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20

eRA

D e mtme

00

a remarqué fouvellt de

ts

rar<!t.aion

daos les lhermometres peod.1It la nuit, ¡¡¡os voir de Ill–

m iere,

&

fans (eotir de

chal'Hr . &c.

11

p.rolt dooc que les .fli:ts du reu dépendell! de cer–

taines circonll.uces qui conCOUren! enfemble,

&

que cer–

tains e(fets demandeot un plus grand ou un plus perit

nombre de ces eircoollanee .

11

n'y • qu'une chofe que

touS ces effets demande'H en génér.l; favoir, que le

feu foit amaITé ou réduit dans un efpace plus érroi, : au–

rremem, comme le feu eH répandu par-tout également,

iI

n'auroit pas plus d'e(fet

d.ns

un lieu que dans un au–

tre: d'un autre etité eependant, il faut qu'il foit en é–

tat par fa oature d'éehauffer, de bril ler,

&

de luire par–

tout; & I'on peut dire en ellet qu'i1 éch.u(fe brille, &

luit aauellement par·toO! ;

&

d.os

un autre {-ens, qu'il

n'éeh;1u(fe, ne brille,

&

ne luit nulle

p.rt

. Ces ex–

premons,

Rar-tout,

&

nulle pare,

rcvicnnem ici au me–

me; car lendr la

m~me

chalettr

par' tout, Ggni6e que

Pon n'en fem point : il n'y a que le changement qui

DOUS foit fenfible; c'efl le changemem feul qui nous fuit

juger de I'état ou nous fomm<s,

&

qui nous fuit con–

Dolere ce qui opere ce changemem. Ainfi nos corps é–

tant comprimés égalemem de tous Jes ctités par I'air

qui nOU5 environne, nous oc fentons 3UCUOC compreffJon

uulle pan; mais

des

que cette compreffioo viene

a

cef~

fer dans quelque p.rtic de notre curps comme lorrque

nous pofolls

la

main fue 13 platine

d~une

machine

pneu

~

matique,

&

que nous pompons, nous devenons fcoG–

bIes au poids de I'air .

L'amas ou la calleaion du feu fe fait de den, fa–

~ons :

la premiere, en dirigeaoe

&

détermioant les cor–

pufcul cs flotans du feu en Jignes , ou

rrainées ,

que I'on

appeJle

" 'yo,,,,

&

poucrant :linli une ruite infioic d'a–

tome. igneis vers le

m~l11e

cndroit, ou fue le

m~me

eoeps, de rOrte que chaque atome porte fon coup,

&

feconde l' elfort de ceUK qui I'om préeédé, jufqu':\

ee que tous ces e(fortS fucceflifs ayem produit un eflee

fenlibJe. Tel efl I'eltet que produifent Jes coeps que 1I0US

appellons

/"mineux,

comme le loleiJ

&

les autees coeps

eélelles, Je feu orJillaire, les lampes,

&<.

qui, felon

pluGeurs de oos PhyGciens, ne lancem poim de feu tiré

de leue propee fubflance;

m.is

qui par leur mouvemem

eieeulaire dirigent

&

déeermioem les corpufcules de feu

qui les environoent,

a

fe former en rayons paealleles .

Cee effee peut étre rendu plus fenfible encare pae uoe

fecoode colleéHon de ces rayoos paraJleles, en eayons

convergens, comme on le fait par le moyen d'un mi–

rair concave,

Oll

d"un veree

conveIe,

qui réuoit taus

ces rayons dans un poim ,

&

produit des e(fets (urpre–

Dans.

Voyez

M I R O

J

R A R D E N T ,

&<.

L a fecoode maniere de faice cetee colleétiqp de reu

De confine

poim

a

dc!terminer

le feu

va~ue ~

ou

a

lui

donoer une direétion oouveJle, mais :\ I amarrer puee–

ment

&

fimplemene dans un efpaee plus étroit ; ce qui

fe fait en fronan t avec v\teITe un corps contre un au–

tre:

a

la vt'rité il faue que ce fronemem fe faITe avec

tant de vlteITe , qu'il n'y ait rieo dans I'air, c.eepté Jes

particules ftotantes du fe u , dont I'aétivilé foir aITez

grand.: pour fe mouvoir avee In m éme promptitude, ou

pour remplir

a

mefure Jes pJaces vuides: par ce moyen

le feu, le plus agiJe de eous les corps qn'iJ y ait dans

la oaeure, fe gliITao t fucee{fivement dans ces places vui–

des, s'amaITe autour du eorps mil,

&

Y

forme une

c–

epece d'atmo fpheee de feu.

