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672

CON

:lnJlodius répond:

L rgiJIis, infnni(/imi,

&c. &

ji

fe

laiC–

fe tellemen< emponer 11

Con

zele , qu'il fot'hiem qu'on

oe

rrou ve rien d't!tabli

dal1s

les

con' ¡Iu

provinciaux con–

tre

la

décilion du C.itlt fiége ,

&

m~me

que les cauCes

maJeures doivem

y

etre r.nvoy ées; ce qu'i1 faut enten–

dre des provinces voilioes de

Rom~,

&

non des autres

1

ou

certainemcm

0 11

célébroit alors des

conci/n

provin–

ciau<

fans que le pape s'en melar,

&

qu'il

y

elle

la

rnoindre pan .

11

eil dOllc évident qu'i1 ne s'agit poim

d:loS ce canon

des

con,i/eI

C'Ccumcniqucs;

&

a'ailleurs

I'on voit par les faits qui ont donné lieu

ii

l'apologie d'En–

nodius, cambien dans ces tems-Ia le pape ¿mit peu re–

[pea" en !talie.

N ous .vons demontré le peu de Colidité des autori–

tés eompilées por Gratíen, pour établir que le pape a

le droit de convoquer les

concil"

généraux

a

I'exclu–

lion de mute autre puiOonee . N ons Commes parvenus

¡,

ce but en arr.cham Ic marque de I'antiquité que por–

toient l. plupart de ces aUlorités, ou en rendant Cen–

lible la fauffeté des applications. Par-la les réftexions

que nous avons faites pour jurlifier la conduite des em–

pereurs qui ont convoqué des

concil" ,

demeurent

dan~

toute leur fQrce: s'ils om ceffé d'exere-er ce droit apres

l'époque que nous avons marquée , c'en-a-dire aprcs les

huit premiers

~on,;¡t'I

,

nous

devol1s l'auribller

fans dome

:tux changemens arrivés depuis dans la Chrétíemé. Lorf–

qu'elle n'obéiffoit qu':I un Con veraio,

iI

lui étoit facile

d'ordoooer

p~r

uo éqit au"

év~ques

de s'affembler dans

\ln

cen~in

Iieu pour

y

tenir

concile:

mais depuis que

l'empire a été diviCé,

&

que le monde Chréticn s'en

partagé eo divers royaumes, cela en devenu, pOllr ainli

dire, impraticable : ear les évequrs étant Coumis

~

dif–

fércos princes, dont I'un en iodépeodant de I'autre , il

fnudroit autant de convocations qu'il

y

a de fouverains,

qu'ils convinffen¡ d'abord du Iicu de I'affemblée, pour

y

convoquer enCuite \es métropolitains

&

les évcques

dc leur royaume. L e

it)conv~niens

qui auroient réCul–

té de la difficulté de s'accorder emre eux, OO! été eau–

fe que le droit de convoquer les

(oncilu

cecuméniques

¡¡

été déféré au pape par l' uCage

&

du conCememene

des églifes. 00 a Jugé eonvenable que celui qui oc–

c upe la chaire de S. Pierre, d' Ol! nait I'unité Cacer–

dotale , ft'lt chargé du foin d'a(fembler l'EgliCe univer–

felle . Obfervons nénnmoios

a

ce rujet q\le le

p~pe

n.e

peut pas conQoquer \ln

concil.

général,

a

moins que

les prioces C hré!iens n'y conCeoteot ; premieremen! parce

q ue les

év~ques

rOnt Cujets du prince,

&

par ceHe r.i–

foo ne peuveot quitter leurs églifes Cans Con conCente–

meO!; Iceondement parce que c'en le Ceul moyen de

maimenir I' union entre le Cacerdoce

&

I'empire, Cans la–

quelle la Cociété ne peut Cubriner. Le coneours des deux

puilTauees étan t done effemiel dans les choCes qui re–

gardent la foi, il en faut conc\ure que le conCemement

des princes Chrétíeos en nécefiilire lOules les

foi ~

qu'il

dI

quellion de eélebrer un

coneile

recuménique. AjoO–

te7.

a

cela que le cooCentemeot des princes reprélente

celui des peuples; car daos chaque état le prince en le

r epré(eman¡ de la nation. O r ce conCeotement des peu–

pIes opere celui de toute l'EgliCe, qui, Celon la réponCe

de Philippe-Ie-Bel

a

une bulle de

Bonif.ce

VIII. n'en

pas Ceulemem compofée du clergé, mais encore des la"ics.

