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CON

teous; enforte que c'eCl une regle certsine parmi nons ,

que le, éd'ques ne peuveOl ,'al1embler ni délibérer ell–

tre cux fUi quoi 'loe ce foil, fans la p"rmimoo du prin–

Cl.

Les papes les plus rccommandab es par leur fain–

tClé

ont rc::connu ce ( roir daos la

perronne

de nos rois;

entr'autres

S.

Grégoirc le gr<lnd,

liv. v ij. reg. <p.

Il 3·

&

1

'4. Dans la premiere de ces lemes

iI

fu~plie

la

reine Bronehaut

d'ordollLler

la tenue d'un

, oncil,; &

dalls la {rconde, il fait la méme priere aux rois Théo–

doric

&

Théodebert, afin qu'on puine y prendre les

moyens d'abolir la pernicieufe coulume qui s'éroit in–

troduite dans le royaume de vendre les ordinations. Le

lea.ur

peut con fui ter fur ce droit de nos rois le

chapo

xj.

do pre"'/Jes des liberels de 1'I1. liJe Gallicane ;

&

M. de M arca,

Ji'V.

VI .

de concordiá facerdotii

&

im–

p<rii , cap. xvij.

&

[túv.

L 'autorité des

concil"

nationaux en conlidérable dans

l'Eglife; comllle ils en font une partie, ils approchent

beoucoup des

cOl1ciles

eecuméniques,

&

c'en pour cela

qu'on leur a donn¿ quelquefois ce nom . Ceue autorité

di plus grande dans le royaume ou il< ont été célé–

brés , que chez les autres nations dc

la

Chrétienté. E n

effct, une nade n

o'ayal1t

aucun

empile

fur uoc autre

oation également libre

&

indépendame, elle ne peut l'a–

flreindre par les loi,

&

les regles qu'elle établit.

éan–

moips les

concitcJ

nation:\ux de Fral1ce

Ollt é lé

en

gran–

de vénération chez les peuples éuangers,

&

leur ont

fopvent Cervi de modeles : e'eCl le fruit de la f.1getre de

l'égliCe Gallicane,

&

de I'auachement inviolable qu'el–

le a témoigné dans tous les tems pour l'ancienne diCci–

pl ine.

Les

coneiles

provinciaux font ceux qui fom convo'

qués par le métropolitain ou I'archev"que,

&

dans le[–

quel

iI

ra(lemble tous les évéques

&

autres clercs de

fa province. La kure du clergé de R ome

S.

Cy–

pricn,

&

qui en la ving' .fi xieme parmi celles de ce pe–

re, nous apprend que les prctres, les

diacres,

&

autres

cleres, amnoient

&

opinoient anciennemenr

a

ces

(011-

,iltl .

C onJu/t i.I ,

dir la It-ure ,

~pifcopiI,

prnbyteris,

diacun;s, con¡efforibtls ,

&

ipjis ftaneibt<s laieis .

ün

agite

&

on décide dans ces

c011ciles

les quenions qui

s'élrvent Cur la foi; on y fait de. (blUts concernant la

difcipline , l'admininratioD des

biens

cccléCiafiiques, la

réformalÍon des abus,

&

la perfea ion des meeurs . lis

doivem

erre

convoqués par les métropolitains,

cnnon

xx. du concile d' Antioche ,

entorte qu'il

n'en

pas per–

mi. aux évi'ques de

la

Plovince de célébrer un

cO?lcile

fans le conCen,ement de l'nrchéveque . JVlais d' un aUUe

t ó ,é ,

Ii

eeluici ne le convoqué pas au moins une fois

l'année ,

il

encourt les peines canoniqucs. Le canon

lIjo

du feptieme

concile

général excepte cependant les ca.

ou la nécemté, la violence, ou quelqu'alllre raifon lé–

gitime, I'ont

emp~ché

de le faire .

L orCque le métropolitain veut convoquer un

concile

prov inciol , il avertit chacun de fes fuffragans de 'y

!rnnver,

&

cel a par des lem es qu'on oppelloit ou"efois

tn,lloirn

OU

trallntaira ,

du

1l'IC!me nom que

les

or–

dpnnances qu'on délivroi,

~

ceux q\1i voyageoient par

ordre du prince,

&

en vertu deCquelles on leur fourniC–

foir libéralement les voit\1res, les chevaux,

&

la com–

m odité de ce que les Romains appell oient

la cOlllfe pu–

bli~t,..