C 'ell ainG que Jes eilieu! des roues de charrettes

&

des meuJes, Jes cordages des vaiITeaux,

& <.

re~oivent

de

I~

chaleur

par Je fronemem, preoneLlt feu ,

&

jce–

tem fouveot de Ja fiamme .

Ce que nous venoos de dire fulEt poue expliquer la

circonflance commune

a

tous les e(fetS du feu, favoir,

la eolleétioo des p.rtieules .

11 Y

a aufli plulieurs autres

eireonllances partieulieres qui eoncoucent avec o'elle;\:I:

. infi pour échau(fer ou faire femir l.

<ha/",r,

il faut

qu'il

y

air plus de feu daos le cm?s chaud, que dans

I'organe qui doie le feotir ; autremeot I'ame ne peut

c–

tre mire daos un nouvel étar, ni fe former uoe fe nf.–

tion uouvel1e:

&

dans un cas contraire, favoir, quand

iJ y a moins de feu dans I'objee intérieur que daos I'or–

gane de

OOtre

corps, oee objet produit la feofatioo du

fro id.

, C'efl pour cela qu'un homme fonant d'un bain ehaud,

pour enteer dans uo air médiocremene chaud ceoit

f~

trouver daos un lieu excemvemem froid;

&

qu' uo au–

tre fonaot d'un

ai~

exeemvement froid, pour emrer dans

une chambre méd,oerement ehaude, croit

Ce

trou"er d'a–

bo~d

daos une ét?ve: ce qui fait coonoltre que Ja fcn–

fauoo de

la

e/¡a/<IIr

ne détermioe en aucuoe

fa~on

Je

eRA

dcgré du feu; la

(ba/etlr

D'érnnr que l. proportiotl ou 1.

dilférencc qu'il y

a

entre le feu de l'obJet

ext¿ri~ur,

&

celui de J'organe.

A

J'égard des circonfl.nces qui rom néeeIToir.s pour

que le feu produife l. Jumiere, la raréfaaion,

&c. c.,,-

fu/tez

/<1

artic/a

L

U M I H RE,

&..

.. '

L es philofophes méehalliciens,

&

en p.meuher Ba–

con, Boyle,

&

Newton, coolidereot la

<ba/e"r

fous

un autre poim de va.: i1s ne la

con~oivent

poim com–

me uoe propriété oClginairement inhércote

:l

queJque. e–

fpece partieulieee de corp , mais eomme nne propClété

que I'on peut produire m éeh3uiquement dans Ult eorps .

Bacon, dans un traitó expres, intitulé

de forma (ali–

di,

ou

iI

entre dans Je détail des différens phénol1lenes

&

eflets de la

eba/,,,,' ,

foutiem t

9 •

que la

<bi,le",r

eft

une forte de mouvement; non que le mouvement pro–

duife l•

haleur,

ou la

chal...,

Je rnouvemcm '. quoi–

que I'un

&:

l'aUtre

arrivenl

en plufieurs cas;

malS,

fe..

Ion lui, ce qu'on appelle

cha/eHr

n'ell autre c.hoíe qu '

une efpeee de mouvcment accompagoé de plulteurs elr–

conflances particulieres.

2

Q •

Q ue c'ell un mou'vemene d'ext nlion . par le–

quel un "orps ,'ellorce de re dilater, ou de f. donner

uoe plus graode dimeoGoo qu'il n'avoit aupJCa"nm.

3°.

Que ce mouvcment d'exknfioo efl diriJ(é du centre

vers la

cir.conf~r~nce,

&

en mcme

telllS

de ba

~n

haut;

ce qui paro!t par l'e"périeoGe d'nne baguette de fer, Ja–

quello ét3nt pofée perpendiculairemcnt dalls le fcu, .

brll–

lero la main qui la tiem beaueoup plu, vite que

11

el\~

y

¿toír

parée

horifonralement.

