CRA
eepend.nt..arier dans une cenaine latítucle, Cans que le
fUJet qui éprouvoir ces variarioos cefH[ de jouir d'une
f.,mé
parfai[e.
.
11
fau[ dOIlC , pour que la
chal",r animalc
[oit répu–
tée
maladive
Oll
contre naWfC par )'augmemation ou
la diminurioll de fon degré, que le phénomeoe foir ac–
compagné de la léfion des fonétion , ou au moioi de
douleur, d" malaife, d'incommodité.
La diminution contre nature de la
,hnlellr fll1imale
ell défignée dans le langage ordinaire de la Médeciue
par te nom de
froid. {loyez
F
ROl
D.
La
chal,ur
augment~e
comre nature, on fe ¡hit >ef–
fcmir daos tour le corps, ou feulemellr dans quelques
panies. Daos tes deux cas elle ea idiopa[ique ou fym–
ptomatique.
La
chal,"r glnlralc idiopaliq1lc
ea
celte qui dépend
immédialement d'une caufe évidente , favoir de quet–
ques·unes des fix chofes non naLUrelles, ou de t'aétioo
d'uo corps extérieur; telle ell celle qui ea produite daos
oos corps par uo exercice exccíJif, ou par ta fa[igue, par
la bnilfoo contiouée
&
inaccou[umée des Iiqueurs fpiri–
tueufes , par la
chalettr
fou[enue de l'a[mofphere, par
les fxces avec les femmes,
&c.
La
chaleur G/nlrale fymptomaeiqu.
ell eelle qui dé–
peod d'une dilpolition COlme oamre déJ' érabli. dans
le cmps
&
ayant uo fiége dé[erminé; telle ell la
cha–
l.."
de la Bevre qui accompagoe les mal3dies aigues,
& c.
.
L'augmcm&[ioo
idiopaliq1le de la chal"" g/nlrale
oc peUl Jamais (;,re regardée que comme uoe iocommo–
dilé; car la
chalettr
limplemeot exceffive n'ea
Jamai~
en Coi uue maladie, malgré le préJugé qui la rend fi
redoutable meme aux Médccins.
,
II
c(l
bicn Vfai que ce' état peu[ deyenir
~aurc
de
maladie s'il fe fot1tienr un certnio tems; mais e.c ue fe–
ra Jamais qu'en détruif.m I'équilibre ou I'ordre
&
la
fucceffion des fonétions, en un mot en affeétant quel–
qu'organe paniculier ql1i devicndra le noyau ou te fié–
ge de la maladie: car les eflels généraux de la
chal",r
comme [elle fur le fylteme géllérat des folides
&
fur
la malfe emiere des humeurs, ne font
alfurém~nt
rien
moins qu'évidens, cornmt: nous l'obft:rverons
dans
un
inaam, en parlan¡ du plus haut degré de
chalwr
féorile.
Cette iucommodité ne méri[e dans la plupan de. cas
aucun traitemént vraiment médicinal ,
&
on peu[ le COI1-
temer de prefcrire ii ceux qui I'éprouvenr de ceiTer de
s'expofer
a
I'aétion des caufes qui
la
leur on' procurée.
S i cependant on pouvoi[ en craindre quelques fui«s
ta–
cheufes comme ces fuiles fOll t
¡¡
craiodre en effet dans.
les tempéramens ardens , vifs, mobiles, fenfibles, on les
prévienr tres·[(\rement par le repos du eorps, le filellce
des paffions, la boilfoo abolldanre des liqueurs a<¡ueu–
res légerement acides
&
fplrltueufes; celle des émulllon, ,
des legeres décoétiolls de
plall~es
oitIeufes; les al
i,!"c~s
de faeile digellion
&
peu nourrllfans, tels que les trUlts
aqueux acidules; les légumes d'uo gofit fade, les fari–
neux fe;meOlés, les bains tempérés, la f.ignée lorfque
la
chale",
n'ea pas accompagoée d'épuifemenr,
&c.