Depuis on a donné

a

ces lettres du m¿tropoli–

ta in le nom de

Itetros é'fJoctlto;rtI ,

encl"i'ltUS

ou

eir–

ere/aires.

Les é'veques de In provinee convoqués par le métro–

po litain fon t obllgés de fe trouver nu

conci/e, '"71on

xl.

d"

cOncite

de L aodi('te ;

&

ce

concite

en donne une

railon qui mérilo

d'~tre

remarquée, Cavoir que les

.:ve–

ques qui négligent de le faire paroitrem s'accuCer eux–

m emo , c'en·a-dire avoir é,é détournás d'aller au

con–

cile

pdl les rtmords de leur conCcience, qui leur fon t

craindre qu'on n'y décollvre les fautes qu'Hs ont com–

miCes ,

&

qu'on ne Icm inAige la peine qui lem en due.

L e conon VJ. do

co"cile

de Chalcédoine preCcrit la mé–

me choCe.;

&

il aJ ute que ceUI qui ne s'y trOllvcrOnt

pas Cubiront I'admonition de la charité fraternelle. L es

conciles

d' Afriquc om été plus Céveres, comme il pa–

rOÍ! par la canon XXJ. du quorrieme

concile

de Cartha –

ge,

&

le cano!) ); . du cinquieme. Suivant ces canons ,

ceux qui n'auront poim eu d'obClacle légi,ime, ou qui

o'en auronr poitlt fait mt:l1liOll

dans la lettrc circul:lirt!

1

ou enfin qui n'en a",om poin t (endu compte

00

pri–

mot, COtlt menocés de I'excommunieation épiCcopalc.

Nou I'appellons

<piJcopale

pqrce qu'il ne ,ogit point

ici

d'une véritable excommunication qui retranche le

coupable de la communion des fi deles

&

du corps de

l'EgliCe, ou le prive de la participadon des facremens;

CON

mois d'une Corte d'excommunicotion qui étoit en uf.1ge

alors eorre Ics évéques; de fa,on que celui qui l'ovoit

encourue nc cornmunioit avcc :lUcun

évequc)

fi

ce n'é_

toit dans I'étendue fnn dioceCe;

Ictl.

'''9.

d.

S. /lugu_

flin, n.

8.

&

pour me Cervir des ,ermeS du canon

X.

du cinquicllle

concile

de Carthnge, il devoit Ce COmen–

ter de la communion de Con égliCe .

ous avons un

exemple de cene eCpece d'excommonication dans la let–

ue 40 ( lIOUV. édit.

600.)

de r.,im L éon., adre(fée:l A–

nOLOle de Connantinople . Ce pape ordonne dons cene

leure que les éveques qui aurom eu part au foux

<0" -.

<ile

d'Ephefe, fe reClraignent

a

la communion de Icur

égliCe . Nous en trouvons un autre exemple dallS le c.–

non Ixxxvij. du code oes canons de l'égliCe d'Afrique ,

dans I'affaire de

Q¿,odv

,tltd.us

: Plamit,

di, le c.\l1on .

omniblts cpi¡eopis

tlt

",rJl/tu

ti commllnicn,

donce

cau–

fa ej lu teyminttm fllmat .

L'égliCe Gallicone a tenu une conaui,e Olla¡ rigoureu–

fe

11

I'égard des éveques qui manquoient de venir au

concile

de

ICUf

province,

canon. x vi).

dll.

concile d' Ar–

les, 1'017

4p.

Cene Cévéri,é s'en étendue

a

ceux qui

abaudonnoicDt le

concile

avant qu'il

fut

terminé,

ca–

non

x

x

X" .

d" concile d'l1gde, 1'017

f06. Ce qui a po–

reillemem "té notué dans le premier canon du deuxie–

me

&

troifieme

co"cile

de Tours. L'E(pagne a embraC–

fé lo m eme dlCcipline dans Ces

c011ciles.

&

0 11

Y a dé–

cidé que I'éveque qui étant averti par Con métropoli–

tnin négligeroit de venir au

<oncilc,

feroit privé juCqu':\

la tepue du

concile

fuivant de la communion de to"s

les év<!qucs,

canon .