4

Q

Que ce mouvemeot d'extcnr,oo n'en paiO! éga\

ou uniforme ni dans toue le coep', mais qu'il exilIe dans

fes plus perites parties feulemem, comme

iI

parolt par

le tremblotemem ou la trépidarion

alrern:uh'c

des pa(–

tieules des liqueurs chaud.s , du fer rouge,

&r

&

en–

tio que ce mou "emeO[ ell

extr~mement

rnpide. C'eft

ce qui Je porte

ii

déñl1ir la

chal."r

un 11l0UVement d'ex–

tenGoo

&

d'ondulation

d.ns

les petites parties d'uo eorps,

qui

les

oblige de lendre avee une certaioe rapidité vers

la circollféreuee,

&

de s'élever un peu en llJéme

lems.

A

quoi

ji

ajoute que li vous pouvei. esciter dans

quel~

que eorps natoeel un mouvcment qui l'obJige de

s'é~

tcndre

&

de fe dilater, ou donner

a

ce mou vemellt u–

oe telJe direaion dans ce méme corps. que la diJata–

tion ne s'y

fa(Je

point d'une maniere uniforme , mais

qu'elle o'cn

afte8:1!

que certaint!s parties , (an agir fur

les nu"es , vous

y

produire~

de la

chal."r.

Tonte eet–

te doarine

eJl

bien vague.

. D efcartes

&

fes fcaalCurs adherent a cetre doétrine,

¡¡

quelques ehangt:meos pres. SeJoo eUK, la

<halMr

con–

fine daos un cenain

mOuveme·uc

ou agit:llioll des par..

ties d'un corp , femblable au mOUvcmen< dont Jes di–

verres

par~ies

de notre corps rom agitées par le mouve–

mem du cceur

c1c

du fang.

Voyez 1<1 principu de

De–

fcart es.

M .

BoyJe, daos fon

7'raiel d. I'origine mlcha"i'lue

du rballd

&

dJl froid ,

fOlltient avoc fore< J'opinion

de la producibilité du c:haud;

&

iJ

la confirme par des

réftexiuos

&

des expérieoces. N ous en ioCéreroos iei u–

ne ou deux.

lJ

dit que dans la prodnaion du cbaud, Pagent ni

te

patient ne menem deu du leur, G ce n'ell le mouve–

ment

&

fes elfets mturels : Quand un maréch.J bal vi–

vemem un moeceau de fer, le métal deviem excem ve–

ment chaud; eependaot

iJ

n'y a

Jii

rieo qui puille le

rendre tel , G ce n'efl Ja force du roouvemene du mar–

teau, qui imprime dans les pedtes parties du fee une

a–

giladoo violeme

&

diverfement déteeminée; de

((me

que ce fer qui étoit d'aboed un corps fro id, CCI;oit de

la

chaleur

pae I'agitation imprimée dans fe petiles par–

¡ies: ce fer deviem chaud d'aboed rclativement:\ quel–

ques autres corps en comparaifon derqueJs

iI

étoit froid

aupnravam: enfuite iJ devienr chaud d'lllle maniere fen–

lible, parce que cene agitation eH plus forte que cel le

des parties de nos doigrs;

&

dans ce ,as iJ .rrivC' fou –

vcm que le marteau

&

I'enc\ume eominuent d'"tre troids

apres I'opérarion. Ce qui fait voir , felon Boyle, que

la

chaleH'

acquife par Je fer ne lui étoit poim comlltu–

oiquée pae aucun de

ces

deux inllrumens ccmme chauds,

m.is

que la

ehal."r

el! produite en lui par un mouve–

menr aITez con lidérable pour agiter violernmem les par–

ties d'un corps aum pelit que la piece de

fee

en que–

Hion , faos que ce mouvemem roit capable de faiee le

meme e(fet fu r des mailes de métal aufii conli<iérables

que celles du marteau

&

de I'eoclume . Cependan<

ti

I'on répétoit fouveqt

&

promptemem Jes coups,

&

que

le