,CON
.&
ne contient plus la décirion de l'Eglife unh'erfdk ,
.J
I n'y a poim de msrque plus certoine pour eonnol"c
Ji
u,n
concile
a
élé
recuménique, ou non, que la liber–
té des rulfrages. N ous en avons un
ex~mple
dans le
fuu,
cOHcil.
d'EpheCe, tenu par D ioCeore,
&
eaffé pllr
oclui de Chaleédoine. Ce fau",
cO>1cil.
avoit é((! eon–
" oqu.é dans la meme forme que les trois
pr~eédens
concila
g¿néraux . TheodoCe le grand avoit imerporé
fon amorité ponr la
cOllvocalioll
de ce
,oncile,
le::
pape
S, Lean avoit donntl' Con eO.nCemement
&
envoyé res
Mgats; ain" rien ne paroilloit manque<
a
l'eXléricur, de
~e
qui eonflitue la forme des
concila f .
Mais on n' y
eat p<'lint la liberté de dclibérer; les ¿v¿ques, les prc–
treS
&
les eleres fur!!nt foreés par les Coldats
l
eoups
d'épé~
&
de bhon de figncr nn papier blane. Plnl;eurs
tnOururent
de
ceHe
violence,
emc'autres
F lavien de
Conllamillople. D ioCeore avoi¡ eonCpiré Ca perte,
&
il
le fit condamner
&
dépoCer par ces voies de fait dans
ecHe .ffemblée; e'ef) pourquoi on I'a " llljours regarMe
comme un conciliabule.
11
efl dooe tres important d'a'
voir une regle rare pour djCeerner ri le
cOllcil,
a la li–
berré des
Culrr~ges;
ear il efl
a
eraindre que Cous ce
prétexte quelqu'ul1 Ile s'éleve contre I'autorité des
,on–
ciles
générau! la mkux fondée,
&
ne veuille s'y fou–
flraire, ell diCant que le
concil.
n'a pas
,,[é
libre. Or
OQ peu[ juger qu'jl a é[é libre par l'aequieCeement de
l'.E;:gliCe univerCelle;
fi
au eomraire toutes les égliCes Ce
pla.igneut,
&
reJelteut les d"eirions do
fonfil.,
e'e(l une
preuve manifefle qu'il n'a joui d'aueune liberté. Par
Nemple on
reel.am. de !Oute pane contre le brig'aoda–
ge
du
faux
(o"cil.
d'EphcCe; o n demaoda un aU[Te
COl/–
eile,
&
il parut évidemmem que eelui d' EpheCe I,'avoit
poilll élé libre; c'erl ce que prouvent les aéles du
co,,–
cile
de Chalcédoine. L 'E¡;liCe univerCelle reclama pa–
reillement contre le
fal1x
concilt
de Rimini,
ou
I'on a·
..oil également employé la violenee,
&
a la formule
duquel le pape
Lib~re
avoi[ CouCerit,
Maintel13nt pour terminJ!r ce qui CQncerne les
tone;-
1"
généraux, nous allons examiner quell. efl leur au–
torit~.
Divers paffages
d~
I'Eeriture,
&
la tradition
conllame de l'Eglii. nous enCdgnent, qu'il n'y a point
de plus reCpeéhble. N ous avons déJa eu occalion de
citer ces paro\cs de
J
cfus-Chrill ,
lIbi
[une duo 'Vel
er~J
,
&e. N ous avons va que les peres de
C~a\cédoine
en
r">n! /'applica[ion
au.~
CM(il",
&
en [irem cette conCé–
quenae, qu'; plus forte raiCpn JeCus-Chri(l ne refuCera
poin[ Ion ' affiflanee
a
cinq eents vingt éveques affem–
blés en Con nom. N ous aJou[erons ici que le cinquie–
me
concile
g¿lIéral, ou le Ceeond de Connaminople,
prond
d~lls
le memo Cens ce rex[e de l'éI'angile,
&
re–
connoit I'auturité
tuprcme
des
con,ilo
génér3ux,
qu'il
démontre en
Ce
Ccrv.m de differentes preuve$. 11 Ce
f()nd~
tO.
Cur
ce que les apo[res, qUCliqu'ils fuffem tel–
lemem remplis dc la graee du Saim-ECprit qu'ils n'euC–
fen! pos beCoin les uns des autres pour erre infl·ruits de
ce qu'ils deyoknt lilire , cepelldam ne vou lurem rico fla–
tuer
a
l' égard des e"rémollies légales, qu'ils n'enfrent
déliber~
enle[ljhle,
&
que ehaeun d'eux n'eu[ appuyé
fOI) avis Cur les Caill[cs Ecritures.
~o .
