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eRA
D e mtme
00
a remarqué fouvellt de
ts
rar<!t.aion
daos les lhermometres peod.1It la nuit, ¡¡¡os voir de Ill–
m iere,
&
fans (eotir de
chal'Hr . &c.
11
p.rolt dooc que les .fli:ts du reu dépendell! de cer–
taines circonll.uces qui conCOUren! enfemble,
&
que cer–
tains e(fets demandeot un plus grand ou un plus perit
nombre de ces eircoollanee .
11
n'y • qu'une chofe que
touS ces effets demande'H en génér.l; favoir, que le
feu foit amaITé ou réduit dans un efpace plus érroi, : au–
rremem, comme le feu eH répandu par-tout également,
iI
n'auroit pas plus d'e(fet
d.nsun lieu que dans un au–
tre: d'un autre etité eependant, il faut qu'il foit en é–
tat par fa oature d'éehauffer, de bril ler,
&
de luire par–
tout; & I'on peut dire en ellet qu'i1 éch.u(fe brille, &
luit aauellement par·toO! ;
&
d.osun autre {-ens, qu'il
n'éeh;1u(fe, ne brille,
&
ne luit nulle
p.rt. Ces ex–
premons,
Rar-tout,
&
nulle pare,
rcvicnnem ici au me–
me; car lendr la
m~me
chalettr
par' tout, Ggni6e que
Pon n'en fem point : il n'y a que le changement qui
DOUS foit fenfible; c'efl le changemem feul qui nous fuit
juger de I'état ou nous fomm<s,
&
qui nous fuit con–
Dolere ce qui opere ce changemem. Ainfi nos corps é–
tant comprimés égalemem de tous Jes ctités par I'air
qui nOU5 environne, nous oc fentons 3UCUOC compreffJon
uulle pan; mais
des
que cette compreffioo viene
a
cef~
fer dans quelque p.rtic de notre curps comme lorrque
nous pofolls
la
main fue 13 platine
d~une
machine
pneu
~
matique,
&
que nous pompons, nous devenons fcoG–
bIes au poids de I'air .
L'amas ou la calleaion du feu fe fait de den, fa–
~ons :
la premiere, en dirigeaoe
&
détermioant les cor–
pufcul cs flotans du feu en Jignes , ou
rrainées ,
que I'on
appeJle
" 'yo,,,,
&
poucrant :linli une ruite infioic d'a–
tome. igneis vers le
m~l11e
cndroit, ou fue le
m~me
eoeps, de rOrte que chaque atome porte fon coup,
&
feconde l' elfort de ceUK qui I'om préeédé, jufqu':\
ee que tous ces e(fortS fucceflifs ayem produit un eflee
fenlibJe. Tel efl I'eltet que produifent Jes coeps que 1I0US
appellons
/"mineux,
comme le loleiJ
&
les autees coeps
eélelles, Je feu orJillaire, les lampes,
&<.
qui, felon
pluGeurs de oos PhyGciens, ne lancem poim de feu tiré
de leue propee fubflance;
m.isqui par leur mouvemem
eieeulaire dirigent
&
déeermioem les corpufcules de feu
qui les environoent,
a
fe former en rayons paealleles .
Cee effee peut étre rendu plus fenfible encare pae uoe
fecoode colleéHon de ces rayoos paraJleles, en eayons
convergens, comme on le fait par le moyen d'un mi–
rair concave,
Oll
d"un veree
conveIe,
qui réuoit taus
ces rayons dans un poim ,
&
produit des e(fets (urpre–
Dans.
Voyez
M I R O
J
R A R D E N T ,
&<.
L a fecoode maniere de faice cetee colleétiqp de reu
De confine
poim
a
dc!terminer
le feu
va~ue ~
ou
a
lui
donoer une direétion oouveJle, mais :\ I amarrer puee–
ment
&
fimplemene dans un efpaee plus étroit ; ce qui
fe fait en fronan t avec v\teITe un corps contre un au–
tre:
a
la vt'rité il faue que ce fronemem fe faITe avec
tant de vlteITe , qu'il n'y ait rieo dans I'air, c.eepté Jes
particules ftotantes du fe u , dont I'aétivilé foir aITez
grand.: pour fe mouvoir avee In m éme promptitude, ou
pour remplir
a
mefure Jes pJaces vuides: par ce moyen
le feu, le plus agiJe de eous les corps qn'iJ y ait dans
la oaeure, fe gliITao t fucee{fivement dans ces places vui–
des, s'amaITe autour du eorps mil,
&
Y
forme une
c–
epece d'atmo fpheee de feu.
