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26

eRA

jufqu

'a

ce que I'aoimal meure,

&

que fa

.ha/ulr

foit

tQtalelllent détruitc.

Douglas.

.

On peut fe eonvaincre ailement qu'un animal chaud,

dans un milieu de meme température que Con fang ,

n'engendre point de

chaleur.

Si on eQtre daos uo baio

qui foit éehauffé pf\!eif¿ment

a

ce degré, on ¡rouvera

alors par le thermomelre, qú'i1 n'y a point de différen–

ee fellfible entre la température de Con eorp' ,

&

eelle

lIu mili.u ambient; par eonféquent on n'engendre poin!

Be

chalttlr,

quoique nOl1-Ceulement 00 vive, mais qu'

bn joüitre pendant un tems eonfidéroble d'une bonne Can–

lé,

&

que la cireulation Ce faOe avee beaueoup de vi–

gueur. On peut faire eeue expérienee plus .iCémem, en

tenant dans Ca main la bou!e d'un thermometre plongée

dans un baflin rempli d'eau ehaude, au

96<

ou

98 <

de–

gré.

Id. ibirl.

De plus, depuis ce terme de la

chaletlr

innée d'un

animal, qui dans I'homme ell environ

98

degrés, dans

les quadrupedes

&

les oifeau. a

100 , 102, 104

&

106

ilegrés, fol1 aeeroieremem ell proportionneI

a

eelui du

froid, juCqu'iI une eertaine limite. Ainfi, par exemple,

un homme n'engendre pas de

cha/eur

dans un milieu

'Iui ell au

98d ;

dans eelui ql1i ell au

90d ,

il en pro–

duit

Sd ;

dans eelui qui a

8ed

de

chaleur,

il en engen-

9re

IS d ;

dans un milieu qui n'efl qu'a

70<1

fa

chal""

I

mnée

~íl

égale

il

28 d ,

&c.

Ainfi tant qu'il eonferve

fon pGlm Mlurel de

chal.,,,,

qui peet fubfiller au moins

cans le trone fous un aeeroierement eontidérable du froid

extérieur, il engendre des degrés de

chaleur

égaux aux

áugmeotations du froid: mais on cait que dans la fuite

il p<rd Ca lempérature Datmelle;

&

le froid augmentant

toÜJours, les aeeroieremens de Ca

chalmr

innée

COnt

de

»Ius en plus en moindre raiCon que eeux du froid, juC–

qu', ce qu'. un eertain période elle devienne ineapable

de reeevoir de nouvelles augmemations . Enlin

fi

on Cup–

paCe

qu~

le froi<l eOl)tinue eneore

a

augmellter depuis

ce période, il ell ailí! de voir que Ca

chale"r

innée doit

diminuer par degrés , juCqu" ce qu'elle fe termine en–

ñn avee la vie .

Id.

ibiJ.

La lalitude de la

chaleur

dilfere dans les difiérentes

llarties d'un animal,

&

dans les difierens animaux, Cui–

vant les "ilelfes reCpeél:ives de leur eireulation :

&

de

plus , le meme animal peut fi xer, a Ca volonté, eerte

latilude

a

ditlérens degrés de froid, Cuivant qu'i1 retar–

de ou aeeélere le mouvement de fon failg par le repos

&

l'exercice, ou par d'alltreS caufes.

D'ailleurs,

la

tem~

pérnture d'un animal ehaud ne defeend jamais au-.!.lfous

de Con point naturel, que lorrque la vilelle de la cir–

cu lation ell en m eme tems proponionneliement dimi–

nuée;

&

plus Ca lempérature s'éloigne de ce poim, plus

grande ell la diminurion de eetle viteere. En

un mot,

on peut conclurre certainement que depuis

ce

degré de

froid euérieur, oa la

chalet"

innée d'un animal par–

vlent

i\

Ca plus grande vigueur, elie diminue enfuite dans

la mSme proponion que la vitelle du Cang jufqu'. ce

qu'eUes Ce terminent I'uoe

&

l'autre avee la vie de I'a–

nimal .

Id. ibid.

