eRA
quante ; il renera enCOre cinquante degrls de
chal,,,, ;
le jour fuivant le fol eil agi(fant preCque avec la m2me
force, en cOJUmuniqucra
a~peu-pres'
cenr autres ,
done
il fe perdra enCOre enviran cinquante pendant
l~
nuit ,
A inu au co,mrueocemem du troifieme jour , la terre au–
ra
l OO
ou preCque
100
degr.ésde
cha/mr;
d'ou il fuit,
que pui(qu'elle acquier.t alors beaucoup plus de
chaleu,
pendant le jour, qu'elle u'en perd pendam la nuit, il
fe doit faire ell ce cas une augmentation tres - confid! –
rabIe , Maís apres I'équinoxe les jours venant
a
dimi–
nuer,
,&
les nuits qevenant beaucoup plus longues, il fe
doit faire \lne compenCatioo: de forte que lorfqu'oo eft
en hyver ; il s'évapore uoe plus graode quautité de
cha–
letlr
de de(fus la' terre peodam la uuit, qu'elle u'en re–
~oit
pendan! le jour ; ainli le froid doit
á
Con tour Ce
faire Cemir,
Voy,
Keill,
lntrotl, ad vera'" IIftr. ch. viij. ,
V oyez aflffi dans ItI Mlm. d, 1'lIcad.
'719.
les reeher–
ches de
JV¡:.
de Mair.o , fur les caufes de la
chaletlr
de
I'élé,
&
·.du froid de I'hyver . M . de Mairan apres a–
voir calculé, alltant que la ditliculté de la mati.,e le
permer, les différentes caufes qui produifent la
chalere,
de I'élé , trouve que la
chaletlr
de
l'
écé eft
a
celle de
I'hyver daos le rapport de 66
ii , (
voici comment il con–
cilie ce calcul avec les expérienees de M. Amollloos,
qui ne donoe pour ces deux
chal",rs
que le rapport de 60
a)"1
~.
II
.con,oit qu'il
y
¡l
dans la matre de la cerre
&
dans I'air qui I'environoe, un fond de
chaleur
permanent
d'un nombre conftant de degrés, auxquels le Coleil . joft–
te 66 degrés en été,
&
1
feulement en hyver ; pour
trouver ce nombre de degrés , il fait la proportion fui-
. vaote,
x
+
66 eJ.t
a
x
+ , ,
comme
60
a
fI
~.
Ce nombre trouvé par
M .
de
Mair~n,
eft
393
a
peu pres ; de forte qu'
iI
a, Celon lui, une
cha/eur
permanente de
393
degrés, auxquels le foleil eo ajoftte
66 en été,
&
un en hyver . M. de Mairall lai(fe aux
Phyficiens la liberté de juger quelle peut ctre la fource
.de eerte
chal,ur ,
foit une felmemation des acides
&
des
fucs terreares intérieurs, Coit les matieres enftammécs
ou inflammables que le fe in de la terre renferme , foit
Ilne
chaleuT
aequife depuis plulieúrs lieeles
¡
&
qui tire
fon origine du foleil,
&c.
A I'égard de la mérhode par laquelle M . de M airan
parvient
a
trouyer le rapport de 66
a l,
iI
faut en yoir
le détail curieux dans Con mómoire meme . N ous nous
contemerons de dire
10.
que le finus des hauteurs mé–
ridiennes du foleil aux folllice¡ d'été
&
d'hyver, étaut
a
peu
pres
cornme
3
a l,
on trQuve qu' en venu de
celte eaufe le rapport des
chaleurs
doit otre COlo me 9
a [.
2°,
Que les rayaos ayane moins
d'erpace:l
traver–
fer dans l' atmofph"re en été gu'en hyver, paree que
le foleil eft plus haut, i1s en Com moins afloiblis ;
&
M . de Mairan juge d'apres plulieurs cireonftanees qu'
iI
fai.t déméler, que la
chal"'T
de l'été doit etre aug–
menté. du double fous ce rapport; ce qui multiplié par
le rappon de 9
a l,
donDe le rapport de
18 a l. 3°.
