–

muer les corps, outre qu'i1 n'eCl pas chargé de fac heu–

fes conCéquences, efl un fentimeot

(j

naturel

&

fi ge–

néral, qu'a n oe devroit ,poiot s'y oppafer,

ii

moins qu'

ilue fUt combattu par des raiCons convaiucantes, ou pri–

fes de la queíliao eo elle-meme , ou prifes de la gloire de

D íeu. Mais , dira-c·on, naus ne pouvons

concevoir

commem uoe ame qui en intelligente peur remuer la

m atiere qui eíl uoe Cubílaoce éteodue . Mais eoo'foit - 00

mieul le

co»courl?

D 'ailleurs, en-ce uoe rairao Cuffi–

fame pour nier uoe chofe, de dire

je ne la cO»foil pal?

Savez-vaus commeO! I'ame forme Ces volitioos? Vous

ne la dépouillerez pas fans daute de ce pouvoir,

¡¡

moios

<jue vous n'en fafliez uoe fimple machine .

Les aoges font appellés

d~os

l'Ecriture

leI e>,·'mt."rl

á.

la loi divine .

Quaod D ieu envoya I'aoge extermi–

nateur qui fit mourir tous les premiers nés d'Egypte ,

daos la Cuppofitioo que D ieu en le priocipe de I'aaivi–

té des iotelligences

&

du mouvement du corps, que

faiCoit cet uoge ? fon de(feio étoit de tuer tous les pre–

miers oés,

iI

veooit de I'ordre de Dieu imm"diatemeot.

I'aaion phylique qui tit mourir les premiees oés n'eo

venoit pas moios; c'était dooe D ieu qui agifTait alors

immédiatemeot : eocore un coup, qu'y faiCoit

la

préren–

ce de I'ange? Saint Paul nous dit que la loi a été doo–

née par le miniílere des anges; fi les iO!elligences 0'01[[

aucun pouvoic de remuer la matiere, ce fut D ieu lu i–

m eme qui immédiatement fit par?;tre ces éclairs, ces

ronoerres. ce lte VOIX éclatame qUl a prononcé la loi ;

en

Si,

~OU.!l

voulion! :lccorder quelqoe force

~ux

objeélioos qu'on

!?Oc.

le lCI ponr

combaure le

C.lluurl

imm~di3t

de Dieu

:1ux

:laIOO'

hama~ne

••

~I

mudroit étnbJir óluffi. que Dieu oe

conCOUrt

pas non

plus

tmmédl:lICment .lUX

aaiaos (urn:uurelles .

6t

méritoires. Car

6 Dieu en ca :la ioo.s

agit

comme une

cauCe mouvante

&:

fimul–

tanée . en

co~ferV3nt

:lUX agens leur

é tat

de liberté; pourquoi ne

~arr

~-t.on

4lre. 'lile Oieq

agit

imlIlédiatement

(ur

le.

Créacures

CON

les d¿mons m!mc faot repréCentés comme ayant le pou–

voir de remuc::r la matiere: ferez.-vous intervenir Dieu

daos toutes les aaioos machioales du démoo? fera-ce

D ieu qui.

a

I'''ccafioo des polfédés. les obligera 3 Ce

jctter fur les palfans ? Si cela eíl, la rfque le diable par

des prefliges teote tous les hommes , ce fera par le. mi–

oiflere de Dieu meme, puifque c'ell le preflige qUI fé–

duit les hammes. Voiei tOutes les conCéqueoces que Je

tire de tout ce que je viens de dire . Si les intelligco–

ces qui ne font pas ,éuoies .3 la matiere om le pouvoir

de la remuer, pourquoi le refuCer

¡¡

I'ame? Uoe autre

caoféqueoce qui fuit de ce priocipe, eíl que le

concours

immédiat , la prémotion phyfique,

&

la création renou–

vellée , tombellt par-ta, fe détruifent,

&

renverfem deu"

partis, qui ne fachant pas garder un juíle milieu , tom–

bent daos ces exce s fous prétexte de mieu" combattre

les propofitions de leurs adverCaires. 00 peut eocore

preaer ainfi les défeofeurs du

concourl

immédiat: vo–

tre

COnC01lrl

immédiat eíl ou fimultané, ou préveoam;

iI

n'y a poiot la de milieu: or

il

oe peut etre ni I'un

ni I'autre.

l°.