U

oe nutre obCervation

a

faire en que les prioces Chré–

tiens n'ont pas perdu irrévocablement le droit de con–

v oquer les

concil"

o>cuméniques. En elfet, eomme ils

foO[ obligés en qtlalité de magiflrats politiques de veil–

l er

a

ce que le bien de I'état. qui eíi imimement

lié

avec celui de la reJigion, ne re'(oive aucune

atteilHe;

il réfulte de-la que s'il arrivoit qu'i1s eonvinffcm una–

n imement de la teOUe d 'un

concil. ,

du Iieu de l'affem–

blé.,

&

qu'ils ordonnaO"ent par leurs édits aux éveques

leurs rUJetS de s'y trouver, pour Ims le

coneil.

feroit

c onvoqué légitimement; un uCage comraire, imroduit

par la Ceule difficulté de Ce concilier fur un mome ob–

jet n'ayant pt'l les faire décheoir de leurs droits .

00 a meme été plus loin pendant le Cchifme d'A–

v ignon. L a chaire de S.

P~erre,

quoiqu'indivilible, é–

tam oceupée dans cc tems-Ia par deux contendans, done

l'uo Cous le nom de Grégoire XII. fiégeoit 11 R ome,

l'autre • Avignon fous

le

Dom de Benoit X III.

&

au–

c un des deux ne voulam abdiquer le pontificat, ce qui

étoit cependant le Ceul moy,eo de rétablir I'union

&

la

c oncorde, les cardinaux Ce Cépaterem, tam de Grégoi–

re que de Benoit;

&

s'étam a(femblés

ii

Livouroe a6 n

de délibérer Cur les meCures 3 prendre pour éteindre le

fchirme,

&

c¿lébrer un

conci/. ,

on éleva la quenion,

(J dans le cas ou deux papes, au m¿pris manirene de

Icur fermem, diviCeroient l'EgliCe,

&

par UDe cOllufioD

CON -

frauduleufe

entr~liendroient

le CchiCme , les cardioaux ne

pourroi~nr

pas convoquer le

conci/c.

Sur

ceUe

queOion

L aurem R odolphe, célebre

d?éY~ur

es droits.

Colití.nt

dans une dirpl1le qui dura tr!)tS Jours, que le

cO"Cl/~

coovoqué dans ce cas par les

car~inau~

C ..oit légitim,:.>

l\II.

L eofan< ,

hifi. du

conc.

d.

Pif~,

/I'IJ.

l/l. chap o

VIJ.

GerCon prouv" la

m~me

choCe dans ron traité

J.

au·

f"ihilita.. paprt: ab Ecclrf.

(",oir que dans un te,,:,s de

CehiCme, 10rCqu'i1 s'ngit de juger . Ie pape, .Ie drolt de

convoquer le

eoneil.

ceffe de lu, appartc",r , comme

étnot panie iméreffée,

&

que ce Coin regarde les .car–

dinaux

&

les

év~ques,

conjointemem avee les prlnces

temporels. D ans le /iecle Cuivallt, lorfque le fameuCes

divilions du pape Jules 11.

~

de L oui.s XII.

éc\at~rem, cinq cardloaui, Bernardm de

CarJavnl~ Fr~n~otS

de Borgia, René, de Prié, Fréderic de S. ;:,everlO,

&

Guillaume

Bri~onnet ,

ne pouvaDt plus

fupport.er

I'am–

buion de ce pomife,

&

mécomen

~e

ee .qu"1

n~

le–

noit pas de

concil.

général, comme 11 aV01t prom,.s a–

vcc ·

Cermem de le faire deax ans apres Con exaltauon,

I'abandonnerent dans fon ,"oyage de Rome

ji

Bologne ,

fe rendirem

~

M ilau

&

de- la a PiCe , Ol! i1s affemble–

reOl un

eoneil.

