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eRA

tre

D~

monde réellement fubr.nant dans toute cette lon–

gae durée de r.ecles; mais paree que

je

o' y vois que

des ealeuls, qui ne traloent apres eux aueuoe révolu–

tion dans les ehoCes humainos, je ne puis les regorder

que co:nme les

r~veries

d 'uo calcul.,eur,

Vo)',

C

R R 0-

N

o

L

o

G

tE,

&

r

Hi(1. phi/. de Br"c},er .

CHALDRON

01<

CHAU DRON,

f.

m.

(eomm.)

mefure Ceehe d'Angleterre , qui fen pour le

charboo,

&

qui contient trenrc-r. x boilfeaux en moneeau,

fuivam I'ttalon du boi{[eau qui en dépoCé

a

la place de

Guildb311

¡¡

L ondres.

Voya,

M

E S U RE .

Le

chaldron

doit peCer

20CXl

¡¡

bord des vailleaut.

V fogt-un

chaMr-Dns

de charboo palfent pour la vingtai–

ne _

Voya,

CRARBO ....

• C H

A

LE

T,

f.

m.

(OEconomie)

batiment plat

n!pandu dans les montagnes de Griers, uniquemeot de–

fl iné

a

faite des fra mages.

Voya:. Diaionnair. de TrI–

~OItX

&

dTt Commer&t.

C H A L E

U R,

f.

f.

(Phyfi'l')

en une des qualités

premieres des corps,

&

celle qui en oppoCée au froid.

l/oJe%.

Q

u

A LIT E'

&

F

RO l D •

Quelques auteurs détioiífent la

chaleur,

un étre phy–

fique dont on connolt la préfenee

&

dont on meCure

Je dcgré par la rarlfaélion de rair, ou de quelque

Ii–

queur renfermée dans un thcrmometre .

La

chale"r

en propremenr une CenCation excitée

en

nous par I',élion du feu, ou bien e'en I'effet que fait

Je feu Cur no> or¡¡anes.

Voye%.

S

E ... S A T

IO N

&

F

E U .

D'on

iI

s'enfult que

ce

que nous appellons

cbaleur

en

une perccption paniculiere ou une modification de

nocee

ame,

&

non-pos une

chuCe

qui exine formellemenr daos le

corps qui doune lieu

a

ceue Cenf.tion. La

chalw,

n'efl

pas plus dans 1< feu qui bfQle le doigr, que la douleur

(l'e/! dan, I'aiguille qui le pique: eo eflet, la

,halmr

dans le eorps qui la dOllne, n'efl autre chofe que le

mOUV6ment;

la

chnlc11Y

dans

I'ame qui

la

feot, n'efl:

qu'une lenfation panieuliere ou une diCpofition de ¡'ame.

V o)'e%.

PE R C E

P

l'

t

o

N •

La

chaleur, en

tant qu'elle en la fenfation ou I'effet

que produit en nous un eorps chand, ne doit ctre con–

lidérée que relativement

¡¡

l'organe du roueher, puifqu'

i l u' y a poinr d'obJet qui nous paroiífe ebaud,

d

moins

que Ca

chalwr

n'exeede eelle de ootre corps; de for–

te qu' une

m~me

ehoCe peut paroltre ehaude

&

froide

a

diflerenres perConnes, ou

a

la mém e perfonne en dif–

férens tems. Ainr. la CenCation de

chaleur

en propre–

ment une fenrarion reladve.

Les t-hilufophes oe Com pas d'aecord fur la

chaletlr

telle qu'elie ex il!e dans le eorps ehaud; e'cfl-a -dire, en

lant qu'elle eonnitue

&

fait appeller uo eorps

chal<d,

&

<¡u'elle le met en état de nous faire fenrir la fenfation

de

chaleur.

Les uns

précendenr que

c"en

une qualité;

d 'autres que c'ea une fubnance ;

&

quelque5-uns, que

e'e'¡'

un~

alfeélioo méehaoique .

