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30

CHA

ron application immédiale

a

la pr..tique de 11 Médecine,

d'oü il fuI fans doute imponam d'exclurre alors celle fou–

le d'indic3!ion.

pr~caires

lirées de la vae d'éleindre I'ar–

deur de la fi evre, de prévcnir I'incendie généro.l, la coo–

fommalion de I'humide ..die.l, In di!!ip3lion des efprils,

&c.axiomc qu'il feroil peul-elre eITenriel de rtnoouveller

aUJourd'hui pour modérer du moins s'iI éloil po!!iblc ce

goal peuI-';tre lrop dominant de rafraiehir

&

de lempérer

qu'un rene d'Hequélifme, la doéhine des acrimonies,

&

quelqu'auues dogmes au!!i hYPOlht'liques, poroilTenr avoir

répandu daos la Médecine pralique la plus fuivie

&

dans

le rrai[emem domd lique des incommodi[és; gOU[ que

nous devons ctriginairement au fameux ydenham, mais

ii

Sydenham ra[ione!, qui ne méri[e alfarémenr pas

l

ce [i–

[re la falu13[ion refpeaueufe dont Boerhaave honorOi[ en

lui I'obferva[eur allemif, le fage empyrique.

00

peu[ donc avaneer

aITe~

généralemenr , que ce

n'en pas propremenr la

chal,ur

que le Medecin a

:l

comb'!!re dans le [rai[emeD! des fiévres,

&

que s'iI Ini

en permis 'luelquefois de redou[er eelle

chal,ur,

ce n'el1

que comme figne d'un vice plu

:1

.eraiodre

&

non pas

commc pouvanr elle-meme produire des eife[s funenes.

11

ne faudroi[ pas cependanr conelurre de cerre .ITertion,

que ce feroi[ une pratique bl3mable que celle de dimi–

nuer la vi(llence do la fi é,'re commen,nore, par les f.i–

gnées & par la boinon abondame des liqueu" .queufes;

nous pré[endons f.ulemem é[ablir que ces fec ues ne

doi vem erre regardés da", les maladies bien déciMes

que comme fimplemem prépara[oires; car

r.

on les re–

garde comme curalifs, ou comme remplilTant I'indica–

tion principale,

&

qu'on

llgiffe

conte-qucmmem, on

\'OU–

dra emporter le fond d'une maladie par leur feul mo–

yen; c'en -a-dire qu'on embranera, dans la vñe fage

&

timide, ce femble, d'adoucir, de

rel~cher,

de calmer,

la

mélhode la plus hardie de lOu[es celles qu'om ado–

p[ées les M edecins depuis qu'ils om celfé d'élre les fim–

ple~

mini!\res de la nalure , puiCqu'ou peul avancer en

effel que la Mideeine

antipblogifl;,¡ue

en de [OUleS les

mé[hodes eura[ives la plu violente

i

la na[ure, quoi–

qu'on ne puiITe pas décider jufqu" quel poim elle en

d.ngereufe .

I/oycz

M E' T

H

o D

E C U R A T I

V

E,

R

A–

FRAICH I SSA N

r ,

l"EM PE' R

A

N T,

S

AIG NE'E.

L a confidéra[ion de la

,"al",r,

comm,e figne , doit

emrer dans l'é[ablilTemeD[ régulier du diagnoltic

&

du

prognoflic des maladies aigues . Ou[re ce que nous ve–

nans d'en remarquer , comme annonc;ant la fiévre en

général, les Pra[iciens la dillinguent par quelques difré–

rences eITemiclles indépendanles de fon degré. lis obfer–

vem une

chal",r

humide ou .ccompagnée de la moi–

teur de la peau,

&

une

chal",r

(eche

&

qui en .ccom–

pagnée ordinairemem de

I'afpéritl

de la peau : la pre–

miere

di

la

chaleltT

ordinairc du

Commencement

&

de

I'élal des maladies oigues; la

~

e

en propre .u déclin

des maladies bien jugées .

L es Praliciens dininguem encore la

chal",r fympto–

mati!fue

en

chn/~Jtr

dauce

&

en

,ha/CUT

acre; la pre·

miere approche beaucoup de la

chaleur

Caine ou natu–

relle ; la fecondc diflere de la

chal",r

puremenr exeef–

(ive,

&

meme de la

chalet"

feche . L es Medecins I'ob·

fervem fur-lOuI dans les fiévres malignes ou de mau–

vaifo efpece,

mali moris .

