CHA
tendocs
par
.haqoe amear (Cloo le fy{lcme de philofophie
qu'il a adopté .
L e doacur Mortimer m2me
¡,
propofé' en
174f, :\
13
.'>ociété royale de L ondres, une explicalioll de la
cbal.,,, awimale ,
fondée fur Uoe efpece d'erlerveCcence
excilée eotee les parties d' uo foufre animal ou phofpho–
re , qu'i1 Cuppofe lout formo! dans les humeurs des a–
nimaux ,
&
les pacucules :térieunes contenues daos ces
humeurs: mais I'elillence de ce foufre,
&
I'état de li–
berté de I'air cOOleno dans nos humeurs, du moins daos
I'olal de Canté, l1e COOl otablis que Cur deux Cuppolilions
ogalemeD! comraires
a
I'exporience.
Mais tOUtes ces opinions qui om régn€ dans I'école
pendam les plus beaux JOurs de la Ph),(jologie, qui peu–
vent compte< parmi leurs partifans un Ber¡:erus, un Boe–
rhaave,
UD
5lahl; ces opinions, dis-je, Ont été enfio
tres-Colidémem réfulées par le docreur D ouglas (
eJli,;
dIjo citl)
qui leur 0PPo(c encre aucres " gumens invio–
cibles I'impoffibililé d'expliquer le phénomene effemiel,
fa voir, I'uniform ité de la
cbal<llr
des animaul (ous les
différentes lempératures de lellr milieu;
&
c'ell préciCo–
mell!
a
ce phénomene , qui fait effecrivement le
vtai
fond de la que{l ion, que le
fyll~me
du doaeur Douglas
faeisfaie par la fotulion la plus narurelle
&
la plus le–
duifante. Cet ineénieux Cylteme, qni
a
élé amé, éten–
du,
&
foOtenu
~vec
éclae dIOS les éeoles de Pads par
M . de la V iroll" , n'e{l cependnnt encare qu'une hypo–
ehefe a prendre cene e'Xpreffion dans fon fens defavan –
lageux, comme Je
v.istacher de le Monomrer : Je dis
dlmon:.rer;
car en Pbyliquc mEme naus
pOUI/OOS
attein–
dre Jufqu" la démonftradon, quand n us n'avons qu'
a
déeruire,
&
Cur-tnu! lorlqu'il 11e s'agit que d'une ex·
plicadon phyfiologique, "ppuyée fur les luís méchani–
ques
&
fur le calcul .
L e fyllcme du doéleor DOllglas ell expofé
&
prolen–
du démonlré dans le Ih¿oreme Cuivam, qui el1 précé–
dé de quatre lemmes mentionnés dan, Ca dé monllraeioo
que naos aU ons auffi rapporter,
&
de I'énuméraeion d s
phénomenes que noos ,venons d'expofer d'apri:s cee au–
teur.
7'hlorh"•.
"
L a
chal.uranimale
e{l ptoduiee par le
" froltement des globules du fang daos les vailTeaux ca–
" pil laires.
" Cel!C propofilion ell un corollaire qni fui! oaturel–
" lemem des quaere lemmes (que naos pouvon. regar–
" der avee l'ameur cornmc d¿montré::. ) ; car
iI
en
évi~
,
dcot que la
~haleur
animale
doh etre l'eftet ou du
:, frollemem des fluides fur les folides, ou de celui des
fo1ides entre cux, ou enfin d'un mouvcment intettin .
" Par le lemme premic:r
1
elle, nc
peuI p2S
~[re
produi–
te par le froelcmeol des /lurdes fur les rolrdes: par le
:: lemme (econd , elle oc peut
~(fe
l'clre[ d'aucul1 mou–
vemenl ime{lin du fGog: par le lemme eroifiem¡: , el–
" le n'en produite eu aucunc maniere par le frottemeot
" des folides entte CUl, exceplé feulemeol celui des glo-
bules dans les vaiffeaux eapillaires: par le lemme qua–
" lrieme, les quantités de ce froltemenl font propor–
, eionnelles aox degrés de la chaleor engendrée. Ce
, fronement des globules dans les vaiOeau. capillaires,
" doit done elre regardé comme la Ceole caufe de l.
n
chalwr animale" .
C.
Q.
F . D.