Les

gr~nds

animaux éprouvent une moilldre perte de

ehalmr,

que les petits de la meme remjJérature;

&

ce–

la

e~a~ement

en raifon de leurs diametres,

c.cteris

pa–

'i'iblts.

Maintenant pujCque la denfilé des eorps des ani–

maax ell

~

peu pres la meme, nous pouvons done,

'malgr'é quelque ditféreoee qu'i1 peut y avoir dans leurs

l'igures partieulieres,

,&

qu'on peur négliger iei en roure

'rOreté eomme élam de peu de eonCéquenee dans I'ar–

gument général.; nous pouvons, dis-je, avaneer que les

animau. de

I~

meme température perdem de leur

cha–

'¡",r

en raiCon inverf

e

de leurs diametres. Mais eom–

'me dans les anlmaux vivans la

chalcur

qu'i\s aequierent

'(joie etre égale

:l

la perte qu'i\s éprouve11l,

íI

Cuit évi–

demment que les 'quantilés de

eh"I."r

produ ites par des

animaux de la

m~ me

température , (Ollt volume pour

volume réciproquement

eomm~

le diametre de ces ani–

rnaux.

Ain", par'excmple, " nous CuppoCons que" le diame–

tre d'un éléphant foit

:1

eelui d'un petit oiCeau, eom–

m e

100

a l, il Cuir que leurs pertes reCpeél:ives de

cha–

ItrtY

étam en eette proportion, la cauCe qui produit la

<haleur

dans l'oiCeau doit agir avee eeut fois plus d'é–

nergie que dans I'éléphant, pour eompenfer fa perte eellt

fois plus. grande.

De plus, fi nous faifons la eomparairon "ntre I'él é–

pham

&

I'ab.ille ( iofeél:e que le doél:eur Martme a trou–

vé d:u,ne température égale

¡¡

eelle des animaux ehauds ) ,

la dlfiérenee entre la quantilé de

chalet"

que perdenr

l=eS deuI etres

fi

diCproponiolloés,

&

qu'ils aequieren¡

eRA

de

l1ouv~au, ~ll

enCOre beaueoup plus grande,

&

fe trOIl–

ve_peut-étre eomme

1000

a

1.

Id. ibid.

U

ti

animal , depuis les limites de fa

c,!aleur

innée

juCqu" une eertaine latitude de froid cool<rve Ca lem–

pétature

nalurelI~

égale

&

uniforme, eomme nous I'a–

vons déja

vd;

mais cene latitude n'ell. pas

~

beaueoup

"res la meme dans les différentes partles du eorp'; en

général elle ell plus grand.e

da~s

le

¡ro~e

'-

&

~lIe

dr–

minue dans les autres putles,

a

peu pres

a

r~lfon

de

leurs dillaoees du trolle: mais elle ell fort pem e , Cur–

tout dans les maios, les piés, les talons, les oreilles,

&

le viCage,

&c.

I~

raiCon .en efl évi?ente :. la cireu–

lation du Caog fe fatt plus vlte,

.d~rlS

p."bM,

.dans

les parties proehes du coeur,

&

dlmmue de fa vlteere

en s'¿loignao! de ce centre; en forte que dans k s par-

ties les plus éloignées

el

le doir etre for! lente.

.

. La

chalellr

de la fiévre ell dans I'homme d'environ

10 í, 106

OU

1 0~d

du therm. de Fahr. felol1 I'.llimation

du doaeur Martlne.

L e meme doél:eur Martine a obCervé qu'on · pouvoit

refler quelque tems dans un bain dont la

.halmr

dt

d'environ eent de(:rés; mais que I'eau éehauRee JuCqu'au

112.

ou

11

4

e

¿rolt trop ehaude, pour que le commun

des hommes pQt tenir dedalls pendallt un eertain tems

les

pi~s

&

les mains, quoique les mains ealleuCes. ou

endurcies par le travait de quelques ouvriers, ne fOlellt

pas ofien(ées par un degré Cupérieur.

