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674

CON

.omile

de Nicée, les légalS du pape ont préfidé .

Parmi ces derniers Ce Irouve M. de Marca , qui dans

fOl'

tameux traité

de concordiá {ac(!rdotii

&

imptrii,

l ib.

V.

cap. ii}. jv.

't'.

vj.

&

vij.

réduil la que lliou de

la préémiuence du eape dJns les

concil",

a

Irois chefs

prillcipauK qu'il s'etrorce de démOlllrer; f.1Voir ;\ la pré–

rogalivo de la Céauce, 3U droit de recucillir les voix,

a

la ratificalion de tont ce qui a élé fait;

&

il pré–

teud que celle ratiticatiotl nc nuit point

a

la liberté des

fu lfrages qui efl abCol umcnt néceOaire, mais il la com–

pare au rapport qu' .utrefois le couruls

&

qu' enCuite

les princes faiCoiem au Cénat,

.tin

qu'il ea, " pronon–

eer, en Corte que le Cé<l", nqanmoins déeidoit ce qu'il

jugeoit ; propos . L e Couverain pomife , dit cet illu nrc

prélat, exerce un droit Cemblable dans les

concile! ,

ce

qui n'empeche pas qu'on n'y joüilfe de la liberté des

fuffrages.

11

'Joule,

ch. viJ.

que ce"e prérogaLive parCe

a

Ces légats,

&

meme néeelfairement, puiCqu'il

en

cer–

lain que les papes u'ont poiót élé prél"us .ux p,emiers

~o"cileJ,

&;

qu' ils Ce

Com

eon lcnlés d' y envoyer des

légat•. La eomparoiCon que

f.it

M .

de Marca n' el!

poiOl du tout exaae ,

&

ne s'aeeorde pas .vce ce que

110US

avons

prollvé

ci-deCfus,

que ce

rom les

empcrcurs

quí

Ollt

convoqué les premicrs

concilts,

&

Y nnt invi–

té les papes par leurs édiLS , D e plus li on attriblloit

ce droit de rapport dans les premias liecles au Couvc–

r ain pOnlife, ce Ceroit lui donuer par - la une nlHori,é

fupreme Cur l' EgliCe; cor ce droit de rap?ort f.iCoi e

p~rtie

de la Couveraineeé. L es eermes de la loi royale

renouvellée Cous V eCpalien , que ciee M . de Marca, en

tOlle une preuve autentique. Les yoici :

Ue

ti

f~natllm

habt Te ,

relation~m facer~,

remittere,

f~í1l1t/lfcOl1rldtttm

p er relllt;flnem

,

difel,ffi(}7Jcm!fltc

[acere liceal .

M. de

Marca o'appelle-t-il P'I lui-méme ce droit

J"! imp<ra–

t oritlm ,

&

n'e(l -il pas

COllaant

que fans ce rapport,

le

fénat'.lfconfulte !le pouvoit avoir lieu

?

N aos

en

avol1s

un excmple daos Taci{c,

lib.

XI/. lIl1n. c.

],2. 00.

apres

nv oir rapporté le diCcours que T hr.Ceas

prollon~a

au lé–

n.t, il ajoGte 10ut de Cuite ces paroles :

magno a.D'cnfit

cclebrata

fententill,

non tamen

¡eripttlm

cá de re per–

ji,;

potu.it

,

IlhnllcntibuJ

conJulibllJ

etÍ

de

re rrlatllm.

Ce

paiT:1~e

mOlltre arfe'l que quoique . ce droit de rap–

POrt n'Ót5t pas tout-:i-fail la Iibené des Cuffr.ges ; ee–

pendant eelui de dél ibérer

,&

de décider du tems de l.

r épublique dépendoil de la 'lolonté des eOIlCnls ,

&

dans

Ja fUÍle,

des

empercurs, qlli

mcmc

en

onc

entieremel~t

privé le Cénat .

N ovelle

78.

de Léon Curnommé le

phl–

JoJophe.

Or il efl mallifefte que les

conálel ,

[¡"-lOUt

d.ns

les premiers fi<clel , ne dépendoieO! en aueune

fa~on

de la volonté du pape . A inli réduiCons le droie

de préfider

iI

deuK chef.; .u droit de lenir le premier

rang dans

10

Céa

11

ce ,

&

a

celu i de recueillir les voix:

féparons-en cclui de l. rotiGeatioll, puiCque nous venons

de voir que e'eU pour concilier ce

droi~-lii"

.vee la

l~bcrté du

concile,

que M . de Marca. ImaglO¿ le droil

de rapport

&

la eomparoiCon qu'il en fait . L e

m~me

M .

de Marca veut prouvcr d'apres

l'

hilloire , que le

droit de préfidenee a palfé aux légnLS des {ou verains

pontifcs.