C 'ell ainG que Jes eilieu! des roues de charrettes
&
des meuJes, Jes cordages des vaiITeaux,
& <.
re~oivent
de
I~
chaleur
par Je fronemem, preoneLlt feu ,
&
jce–
tem fouveot de Ja fiamme .
Ce que nous venoos de dire fulEt poue expliquer la
circonflance commune
a
tous les e(fetS du feu, favoir,
la eolleétioo des p.rtieules .
11 Y
a aufli plulieurs autres
eireonllances partieulieres qui eoncoucent avec o'elle;\:I:
. infi pour échau(fer ou faire femir l.
<ha/",r,
il faut
qu'il
y
air plus de feu daos le cm?s chaud, que dans
I'organe qui doie le feotir ; autremeot I'ame ne peut
c–
tre mire daos un nouvel étar, ni fe former uoe fe nf.–
tion uouvel1e:
&
dans un cas contraire, favoir, quand
iJ y a moins de feu dans I'objee intérieur que daos I'or–
gane de
OOtre
corps, oee objet produit la feofatioo du
fro id.
, C'efl pour cela qu'un homme fonant d'un bain ehaud,
pour enteer dans uo air médiocremene chaud ceoit
f~
trouver daos un lieu excemvemem froid;
&
qu' uo au–
tre fonaot d'un
ai~
exeemvement froid, pour emrer dans
une chambre méd,oerement ehaude, croit
Ce
trou"er d'a–
bo~d
daos une ét?ve: ce qui fait coonoltre que Ja fcn–
fauoo de
la
e/¡a/<IIr
ne détermioe en aucuoe
fa~on
Je
eRA
dcgré du feu; la
(ba/etlr
D'érnnr que l. proportiotl ou 1.
dilférencc qu'il y
a
entre le feu de l'obJet
ext¿ri~ur,
&
celui de J'organe.
A
J'égard des circonfl.nces qui rom néeeIToir.s pour
que le feu produife l. Jumiere, la raréfaaion,
&c. c.,,-
fu/tez
/<1
artic/a
L
U M I H RE,
&..
.. '
L es philofophes méehalliciens,
&
en p.meuher Ba–
con, Boyle,
&
Newton, coolidereot la
<ba/e"r
fous
un autre poim de va.: i1s ne la
con~oivent
poim com–
me uoe propriété oClginairement inhércote
:l
queJque. e–
fpece partieulieee de corp , mais eomme nne propClété
que I'on peut produire m éeh3uiquement dans Ult eorps .
Bacon, dans un traitó expres, intitulé
de forma (ali–
di,
ou
iI
entre dans Je détail des différens phénol1lenes
&
eflets de la
eba/,,,,' ,
foutiem t
9 •
que la
<bi,le",r
eft
une forte de mouvement; non que le mouvement pro–
duife l•
•
haleur,
ou la
chal...,
Je rnouvemcm '. quoi–
que I'un
&:
l'aUtre
arrivenl
en plufieurs cas;
malS,
fe..
Ion lui, ce qu'on appelle
cha/eHr
n'ell autre c.hoíe qu '
une efpeee de mouvcment accompagoé de plulteurs elr–
conflances particulieres.
2
Q •
Q ue c'ell un mou'vemene d'ext nlion . par le–
quel un "orps ,'ellorce de re dilater, ou de f. donner
uoe plus graode dimeoGoo qu'il n'avoit aupJCa"nm.
3°.
Que ce mouvcment d'exknfioo efl diriJ(é du centre
vers la
cir.conf~r~nce,
&
en mcme
telllS
de ba
~n
haut;
ce qui paro!t par l'e"périeoGe d'nne baguette de fer, Ja–
quello ét3nt pofée perpendiculairemcnt dalls le fcu, .
brll–
lero la main qui la tiem beaueoup plu, vite que
11
el\~
y
¿toír
parée
horifonralement.
