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CON
J
o"up" telJ.
O"
tellc place danJ le difeoun
,
OJ' ·
qu'
il
1,,;
impofe la. loi de p""dre ,!ne tel/e eaminaifon,
&
non une arttre.
C'ell ainli que
amo
régir, gouver–
n~
l'aecurarif,
&
que
les
prépoutions
de , ex, pro ,
&e.
gouvernent l'abJatif.
Ce qu'on dit GOt11munément [ur ces deux Cortes de
(yntaxes
n~
m e paroit qu' un langage métaphorique, qui
n'éelaire pas l'rCprit des jeunes gens,
&
qui I'es aeeol'–
tume
a
prendre des mo ts pour des ehores.
11
ell vrai
q~e
I
'adJeétif doir convenir en genre , en nombre
&
en
eas avee Con Cubllantif; mais pou rquoi? V"iei ce me
femb le ce 'lui pourroir
~tre
urile"le'H [ubClirué au Jan–
gage eo\nmun des Gr3tnmairiens.
11
faut d'abord é!Oblir eomme un prineipe certain ,
Que les
mOts n'ollt
entr'eux de rapport
grammatical ,
que pour eoncourir :i former un [ens dans
la
m eme
ptopofilion,
&
Cdon la eonClruétion pleine; ear cn fi n
les lerminai[ons des mOls
&
les aUl,.s lignes que la
Grammaire a lrou \'és établis en ehaque Iangue, ne Cont
que des figl)es du fapport que l'eCprit
eon~oit
cutre les
m OIS, Cclou le [ens partieulier qu'on veut lui faire ex–
primer. Or des que l'enCemble des mots énonee un
.(ens,
il
fait une propoution ou une énoncialion .
Ainli eelui qui veut faire emendre la raiCon g ram –
matieale de quelque phraCe, doit commeneer par ran–
ger les mots [elon
1
'ordre (ueeeffif de leurs rapports,
par le[quels Ceuls on
apper~oit,
apres que la phrafe eCl
fin ie , eomment ehaque mot eoneourt
3
forme[ le Cens
total .
Enfuite on doit exprimer tous les m nts [ous-enten–
dus . Ces mot' Com la eau[. pourquoi un m or énoncé
a
une relle terminairon ou une relle pourion plOIÓt qu'
une aulre.
Ad CaJforÍl,
il eCl évidem que la qufe de
ce génirif
CaJforis
n'eCl pus
lId,
e'eCl
",dem
qui en [ous–
cmendu ;
(ld ",dem C"Jforis,
au lemple de CaClor.
V oilil ce que j"enten par
faire la eonftr/laion;
e'eCl
ranger les mors lelon l'ordre par lequel Icul ils font un
feos.
1e--conviens que (elon la eonllruétion uruelle, eet or–
dre eCl rOllve.m imerrompu ; mais obrerv• ." que 1'orran–
gemellt, le plu élégaor oe formeroir aueun Cens, u
a–
p res que la phrare eff finie, l'efpri, n'appercevoir I'ordre
dont nous parlons.
Serpef1urJ'J vid; .
L a
terminairol1
de
jerpentem
annonee I'objel que Je dis avoir va ; au Iieu
qu'en Franc;ois Ja pourion de ce mot qui eCl apres le
verbo, en le figne qui indique ce que j'ai vii.
O bfe,ve." qu'il n'y a que deux fortes de rapports enere
ces mots , relalivement :i la connruétion .
[. Rapporr, o u rairon d'idemité (R.
id.
le méme).
Il.
R apport de dérer,mioation
r .
A,
l'égard du rapPQrt d'idem ité, il eCl évident que le
qualifienrif ou aJieétif, 3uffi bien que le verbe,
Oc
Com
au fond 4ue le [ubllamif m éme eonudéré avee la <jua–
!iré que l'adJeé[if énonee, ou avee la maniere d' crre
que le verbe auriblle au fubClaOlif: ainu I'adjeétif & Je
verbe doivenr énoneer les me mes aecíden, de Gram–
n¡aire, que le fu bllantif a énoncé d'abord; e'ell-a-dire
que fi le rubllanríf eCl
3U
fing ulier. l'adjeétif
&
le
ve~
be doi venr etre au lingulier, puirqu'ils ne [om que le
fubllanrif
me
me eonu déré fous telle ou telle vOe de
l'efprir .
