CON
I'oint alTurer qu'Ofius prélida au nom de Sylvenre fur
le (cul témoignage de Gelafe. Celui de S. Athanafe
qui appeile
I'év ~que
de Cordoue,
I'ame
&
le
chef
des
eo"úles,
en fans cOlllredit d' une plus grande aUlOrité,
&
Jellcroit plus de dOUle fur le rang que ee lui - ci eut
au
conúle
de Nieée, fi ce n'en qu'il fuffi.(oit a S . A-
thanafe pour teoir un pareil laogage, d'envifager le per–
fonnage important que fit Ofius dans I'afla ire d'Arius .
Celle hérél1e des fa nai!fanee ayant e lleité beaueoup de
troubles
&
de divilions dans l'Eglite, I'empereur Con–
Ilantin employa tous
Ces
Coios pour t¿tablir la paix .
Ce fut dans ceHe .Oe qu'avant de eon voquet le
co,,–
cile
de N ieée, il envoya
a
A lexandrie Olins en qui
il
avoir une eonfiance partieuliere,
&
le ehargea d'uoe
lem e adrelfée eoojoiotement
a
Alexaodre
&
:i
Arins ,
on il parle de leur différeod fuivant l' idée qu' on lui
en avoir alors donnée,
&
les exhorte
a
fe réunir . Eu–
lebe de N ieomédie, partif.,n fe eret d' Arius , avoir eu
l'adrelfe de fai re entendre
a
l'empereur que la eaufe du
m al élOit
l'
averfion de l' éveque A lexandre eontre· le
pretre Arius,
&
qu'il étoi t de Ca piété de faire uCage
de
Con
autoriré pour lui impoCer lilence . Mais I'empe–
r eur ay'O! appris par Ofius le peu d'cffer de Ca leme ,
'" la graodeur des m' UK de l'EgliCe qui ex igeoienr un
remede plus efficace, il afTembla le
c071cile
on Ofius
eur oeeafion de Ce lignaler . Quelque rcms apdos ce
eonci!e,
le meme Olius fut eneore le principal moteur
de la renue du
concil.
de Sardique: ce qui irrita eon–
rre lui les Arieos. lis le dérdloient eomme un de leurs
plus puilTans adverralrts,
&
ils mireor tour en ceuvre
poor I'abame. 1I n'en done poin t étoonanr que S. A–
thanaCe parle en termes extrememeor honorables d' un
v ieillard digne de vénération , évcque depuis trente ans,
eonfdfeur dans la per(eeulion de MaximieQ, reoomm6
par toute l'EgliCe,
&
qui réeemmenr venoir de rendre
a
la bonne cauCe des Cervices etTelltiels . Au rene il ne
dit ríen d' on
iI
faille abColu ment eooclure qu' Olius
rint au
comil.
la place de légar du pape. Enfin li
a
la
lt te
dt:s foufcripdons du
c01?ci
le,
relles que nous
les
3-
vons aujourd'hui, naus
crOUVQIlS
le
110m
d'O fius.,
&
qu."
i1
foit Cuivi de eeUK de Vite
&
de Vineent, eda vient
de
ce
que les
év~ques
onr CouCerir CuivaO! l' ordre de
]eurs provinces,
d'
abord les Occidcncaux ,
&
e~fuite
ceu x des diHéreutes pro vinces d'Oric:nr. Lc:s
Occld~n
taux Courcrivirent
les
premiers,
3uendu
que
le
pa[r1ar–
char d'Oeeident qui embra(]e la moitié du monde ehré–
tien eil le premier de tou . Olius eil
:l
leur leté com–
m e 'étaot le Ceul éveq ue de ce patriarehat;
&
apres luí
fe trouvent les pretrcS Vite
&
Vltleent . Apres le,
ÚlU–
feriptions des L atins , ¡'on compre eell es des éveques
de la provinee d'Egypte, ayallt
:l
leur rete Alexandre
parriarche d' A lexandrie; enCuite les év';ques qui lui
(oor
roOm is, favoir eCUK de l' E gypte, de la Thébatde,
&
dc la L ybic: poor lors le pdtriarehar d' Alexandrie Cuí–
voir imméd'atemenr eelui de Rome. Apres le parriar–
ehat d' Alexandrie, I'on trou ve le,
éve~ues
de eelui de
J éruCalem qui en le troilieme,
&
á
la tere Maeaire leu r
patriarehe . V ienr eoCuite le patriarehat d'Antioehe,
ii
la
tete duqucl ét" ir Euflathe. Aino les pré lidcn; du
con–
cite
furem O lius ,
1\
leundre, Maeaire ,
&
Euftathe,
que nous avons vu ei - delfus dénommé préfidenr par
le pape Felix 1
[1.