'Vj.

dll

contile de 7'nrrttgone) I'nn

f,6. L es cauCes qlli peuvent diCpenCer un

év~que

man–

dé au

concile

de s'y trouver, Cont exprimées dans ces

diflerens

fonci /es:

,elles font l'urgeme nécdlité, I'§ge

avancé, l'infirmité hobituelle, la moladie, les ordres du

Roi qui re,icnnent l'évéque dans un autre endroit.

L es

conciles

provinciaux , fuiv::mt le cnnon v. du

COI/–

ále

de N icée,

Ce

tenoiem deux fois touS les ans, une

fois

3U

pril'Hems, une fois

a

I'automne . Le prc:mier de–

voír fe lcnír :lVant

le c:l(cme,

afio ,

dit le

concile,

que

tome aoimofité étant

eftacée,

on préfclltc a

D ieu

une

offrande pore. C e conon a é,é long-rems en viguellr ;

&

iI

n'étoi, pas aifficile de l'obCerver, porce que le nom–

bre des

év~ques

é,oi! grond Cous choque mérropolirain,

enrorte qu'ils pouvoicm venir tour-a-tour, leues

confrc–

res rélidons peridam ce tt ms-U ,

&

prenans roin de I'é–

g\i Ce des abrens . L es

conciles

fureOl négligós dans la Cui–

te: le. évcques les moins zélés craignoiem la fa,igue

&

la dépen{e de ces fréquens voyoges;

&

vers le viij.

liecle on

Ce

réduifi t

a

les obliger de tenir nu moins un

coneilt

par

no; c'eCl

l'ardonnance du

concilc

de Trutle,

qui fut

confirm~e

par le feptieme

&

le huitieme

<oncil.

recuménique . En Occidem les

co"úl"

provinciaux fu –

rcnt rfire s faus

13

feconde race de nos rois,

tant

a

caure

des a(feroblées d'état qui

Ce

tenoient deux fois par an,

&

ou IOllS les évequts étoiem obligés de fe trouver,

qu'a cauCe des guerres civiles, des ¡"curlíons des N or–

rrrands qui intefierellt le royoume depuis

harles-Ie-Chau–

ve,

&

de la divifion des petits feigneurs qni fu! un nou–

vel obllacle. Ainli dans le onzieme

&

douzieme necle

on ne ,int preCque pos de ces

conciles.

N¿anmoins In–

nocent

111.

au

conúle

de L atran renouvella la regle des

c011<iles

annuels, mois elle iUl mal obCervée. Dans le

liccle {itivant un

cOl1cile

de Valence en Efpagne les or–

donna Ceulemem tons les deux ans, juCqn'iI ce qu'cnfin

le

concile

de

B~le

rédnifit

a

trois ans l'obligation de les

t<nir; ce que le

concife

de l::rcme o confirmé Cous les

peines portées par les canons .'En F rance l'édit de Me–

lun, celui de , 610,

&

une déc\aration de 1646, om

ordonné l'e,,,cmion du decret du

con<ile

de Trente.

D es lois oum Cages ont été lans aucun fruil

&

n'ont p\1

faire revivre la coiltume de célébrer, finon tous les trois

:tnS,

du moins fréquernmem, des

conciltS

provinciaux.

D e IIOS jours il ne s'en en point tenu d'autre que ce–

lui d'Embrun en

17:l8,

ou. un des prélots les plus di–

ningués parmi les appellans de la eontlitution

Unige–

nietu,

fu t condamné , fuCpendu' des fonétions d'él'eque

&

de pretre ,

&

rédui, iI lo communion laique.

Les

coneil"

diocéCains, qu'on appelle proprement

[y–

nodes,

fuivom l'uCage moderne, ·Com ceux qui Com cé–

lébrés par choque éveque,

&

compoCés des abbés, des

IH~treS,

diaeres ,

&

outres clercs de

Con

dioceCe. Le ca–

non VJ . du Ceizieme

concil.

de Tolede nous opprelld la

roiCon pour loquelle on ticm ces Cortes de

c."ciles;

c'en

ofin, dit-il, que I'':veqne notifie

11

Con

c1er~é

& "

Ces

oünilles tout ce qui s'en pa(f¿

&

tout ce qut a été

dé–

cidé nu

concile

provinciol;

&

l'éveque qui m311qllc

!J

ce

devoir en privé de la communioll pcnd:uH denx mois .

Mais