16
eRA
I'honneur de Vuleain,
&
en mémoire de ce que Part
de-meure te
cuivre
en
ceU\'re avoit
été
inventé dans
leur contrle,
a
ce qu'ils prétendoieu!. Quelques auteurs
di[ent qu'on les appelloir 3uffi
athb'¡el . l/ay.
A
T H E'–
N E'E
s .
L es aneiens ne dérivoiem pas toújours les fur–
Doms qu'ils donnoient • leurs divinités, de faits relatifs
foir au. lieuK, [oir aux remples oií elles étoien! adorées
dans leur propre eontrée. L e furnom éroir quelquefois
emprunté d'un culte, d'une cérémonie , d'un faít
trcs~
l tranger. Ainli il y avoir en Lybie un endroir qui n'é–
toit habité que par des ouvriers en euivre. Cet endroir
s'appelloit
Chahle;
d'oií les fetes eélébrées eo l'hoo–
neur de Vulcain, le
patean
de
tOuS
les ouvriers en mé–
rauK, auroiem pt1 s'appoller
,halelel
ou
,hahia, ,hal–
Ctea .
•
CHAL
C
r
lE
C
1 E S,
(
f. pI.
(Myth.)
fetes in–
/litu¿es • Laeédémone en l'honneur de Minerve
ehal–
Ú~(,OJ.
N aus ne favons d'autres particularités de ces
f~tes
, finoo qu'elles étoiem eélébrécs particu! ierement
par la jeune(fe, qui faerilioit
a
la déeile en habir de
combato
l/o)'",
CH.ALC/~ CO$ .
• C
HA
L
C
¡ lE
C
OS,
adj.
( Myth .)
furnom que
Minerve
a
voit a LacédéOlone, foit paree que fon tem–
pie, ou plus vrai(fcmblablemem fa Ilatue
y
éroit d'ai–
rain, [oit paree que
ee~
"ilains habitans de ehalci dans
l'Eubéc, qui
dOllllcrCIH
lI<:u
:l
)'expreffion
):.4i'.I(./he./p,
fu–
rcm emptoyés ou
a
cOllllrllirc "un, ou
:l
fo ndee
1':lUrre.
L es fe tes eélébréos en I'honneur de Minerve
Chalei",–
~OJ,
s'appellcrent
,halc;~,in.
Voy .
eH ..A LCl t4,CIE$.
, *
CH /\LC ID1 QUE,adj . f·tMvt.)Luruomque
l'on donnoit
a
R ome
a
la déelfe M inervé, a qui Augufle
lir batir un temple dans la neuvieme région de la vil–
le, fur le modele de celui que cene divinité avoit
a
Spar–
te.
l/Oye:¿ CH ..A LCI'&' COS.
• e H A
Le
I DI QU
e,
( Hifl . ane.)
falle fpatieufe fur
laquelle les auteurs s'exprimeo l tres-diverfemem. Elle
fur appellée
chalcidi'lue,
de la ville de Chalds, felon
Feflus, qui n'aJot1te rien de plus Cur cene étymologie.
Philandre dérive le mot
chaJcidiqfu
de
:t~?.Xoc ,
aira;n,
&
de
~'x.'
, j l.jliee ,
&
fail de' la falle
ebalctdl'l'"
une eham–
bre des monnoies: d'autres le compofenr de
x :&),.)
C.oc, ai–
rain,
&
de
OIX~,j'hab;te,
&
prétendem que
c~étOit
I'cn–
droit meme ou Ce frappoient les monnoies. La falle
chaleidique
dI
dans Vitruve I'auditoire d'une bafilique,
&
dans d'autres, une portion du temple oií le petit peu–
pie d'entre les payens fuppofoit que les dieux prenoient
leurs repas, la falle
i
manger
des
dieux .
*
C
H A
Le I D I
QUE,
r.
f.
(G/og. anc.)
contrée de
la Maeédoioe , felon PtOlomée. C 'ell aujourd'hui la par–
tie du midi oriemal de la provinee de lamboli. Le mont
A rhos
occupoic une p3rtie de
la
C balcidir¡ue.
• C HA L C
I
S,
( Géog . ane.
&
mod.)
11 Y
a dans
la géographie and enne une multitude de lieux de ce
Dom. Void les prindpaux .