Sur ce que la
déeifion des apó[res
eoneu~
en ces termes,
vif'''''
efl
fpiritui [alll!o
&
nobis,
&c. témoigne affez qu'elle efl
fqite
&
p",noneé. en eommun. L'on peut é[endro plus
loi[) la r"Hexfon des peres
d~
Con(lantinopfe,
&
avan–
cer avec confiance
COlllme
une
ruile
naturelle de
ceue
réHexion,
q~e
les apÓ[res en auribuan t
iI
l'inCpiration
divin~
ce qu'ils 0111 défini , nous autoriCem
a
regarder
eomme décidé par le S.ill[-ECprlr, tour ce qui l'ell par
l'EgliCe .ffemblé•.
3
9 .
Sllr l'cxemple non imerro m pu
de
l'Egli(~:
ear le Cai\lIS pcres en ditf¿rens [cms,
(c'~fl
le
(o"rile
qui parle)
Ce
Com allemblés dans les
concil"
pour décider en elllljmun les quel1ions qui
s'éroi~m
é–
levées
&
pour
eondamn~r
les hérélies, paree qu 'ils
é–
roient feflljement perCundés que les examens qui fe font
en eQmlnun,
&
ou I'on peCe les "iCons alleguées de
part
Il¡
d'autre. fqiCoiem briller la lumiere de la vérité,
&
diffipoiem les lénebres dQ menColIge;
to",.
V.
des
(M(ilef, pag,
46 [.
&
f"ivantet,
Mais n" Il-Ceulemem
le, peres de ChalcéJQine
&
eeu' de Conlhntinople re–
levem rautorité Jes
con~il<f
reeuméniques au derrus de
tOute '
~une,
nous voyons encare que les Couverains
pqntifes ont teuu le metr¡e langage. Gele(l ln premier
nous en donoe une haute idée daps une leme au
con–
rile
d'EpheCe , ou il dir que les opÓnes ont éré inl1mits
par JeCus-Chri(l, que les évcques om fuecédé au . ap{\–
tr~s,
Iju'ils om
re~lt
leur puiffanee du meme Jelus·
Chrifl; par eonCéquent que le
con(il,
en
r.im,
&
mé–
rile
la
plus !,rofoode vénération,
tomo [l/, d" conri-
CON
les,
p.
614,
Gregoire le grand ell encare plus énergl–
que fur ce CUJet, dans une leme adrelfée aUI patri3C–
ches Jean de Con(laminople, Elogius d' Alexaodne, Jean
de J <'ruf.,lem, Ana(laC, d' Antioehe, pour leur faire pan
de fOil éleaion
&
Ieur en voyer
1:,
profeillon de foi,
Cui\'sat l'uCage de ce tems-l3, obCer\'é par les papes
&
3utres évéques des grands fiéges, nouvellement ¿Ins _
V oici el1mme ce Caim pontife s'e.prime vers la fin de
ceue leme :
jiCtlt fa"ai ''lJangelii qUQtuor libros , ji.
'lf~atlt9r
concilia JuJcipere ac 'l/entrar;
m~ fat~or
. , , •
&
lflliflfUiJ eorum [olidie-att-m
~0n. ten~t,
etiamfi lapís
rffe cer1Jitllr, tamen extrn
~dific",m
Jacc&
. '. . .
Clln -
811J 'IJero, lJltas prtefata concilia vellcranda perJo,!aJ: re–
[p"une, reJpuo; quas
'Veneran~ltr
,
amplellor
;
qu../a d,tm
Imi."rfoli frmt coafenf". confll/uta, fe
,
&
.non lila de.–
flrrtit '{r,ihuir prd'f"mtt aflt fol'V<re 'ftlOf Irgant, aue Ir–
gore q.UOf .f0lv,mt. Lib.
/ .
rrg.¡ti
,
,pifl.
'4'
L e ca
m–
meneement du
,allon
3.
de la diflinaion
J
f,
renferme
a-pell -pr.s les memes I<ntimens. Gratien auribue ce ca–
non
3
GelaCe mois il e(l ineertaio qu'il foit de ce pa–
pe , quclques:uos le donnen.t
a
DomaCe,
&
d'~utres
[ur
la foi de plurieurs manuCertls, pretendent qu ti e(l du
pape H ormiCdas, M. 13.luze dan,' Ca
o~te
Cur c,e ca–
non, eonjeaure que le decret qu ti
e~)[)ttent,
a d abord
été fait par le pape DamaCe,
&
enCUIte renouvellé par
GelaCe
&
HormlCdas , Q uoi qu'il en Coir, l'auteur de ce
eanO\1 MelOTe que la f.,inte égliCc romaine apres
l.cs.'i–
vres de I'ancien
&
du nouveau tellamem, ne
r<~Ott
nen
avec plus de reCpea que les quatre l"emiers
concil" .