[1
en en de memc du genre, dé la perCoooe, &
dll cas dans les langues qui o m des cas. T el eH I'ef–
fet du rapport d'identÍté,
&
e'eCl ce qu'on appelle
con–
cordn11ce.
~.
A l'¿gard du r"pport de détermillalion, eomme
nous ne pouvons pas communémenr énoneer norre pen–
fée tou r d'un eoup en une rcule parole, la
néeeffi t~
de
I'éloeurío n nous fair recourir
ii
plufieurs m ors, dOn! l'un
ajoO le :i la fignificaríon de l'aurre, ou la rerlreint
&
la
m od i6e; enrorre qu'alors c'eCl l'enremble qui forme le
fens que nous voulnns énoneer . Le rappnrt d'identiré
n'exc1ut pas le rapport de dérerminariutl . Quand je di
l'homme favant ,
ou le
[av""t homme, javant
modifié
délermine
bomme;
eependant il y a un rapport d'iden–
tiré entre
homme
&
fav01.e,
puifque ces deux mOlS n'é–
nooeem qu'un meme indÍ\'idu, qui pOUtroil elre exprj–
m é en un feul mor,
doaor .
Mais le rapporr de délerm ination Ce trouve [ouvent
fans eclui d'iden lilé
Diane hoit faJl/ r d'lIpol/on;
il Y a
un rapporr d'idemité entre
Diane
&
j<l'ur:
ces deux
mp lS ne fom qu'un reul
&
meme individ u ; & e' eCl
pour eel" Ceule rairon qu'en L alin ils fom au meme
eas , &c. Diana trae [oro,..
Mais
iI
n'ya qu'un
rap~
port de délerminalion enlre
JIPur
&
Apol/on:
ce rapport
ea- marqué en L arin par la lerminaiCon du génitif de–
Clinée
i
déterminer un llom d'c[peee '.
[oror Apollinis ;
CO N
au lieu qu'en
F(llu~ois
le mot
d' Apollon
eCl mís en r:lp–
pOrt avee
j"'tlr
par la prépoulion
de,
e'e n-,-dire que
eclte prc!pofrtion fai l connoitre que le m or qui la luit
délermine le nom qui la précede.
Pierrc aime la 'llertu:
il
y
a
cOl1cordan~~
ou rapport
d'idemiré entre
Pierro
&
"ime;
&
il Y a rarpOrt de
dérerminarion emre
aime
1&
vert".
En Fran,ois, ce
rapport ell marqué par la place ou polilion du mOl; aio"
vere"
en apres
oime:
au Iieu qu'en L atin ce rapport elt
indiqué par la rerminairon
virtllum,
&
il eCl
in~iffé
rcm de placer le mor avam ou opres le verbe; cela
dépcnd ou du eapriee
&
du goOr pan iculier de I'éeri–
vain, ou de I'harmonie, du
co nCOlHS
plus nu moios a–
gréables des fyllabes des mors qui préeedent ou qui Cui–
vellt.
JI
y
a
aUlam de fortes de rapporls de délerminalion,
qu'il y a de queClions qu'un mot
a
délerminer donl!e¡
Jieu de faire: par exemplc
le R oi a don"é,
hé quoi?
une
p.,ifi",,:
voil' la déterminotion de la chofe don–
née; mai, eomme
penjion
eCl Ul! nom appellarif ou d'e–
fpeee, o n le ¡¡érermine encore plus préeilément en aJoO–
lam,
,me pe"jion de cent pijloles :
e'en
la
délerminarion
du nom appellalif ou
d'~lpecc .
On demande eneore,
,¡
9ui?
on répond,
J
N.
e'eCl la délerminalion de la per–
fon ne
J
(flÚ ,
c'cfi le
rapport d'aurribulÍon.
Ces
trois
fortes de déterminalions [om auffi direétes l' ulle que
Pumre. .
Un nom détermine
) 0.
un nom d'crpcec,
rorar
A–
pollinis .
2
o .
Un nom détermine un verbe,
amo Dmm.