L e ehéoreme élGbl i, M. le d. D ouglas eo dédoil a–
vee be.ueoup d',vanl'ge I'explicolioo de touS les phéno–
menes que nous venoos de rapporter . L e principal phé·
nomene fur-loul, favoir I'oniformieé de la
,halellr ani–
male
dans les différens degrés de temporature do milieu
c nvironnant, en d¿coulc comme de
lui-m~me .
En voi–
ci la preuve. Les v.iffeaox capillaires font rdrerré. par
le froid,
perfonne n'en peue
difcollvcnir; des
vailfeaux
capillaires refferrés embráfferone nn globule étroitemenl,
le lOueheront dans un grand cerele emier au moins; puif–
qu'iI ell eel degré de con{lriaion , oú le diameere du
globule fera plus grand que celui dn vaincan capillait.,
&
011 par conféqnem ce globule fera forcé de chauger
fa figure fphérique ,
&
de s'allonger en ovale; ce qui
augmcntera cOlllidérablemelll le frottemen!, eant
a
raifon
de I'.ugmentotion de la preffion mutuelle, que de celle
de la Curface do comna, qui s'excreera alors
d.nsune
1.ono au lieo d'unc fimple cireonférence: donc des vaif–
feaux ainfi refforrés foOl le plus favorablemem difpofos
qu'il e{l poffible pour la généralion de la
,halettr.
Au
contraire, dans un vaifl'eau e.pillaire rt láehé pat la
cha–
lelll',
un globule louche • peine
ii
ce vaincau par un feol
point: done le fronemem
&
par conféqueOl la généra–
lion de la
cbaleNr
fom nuls ou a-peu-prcs ouls dan¡ ce
deruier cas. R ien oe parolt
fl
limpie que I'acrion ablO-
T ome
JI/.
eRA
2.7
lue de ees caures,
&
que leur rapporl n"élement pro–
portiollnel . vec les elfe" qo'oo leur amgne.
Ma's d'abord lorfque M . D ouglas alOnce qu'iI e{l
0-
videm que la
chaleur animale
doit
~lre
l' effee ou du
frOllemem des tlUIdes for les folides, ou de celoi des
folidcs entre cux, ou cnfin d'on mouverncOt imcflin ; il
fuppofe f.lls doute que le fylleme de G .lien
&
de> A –
rabes, qu i a fi long-tems regné daos I'¿cole, en Cuffi–
fa mmelll réfueé,
&
qu'i1
a
été aballdouoé avec failon .
Je fuis bien éiorgné all Orémcm de vouloir réclamer l.
cba/~lIr
;nnle,
ou pi
at"[
le
feo ou le
toycr
inné)
:11-
lumé par I'cfpril implanté, alimemé pat I'humide radi–
cal, vemillé par I'air r.fpiré,
& c.
Cepeodaot Je ne croi
pas que ce reo préCcnté Cur tout comme fes portifalls les
plus éclairés I'out fail, comme ou ' genl phylique
&
ré–
el,
&
nou
p~s
,=omme une
vaine qualit¿
( C altdi no–
m~n
( ontretttm ejl ,
t¡llod
non
JfJI"m
accidet.J dUJotat ,
red etiam !ubj eélum
mi
il/ud I1Ibd:re<.
L 3'l.. RivLrii J .
Med.) que ce foyer, d"-Je, doive étre exclus de I'énumé–
ralion des form es poffibles , foos lefquelles on peul on–
ce'roir la
,/n'¡e-ur
animale:
(ur- (ou[ le gmnd argument
du d.
D.
ne pOrlanr pa contre ce fy{lcmo , Celon I<qoe!
rien n' eU (i limpie que d' "pliquer l' unlormieé de la
chalet!r animale
da", les dilféreos dégré de lempéTatu–
re de Icur
milieu
env ironnanr; car
}'air
refpiré
~ talH
re–
gardé par les GaléniUes comme
ex
ci~allt
1<:
feu animal
par un
m~chaniCme
fcmbl. ble
~
celUl de Ion Jeu dans
nos fou rueaux
3.
vCnt,
&
l'il1[cnfi té de cet
eRet
de
1'3ir
éIRne exaaemellt comme fa drnfilé ou
C.
troideur , la
g~nération
de la
,haleur
par ceue caute fera propon ían–
née
il
la perte que I'.n mal en
fera
par le meme dcgré
de froid,
&
p>< conlé'luelll
iI
perlinera
d.nsfa eempé–
rature 'uniforme.