Le fymptome le mieux caraétér;fé de I'état du corps,
qu'on appelle communément
/chauffemen~,
c'ea la
C~l1l
fiipation. Ces deux termes meme ne débgoem prelque
qu'une meme chofe dans le langage ordinaire: lorlque
la
chaleur
augmentée ea accompagnée de la difpofition
du ventre que la eonllipation annouce, elle appwche
un peu plus de I'état de maladie. Mais cet étal-Iá
me–
me
ea
le plus fouvent d'uoe bien moindre cooféquence
qu'on lIe I'imagine .
VOY';;'
C
o
N T I P A T 10 N •
La
chaln,,'
augmemée
f)'mptomaliqlle g/nlr:,fe
di
pré–
cifémem la
meme
chofe que la
chale"r
fébnle; car la
chalet"
n'ell jamais augmentée dans tour le corps eo
conféquence d'un vice tixé dans
UI1
fi¿ge panicul ier plus
ou moins ¿Iendu, que les autres phénomenes de
Il
tie–
vre nc fe fa(fcnt en meffie tems remarquer; ou pour
exprimer plus précifément eelle.
prop~íiti,?n,
la
c~aleur
g/nlrale fymptomat'r,te
ea
touJours tébtlle;
&
reclpro–
quement la fievrc!,
&
par conféqucnt la
chal",r
fébrile
&
vraimem maladive, efi [ouJours fympLOmadque; car
la tiene n'ca jlmais produite immedia[ement par les
caufes évidentes, mais fuppofe toujours un vice pani–
culier uo defordre daos I'exercice
&
la fu cceffioo des
fonéti~ns,
en un mot un inéquilibre, un noyau ou un
oreud
ii
réfoudre, une matiere
á
évacuer,
&c. l/oy<'2:.
F I EVRE.
Nous avons rapporté
d.nsI'expofilion des phénome–
nes de
13
chale/Ir d1Jimale,
d'apres le d. Martine, que
le tetme extr<!me de la
.haleur
des animaux dans les pl us
fone, tievres n'excédoit pas de beauooup leur tempéra-
CHA
29
ture ordillaire; qu'i1 n'¿LOit guere' porté lu-de-)¡\ du
10 7
ou
108e
d<gré du therm. de Fahrenheit.
Ce meme favant a ouffi obf«vé fur lui-meme qD'au
commeneement
d'un
3cees
Ce ticvre, lor[qu'il ttoit
tOllt
tremblant
&
qu'il eiTuyoit le plus grand froid fa peau
étoit cependant de
1.
ou
3
degrés plus chaude 'que dans
l'état naturel, ce· qui e(l fon rem3rquoble.
Le d. Martioe nous a auffi r. (Jurés
par
une expé–
rieoce bien Hmple contre
la
craime des fuites funerles
de la
chal",r
fébrile, que te célebre Boerhaave Iegar–
doi[ corome trcs-capablc de coaguler la férofité du fang ,
fon perfuadé que cet effet peut etre produit par un de–
gré de
chal",r
Con peu fupérieur au
100·;
.opinion qui
a
autorifé le d. Arbuthnor
&
le d. H:tles :\ (ourenir que
la
chal",r
nalurelle du IiIng humain approchoit de fOIl
pres du degré de coaguladon. Uexpérienee ou le fai ls
par lefquels le d. M on ioe a détrui[ ces prétentions,
COllt
ceux'ci: il
a
trouvé que pour coaguler la féroli té du
fang, ou le blanc d'ceuf,
i1
falloit uoe
c"aleu,'
biclI fu –
périeure
a
celle que peut fupporter uo .nimal "i"am ,
ces fubaances reflent fluides Jnfqu'au
Irée
degré ou
011-
viran.
Les autres effets généraux attribués communémenr
a
la
chalmr
fébrilc oe 10m pos plus
~éels,
du moms plus
prou_ és que celui doo[ nous venons de parler. On ima·
gine communémeor,
&
ce préjugé
ca
fon ancien daos
I'art, que la
chalmr
augmenlée (I'énuméradoo de ces
redoUlables eflels ell du lavam Boerhaave) diffipe la par–
tie
10
plus liquide de notre fang , c'ell·-ii-dire I'eau, les
efprils, les fels, les huiles les plus fubtiles; qu'elle ("che
le relle de la.
m3(fe,
la condcnfc
t
13
réduit en une
m3-
riere concrete
1
illcapable de tranfport
&
de réfolurio n;
qu'elle dégagc les fels
&
les hui les , les allénue, les
rend plus acres, Ics exalte ,
&
les difpofe
3
ufer les pe–
tils vai!Teaux
&
ii les rampre ; qu'elle feche les tibres,
les roidil ,
c$:
les cootraét•.