M.
de M airan, en mettam ¡out fur le plus bas pié , eftime
que la longueur des jours beaueoup plus graade en été
qu'en hyver, doit quadropler le ropport précédent; ce
qui donne le rapport de 72
al;
rapport qu'il réduit en–
core
a
celui de 66 a l, ayant égard
a
qllelques circon–
llanees qu'i1 indique,
&
obCervam de caver en tout au
plus foible ,
Voyez fon mlmoir•.
l Parmi ces dernieres circona.nees eft cdle de la plus
grande proximit6 du foleil en été '<¡u'en hyver, du moins
par rapport
a
nous . On Cait que eet allre eft en effet
moins éloigné de nous en hyl'er qu'en été: ce qu' on
obferve parce que fon diametre apparemment eft plus
grand en hyver qu'en été. JI Cuit de-la que les peuples
qui habitent l' hémiCphere oppoCé au nÓtre , OU pl utÓt
¡'hémiCphere auftral, doivem avoir, toutes chafes d'ail–
leurs ' égales, une plus grande
chaleur
pendant leur été
que nous ,
&
plus de froid pendant leur hyver: ear le
foleil dans leur été eft plus pres d'eux,
&
darde fes
rayons plus a-plomb;
&
dans leur hyver il eft plus é–
loigné,
&
les rayons fom plus obligues : au Iieu que
dans notre été, qui eft le tems de leur hy ver , le foleil
darde
~
la vérité Ces rayans plus
i -
plomb fur nous,
m ais eft plus é loigné; oe qui doit diminuer un peu de
la
chalet",
&
réciproquemem .
Poye:¿
Q
U AL
t TE' .
IJ
eft vrai qu'il
y
a enca re ici une compenCation; car
¡¡
le
foleil ell plus loin de nous dans lIotre été, en réeom–
penfe il
y
a plufieurs jours de plus de l' équinoxe du
printems
a
eelui d'automne, que de I'équinoxe d'automne
a
cel ui du printems ; ce qui fait en un autre fens une
eompeofation .
Cepen~ant
il
parqlt, malgré
e~tt\!
cireon-
eRA
nance, qu'en général 1e froid eft plus grand dans t'.u–
Ue hémiCp.h<re que dans le nÓlre, puitqu'on trauve dans
l' hémiCphere auaral des glaees
i\
une diaance beaueoup
moindre de l'équateur, que dans
eel.ui-ci .
(O)
C
HA L
E
U
R,
en P hilofophie fcholaft;'f'"
,
fe dillio–
gue
ordinairemem en aé1uelle
&
potentielle.
La
chaleur
aétuelle eft cclle dont nous avoos parlé
jufqu'a préfent,
&
qui eft un eflet du feu rtel
&
a–
auel, qu'elle qu'en foit la matiere.
L a ehaleur potemielle ea eelle qui fe trouve daos le
poivre , daos le vio,
&
dans certaines préparations chi–
m iques, eomme I'huile de térébenrhine, Feau-de-vie, la
ehaux vi!l.e,
&c.
L es
Péripat~tieiens
expliquent la
chaleu,
de la chauI
"ive par amipérillafe .
Poyez
ANT}P.E'RtS~ASE.
L es Epicuriens
&
autreS
corpuf~ulalres
attTlbuem la
cha/,,,y
poteotielle aux atomes ou panícules de feu com–
priCes
&
renfermées dans 'Ies pares de ces corps, de Cor–
te qn'elle s'y conferve t(lm que ces corps fom en re–
pos; mais qu'auffi -tÓt qu'ils font mis en mouvemenc
par la
chal.ur&
I' humidité de la bouehe, ou par leur
ehate daos I'eau froide, ou par d'aurre! eaufes fembla–
bIes, ils brifeot leur prifon,
&
fe manifeftent par leurs
effetB .
