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682

CON

J

o"up" telJ.

O"

tellc place danJ le difeoun

,

OJ' ·

qu'

il

1,,;

impofe la. loi de p""dre ,!ne tel/e eaminaifon,

&

non une arttre.

C'ell ainli que

amo

régir, gouver–

n~

l'aecurarif,

&

que

les

prépoutions

de , ex, pro ,

&e.

gouvernent l'abJatif.

Ce qu'on dit GOt11munément [ur ces deux Cortes de

(yntaxes

n~

m e paroit qu' un langage métaphorique, qui

n'éelaire pas l'rCprit des jeunes gens,

&

qui I'es aeeol'–

tume

a

prendre des mo ts pour des ehores.

11

ell vrai

q~e

I

'adJeétif doir convenir en genre , en nombre

&

en

eas avee Con Cubllantif; mais pou rquoi? V"iei ce me

femb le ce 'lui pourroir

~tre

urile"le'H [ubClirué au Jan–

gage eo\nmun des Gr3tnmairiens.

11

faut d'abord é!Oblir eomme un prineipe certain ,

Que les

mOts n'ollt

entr'eux de rapport

grammatical ,

que pour eoncourir :i former un [ens dans

la

m eme

ptopofilion,

&

Cdon la eonClruétion pleine; ear cn fi n

les lerminai[ons des mOls

&

les aUl,.s lignes que la

Grammaire a lrou \'és établis en ehaque Iangue, ne Cont

que des figl)es du fapport que l'eCprit

eon~oit

cutre les

m OIS, Cclou le [ens partieulier qu'on veut lui faire ex–

primer. Or des que l'enCemble des mots énonee un

.(ens,

il

fait une propoution ou une énoncialion .

Ainli eelui qui veut faire emendre la raiCon g ram –

matieale de quelque phraCe, doit commeneer par ran–

ger les mots [elon

1

'ordre (ueeeffif de leurs rapports,

par le[quels Ceuls on

apper~oit,

apres que la phrafe eCl

fin ie , eomment ehaque mot eoneourt

3

forme[ le Cens

total .

Enfuite on doit exprimer tous les m nts [ous-enten–

dus . Ces mot' Com la eau[. pourquoi un m or énoncé

a

une relle terminairon ou une relle pourion plOIÓt qu'

une aulre.

Ad CaJforÍl,

il eCl évidem que la qufe de

ce génirif

CaJforis

n'eCl pus

lId,

e'eCl

",dem

qui en [ous–

cmendu ;

(ld ",dem C"Jforis,

au lemple de CaClor.

V oilil ce que j"enten par

faire la eonftr/laion;

e'eCl

ranger les mors lelon l'ordre par lequel Icul ils font un

feos.

1e--conviens que (elon la eonllruétion uruelle, eet or–

dre eCl rOllve.m imerrompu ; mais obrerv• ." que 1'orran–

gemellt, le plu élégaor oe formeroir aueun Cens, u

a–

p res que la phrare eff finie, l'efpri, n'appercevoir I'ordre

dont nous parlons.

Serpef1urJ'J vid; .

L a

terminairol1

de

jerpentem

annonee I'objel que Je dis avoir va ; au Iieu

qu'en Franc;ois Ja pourion de ce mot qui eCl apres le

verbo, en le figne qui indique ce que j'ai vii.

O bfe,ve." qu'il n'y a que deux fortes de rapports enere

ces mots , relalivement :i la connruétion .

[. Rapporr, o u rairon d'idemité (R.

id.

le méme).

Il.

R apport de dérer,mioation

r .

A,

l'égard du rapPQrt d'idem ité, il eCl évident que le

qualifienrif ou aJieétif, 3uffi bien que le verbe,

Oc

Com

au fond 4ue le [ubllamif m éme eonudéré avee la <jua–

!iré que l'adJeé[if énonee, ou avee la maniere d' crre

que le verbe auriblle au fubClaOlif: ainu I'adjeétif & Je

verbe doivenr énoneer les me mes aecíden, de Gram–

n¡aire, que le fu bllantif a énoncé d'abord; e'ell-a-dire

que fi le rubllanríf eCl

3U

fing ulier. l'adjeétif

&

le

ve~

be doi venr etre au lingulier, puirqu'ils ne [om que le

fubllanrif

me

me eonu déré fous telle ou telle vOe de

l'efprir .