11 Y
avoit en Eubée une
Chale;',
qu'on appelle aujourd'hui
N égr.pont;
une au–
tre en lVbcédoine , qui donnoit fon nom a la Chalci–
dique; une momagne
Chale;' ,
dans
l'
lEtolie, le long
de la rive orientalc de l'Erenus ; fur
cene
momagne une
ville
Chaleis;
dans la Syrie une ancienne ville appellée
C;halej¡ aa B . lum;
un roy:tnme de
Cbalej¡
on
Chalti–
de
,
an pié dn moO! Liban, du e/ité de la Syrie; un
del"rt de
Chaleis
ou
Chaleide,
entre la MéCopotamie,
la Palefline,
&
la Phénicie; d'autres villes du meme
Dom, dans l' i\rabic heureufe,
&
dans l. Seythie; une
Ile de
Chaleis
fur la elite de l'lEtolie,
&
I'une des E –
chinades; dans la Greee, en Btotie , une ville
Chaleil.
C H A L C I
T
IS, (
I-lift. »at. Min.)
Cnbllance mi–
oérale dom parlent Pline, Diofeoride, Galien,
&
les
anciens auteurs Arabes qui lui
001
donné les noms
d'"I–
cabruJj
&
d'alcaleadim.
Elle en tres-peu eoonne des
lnoderlles, grace aux mauvaifes defcriptions qu'on nous en
~
donné: eependant
iI
paroit qu'on emendoit par-la une
pierre vitriolique, rougeÍltre , traverfée de veines brillan–
tes,
&
ellve10ppée d'une matiere terreure, jaune, qui ne
paroit avoir été qu'une oehre martiale produite par la dé–
eompolition de la partie vitriolique du
eh"leitis.
C'en
ceue matiere teneufe, ou cetle etRorefcenee, que quel–
ques auteurs ont nommée
miJj
.
On dit qu'au de(fous du
~balcitil
il fe trouvoit une amre fubOance terreure, d'un
gris elair,
á
laquelle on donnoit le nom de
for)'..
Oa
tiroil autrefoi, le
ehaleitis
de l'lIe de Chypre . On dit
qu'il fe trOuve en Auvergne , pres du mont d'Or , une
fubflsoee minérale qui s'aeeorde
a(fe~
bien avee la de–
feriplion que les anciens nous Ol\! laiífée de leur
chal–
ú tis.
Caneparius prétcnd eontre Agrieola , que eeue
matiere o'étoit poim rouge, mais blanche;
&
M . H en–
~lcel,
da/u
14
Pyritololie,
eile
pr~ci[ém_eDt
l'e1emple d,u
eRA
ebalg;tis
pour f. ire voir eombien ks auteurs ont pris
plailir
ii
'embrouiller des matieres, qu'il étoit .d'ailleurs
a(fez peu importam de eoonoilre. L e
<~?I"tlJ
en
dan,
ce cas . On le fait emrer dans la eompohuon de la thé–
riaque: fur quoi Henckd obCerve, avee
rai~un,
que Ca
eouleur , telle qu'elle puiOe étre, ne. peuI
1~11
donoer des
Vertus extraordinaires;
&
qu'un vÍlClol.ordm:llre <:a1cmé
a
blaneheur, doit remplir, pour le moms, auffi bien les
viles qu'on fe propo[e. (- )
«
C
HA Le 1 T I S, (
G/og . IIne.
)
O"
C
HA Le I T 1-
DE,
r.
f. ¡le fitoée vis-a-vis de Chaleédoine.
f/.
C
H A L–
e
I!'D
o I "
E .
L es Grees modernes la nornmem
C
hal–
cil.
1I
y a eu du meme nom une eomréc de la iélo–
potamie; une eantrée de I' lnde, au del. du ,Gal!ge;
&
un pays proche d'Erythris, en Afie , dans
1
lome.
CALCOPHONUS,
( H ijl. nato Litolo¡¡.)
pier–
re eonnue des anciens. Boece de BoO! dlt qu lis défi –
gnoiem par
c~
nom une pierre
noi~e., ~ui
quand on la
happoit rendolt le
m~me
fon que
1
alr3m, comme.