M ais le f.ntiment de I' ancienne ocole peOl etre dé–
fen du par des conlidélaliolls qoi le rendenl pius digne
Cllcore, ce fem ble, d'étre mis
.11
moin
ii
e/llé des Ihéo–
ries
mod~rlles .
En cffct (omes les
p:11
ties des al1imaux
&
leurs humeurs fur'lOut, fom cbmpoCées de Cubflan–
ces inftammables; elles comiennent le védlable alimem
du reu;
&
les caufes qui excitene la
,halelfr
dans ce fo–
yer quelles qu'elles faiem, I'onl
pore~e
quelquefois JOC–
qll'a dégager le principe infl.Jmmable, Jufqu'a le meLtre
manifdlcrncl1[
~n
jell, en un
¡¡lOe
jofqu'a exciuJr dans
les animaux un véritable incendie, comme il
en
prou–
vé par un grand nombre de failS rapportés par ditlérens
auteors di¡¡nes de foi ,
&
recudllis par M. Rolli,
d.nsun écrit I
a a
la SOciÓlé royale de L ondres , eo
174f.
Cee
ouvrage
fe
trou\'c rraduit
en
Fr:u.e;ois
a
la
fuil!.!
dc$
D i1!ertatitJ1I¡ [ter la chaleur
anima/r!
1
&c. traduie s de
l'
Anglois
1
J
PariJ ,hi'Z
H~ril1aO[
1
17f l.
Des
hurnCllTS aillfi
conll ilutes paroifient pouvoir au
moios cue
tr~s-r3ifimn3bl cmene rouP'Yonnée~
d'
cue
é–
chauffées
dans
l'él3t naCtlrel par un
vrai
t'cu d'embrafe–
menr, tel que le fu ppofoient
le,
.ncier,s . L es phénom<–
oes de I'élecrdcieé paroiOen e encare fav oraole
á
cet' e
opinioll, la rendent du moins digne
d'~tre
dileoléc; en
un mal il n'e{l poiOl du loue décid¿ qoe la
,hnlet<r a–
nimale
ne dépende que do feu libre rép.ndu uniformé–
ment dans les corps des
anim:1ux
comme
dan!! le!! corps
in.nimés,
&
meme dans le vuide; feu eIcité par des
fro({cmenS
1
&,.
&
non pas d'unc cen:tinc
qUUlHíté
de
feu combiílé daos les ditl'érenre (ubllances animales ,
&
dégagé par les mouvemells vil'ux. C 'ell donc taice, je
le répetc, une énuméraeion tres-incomplete des caufes poC–
libles de la généradon de la
,hale1tr animal. ,
que de
négliger celle-ci pour n'a\loir recours qu 'aux caules mé–
chaniques
de la
~haletn',
aux
fro{{emens,
qui
I'cngendrent
indiflc remmellt dans IOUS Ics eorp> infl"mmable' ou non
inflammables
1
n'tais qui ne peu
velH
jalll:1~
excitcr d'jn–
ceñdie vrai, c'e{l-a dire, de rlégagemcllt du feo eombi–
n
é,
que
d.nsles premiers. o.r, ell bonne logiqoe , pour
~tre
en droit d'élablir une opinion fur la rét'Ulalion de
toutes les autres explicadons poffibles , au moills faut·i1
que I'exclotion de ces nutres explications foie abfollle .
ren viens
a
préfelll au fond
m~me
dll fyllcmc do d.
D oug las ,
&
j'obferve t Oo qu'il efl impoflib le de eon–
cevoir le méchlnifme fur lequel il I'appuie, ti
011
ne r.,it
plier
fon
im3gination
a
I'idée d'un
organe.'
d'un VaiO(::lU
capill.ire repréfenté comme chaud
&
frord, relaché
&
refl'erré ,
&
ce l. exaaemerlt dans le meme lem, ; eat
a un degré de froid donné, • celui de
la
congé laeion
de I'eau, par ••emple, UI1 vaifl'cau capillaire expoCé
¡,
toute I'energie de ce froid , fera reOerré au point de poo–
voir exercer avec la
fi
le de glohules qui le parcooera
dans cel étae un frotlemem eapable d 'engendrer une
certaine
chal,:,r,
ceJle de
66
d ,
Cous la lempérature
!UP–
pofée ; mais I'iu{lam meme du ftOnemellt ell celm de
D
~
la