II ne peut

~tre

fimultaoé; car eo quoi

coofifle le

COl<CO"rl

fimultaoé ? n'eíl-ce pas daos deux

cauCes paralleles, qui ne tiram leur force

&

leur aaivi–

té que d'elles-memes, agiíTem de coneert pour produi–

re le meme elfet, de maoiere pourtam que I'eftet foit

divifé

&

partagé emr'elles? Or ceci ne peut avoir ¡¡eu

dans I'''ypathefe du

conco"rl

immt diat :

1°.

paree que

les créatures étant fu bordonnées 3 D ieu, tirellt de lui

toutes leurs forces

&

tOute Ieur aa ivité:

2°.

parce qua

les ¿élions des créatures étam fpirituelles,

&

par-I ~

fim–

pIes

&

indivifibles, !i D ieu les produit par l'inftueoce

qu'il verfe daos les créatures,

iI

faut nécelfairement qu'

il los produife toutes entieres ; deux conféqueoces qui

renverfem abColumem le

COnC01lr4

immédiat. 11 refle

donc que le

concourl

immédiat foit préveoant ou dé–

terminam : or ce

concourl

Ce coofood avec la prémotion

phylique,

&

par cooCéque\'t

iI

doit ctre eovelappé daos

fes ruioes.

Voyez /'article

PR E'M OTION .

(1)

e o

N

e o o R s,

(]ltrifpr.)

eo matiere civile , fe dir

lorfque plufieurs perfonnes préteodent chacune avoir droit

au me me objet.

Le

concourl

de priviléges attributifs de jurifdiélioo

opere que

fi

I'un des priviléges eíl plus fort que I'au–

tre, le premier

\~emporte;

s'ils font égaux, ils fe détrui·.

feot mutuellemem : c'ell ce que I'on dit mutuellemeot

'1'"

conctlrfu mutuo fe fe imp.ditmt partes.

'

Plufieurs aa ions peuvem coocourir en faveur du créan–

cíer pour uue ·meme créance;

iI

peut avoir I'aaioo per–

fonoelle joiote

ii

I'hypothécaire,

&

daos ce cas elle du–

re quaraOle aos.

Eo cas de

concourl

de priviléges eotre créaociers ,

(j

les privi léges oe [om pas égaux, les plus favorables paf–

fem les premiers, chacun reloo leur raog; s'ils fant

é–

gaux, les créanciers viennent par comribution. 11 eo elt

de meme en cas de coocours d'hypotheque5 ou de fai–

fies qui foot du meme jour .

V oyez

e o Ne u

R R

E N–

e E, e

R

E'

A

Ne I E

R ,

P

R

IVI LE'GE, S

A

I

S lE .

e

o

N

e o u

R S,

en matiere

b¡ntficiale,

arrivc de

deux maoieres dilférentes, favoir 10rCqu'un ,collateur a

daoné le meme béoétice

a

deus perCoooes le meme jour

&

fur le meme geore de vacaoce, ou lorfque deux col–

lateurs différens 001 pourv 11 en meme tcms.

Au premier cas, c'eíl-a-dire quaod les provifi ans COllt

du meme collateur,

~

que 1'00 oe peut jullifier par

aucuoe círcooílaoce laquelle des deux eíl la premiere, les

deux provifioos Ce détruiCem mutuellemeot, fu ivant la

maxime qui a été rapportée ci-devam eo parlaot du

con–

courl

de priviléges.

11 eo feroit de meme de deuI !igoatures ou provi–

Hans de cour de R ome;

&

l'on oe donoe pos plus de

privilége eo Fraoce

a

celles qui Coot émaoées du pa–

pe méme, qu'lI eelles qui fom faites par le chancelier

ou vice-chaoeelier.

Une fignature au provifioo nulle oe fait pas de

con–

C01lrl ,

mais

il

faU! que la nullité foit intrinfeque

i

la

provifioo.

Pour oe pas tomber dans l'inconvénieot du

conc01ln

daos les vaoaoces, par mort ou par dévojut,

iI

eíl d'u–

[a-

comme Tout-puHfaOt. fans préjudice de icur liberté

I

On prouve que

dons les aél-ion, furnarurelles. 011 méritoire,. Oieo ogit ImmMi:lte_

ment fue nou, . par

CC"

rJ.role.s

de

S. Paul

(Epit . •

<I

Pbil.

~.

13. ).

914; 'p,rAINr in

'fI.6il

t.ltll,

r/:r

p,rfic", .

L'cmpba(e de ce.s moes 6_

gnifie que dan, l'érot al! nous Commes. now ::agiCfons avec I'aidc

de Ojeu .

&

nou.s vO:llon, le bien

enune

que nos bonnes o:uvres

appan iennC:Dt

:l

Oieu.

8c

~

DDOS

I

ét~Df

libres ,

(M)