[1

en en de memc du genre, dé la perCoooe, &

dll cas dans les langues qui o m des cas. T el eH I'ef–

fet du rapport d'identÍté,

&

e'eCl ce qu'on appelle

con–

cordn11ce.

~.

A l'¿gard du r"pport de détermillalion, eomme

nous ne pouvons pas communémenr énoneer norre pen–

fée tou r d'un eoup en une rcule parole, la

néeeffi t~

de

I'éloeurío n nous fair recourir

ii

plufieurs m ors, dOn! l'un

ajoO le :i la fignificaríon de l'aurre, ou la rerlreint

&

la

m od i6e; enrorre qu'alors c'eCl l'enremble qui forme le

fens que nous voulnns énoneer . Le rappnrt d'identiré

n'exc1ut pas le rapport de dérerminariutl . Quand je di

l'homme favant ,

ou le

[av""t homme, javant

modifié

délermine

bomme;

eependant il y a un rapport d'iden–

tiré entre

homme

&

fav01.e,

puifque ces deux mOlS n'é–

nooeem qu'un meme indÍ\'idu, qui pOUtroil elre exprj–

m é en un feul mor,

doaor .

Mais le rapporr de délerm ination Ce trouve [ouvent

fans eclui d'iden lilé

Diane hoit faJl/ r d'lIpol/on;

il Y a

un rapporr d'idemité entre

Diane

&

j<l'ur:

ces deux

mp lS ne fom qu'un reul

&

meme individ u ; & e' eCl

pour eel" Ceule rairon qu'en L alin ils fom au meme

eas , &c. Diana trae [oro,..

Mais

iI

n'ya qu'un

rap~

port de délerminalion enlre

JIPur

&

Apol/on:

ce rapport

ea- marqué en L arin par la lerminaiCon du génitif de–

Clinée

i

déterminer un llom d'c[peee '.

[oror Apollinis ;

CO N

au lieu qu'en

F(llu~ois

le mot

d' Apollon

eCl mís en r:lp–

pOrt avee

j"'tlr

par la prépoulion

de,

e'e n-,-dire que

eclte prc!pofrtion fai l connoitre que le m or qui la luit

délermine le nom qui la précede.

Pierrc aime la 'llertu:

il

y

a

cOl1cordan~~

ou rapport

d'idemiré entre

Pierro

&

"ime;

&

il Y a rarpOrt de

dérerminarion emre

aime

1&

vert".

En Fran,ois, ce

rapport ell marqué par la place ou polilion du mOl; aio"

vere"

en apres

oime:

au Iieu qu'en L atin ce rapport elt

indiqué par la rerminairon

virtllum,

&

il eCl

in~iffé­

rcm de placer le mor avam ou opres le verbe; cela

dépcnd ou du eapriee

&

du goOr pan iculier de I'éeri–

vain, ou de I'harmonie, du

co nCOlHS

plus nu moios a–

gréables des fyllabes des mors qui préeedent ou qui Cui–

vellt.

JI

y

a

aUlam de fortes de rapporls de délerminalion,

qu'il y a de queClions qu'un mot

a

délerminer donl!e¡

Jieu de faire: par exemplc

le R oi a don"é,

hé quoi?

une

p.,ifi",,:

voil' la déterminotion de la chofe don–

née; mai, eomme

penjion

eCl Ul! nom appellarif ou d'e–

fpeee, o n le ¡¡érermine encore plus préeilément en aJoO–

lam,

,me pe"jion de cent pijloles :

e'en

la

délerminarion

du nom appellalif ou

d'~lpecc .

On demande eneore,

9ui?

on répond,

J

N.

e'eCl la délerminalion de la per–

fon ne

J

(flÚ ,

c'cfi le

rapport d'aurribulÍon.

Ces

trois

fortes de déterminalions [om auffi direétes l' ulle que

Pumre. .

Un nom détermine

) 0.

un nom d'crpcec,

rorar

A–

pollinis .

2

o .

Un nom détermine un verbe,

amo Dmm.