En eflet la vénérntion pour ces
conctlet
a
¿[é
pou(lée
fi'
loin, que Gregoire le grand, eomme .nous venon, de
le voir , les compare aux quat.'e évanglles;
&
lhd~re
de Seville dans le
canoll premur, paragraphe premt<r
dt la
mé-me diflinElion
1
afflLre
qu'ils
rentermcnt toure
la
foi, é[ant eomme quatre évangíles ,
&
autant d.e Beu–
ves dl1 paradis. Les papes ont re," avec le
~~me
re–
Cpea les qua"e
concil"
qui ont Cuivi ces premlers; c'en
ce ql1e prouve la profeffion de foi. 9u'ils faiC.)ient d'ulle
man;ere folennelle,
&..
fous la rellglon du Cerment,
(j–
tÓC
qu'ils
éroicnt
élevés
au
pOlHific:H, 3vant
rncme
que
d'~tre
eonCaerés . Ccue
prof~ffion
de foi étoil enCuite
rédigé ' par ¿cril por les oo[aires de l'égliCe rom.ine,
&
dépofée fur I'autel
&
le eorps de Caint Pierre . On en
trouve la formule dans le Diurna\ romain
&
dans
le~
notes de
1\1 .
Bini Cur le huitiéme
,omil<
gélléral,
tom,
V ll/. do conciles, pago
49"
Suivam eelte formule, le
nouve.u pape promettoit d'obCerver en lOut
<"<
a\'cc le
dernicr Ceruoul'e les hlli[
concil"
gélléraux, d'avoir pour
eux la v<'nération convellable, d'enCcigner ce qu'ils en–
feignoient ,
&
de eondamner de creur
&
de bouehe ce
qu'ils cnndamnoient.
.
Ces lémoigllages non
CuCpe6t~
eo faveur des
c~nClI<J,
fOllt voir eombien ir e(l d<'r:uConnablc de
~enler
que
les
con,/Ies
frell méniques Coiem CUJe[
a
l'errcur . Ceux
qui n'on[ pas la-deffils des .idées l.ines, ab."I;'O t d'un
paffage de faim Auguflin:
l,b.
11.
de baptijm.o Contra
dOIJatiflef, cop . iij.
ou ce Caim doa eur
~l1C~lgne
que
les
conciJ~s
qui fe
tiennent
daos chaque
provlIlce
1
ce–
dcnt
a
":'HuocÍlé des
concileJ
univerftls
compofés de tou–
te In
chrcdenté;
mais que
ces memes
~ol1ciltJ
univcr–
Cels, 10rCque l'expérienee nous a
apprt~
ce que . nous
ignorions Com fouvent réformés par d autres qUl leur
Com
po(lé~ieurs,
&
qui om également l'avantage d'"rrc
recuméniques.
[pfa c""cilia,
(
ce Cont I<s prop"'s [er–
me de ce pere)
q"'" per
ji~~fllos
YfgiO"'.f 'lJ.'1 pro..in–
cias filtnt, plenariorttm (on(fllorttm .
(IIIBonta.tl)t¡".Cfiunt
ex
flniverJo
orbe chrifliano, fine
ulllI
ambaglb/IJ
(ed,,"t:
ip[aqlle
plenaria, {tepe
priora
po/feri~Tib'lJ
antndant-llr,
cllm aliq'IIO experimento rCTltm apcTltur
rllod
clauJum
<rot,
&
cognofcitur quod latebot ,
Q,uelques-uns
e"?y~nt
éeafter la difficulté que ce pa(fage lcmble falre nattre ,
en l'a¡lpliquam au
c01lcil.
général d'une nation , de
I'A–
frique par excmple; mais
cetle
conJeélure erl dérruire par
cela Ceul, que Caim Au¡;u(lin appelle ici les
concil"
.g<'–
nér~ux
eeux qui Com compoCés de [oute la chréllen–
té.
O~
ne r¿pond pas avee plus .de Colidiré, en diCant
que ces paroles doivent s'entendre des flatuts des
con,i–
la
généraux, dans les cauCes de fair
&
de pure diCci–
pl ine,
&
non des quellions de foi, En eftb ce Caint pe–
re dal1$ cet ouvrage rraite la fameuCe qlleflioll, fi 011
doit rélterer le
bapt~me
eonféré
p~r
les hérériques, qui
avo;[ été agitée auparavaot CUrre j¡¡im Cypriell
&
le pa–
pe Etienne : or cene queflfon appartÍ<lI[ «rta"lement
¡\
la foi
&
ii
la docrrine de
l'EgliC~,
&
non • \3 pure
difcipline. Saint Augu(lin réfute en ccr end,oir les
Donatilles qt1; objeéloient I'autorité de
C.imCyprien
&
des
cond/"
tenus
a
l'orcarion de la diCpute Cur
le
•