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CON

'1ues. EnCuite

i1

ajoílte que pour lui

il

s'ell trouvé

&

a donné fa voi" au

concile

de Conllance, dans le rems

qu'iI n'étoit que doaeur

&

timple pre,re,

&

que les

eoncilu

précédens fourniífent d' autres exemples de ce

genre . Cela s'accorde parfaitement avec le fyllcme du

célebre GerCon chancel,i.r de I'univerfité de Paris, d'Al–

main profeífeur en Thé610gie

a

Navarre,

&

de Simon

Vigor confeiller 3U grand - conCeil, qui penrem que les

prélats du fecond ordre, c'ell-ií-dire les curés, doiveut

avoir dans le

conrile

voix décifive.

Vo)',z

Gerfon,

de

origine jl/ris

&

legltm;

Almain,

d<...ji'pl'em'; poeeflatc

oceleji",;

&

Vigor,

de ftdtu

&

y<gimine cceleji"" liv.

IV.

cap .

,tlt.

Cependant M. Doujat, homme verfé dans

les matieres du droit canon, ell d'un C.miment oppo–

ré ;

il

prétend que les éveques jouiífent feuls de la

rérogarive de donner leurs fuffrnges , tant au!

conci–

I

~

a:euméniques que nationau! & provinoiaux; & que

ti

quelquefois dans les aneiens

conciles

il ell fait men–

tion de pretres & de c1e",s, ou d'abbés

&

autres per–

[onnes

rel i~ieufes

dans ceux qui fom plus récens, tels

que les

oonciles

de Latran, on doir emendre limplement

qu'ils étoient conCultés,

&

non pas qu'ils ayent eu voix .

Pr","ot. can. lib.

[J.

cap. j.

1I s'appuie principalement

fur ces paroles du

eoneile

de Chalcédoine ,

jjnodw e–

pifooporum eft, non elericomm, fuperfluos foras mitti–

te.

Aaion j. t. IV. des cooci\.

pago

IIJ.

Mais on

réplique que ces paroles ne font autre chofe que les

c1ameurs qu'exciterem dans le

eoneile

les éveques d'E–

gypte. 11s étoient du parti de Diofcore qui avoit tenu

le faux

cOl1cile

d' EpheCe comre Flavien de Conllami–

llople. Ces

é\'~qlles

voyant que Diofcorc éroit fur le

poine

¿'~tre

condamné,

&

que les clercs qui avoiem

:¡(fillé au faus

concil.

d'Ephefe s' excufoient d' y avoir

foufcrit fur les menaces & la violence qu'on leur avoit

faites, demanderenr

a

grands eris & eo fe Cervant de

ces

paroles,

'1,,'on chafsát les ele"es du concile.

lis :}–

jOlltoient pour raifon, que l' empereur n' avoit mandé

que les éveques,

ibid. pago

11

f.

mais ils n.-furent poine

écoutés,

&

les cleres ne fortirent . poinr . Ceue répon–

fe ell celle que tit autrefois le cardinal d' Aries

:l

I'ob–

jeaion qU'OJl tire de ce pallage, dans la haraugue citée

ci-deiTus. En!e Sylvius, depuis le p'ape Pie

11.

I'a .ap–

portéc robte emiere,

liv. l. des mlm. {ttr ce '1"i s'eft

pa.!!é alt concile de B áJc.

Ceue

harallgu~

ea

d'une

é–

loquenee male,

&

méritc

d'~rre

lOe. Nous

a~ouerons

ici de bOQne foi que l' éloignement des tems Jeue [ur

ceue matiere une grande oblcurité: fi d'un C6lé on ci–

te

des exemples de timplts pretreS qui om foufcrit aux

coneiles

& memc one opioé comme membres de Paf–

femblée'; d'un autre cÓté on peut dire

r n .

que la .fou–

fcription tout,: feule n'ell pas

~oe

preu.ve

q.u' 00 alt eu

)a qualité de Juge dans le

<onole,

malS untquement u–

ne marque de fol1miffion

&

d'acquiefcemene

11.