Elle ell en g'énéral un figne

fa eheux: au relte iI en [res-difficile ou meme impo!!i–

ble d'exprimer ce que les Médecins enrendem par

cha–

leur

acre; c'en-Ia un de ces -fignes qui n' exinent que

pour le Pra[icien formé par I'habirude, par I'exerciee,

par les aaes repété , que les lhermome[res

&

les auues

fecours de la Phyfique ne peuven[ pas dérermiller, qui

échappenr au caleul,

&c.

Et c'ell pr¿cifémem la fa–

cuI[é de Caifir les (ignes de cerre efpece,

&

de les éva–

luer par le feul fecours d'un Cemimem prefque confus ,

qui conllilue celle heureuCe rou[ine qui ne caraaórife

pas moins le Pra[icien confommé que la (cience

&

la

re Réxioll .

L'.ugmema[ion parriculiere de la

chaleu~

en regar–

dée par la faine partie des Médecins comme uoe. eCpe–

ce de fiévre locale

(fehris in parte .)

Cerre

chal",r

en

un fymp[ome concomi[anr de lOutes les affeaions in-

6amma[oires, Coit confirmé.s, Coi[ paITageres, comme

celles qui fOll r occafionnées par les liga[ures, par les

corps irri[ans ou comprimans appliqués eXlérieuremenr,

& c.

Celle fi évre peut fub Gner un cer[ain tems lorfque

la

partie affeélée n'en pas bieo é[eodue qu'elle en peu

fenfible, ou qu'elle n'exerce pas une fonaion [res-eITen–

tielte :\ I'écollomie de la vie, telle que les par[ies e¡–

lérienres; celle fiévre particuliere , dis-je, 'peut fubfiner

\In cerraio lems fans exci[er du moins feDfiblemeD[ la

CHA

filvre

~énérale,

lors meme que ce> affeaions dep<n–

dent duDe caufe interne eomme daos cer13UlS pl rol f–

mes de

~oul!e ,

d'ophlhalmie, dan

I

pe[il' phte 'm" n ,

des éréhpeles

Iegers, &c.

Les

lié,'res loc.·cs doivenl

elre regardées dans [OU ces cas comme de incornmo–

diu!s de peu de conféquence.

I/oy'''-

I

N

r

LA '1 " A–

T IO N, E T

M

A LA

DIE

E .

r

E R

N

E •

On ne doil

en excep[er,

:1

ce[ égnrd , que I'ioftnmmlllon de< yeux,

qui peU[ devenir funeile

3

I'organe

att;'t[~ ,

quniqu' elle

ne foil pas aecompagnée de In fiévre générole .

l/oytZ

OrHrnI\L>lIE _

Cert.ine~

, hal, ,,r

parriculiercs paOageres , comme ces

ftllx

qu'oo lem au vifage ,

nUI

mlins ,

&

daos

quel –

ques au[res parties du corps,

:1

l'OC03lion de ce qu' on

appelle communémenr

tltI tlig,jlions f Ollg'''"f'',

dans

les .cces de Gerraines pa!!ions, dallS des .[laques dc

va–

peurs, &c. n'cxigel1l pas non

ph~s

communémem

los

fecoulS de I'all,

&

n'.nnoncen[ nen de funene.

L a

chal,ur

fpomanée pallagere du vifage, du creux

de la main

&

quelquefois des piés, eil un des fignes

de la fiévre heaique commenr;al1le .

I/o)'a.

F

1

E

v

R E

H E C T I

Q

u

E

au mot

H

E

e

T 1

Q

u

E •

L es paroxyfmes violens de pa!!ion hyilérique fom ac–

compagnés quelquefois d'unc

cbal,ur

brO lal1le,

&

plns

durable que celle dom nous venons de parler, que les

malades reITel1lem dans différenres parties du corp ,

&

principalemenr dans le vemre

&

dan la poilrinc,

&

ce–

la fans fié,'re générale. Mais ce fymplorne n' indique

aucun fecours p:lrticulicr;

i1

nc doi[ pas faire cr3indre

l'inflarnmation dt:s vifcercs; le p:1roli)'fme qui en

en

QC·

compagné n' exige que le tr,ilemel1l générol .