11

Co Otiem qu 'Olim éveque de Cordoue , pré·

lida en cene qualilé nu

conál.

de N ieée.

11

Ce fonde

fur ce qu',\ d1dllaCe appelle cer éveqllc

I'ame

&

le

chef

des

concileJ , lib. de ji'g,;

(tu;

&

epifloN ad Jolitario!;

&

Cm ce, que S oerate,

li v,

l .

ch. j x .

de la verlion la–

line, ou

ch. xiij,

de l'original grec , el1 faiCam l' énu–

m~ratiol1

des prél ats le plu, difl ingllés qui affirterenc

:tu

concil<

,

commence par Oous évéque de Cordoue,

V ile

&

Vincent prélres,

&

nomme enluiee Alexondre

d ' Egypte, Euflaehc d' Antioehe, M acaire de

J

éruC.lcm .

1\1 .

de Morca aloOle, que perConne n'affifla de la part

dll pape au Cecond

coneil.

recu ménique , qu'il ne fut

c omparé que d'é\'eques O riemaux ,

6.:

qu'il ne devine

général que par l'acqulcCeement de I'églile d'Ooeident,

á

la décilion de cel le d'Oricn t ; que Cyrille prélida au

troifi eme

cOl1cil.,

&

qu'il rcpréCentoit le pape Céldlin

1.

comme l' .nnoneent les leures de ce pontif" adrelfécs

tant nu clergé

&

au peuple de Coaflantinopie , qu';\ Cy–

rille

lui-m~ me,

D'

un auere cóeé Simon Vigor,

lib. de concilii!,

€np. v ij.

prétend que la premiere place dans les

conci–

Jet

efl dOe aux palriarches,

&

qu'ils

y

prélidcOl eous

c onJointement ; mais que parmi eux la préCéanee e(t

reCervée au

C04ver.in

poneife, de facron cependant que

s'il efl abCem, Ces légaes ne Cuccedent point

a

Ca pla–

c e, mais le Cecund patriarehe;

&

au défaue du Ceeond ,

le eroiriemo . A infi ce ne fut poim, Celon lui, l¡; pape

S ylveflre qui éloit abCent, qui préfida nu

conále

de

N icée ; ni Alexandre , patriarche d'Alex.ndrie, qui en

CON

qllelque manieré <!coil partie inlérolfée , puiCqu'iI s'RgiC,

foie d' Arius qu'il avoit le premier condamné dans

i

UII

concile

tenu dalls Con patriarchae . Cet auteur conelud

que le

c.",il.

fut prélidé por Euflaehe d'AOlioehe,

&

il le prouve par la leme qu'éerivit le pape fctix

111.

a

I'emperear Z enon, eontre Pierre Fullon é veqllc d' .-\n–

lioche. Ceue leICre efl coo<; Oe en ces termes:

Petrus

primogenituJ diaboli jil;,u,

&

'l"i Jfinéld! ueleji", /ln–

tiochen.. fe indigni/lime ingeJlit, Jal1élam9"e redem 1-

gnarii mortyriJ p olfúit , ql/i P etri dextrtÍ ordinatllJ eft,

Euflnthii'lue conJeffaris

a,

prttódcntis

tr~(entoruifJ

de–

(cm

&

alfo pal1'Um 91e;

hJ

Nicc'C1Z

( OnVel1erlwt,

aHfus

efi dicere,

&c.

Vo)'c ~

tome IV. det eonciles, p.

1069.

11

faut avoüer que ceS deruieres paro les fone favorables

au Cenriment de Vigor .

M ais M. R icher, célebre doaeur de Sorbonne, eon–

n eb.l.nce ceue amorilé

d.ns

Con hifloire des

conálel

glnérnllx ,

liv .

l .

chafo

ij.

'Jllm.

7.

en

rapportaot, d'a–

prcs Soerote

&

d'apres Théodoret ,

livre

/ .

ch. jx.

13

leme Cynodale des

pp,

de Nicée aux A lex.ndrins , ou

ils diCent que li le

concile

Oatué quelque chal;' Otllre

ce dom ils leur parleOl, ils l'apprcndroO! d' Alexandre

leur paeriarehe, qui

ay.ne

eu pare

&

ayane prélid¿ aux

dédoolls du

concil.,

leur en rcndra un comple plus

e~aa .