&
qui en
eett~
qualtté adrella uo
diCeours
iI
Coonantin . Olius
&
les autres éveques
Ce
trouverent tous
;lU
concile
jltre
JltQ,
en vertu de leur
d igllité ,
&
oon d'aueun droit de légation . Cette de–
feriprion de la préfidenee dll
c011c;I. ,
fai te d' apres 1e
eo»cile
meme , détruit entierement la prc;tcndue préfi–
deoee de Vite
&
de Vioeent . Pour réCumer en deux
m Ol s tout eeei, fi Olius eOt préJidé au
<oiZcile
eom–
m e légar du pape Sy lveflre, les pretr« Vire
&
Vin–
cenr, eertainemeor envoyés par le pape en eette qua–
lité, euffeor prélidé eonJoiorement avee lui. N ous ve–
no os de voir qu'ils n'on t poinr pré lidé: done ce n'en
point eomme légat qu'Ofius. a été un des prélidens du
concite.
D aos les deux
C01ciles
géné rauX'
qui fuivirent ,
&
qui
Ce
tinreO! avant edui de C ha\cédoine , les légat s
du pape ne paroiffellt pas y avoir pré lidé. Mous avons
v a plus haut qu'au premier
concile
de Connalltinople,
il oc
Ce
trouva aueun éveque de \'égliCe d'oeeident, .&:
que les Grecs
lnenll:!
s'en plaignirent:
lnaís
ce
conClI~
fut enCuite
re~u
par le pape D am1Ce
&
les autres év,,–
ques de l'égliCe Latine ; e'dl pourquoi on 1'. toOJours
reeonnu pour ceeuménique. L os lé/(ats du pape C éle–
fiio 1. Areadil1s
&
Projeélus éveque. ,
&
Philippe pre –
tre, a([i(\erent au
concile
d'EpheCe ; mais ils n'y préfi –
derent point: ce fut C yrille d' Alexandrie qui préfi.:!a ;
ce droit lui appartenoít
aU
défaut de Nellorius patriarehe
T ome
Iil.
•
CON
675
de Contlantinople, qui étoit abCem
&
aeeufé , ear des
ce tems-Ia le palriarche de on flanuooplc avoit le
Ce–
eond rang. 11 efl bien vtai que dans ce
con';le
le pa–
pe Céletl in eomrnit C yrilie
ii
Ca place; mais eomme il
avoir d'ailleurs ,
a
raifoll de foo liége , le droit de pré–
lider, on ne peur interer d'un pareil exemple que les
légats du pape pré fi dalfenr alors au eoncile
jure
¡110.
Entin le
eon, iJe
de
Chalc~doine
qui eondamna
&
dé–
poCa D iofeore , fut préfidé par les légats du pape S.
L éon , Cavoir PaCehalin
&
L ueentius
év~ques ,
&
Boni–
faee prelre.
Vigor,
lib. d e co»ciJiiJ
1
cap.
'Vi).
prérend
que cela fe palTa ainli, paree que tous les palriarehes,
il
I'exeeption de eelui de Connantinople, éloienr au
nn mbre des aeeuCés ,
Vl't
qu' i1s s'étoient Joiots
it
D io–
C~ore
pour eondamner F la.vieo dans le fau»
conci!.
d'E –
pheCe,
&
par eooCéqueot oe pouvoienr préoder
a
un
con cite
on ils devoienr etre j ugés. Mais
iI
paroJr par
les ConCeriptioos rapportées
tDme
[1/.
des conciles, p.
448.
&
¡"i'/J.
qu' Anato le patriarehe de C onOantinople,
(nuCeriv it apres les légat s ,
&
aples lui Max ime d'An–
tio'ebe : ce qui réfute I'opinion de Vigor. 11 en tres–
Yraitlemblable que I'empereur Mareien , prinee religieux,
reeooda la·
déf~rence
qu'on eut eo eette oeeaoon pour
le S . fiége. Quoi qu'il en
Coit,
e'etl d'apres eer exem–
pie que les légars du pape ool préfid 6 dans tous les
concilcs.