4
Q
•
Que ce mouvemeot d'extcnr,oo n'en paiO! éga\
ou uniforme ni dans toue le coep', mais qu'il exilIe dans
fes plus perites parties feulemem, comme
iI
parolt par
le tremblotemem ou la trépidarion
alrern:uh'c
des pa(–
tieules des liqueurs chaud.s , du fer rouge,
&r
&
en–
tio que ce mou "emeO[ ell
extr~mement
rnpide. C'eft
ce qui Je porte
ii
déñl1ir la
chal."r
un 11l0UVement d'ex–
tenGoo
&
d'ondulation
d.nsles petites parties d'uo eorps,
qui
les
oblige de lendre avee une certaioe rapidité vers
la circollféreuee,
&
de s'élever un peu en llJéme
lems.
A
quoi
ji
ajoute que li vous pouvei. esciter dans
quel~
que eorps natoeel un mouvcment qui l'obJige de
s'é~
tcndre
&
de fe dilater, ou donner
a
ce mou vemellt u–
oe telJe direaion dans ce méme corps. que la diJata–
tion ne s'y
fa(Je
point d'une maniere uniforme , mais
qu'elle o'cn
afte8:1!
que certaint!s parties , (an agir fur
les nu"es , vous
y
produire~
de la
chal."r.
Tonte eet–
te doarine
eJl
bien vague.
. D efcartes
&
fes fcaalCurs adherent a cetre doétrine,
¡¡
quelques ehangt:meos pres. SeJoo eUK, la
<halMr
con–
fine daos un cenain
mOuveme·uc
ou agit:llioll des par..
ties d'un corp , femblable au mOUvcmen< dont Jes di–
verres
par~ies
de notre corps rom agitées par le mouve–
mem du cceur
c1c
du fang.
Voyez 1<1 principu de
De–
fcart es.
M .
BoyJe, daos fon
7'raiel d. I'origine mlcha"i'lue
du rballd
&
dJl froid ,
fOlltient avoc fore< J'opinion
de la producibilité du c:haud;
&
iJ
la confirme par des
réftexiuos
&
des expérieoces. N ous en ioCéreroos iei u–
ne ou deux.
lJ
dit que dans la prodnaion du cbaud, Pagent ni
te
patient ne menem deu du leur, G ce n'ell le mouve–
ment
&
fes elfets mturels : Quand un maréch.J bal vi–
vemem un moeceau de fer, le métal deviem excem ve–
ment chaud; eependaot
iJ
n'y a
Jii
rieo qui puille le
rendre tel , G ce n'efl Ja force du roouvemene du mar–
teau, qui imprime dans les pedtes parties du fee une
a–
giladoo violeme
&
diverfement déteeminée; de
((me
que ce fer qui étoit d'aboed un corps fro id, CCI;oit de
la
chaleur
pae I'agitation imprimée dans fe petiles par–
¡ies: ce fer deviem chaud d'aboed rclativement:\ quel–
ques autres corps en comparaifon derqueJs
iI
étoit froid
aupnravam: enfuite iJ devienr chaud d'lllle maniere fen–
lible, parce que cene agitation eH plus forte que cel le
des parties de nos doigrs;
&
dans ce ,as iJ .rrivC' fou –
vcm que le marteau
&
I'enc\ume eominuent d'"tre troids
apres I'opérarion. Ce qui fait voir , felon Boyle, que
la
chaleH'
acquife par Je fer ne lui étoit poim comlltu–
oiquée pae aucun de
ces
deux inllrumens ccmme chauds,
m.isque la
ehal."r
el! produite en lui par un mouve–
menr aITez con lidérable pour agiter violernmem les par–
ties d'un corps aum pelit que la piece de
fee
en que–
Hion , faos que ce mouvemem roit capable de faiee le
meme e(fet fu r des mailes de métal aufii conli<iérables
que celles du marteau
&
de I'eoclume . Cependan<
ti
I'on répétoit fouveqt
&
promptemem Jes coups,
&
que
le