I/oy'z

P A

S I ON HYSTERIQUE.

L e cas le plus grave de

c"al",r

augmen[ée partieu–

ticre , eil Caos comredi[ celui de la fiel'fc tipirie.

I/cytZ

LI P I K

l E .

A

u rene il en eITenriel de favoir que le roPPOrt des

m.lades n'en pos 100Jours un moyen fuffir..nt pour s'af–

farer d' une augmen[ation réelle de

cbal,,,r ;

&

que

comme ils pouvem éprouver un fenriment de froid ,

quoique leur

chalwr

foir réellemenr augmenrée (eom–

me nons I'avons obfervé plus haut

a

propos de l' é[al

appellé

1, ¡roid de la

filvrt)

ils reITel1lem au!!i dans

d'aurrcs cas une ardeur brOlanre, dnns une porlie dOlll

la

chal",r

en réellemenr

&

ucs-conlidérablemelH dimi–

nuée, comme daos certaines gangrenes feches,

&c.

1/_

GANGRE"E .

011

ne peUI regarder que comme une exprellion figu–

rée le nom

d'illumplrie Ghallde

que les anciens don–

noienr

a

cer[aines difpofi[ions des vifeeres.

l/o)'tZ

I N–

TEMPERIE.

(b)

e

H A L E U

R

cOllfidlr/e

m~ditÍnalt1ntnt

(omme can–

fe non naturel/e

&

exterRe;

e

H A L E U

R

de

r4thmo–

Jphere dtl

d;ma~,

des faifolll,

do

bninl , 'Voye.t.

A

J

R,

A

T M

O

S P H E

RE,

C

L

1 '1

A T,

S

A

IO N, M

A

L

A –

])IES ENDE' M I 'l.UES

au mot

ENDE'MIQUE,

EAl' THERMALE , FOMENTATION.

e

H A L E U

R

dts

mldi,am~ns,

dn

a/;mtnJ,

do

po;–

fans,

voytZ

M

E-DI C

A M

E

N

T,

A

Ll

M E N T ,

P

O 1-

S O"

E'e

H A

UF

F A N T ,

Q

U A

L I T

g ' .

C

H A L E U Il

(d,zrls d,) tltI difflr<ns animaflx.

( [-JifIoire n.ture", Zoologie).

Ce que nous allons di–

re de la

,halet"

confidérée fous ce poim de vOe , en

[ir~

d'une dilTenation du doaeur Marrine, in[it.

Effa i

fu r I'hift. nntllrtlle

&

,xplrimt7uale dtI difflrens de–

gris de

chaleur

dtI corPI.

La

chalmr

des .nimau[ en forr différeme, fu;"ant

la varié[é de leurs eepeces,

&

celle des r.,ifons.

Le~

Z oolllgilles Ics om divifés , avcc

.ITe~

de fondemel\[,

en chauds

&

en froids·, c'.n -.-dire refpea ivemem • nos

feus. N ous appellons

chauds

ceUK qui approchem de

nO!re propre lempéralure, r.ndis que nous regardons

comme

froids

lOUS ceUI dom la

chal""

en forr au–

defrous de la nlllre ,

&

qui par conféquem affeaem no–

tre [oucher de la Cenfalion de froid, quoique fui vam les

I

expériences que J'.i eu occafíon de faire, ils foiem

[OUS

un peu plus chauds que le m u dan lequel ils vi–

venl; il Y a meme plufieurs e peces d

'anim.ux

dom la

ch~/eur

ne furpalfe que fOil peu celle de l' air ou de

I'eau _ Les infeéles (om un fujer d' é[onnemem pOur

nous; car quoiqu'ils paroilTen[ les plus [endre

&

les

plus délicals de IOUS les

anim.ux

, ils fonr eependanr

eeux qui peuvenr fupporrer les plus grands froids fans

en erre incommodés; ils fe confervem dans les faifons

les plus froides, fans aUlres défellfes que l. f.uille

&

l'écoree des arbr,lfeaux

&

des .rbres,

&

en fe [enum

daos les [rous des murailles, ou bien cou vells d'uo peu

de [erre;

&

iI Y en a quelques-uo. qui s'y expoCenr cn-

tic..