Mais premieremem celle pré[endue diffipation de la
parde la plus liquide de nos humeurs par la
chaleur
fé–
brile oe demande qne la plus legere confid.!radon des
fymptomes qui I'accompagnem, pour élre abColument
démemie .
En
cf!"er
quel ea le Praticicn <iui ne doi[ pas s'.pper,
cevoir , di:s qu'il renoncera anx illufions de la Méde–
cine rationelle, que les fecrélions font ordinairemellt
fufpendues dans la plus gr:mde ardeur de la tievre; que
la peau fur-tout
&
la membrane imerne du poumon fom
dans une état de conflriétion, de féchere!Te to n propre
ii fupprimer ou
a
diminuer la trnnfpiralion,
&
qui la di–
minue eo effe[;
&
que lorfque la peau
&
les
alltre~
or–
ganes excr¿,<>ires vienn"ot • fe dé[eodre fur le Mclin
d'une malndk, les fueurs
&
les autrcs évacu:uions qui
fuivem ce reU.chement annoncent ordinairement la plus
favorable lerminaifon de la maladie,
&
non pa. une
foule de maJadies promp[es, dangereules , mon elles,
&c.
en un mot que
t.ntque la
chalcllr
de la 6ene eft
dangereufe elle
di
feche ou ne diffipe pas aliez, bien
loio de dilliper des porties utiles,
&
qu'elle ne doit
é–
tr~
.u contraire regarMe comme de bon aug.ure que
lorrqu'elle efi accompagoée de diffipation .
Quant
a
la preléndue altéralion des humeurs, qui dé–
peod du dégagement des fels, de I'exaltalion des huiles,
de la vcrgence 3 )'aJkali, au
canee,
au muriarique ,
:
l.UXacri1l)onies, en un mot
á
I'érolion
&
ii la rupture des
petits vaiiTeaux
&
aux
autr.esellets de ces acrimonies: ces
prétemions [ienl1em trop au fond meme de la doétrine
ps[hologique moderne pour <'ne difcurées dal1S cet eo–
droit .
I/oy.
F
I
E
V
RE,
P
A T H
o
L
o
G 1 E ,
V
1
e
E
da
h1IYI1f:UrS au mot
B
u
M E U R
.
Mais fi le danger de la
cha lwr
esceffive, comme tel–
le, n'ea prouvé par aucun "flct fenlible, il ell é[abli au
contraire par de fréquemes obfer\'alions, que ce fym–
prome peut accompagner un graod nombre de maladie.
ordinairemenr peu funelles.
l/ay.;;,
F
I
E
v
R " .
Van-Helmont a comballu aveo (, vthémence ordi–
naire les préJugés des écoles qui reconnoilroient la
<ha.–
leur
pour l'eíJence de la Bevre, en abuCam mallilclle–
me"t de la doétrine des aoeiel\S qui
d~finjnoiell[
la Be–
vre par I'augmemation de la
"M/",r,
&
qui ne la re–
connoifToiem prefque qu'ii ce (¡gne, avam que I'ufage
de dé[erminer fa préfence
&
fe degrés par
I'cxplora–
tion.
du pouls fe fUt inn odui[ dans I'a".
I/oy.
F
I
E
v
RE.
L'iogénieux réfmma[eur dom nous venons de parler ob–
ferve tres-j udicieufement d'apres Hippocrale (, dom il re–
clame I'autorité) que la
chalcllr
u'eil jamais en foi une
maladie ni mcme cauCe de maladie; axiome qui élant
bieo ent;ndu · doit elfe regardé comme vraimem fonda–
memal,
&
qui mérite la plus grande conlidération
pa~
ron