II n'ell pas inutile d'obCerver Cur cela qu'il ne faut

qu'une

cenaioe

habirude pour pouvoir layer impunc!mcnt

les majos avec du plomb fondu,

camme

le pradquent

cerrnines charlataos, pourvu qu'on ait fain de ne fairc=

fondre ce métal qu'au point précis de

chalwr

qui peut

produir. la fulion. Ce degré n'etl pas tres-eolllidó13-

ble :

iI

n'efl pas eapable de bruler les maios, fur -tout

" I'on a Coin de ne rctenir le plomb que trcs-pell de

tems; préeaution qui n'ell pus négligée dalls I'épreuve

dom nous parlons : ear on peur toueh.r • des eorps bru–

laos

moyemhnt

cette derniere circont1:\llce,

c'etl-a-dirc,

PQllrvQ que ce eontnél: ne foir que momentanée. C'eíl

ainfi que les Confifeurs trempent leurs doigts dans

du

fu ere bouillant, les Cuifiniers, dans des Cauces aOe"L

é–

paieres aufli bouillantes,

&c.

Trois animaux, un moineau, un chien

&

un chat,

que Boerhaave expoCa • un air ehaud de

146

degré> ,

m oúrurent tOUS eo quclql1es minutes . Le th. rmomerre

mis dans la gueule du ehien quelques inflans apres

la

mort, marqua le

llOe

degré de

chaleur.

Entio

iI

faut eoeore

r.

fouvenir que les parties des

anin1aux dans leCquelles le mouvement des humeurs ell

intereepré, ou eonlidérablement diminué, eomme dans

ce.ftains cas de paralylie.,

apres

la lig:uure d'utlc

anere,

tic.

que ces panies., dis-jc=,

fOlle

froides,

00 oe

i~~üif­

ft:l1t preCque que de la

chal""

étrangere, ou eommu–

niquée par le milieu ambient.

Voila uoe hilloire exaéle du phénomeoe que nODS e–

xaminons; hilloire qui dans la (¡uenion préli:llte, eom–

me daos toute quellion phyliologique, eonllitu< d'ahord

en

Coi

I'avantage le plus e1air

&

le plus Colid. ql1 'on

en puicre retirer,

&

qui doil etre d'ailleurs regareé. eom–

m e 1'l1nique Couree des raifonnemens , des explle.tio ns,

de la faine théorie. Nous allolls done uous appuyer de

la eonfidératioo de ces tails, pour peCer le dcg é de

eoofianee que oous pouvons raiConnablement aceorder

aux Cyílcmes que les Phyfiologiltes nous om propoCés

juCqu'á préCellt fur eette matiere.

Depuis que ootre

fa~on

d'enviCager les -objets phyfi–

ques eíl devenue li éloignée de eeite qui failoit eOIlH–

dérer la

chalmr

animale

á

Hyppoerale, eomme un fouf–

fle divin, e01l1me le prineipe de la vie, eomme la lla–

ture meme;

&

que I'air de Ca(:eerc, le ron de démon–

llration,

&

le relief des eonROImmees phyliques

&

ma–

thématiqu'es, oht élabli la doéh ine des Medecins mé–

ehaoiciells fur le débris de I'io¡¡,énieux Cyrtc?"mc de Ga-

I

Iien,

&

des dogmes hardis des Chim illes

I

la

chal"," a–

nima .

a été expliquée par les

pl~

célebres Phyliolo–

gilles, par les différens ehoes, fro1'temens, agit.tlons ,

&c.

que les parries du fang éprouvoient dans les vaif–

feaux, 'Cair en fe heurtant les unes contre les autn:s,

foil par I'aaion

&

la réaél:ion mutue\le de ce fluide

&

des vailfeaux

élafti,!"es

&

ofcillan,

daos leCque\,

iI

cir–

eule. Le mO\lvement inteflin auquel les Chimilles a–

voient eu recours

~

&

qu'ils regardoient comlne une fer–

mentation ou comme une effervefcence

1

1\'3

pourtalH pas

été abCo lument abandoooé eneore; mais ce mouvement

a été ramené par les Phyliologil1es qui 1'001 rNenu, aux

eaufes méehaniques de la produél:ioll de la

fh.I",r,

en-

len-