V oil" le Cen s que donne R icher .u tex te gree

dans la traduaion qu' il en fait,

&

on ne peut diCcon–

venir qu'i l

d I

conforme

iI

I'original . Au relte ce do–

a eor s'aeeorde avee Vigor en ce qu' il penre comme

lui, que le pape doie préfíder .u

eoncile

lorequ' il

ert

préCen:, mais que certe prérogative efl altachée " Ca

perConlle

&

au liége qu'il oecupe; que fes légaes n'

y

Cuecedem poim ,

&

qu'en cff'ee ils n'one pas prélidé aux

co"cile!

généraux , juCqu'. celui de Chalcédoine, ou ce–

la leur fut aecordé pour l. premiere fois .

S'il nom efl rcrmis de dire ncme CentimeOl" ce Cu–

jet

~

110US

o'adaptaos ni ne rejeuons e.ndercmeJlt I'opi–

nion de M . de More.;

&

nous en f.,Cons de meme

:l

I'égard de celle de Vigor

&

de R icher, N ous eonv e–

nons avee ehacun d'eux , que le drpie de prélider ap–

partien t au pape en vertu de fa dignilé, qu 'il appartielll

encare .us .utres patriarehes . N ous eroyons pareille–

nleO! avec Richer

&

V igor , que les légaes n'onl poine

pr~r.d¿

jufqu'au

con(ile

de Chaleédoine; qll'

iI

l' c. ce–

ption cependant du premier

con~i/~

de Connnntinop le ,

ils y om affiUé,

&

qu'ils y Olll eu une place honora–

ble, quoique ce ne ta e poi

lit

la premicre . Examinons

d'abord

lo

ehoCe par rapport

iI

Olius . II efl

een.iu

qu'

il fut préCcnl ·au

concil.

de N ieéc . Eufebe, témoin

0 -

eulaire, dit,

liv,

/l/.

chapo vi}.

de l. vie de COllflan–

lin, que cet homme venu d'Elpagne

&

exalté par beau–

COllp de perConlles, affi(la au

concile

&

prie feanee

0-

vec les autres; que I'évcque de la ville impériale, c'c(l –

; -dire le pape Sylvcftre (Cuivanl l'incerprétaeion d'H en–

ri de Valois) ne s' y trOuva poinl

¡¡

cauCe qu'il étoit d'un

ag" fore avancé; qu'il envoya des pretres pour le re–

pr¿Center , Soerate d' apres EuCcbe, capporte la meme

chofe,

liv. l . c.

7.1.

Ni I'un ni I'autre

n'exprime li

O –

fíu s :lOina au

coneile

comme légat de Sylvcllre , ou

bien

j llre filo ,

comme évcque de Cordoue: E t meme

SQ'l.omcne,

liv.

/ .

ch, xvj.

&

Théodoret ,

liv.

/ .

ch.

vij.

f.1ns faire aueune memion de lui , diCene fil11plcmene

que V ite

&

Vineene p"'trcs, vinrellt nu

coneile

11

la pla–

ce de

I'év~que

de R ome; d'ailleors Sozomene Ce trom–

pe en ce qu'il donne au pape le nom de

JIII"

,

quoi–

que ce ne mt poim encare lui, mais Sylvdlre qui oc–

cupa pour lors le CaiOl liége, Ces dilférens p'lfngcs

femblellt prouver qu'Olius nc fUI poiOl légae du Cou–

veroin ponlife.

Mai. dira-e-on, O OUI eut la préCéallee Cur touS le.

a"tres

év~ques.

Or elle n'étoie cerealllement poinl dae

a

Con fi ége illf¿rieur de beaucoup

a

ccux des patriar–

ches, auxgnels il convenpit de la céder; e'efl dOllc en

vertu de Ca légatiol1 qu'i1 • oblenu certe préCéal1ee. Joi–

gne'l.

a

cela le témoi¡¡lIage de GelaCe de Cyziqúe , qui

vers l'an

689

a recueltli les aaes dll

concile

de N icée .

Cet 'Uleur avance qu'Oous cinc la place de S ylvellre

évéque de l' ancienne Rome, conjointemenl avee Il $

préeres V ile

&

VineeOl . Pour répondre

l\

ces obJe-

8 ians,

110US cOlnmcncerons

par

obferver

avec

taUS les

f.1Va ns , principalemene avee l' aueeur de I'avertiflemen e

qu i e(l

l\

la eete de I'éditioll de R ome des

concil",

&

qu'on trouve

t omo JI. deJ co,teil" de

L abbe ,

p.

10

3.

nous obCerverons , dis - je, que l' hifloire de GelaCe

de

Cy'l.ique ne mérite pas qu'on y ajoute foi, paree qu'

elte renfcrme beaucoup de choCes qui ne s'

.ccord.nt

pas avec ce que diCem les meitleurs éerivains, la reo–

denl CuCpeae

a

jufte titre. C '

eJl

pourquoi on ne doil

poilll