3°.

Enfin un n<)m délormine une prépolirion;

t'

mor!e.

Ca!{aris,

depuis la mort de érar .

Pour faire voir que ces prineipes fonl plus féconds,

pl us lumineux ,

&

meme plus ai(és

3

railir que ce qu'

00

dit eommunémenr, fairons-en la eomp",r.iron

&

l'ap–

plieation

a

la regle eommune de

<oneordonce

c"lre l'in–

lerrogarif

&

le "fponuf.

L e rerponfif, dil-on, doit erre ou

m~l1Ic

eas ql1e l'io–

terrogariL

D.

t;}¿tis te redemi!?

R.

Chrifllls: ChriJflls

en au nominalif, dit-on, paree que

1

'inrcrrogarif

'llli

elt

au nominalif.

D.

Ctlj1ls eft liber ?

R.

P etri: P etri

en au génirif,

pa¡c:::e que

Ot.jIU

en

nu génitif.

Cene

regle , ajoilte-t-oll, n

denx

exceptions.

l O.

Si

vous répondez par un pronom, ce

pronom

doit

~trc

au

no minarif.

D.

Clljlls rJf liber?

R.

M eus .

2°.

Si le rc–

[ponfif eCl un no m de prix, on le met :i I'ablatif.

D.

Qftanti cmifli ?

R ,

D~,~m a/JibllJ,~

Selou nos principes, ces trois

tllOlS

t¡lliJ le

redemít

font un Cens partieulier, avee lequel les m olS de la ré–

ponre n'om aueun rapporl grammatieal . Si

1'00

répond

Chrijlm,

e'en que le rt'poudalH a dans I'elr"il

Chrij¡':~

r~demit

me:

ainli

ChrijItu

en

au

nominati[ ,

11011

:i

caure

de

'1"is,

mais paree que

Chrijltls

ell le ClIJer de la pro–

poulion du répondant qui auroir pO s' enoncer par la

voix paffive, ou donner quelqu'autce tour

¡¡

f.~

r¿pollfe

fans en alrérer le rens.

D .

Ctljm cJf liber ?

R.

P elri,

c'eCl-?t-dire

hic liber

eft liber P etri .

D.

C"j,u eJf liber?

R.

Meus

e'eCl-.-dire

bir liber eJf

lib~r

mtllJ,

D.

Q¿tllnti emifti?

R.

Daem nJlibru.

Voici la con–

Clruétion de la demande

&

eelle de la réponfe.

D.

P ro pretio '1uanti a!ri. cmifti?

R.

Emi pro

dacm

oJlibllI .

L es m ots élant Olle fois lrou\'és & leur valeur, au!Ti

bien que leor denioaiion, &· Ieur emploi élaot déterminé

par I'urage, l'arrangemem que l'on en fait dans la pro–

po lirioo [elon l'ordre Cueeeffif de leurs relatioos , en la

maniere la plus fimple d'analyler la peufée.

Je Cai bien qu'il

y

a des G rammairiens dollt I'erprit

en a(fez peu philoCophique pOllr de[approu\'er la pralique

dom jc parle, ·eomrne fi celte praríque 3voir d'aulre bu t

que d'c:'clairer le bon uCage,

&

de

le

faire ruivre avce

plus de lumiere,

&

par eonCéquent avee plus de goa r :

au lieu que Cans les eonnoi(fanees dOn! je parle, on u'a

que des obrervarions m éehaniqucs qui ne produifenr qu'

uoe rourine aveugle ,

&

dOIll il oc ré[u)¡e llueun gain

pnllr I'efprit .

Prircien grammairien célebre, qui vivoir

iI

la fin du

,.. (jec1e dir que eomme il y a

d~ns

l'éerirure une rai–

fon de l'arrangcmem des lettres pour en faire des m ots,

il Y a <'galement une rairon de l' ordre des mors pour

former les rens particuliers du difeours,

&

que e' ccl

s'élíarer élrangetnent qu e d'avoir une autre PC\1:c .

j icfll rcaa ratio fcriplm"te dotet littt1'arflYll &oJlgruam

jflnllftrtlm,fi~

eÚam reélam oratiOIJiI compojitionem ,ra"

po