A I'égard dI: I'ord re, Cuivanl lequel les autres éve–
ques amOenr au
conci!e,
le dernier eaoon de la dinio–
éHon dix-Cept du deerer de Gratien, établir pour regle
que les éveques doivent Ce eonformer a la date de leur
ordinarion, ram pour le ral1g qu'il s oeeupent dans la
Céaneo, que pour eelu.i des CouCeriptions. On décida 1:1
meme chofe dans le premier
conc;l.
de Brague ,
caiZon
'IIj.
&
eette di(ciplioe fut pareillemenr obCervée dans t'é–
gliCe d'Afrique, on I'on ordonna que pour rermiller les
eontenalions qui s'élevoienr au CUJer de la préléaoee ,
chaque év"que Ceroir tenu de rapporter. des lettres de.
eeluí dont il a.uroit rec;u la
confécr:uioo,
&
qui en con–
tinffeo t
13
date .
C anon;
'Vilj .
&
jx.
dll
cod~
de;
canons
M
I'lg!iJe
d' lIf riqttc .
On s'en néanmoins quelquefois
éearté de eerle regle en
fa~eur
de plulieurs liéges pri–
vilégiés.
Qutre I'o rdre de la
fé3ncc,
la
forme du
concüc
con–
C,fle eneore dans la divifi on des aff<mblées,
&
la liber–
té des Cuffrages. Comme tour ce donr on doir tr.iter
d,ans un
c01Jcile,
ne
ptut
fe
fi uir
en un jour,
0 0
a
con–
turne de
partag~r
les .ifaires en diflérens tcms ,
&
de
diniogl1er les diverCes aífemblées en , aions ou Cemoos.
ainli qu'on les appelle aujonrd'bui: da"s ces aaions ou
c<moos " on propoCe les queflions
&
on prononee les
deerets: ce qui ne
Ce
fair er pendanr qu'opres avoir te–
nu des eongrégations, e'efl-a-dire, des al1cmblées pri–
vées d'éveques. L es peros du
cOllcile
délibereo t en–
tr'eux d ' abord
d flllS
une congrégalion parricul ierc, fur
ce qui fait la matiere de la qudlion. EnCuite on fait
le rapport de ce qui
y
a été agité da"s une eongréga–
rion plus générale, on I'on convoque, eeux meme des
eveques qui n'oO! poiot amné
a.
la premiere . D e eertc
f.,~on
aucun d'eux n'ignore ce donr il s'. git . On di–
Ceute de nouveau la quellíon,
&
on la déeide, avant
que de la poner daos la C. mon p'lbli,!ue . Cela a éré
introduir afin qu' ¡¡ ne reflat
plu ~ a~eun
fuje r d'alterea.–
tion eotre les é'·"ques ,
&
que les femons publiques
Ce
palfalfeor avee plus de déecnee: eCHe prée.utino néao–
moins ne s'en e riCe que dans les derniers
cO>lciles .
Üll
ne trouve rien de Cemblable dallS les aneiens ,
&
eha–
que aflaire Ce diCcutoit dans les aa ions publiques . II é –
toie pareiliement d'uCagc autrefois de prendre les voi"
de ehaque membre de ¡'affemblée; ce qui a ét6 obfer–
vé j uCqu'au
can, ile
de C ooflancc, on il parut néeeC–
C.ire de reeueillir les Cuffrages par natioo , c'efl-a-dire;
q.ueehague éveque opinoir dans Ca nation,
&
qu~on
rapportoir dans le
concil.
les fuflrages des natinns. D e
Ruilfantes r.iCons obligerenr les peres du
concr.'c
de Con–
(Jance d'imrodllirc eetre nouveauté. 1I Y avoIl pour lors
trois eontetldans
:i
la papauté , Gregnire
· X lI .
I3"enoill:
X III.
&
lean
xx
lII.
C haeup
,d.'eu~
avoit
Ces
adhé–
rans parmí les eveques . II élOlt a eratlldre
(j
on eom-
I
ptoit les voíx C"ivam I'ancien uCage, que les ev oques
d'une
nalío n
l'clnportalH par le notnbre
Cur
1es aucres ,
on ne pur parvenir an rétabliífemeot de la paix
& ¡¡
I'extinélion du CehiCme , qui éroiem le but priocipal de
la. teoue du
conci!e.
00 Cuivir la
m~mc
.merhode a u
concile
de Basle,
&
iI
en fenoble que e'etl un moyen
filr pour réunir le eoofenrement de toure l'EgliCe .
Quanr
a
la liberté des fuffrages, elle doit
~tre
rres–
grande · autrement le
concil.
eeffe d'"rre ceeuménjque ,
, Q q qq
2.
&
'ne