Celte opinion a été mife dans un plus graod jour par
les expérien€es de M . Lcmery faites fur la chaux vive,
fur le régule d'al1limoine, fur I'étaio,
&c.
daos la eal–
cinalion deCquels
iI
obCerve
l°.
que le feu doUl ils s'im–
hibent dans I'opération fait une addition fenlible .u poids
-du eorps ,
&
que ce reu monte quelquefois
a
un dixie–
me du poids; que. pendant cet emprifonnement ce
me–
me feu conCerve lOutes les propriétés particulieres ou ea–
raéleres du feu comme il parolt parce qu'étant remis u–
oc fois en liberté, il produit tous les effets du feu na–
turel .
Ain/i
10r.Cqu'on calcine un eorps pierreux
&
fa–
!in,
&
qu'on verfe de I'eau fur ce corps, ce fluid••
par fon impreffion ex térieure ,
futli~
pour rompre les
.<Ilules,
&
pour en faire fortir le feu : I'éruption de ce
feu éehauffe I'eau plus ou moin§,
:1
proponion de la
qualHité de feu qui élOi! logée dans ces cellules. C'ea
pour oela auffi que certains eorps de celte nature coo–
tieonem vifiolemelll une partie du feu aéluel ;
&
la moin–
dre caufe futlit pour le dégager: en les appliquant
a
la
peau de la main, ils la brulent,
&
Y
font un efearre
qui re(femble a(fez
i
eelle que produiroit uo eharbon
vif.
L'on ohjeae que les partieulos de feu t)e fout telle.
qu'en venu du moU\'cmeO! rapide dom elles font agi–
tées; de forte que fi on veut les CuppoCer fixes dans les
pores d'un corps,
e'ea
vouloir les dépouiller abColumeot
de
leur
elfcnec, ou de ce qui fait qu'elles font du feu,
&
par conCéquelH
les
menre hors d'état de produire les
effets qu'on leur a!tribue,
M . Lemery répond que quoique le mouvement ra–
pide du feu eontribu. infiniment
a
fes effets, cepen–
dant il faut avoir égard en meme lems a la figure lin–
guliere ,de fes partieules;
&
que quoique le feu (oit ren–
fermé
&
6xe dans la fubaanee des corps, il ne doi!
~oint
perdre to n e(fence pour etre eo repos, Don plu,
que les .Ulres fluides ne la perdem dans les memes eir–
eonaanees. Ueau, pnr exemple, eft un fluide doO! la
ftuidicé dépend du feu, eomme il 3 été déja obfervé;
&
par
eontt~quent ell~
ell moins fl nide que lui
i
eepen–
dant on voit tous les jours que I'eau cft enfermée
d~n.
des corps de toute efpeae, fans perdre fa Buidité, ni
aueuoe des propriétés qui la eara8ériCent . AJofttez ...
cela que I'eau étam ge\ée , le mouvemeñc de fes par–
ties eft indubitablement
ar~eté:
cependallt comme la
ti–
~ure
de res panieu\cs' demeure la meme, elle el! préte
a redevenir Huide par
la
moindre
chal'Nr. 170y.
C
H A–
L E U R
ci-deffiu ,
&
T
H E R NI O M E T RE.
Eofin quoique I'on convienne que le fel
~rt
la matie–
re du gOllt,
&
qu'il 3 eertaines propriétés qui dépendent
principalement de la figure de íes parties; cependant
le fel n'agit qu'autant qu'il eft
di(T'o~s,
ou, ce qui re–
viem au meme, lorfqu'i1 nage dan""n fluide prQpre
i
tenir fes parties en m0uvement . Le fe!, pour n'
~tre
point fondu, n'en eft pas moills du fel, Oll la matiere
du gou t;
&
pOur le dépouiller de cene qualité ,
iI
faU¡
altérer la ligure de fe, parlies .
Poye:;;
S
EL .
On objcae eneore qu'i1 feroit Impo(lible de fixer u–
ne matiere 3uffi 60e , Cublile,
pénétr~nte,
&
aaive, que
eelle du feu, dans la fubaaoee Cpongieufe d' un corps
poreux
&
groOier . Mais celte obJeéhon, Celan
+VI:
Le–
mery, n'ell pas d
1
un grand poids; car quoique les corps
foiem tous fort
poreu~,
rien ne prouve qu'i1 y ait au–
~un ~orps
dom les pares foient trap
gr~qds
pqur po u-
Vo\~