I'an

Sil .

fous le bon pl.i/ir de Ma–

ximilien

emper.ur

&

de L ouis X II. D ans ce tems-Ia

On agita de nouveau la qUeniOD, li le pouvoir .d'affem–

bler l'Eglire appan enoit aux

cardi.n~ux

, ou .meme 3 la

plus petite partíe d'emre eux. Ph'l'ppe D éclUs

~e

M,–

lan , doaeur es droits, affel coonu par Ces écrns, fe

lignala dans ceHe oceafioo ,

&

devim par-la fi agréable

au ' roi L ouis X II. qu'il en obtint une place de conCeil–

ler au parlement de Grenoble. 00 a Ca conCultation

qui paru t la memc année

ISI'

,,&

le dircours qu'i1 pu–

biia eoCuite pour la juni6catinn du

concil.

de PiCe. Dans

ces deux ouv rages D ¿cius , apres avoir .ceumulé les

uns ror les

autre~

&

textes

&

glo(fateurs Cuivant la mé–

thode de raiConner de Con tems, conclud qu'il y a des

cas ou les cardillaux, meme en plus petit nombre , fom

en droit de convoquer un

conei/~;

par exemple, fi le

pape

&

les

cardin.ut

de Con pani négligent ou refuCeO!

de le faire, quqique les befoins de I'EgliCe le dcmao–

dem.

11

eat 'pris une voye plus limpIe pour rendre fen–

lible ceUe vérité, s'iI Ce ft'It renraint

:1

dire, comme

quclques-uns I'o(ent avaneer, que depuis long-tems les ,

cnrdinaux connitueO! le collége de l' égliCe R omaine.

&

que le droit de convoquer le

conc;/,

n'a pas tant été

accordé 11 la pcrCoone du pape, qu'au fi ége qu'il occu–

pe; qu' aillfi dans les cas dOn! nous parlons , l'

é~iC.

R omaine

ii

l~quel1e

préfidcm les cardinaux qui lui 10m

demeurés fi delemem aHachés , peut inviter les autres é–

veques

¡¡

s'affembler ayec elle pour tenit

concil•.

Mais fi ce droit appartiém quelquefois aux feuls car–

dillaux,

ii

plus forte miCon un

concil.

général peut-il

en indiquer un autre, du conCemement des prinees , puiC–

qu'iI

repréCer.te

l'EgliCe univerCelle, qui certainemem a

le pouvoir de s'a(fembl..

e\le-m~me.

Nous en avon,

un exomple illunre dans le refpeaable

GMcil.

de Bi le.

que la Franee a re,a Colennelle¡neot.

&

doO! Charles

V 11 . a fait inférer les decrets dans la prag¡natique fan–

aion. Ce

concil.

fut iodiqué par ceux de Connance

&

de Sienne, c'en-a-dire que dans la fenion

24

du

con–

ál.

de ConOance, du

19

Avril ' 418, on indiqua le

coneil.

3 Pavie,

lomr X II. des

C011<'

pago

2f7.

11

r

corn–

men," I'an

142~;

mais

ii

cauCe de la pene qUl rava–

geoit Pavie il fu t bien-tOt transféré

a

Sienne, Ol! I'on

eonvim le

19

Février

'424.

que le prochain

co»cil.

qu'on devoit a(fembler Cept ans apres en exécution du

decret du

concilr

de Connance , Ce tiendroit dans la vil–

le de B'le.

Voya. tom. X II. des

COl1<'

pago

463. Ol!

1'00 rapporte le decret du

cMcil.

de Sienoc , qui fUI

16 dans la premiere feni on de celui de Bale.

Le droit de ceUI auxquels

iI

appartient de convoquer

I~s

concila,

Celoo les diverCes cireonnances, étant

Co–

Iidemem €t.bli ,

iI

fuot expliquer la maniere dom fe

faÍl eeUe coovocatioo. Les exemples dom noos nouS

fommes fervis pour faire voir que les prioc.s ont été

en poffenioo d'indiquer les

conciles,

prouvenr en me–

me tems qu'i1s reodoient

a

ce CUJet des édits par lefquels

ils Ill.ndoiem au

eoncile

I~s

prélats, Cur-tout l' ev2que

de Rome

&

ceUI des priocipau.x fiéges , lels que Con–

{laminople, Alexandde, Amiochc , Jérufalem. A I'égard

de I'¿vi'que de Rome, comme

iI

el\ de droit divin le

chef de l'EgliCe, il en de re&le qu'on ne peut tenir de

(ol1cil.

!léoéral,

¡,

moins qu on ne demande en forme

Con con(ememem,

&

qu'on ne I'invite d'y aniner : auni

te! ufage a-t-il

ét~

coonammeot pratiqué dans l'EgliCe

des les premiers teQ1s . fi nous eo eroyons tous les hi–

norieos ecc\éfianiques. Socrate.

li". l/o &hap. viij.

re-

pro-