Arinote

&

les Peripatéti eieos détiniífeot la

chaletlr,

"ne qoalité ou uu accident qui réuoit ou raffemble

des

chofes homo¡¡eues, c'en-. -dire, de la meme uature

&

"Cpeee,

&

'lUI deCunit ou Cépare des ehofes hétérogenes,

ou

de

différenre nature : e'e,! ainro, dit Ariflote, que la

m~me

chaleur

qoi unit

&

réduit dans une feul e malle

¿ ifleremes panícules d'or, qui éroient auparavant Cépa–

Eées les unes des aurres, deCullit

&

Cépare les panieules

de deux

méta~x

différens, qui éroient auparavaot unis

'&

melés cuCemble.

11 Y

a de l'errcur nou-feulement

dans ectlc doélrine, mais aum daos l'exemple qu'ou

2pporte pour la eonfirmer; ear la

chaletlr,

quand on

la fuppoferoit perpétuelle, ne Céparero Jam2is une maC–

fe eompoCée, par exemple, d'or, d'argenr,

&

de eui–

vre ; au contraire ,

li

Pon m e[ dans un

V3t{feau

1

fue le

feu, des COtpS de nature diflerente, eomme de l'or,

d e I'argent',

&

du euivre, quelque Itétérogenes qu'ils

foient la

chR/ettr

du feo les melera

&

n'en fera qu'une

ma(le.

POUt produire le meme effet fur différeus eorps, il faut

diflereus dcgrés de

cbalmr:

pour meler de I'or

&

de

¡'argent, il faut un degré médioere de

chalettr;

mais

pour meler du mercure

&

du Coufre, il faut le plus haut

degré de

chalmr

qu'on puille donner au feu..

Vo)' ,

O

R ,

A

R G E

N

T,

&c.

A quoi il faut ajoutet que le meme

deg'~

de

chalellr

produit des effets eomraires : ainr. un

feu violem rendra vo 'les les raux, les huiles, les Cels ,

& c.

&

le m éme feu vi ritíera le fable

&

le fel lixe al–

kali .

I/o),e::.

V

E R RE.

Les Epieurieos

&

aotres Corpufculaires ne regardent

poillt la

chale/!r

eomme UD aecidrot du feu, mais com–

me un pouvoir e(lemiel ou \Ine ptopriété du feu, qui

dans le fOlld en le feu meme,

/Si

\l'en el! diflinguée

.

Tome IIl,

eRA

19

que relativemeot

a

notre

fa~on

de eoncevoir . Suivsnf

ces Philofoph<s, la

chlll,ur

n'ef! autre chofe que la Cub–

flanee volatile du feu meme,

r~duite

ell ato mes

&

é–

m anéc des corps igné> par un

é

oulemem conrinud; de

fone que non-Ceulemem elle échauffe les objets qui fone

a

fa portée, mais aum qu'ellc les allume quaod il Cone

de natore eombuflible;

&

qu'"pro, les avoir réduit eo

feu, elle s'en Cen

it

excirer la ftamme.

En efiet, diCent-ils, ceS enrpulcule s'éehappam du

corps ignée ,

&

reflam quelque tems eafermés dans la

fphere de fa flamme, eonflituem le feu par leur mou–

vcmem; mais apres qu'ils rom Coni5 de cefte Cphere

&

diCperfés en difiéreos eodroits, de Cone qu'ils ne rom–

beot plus fous le> yeux,

&

De Conr plu, perceptibles

qu'au taél:, i1s 3cquierent

le

nom

de

cha/~lu

en tant

qn'ils excilent cocore en naus cettc

fenlation .

Nos dernicrs

&

meil! urS auteurs en PhlloCophie mé–

chanique, expérimemalc,

&

ehimique, penCent ton di–

verfemenr Cur la

chaleur.

L a prinejpale qucnion qu'ils

fe propoCent, eonfifle

a

faloir li la

chaleur

ell une

propriété panieuliere d'un cen ain eorps Immu2ble ap–

pellé

f e";

ou

fi

elle peUt etre produite méehalliquement

dans d·.otres eorps en altérant leus parties.

La premiere opinion, qui efl au{jl ancienne que D é–

moerite

&

le CyUeme des atomes,

&

qui a trayé le

chemin

:l

celle des Canéliens

&

autreS Méehantltes,

a

été renouvellée avee (ucces,

&

expliquéc par quelques

auteurs modernes,

&

en partieulier par MM. H omberg,

L émery Graverande,

&

lur-rout par

1<

lavant

&

in–

gónieux 'Boerhaave , dans un eours de

le~ons

qu'il a

donllé fur le feu,

&

dOllt on trouvera

le

léful tat

;i

I'ar–

tiele

F

E U.