{es dé–

cifions:

2 0 .

que meme dans les cas ou il cll manife–

fte que des

pr~tres

&

des diacres ont donné leurs voix,

ce Cont des exceptions du droit commun, fond ées vraif–

femblablemene [ur ce qu' ils éroient des repréfeutans ,

foit du pape, comme dans le

concil.

de N ieée , foit

des éveques. C'di ainfi que les Théologiens, pour la

plupart, expliquem les divers palTages qu'on allegue en

faveur des prctres

&

autres cleres. Au relle, nous nous

ablliendrons de ptononcer rur ces diffien.ltés, qui ne re–

gardem,

~omme

nous

~'avons d.é)~ ~bfcrvé,

que les

premiers hec\es de .I'Eghfe, la

dllclphll~

des tems

p~tlérieurs étaut cename. Nous allOllS nlatntenant examl–

Der l'origine des

eoncil.s,

nous palferons enCuite. leurs

divifions,

&

nous développeroos les principe5 de ehacun

d'eux en particulier.

lIidore, dans le premier canon de la dil1ioaion di!–

feptieme du deeret de Gratien, fait remonter l' origine

des

coneil'J

au tems de Connaneiu . Avam lui, dit-il,

pendaDt le eours des perféeutions on n'avoit pas la li–

berté d'inllruire les peuples; c'ell ee qui donna .lieu aux

diverfes feaes d' héretiques qui s' éleverem parmi les

Chrétiens. Pour remédier

a

ces defordres , Coollantin

accorda aux

év~ques

la permiffion de s'aiTembler. On ,

célebra difl'erens

contiles,

doO! le plus remarquable eCl

'celui de Nicée, ou l'on dreiTa uo fecond fymbole,

a

¡'imitation des apÓtres.

II

faut ay'ouer néamnoins qu'

avant ce

eoncile

iI

s'en étoit déji tenus

pl ufi~urs

natio–

naux, par exerpple en Afrique du tems de S . Cyprien,

& d/autres

p~rticuliers,

tels que celui d'Elvirc au com–

meneement du jv. {ieele,

&

celui d'leone en l'an

2jI .

Ainli ce que dit lfidore doit s' appliqucr aus

coneil.s

grn¿rauX' .

En effet ti vous en exeepte? celui de Jéru–

falem, du tems des apc!mes, le premier concile géné–

ral ell celui de Nieée, c61ebré dans up tems ou la país

CON

6 69

fut réndue

a

I'¡:glife,

&

od.

ell~

fe vit

a

l'abri des per–

féeutions des Payens . Mais quoique les

coneiles,

&

prin–

cipalement ceUI qui font généraux, ne remontent de

fait qu'au tems ou les prélats om pú s'artembler & trai–

ter ouvertemetlt de la foi

&

de la difcipline, il n'en erl

pas moins vrai qu'ils prennent leur fource dans la na–

ture meme de l'Eglife . Le corps de l' Eglire compofé

de plufieurs memores, en lié par la coarité & \a com–

munion des Saints. Jerus - Cbrit1 lui.meme en la ba–

fe de ceue union,

&

le Sain! - Eíprit y coopere,

Ipi–

ere premiere "ux Corinthiem, ehap. x ij.

Et dans

I'é–

pfue allx Epbijiem, ch. 'V.

iI

ell dit que Jefus-Ghrift

ell le ohef

&

l'¡'poux de l'EgUf., dont

il

ell le fau–

veur; qu'il a aimé

)1

Eglife, & s' ell livré

a

la mort

pour elle; qu'¡¡ 1'3 , f3it paro!!re devaO! lui pleine de

gloite, n'ayant ni tache, ni ride, ui rien de femb lable,

mais étant faime & irrépréhenlible; qu'il la nourrit &

I'entretient, paree que nous fommes les membres de

fon corps, formés de fa chair

&

de res os. Ce lan–

gage de l' apÓtre ell conforme

a

eelui de

J.

C. dans

S.

Matthiw, ch. xv. verf

18.

ou apres avoir donné

les c\és ;\ fes difciples, c'ell-a-dire la puifiance de lier

&

de délier,

iI

leur adreífe ces paroles:

lterum dico

'Vobis, '1uia

ji

duo ex 'V.biJ confenf"'i"t ji/per terram,

de omni re

fjuIIY/lCfnrJi/lIe

peeit!rint

1

jite ¡Jiu

ti

patre

1?1CO

iftti

e./l In Gadis ; "bi enim [unt dt!o 'VeJ treJ cun–

gregati in nomine meo,

ibi

fttm in t1udio

COYllm.

Et

dans

S.

'Jean ', chapo xvij.

apres avoir prié (on pere

pour les apÓrres,

iI

le prie encare pour ceux qui doi–

vem croire en lui par leur parole ; & iI ajoluc,

verf.