3°.
Enfin un n<)m délormine une prépolirion;
t'
mor!e.
Ca!{aris,
depuis la mort de érar .
Pour faire voir que ces prineipes fonl plus féconds,
pl us lumineux ,
&
meme plus ai(és
3
railir que ce qu'
00
dit eommunémenr, fairons-en la eomp",r.iron
&
l'ap–
plieation
a
la regle eommune de
<oneordonce
c"lre l'in–
lerrogarif
&
le "fponuf.
L e rerponfif, dil-on, doit erre ou
m~l1Ic
eas ql1e l'io–
terrogariL
D.
t;}¿tis te redemi!?
R.
Chrifllls: ChriJflls
en au nominalif, dit-on, paree que
1
'inrcrrogarif
'llli
elt
au nominalif.
D.
Ctlj1ls eft liber ?
R.
P etri: P etri
en au génirif,
pa¡c:::e que
Ot.jIU
en
nu génitif.
Cene
regle , ajoilte-t-oll, n
denx
exceptions.
l O.
Si
vous répondez par un pronom, ce
pronom
doit
~trc
au
no minarif.
D.
Clljlls rJf liber?
R.
M eus .
2°.
Si le rc–
[ponfif eCl un no m de prix, on le met :i I'ablatif.
D.
Qftanti cmifli ?
R ,
D~,~m a/JibllJ,~
Selou nos principes, ces trois
tllOlS
t¡lliJ le
redemít
font un Cens partieulier, avee lequel les m olS de la ré–
ponre n'om aueun rapporl grammatieal . Si
1'00
répond
Chrijlm,
e'en que le rt'poudalH a dans I'elr"il
Chrij¡':~
r~demit
me:
ainli
ChrijItu
en
au
nominati[ ,
11011
:i
caure
de
'1"is,
mais paree que
Chrijltls
ell le ClIJer de la pro–
poulion du répondant qui auroir pO s' enoncer par la
voix paffive, ou donner quelqu'autce tour
¡¡
f.~
r¿pollfe
fans en alrérer le rens.
D .
Ctljm cJf liber ?
R.
P elri,
c'eCl-?t-dire
hic liber
eft liber P etri .
D.
C"j,u eJf liber?
R.
Meus
e'eCl-.-dire
bir liber eJf
lib~r
mtllJ,
D.
Q¿tllnti emifti?
R.
Daem nJlibru.
Voici la con–
Clruétion de la demande
&
eelle de la réponfe.
D.
P ro pretio '1uanti a!ri. cmifti?
R.
Emi pro
dacm
oJlibllI .
L es m ots élant Olle fois lrou\'és & leur valeur, au!Ti
bien que leor denioaiion, &· Ieur emploi élaot déterminé
par I'urage, l'arrangemem que l'on en fait dans la pro–
po lirioo [elon l'ordre Cueeeffif de leurs relatioos , en la
maniere la plus fimple d'analyler la peufée.
Je Cai bien qu'il
y
a des G rammairiens dollt I'erprit
en a(fez peu philoCophique pOllr de[approu\'er la pralique
dom jc parle, ·eomrne fi celte praríque 3voir d'aulre bu t
que d'c:'clairer le bon uCage,
&
de
le
faire ruivre avce
plus de lumiere,
&
par eonCéquent avee plus de goa r :
au lieu que Cans les eonnoi(fanees dOn! je parle, on u'a
que des obrervarions m éehaniqucs qui ne produifenr qu'
uoe rourine aveugle ,
&
dOIll il oc ré[u)¡e llueun gain
pnllr I'efprit .
Prircien grammairien célebre, qui vivoir
iI
la fin du
,.. (jec1e dir que eomme il y a
d~ns
l'éerirure une rai–
fon de l'arrangcmem des lettres pour en faire des m ots,
il Y a <'galement une rairon de l' ordre des mors pour
former les rens particuliers du difeours,
&
que e' ccl
s'élíarer élrangetnent qu e d'avoir une autre PC\1:c .
j icfll rcaa ratio fcriplm"te dotet littt1'arflYll &oJlgruam
jflnllftrtlm,fi~
eÚam reélam oratiOIJiI compojitionem ,ra"
po