Selon eet auteur, ce que nous appellons

fm

en un

corps par lui- meme,

fui gmeris,

qui a été erU te!

des le eommencement, qui lIe peut etre alléré en la

nature ni eo fes propt iétés , qui ne peut etre produit de

nou

\'C:lU

p:tr aucuo :lutrc corps,

&.

qui !le peor

ctce

chan–

en aueun autre, ni eeO"r d'''tre feu.

JI

préteod que ce teu en répandu égaJemenr par rout,

&

qu'il exilie en quamllé égale dans routes les pardes

de I'erpace : mai. qu'il en pattaitement caché-

&..

imper–

ceptible,

&

ne fe découvre que par cenains etret' qu'

il produit,

&

qui tombent Cous nos Ceos .

Ces eficts fom la

chaleur

la

lamiere,

les

coulellY'I ,

la

rarlfaaio"

&

la

brhlure,

qui (o m autant de lignes

de feu doBt aueun ne peut "tre produit par quelque au–

Ite eaufe que ce foit; de fone qu'en qu<lque lieu

&

en

quelque tems que

nous rt'marquious

quclqlles-un~

de ces

lignes , nous en pouvons illlérer l'aétiou

&

la préfenee

du reu.

M.i. qyoique I'effet ne puilfe etre Cans eaufe , eepen–

dant

le feu

peut

exifter

&

demeur~r

C:1ché lans

produi–

re

aUCllO

eRct, c'ell-a-dire,

allcun

dt!

ces eftets

qui foi.

ent aflez eonfid¿rables puur afieaer nos Ceus, ou pour

eo devenir les obJets. BoerAaave aJoule que c'ell le eai

ordillaire ou fe tmuve le leu , qui ne peut produire de

ces effets fenr.bles Cans le eoncourS de plulieurs eircon–

(lances nécefiaires qui manquenr fouvent . C'efl p2nieu–

li<rement pour cela que nous voyons quelquefois piu–

rieurs,

&

quelquefois cous les effets du feu en

m~me

tems,

&

d'autres fois uo dlet du feu aceompagné d.

qutlques autres, Cuivam les cireonflanee.

&

les dil¡lO–

tition. on fe trouvent les corps : ainli nous voyoll> quel –

quefois de la lumiere fans Cemir de la

chaleur,

comme

dans les bois

&

les puillons pourris, ou dans le pho–

fphore hermétique .

11

fe peor meme que I'une des deux

foit au plus haut degré,

&

que I'. utre ne Coit p" fen–

roble COlllme dans le fover d'un grand miroir ardent

expor.~

• la lune, ou felo n I'expéricllce qu'en tit le do–

aeur H ooke, la lumicre éroit alfe. éelatante pour aveu–

g ler la meil leure vae du monde, t. ndis que la

chaletlr

y étoit imperceptible,

&

ne

pouvoit npérer la moindre

rarélaaioll fur un tI... mometre exeellem.

I/o)'e%.

L

u–

M

J

ERE.

D'un autre ct¡té, il peut y 3\'oir de la

chal."r

faos

lumiere, comme nous le voyons daos les riuides qui ne

jeuelH poillt de lumiere quoiqu'ils bouillent ,

&

qui non–

feu lemenr échaulfeut

&

raréfienr, mais aum brulem

&

conCument les panies des corps.

11 Y

a au¡Ti des mé–

taux, des t>ierres,

&c.

qui rct;oivent une

,halettr

\!x–

cemve avam de luire ou de devenir ign ées; -bien plus

la plus grande

chal""

imaginable peOl exiller fans

lu~

m iere; ainro dans le foyer d'uo grand m iroir ardent eon–

cave oil les méraux fe fondem

&

ou les eorps les

~Ius

dUEs fe vitrificnt, J'reil

n'"ppel~oit

aueune lumier.. lorf–

qu'il o' y a point de

ces

corps • ce foyer;

&

fi l'Oa

y

pofoit la main, elle feroit ;\

l'inllao~

réduite en e<O'he,

C2

lli