23 .

Ego in ';s,

&

tu

in me, ul jint confummaú in

"'111m.

Ol" l'Eglife a telljours era qu'elle ne pouvoit

jamais mieux repréfenter ceue uniré, & !l'avoit poiD!

de moyen plus effieace pour l'aflcl mir, pour eonlcrver

la communion de la foi lorfque les impies s' eflorcent

d'y porter atteime, que de raífembler les évéques en–

voyés par Jefus-Chrill en la perConne des ap6tres, poue

apprendre aul nalions la parole de

la

foi qui leur

a

été

tranfmile. Ce font eux qui font les dépolitaires de la

promeiTe qu'i1 a faite d'étre avec CaD Egl;le JUlqu'i\ la

confommatioo des lieele' , d' empecher que les punes

de I'enfer ne prévaleO! jamais cOlí tr'clle;

S.

l)tJat,hi""

ch.

x1j.

'

V.rf

18.

ch. xxviij. 'Veo¡

20.

Auffi vuyou,–

nous que le cardinal B.llarmin,

lib. l . de eonei""

&

ecclejiá, cap. ij.

fonde la nécellité des

conciles,

10

lur

ces pamles de

J

efus-Chrill,

rtbi {rmt dilO 'Vd treJ,

&c.

qui doiveot s'eOlendre des

,ontiles,

fuivallt I'interpréta–

tion du

concile

de Chalcedoine dans la leme IYlJodale

au pape Léon:

2"

Cur ce que les apÓtres Out pratiqué

eux-mernes; quoique chaeun d'eux

dlr

une autOrité fuf–

lifante pour décider les contellations qui. s' élevQient ,

ils ne voulurelH pas cependam, fans un

con';l.

pronun–

cer fur l'obrervation des eérémooi<s legales, dans la

crai<lte de paroirre négli¡¡er une voie que Je(us - Chn rl

leur avoit enfeignée:

3

fur la cotltume que l' EgliCe

a obCervée daos tOUS les liecles, de tenir

concil.

toutes

les fois qu' iI

s'

agiiToit de quellions douteufcs .

C'

ell

donc au Coin importan! de confervcr I'uni,é de la foi,

e'ell

it

la néeelli té d'nvoir le [entimem général de I'E–

gliCe, qu'il faut rapporter

l'

origine des

conciles.

Un

no~bre

innoi de parrages des

SS.

peres , fu.,-rout

I'ho–

melt,

XXJX.

de S. Bahle,

adver{rts ca/¡qnntatores fan–

él",

7'rinieaeis,

&

r.~

leure Ix xxij. I)OUS co nGI ment que

l'uCage de les convoquer ell établi fur ces puillan. rno–

¡ifs. Les

con.;les

en rom d'aurnnt plus refpeébbles aUl(

yeux des Fideles, puifqu'on leur doit. la meme véné–

ratiul! qu' a l'Eglife qu' ils repréCeOlent.

On divife les

e011ci/es

en géoéraux

&

particuliers. Les

géoéraux ou oecuméniques

10m

ceux ou 1'00 , appelle

les éveques de toute la chrétienté. Ces

cO>1cileJ,

qui

tiennem avec raifon le premier rong, offrenr une m"tie–

re dont los principes ne Cont pas adll1is univerCellemem;

c'ell pourquoi nous tacherons de les difeuter avec la

plus fcrupuleufe exaaitude: voici I'orgre que

~ous

UnUS

propofons de fuivre: N ous verrons

I

par qUI ces

con–

ciles

doivent ctre i'ndiqués;

comment on doit les

coovoquer;

3

0

quelle en

I~

maticre qu:on y braite;

la

farme fuivant laquelle fe tlent le

cone'¡.;

$

quellc eft

I'am,orité des

coneila

généraux. A l' égard de la pre–

miere quenion

(i

1'00

conCulte les ncuf prcmiers

tie–

c1es de l'Eglire: ils ft'rnblent déporer en faveur des prio–

ces. En .flct nouS trouvons que peudaut ce long

e–

fpaee de terns' les princes ont éré en polldfion de con–

voquer les

co~';les

g€"lra"x;

c' en ce qu' il tlOU ·en

f.~cile

de démontrer en rnarquant la fuite des

eQneiles,

Le premier

eon';l. général ,

tenu

a

Nieée l' an 3

2

$,

fous le confulat de Paulin'

&

de Julieu, fut ilidiqué

&

~Oll-