[o~
nom [emble l'indiquer . M. Anderfon,
dllnl fon Hijlol–
re nat"relle de Crofl1Jand,
parle d'ullc pierre qu'CtIl lui
a dit avoir la meme
plopri~té
,
&
qui étanl frappée ,
rendoit un ron Cemblable • eclui d'une eloehe. Cet au–
teur
[oup~onne
que cela vient du e.uivre
&
de
l'arg~nt
qu'elles contiennent paree que les plerres parolÍlem telO–
tes de verd
&
de
bl~u
en eenains endroits. Mais en [up–
pof.1m le fait ineoOleflable, eeue eonJeélnre n'en parot–
troit pas mieux fondée. On dit auOi qu'il fe trOu \ e u–
ne pierre
de cette efpece
en Ca!lada,
a
qui
quc1qul:l> gens
pOllr eeue raifon one
donué le nom
d~
ptel re
tÜ
c/D·
che.
(-)
C H
A L
C O P Y R I T E S ,
( Hift. nato Mm/ral.)
nom que quelques auteurs dOllnem
á
I'efpeee de pyrite
011 il
fe (rouve des parties coivreures,
pOUI
In
dillingucr
de la pyrite ferrugineufe, que I'on trouve nommé" quel–
quefois
Jja'eropy..ite,
&
de la pyritc blanche, qui
dI
u–
ne pyrite puremem a,Cénicale ,
l/oye>. I'article
P
y
R 1-
TE. (-) .
• C H A L D E 'E, f.
f.
(Clog. a"e.)
eontrée d'Afie,
dom ,'étendue varie fdun les lems
&
felon les teri vain.
qui en Ont parlé . 1I
Y
a eu un tcms ou elle t.ifoÍ! par–
lie de l'Aílyrie,
&
un autre on l'A(fyrie n'étoit qu'une
de Ces eOlmées: Babylone en étoil la eapitale : ainli la
Chaldle
&
la Bnby lonic foOl la meme chofe.
I/oy. I'ar–
tiel..
C
11 A L D E' E "S.
X énophon donne eneore le nom
de
Chaldle
a
UD pays litué dans les mom.gnes voia –
nes de l' Arménie .
C HA L D E'E N S,
(Philofophie des)
Les
Chal–
dlcnI
[om les plus anciens peuples de 1'.Qrient qui [e
[oiem appliqué • la philofophie. L e titre de premie,.
philo~ophes
leut. a
été contellé par les Egyptiell>. Cet–
te nuuan,
auffi Jaloufe
de
l'honneur
des
in ventions, qu"
entl'tée de l'alHiquité de fon origine , fe eroyoit nOD–
Ceulemenl la plus vieill e de toutes les nations , mais fe
re~ardoit
eneore eomme le bereeau ou les am
&
les
fClenees avoient pris naimlllee. Ainfi les
Chaldlens
n'é–
toiem, felon les Egyptiens, qu'une eolonie venue d'E–
gypte;
&
c'en d'eus qu'ils avoient appri, tout ce qu'
ils favoient. Comme la v.nité nationale efl touJo.urs
un mauvais garaur des faits qui n'oOl d'nutre appui qu'
elle, eeue fupériorité que les Egyptiens s'arrogcoient en
tout genre fur les autres nations, el! eneore aUlourd'hui
un prohleme p'armi les [nvans.
Si les inondations du Nil, qui eonfondoient les bor–
nes des ehamps, donnerenl aux Egyptiens les premier..
id"es de la Géométrie , par la néeeffité ou elles mel–
toieO{ chacun
d'
¡nventer
des mefures cxacres pour re–
eonlloltre fon champ d'a vec eeluí de Con "oilin; on
peut dile que le grand loifir doO! Joüi(foien t les ancicus
bergers de haldée, joint
a
I'air pur
&
ferein qu'ils re-
, Cpiroiem Cous un eiel qui n'ltoit jamais eouven de nua–
ges, produifit les premieres ob[ervadons qui Ollt été le
fondemen t de l'Aflronomie. D'ailleurs, comme la L hll–
dée a fervi de féjour au> premiels hommes du monde
1l0UVe3U,
il
eO naturel de s'imaginer que I'empire de
Babylonc a préeédé. les eommeneemens de la monar–
chic d'Egypte,
&
que par eonféquem la C haldée, qoi '
éwil un cenain eanton eompris dal.'s cet empire ,
&
qui
rc~nt
fon nom des
Chald/cns,
philofophcs étrangers au.–
quels elle fut aecordée pour y nxer leur demeure, efl
le premier pays qui ail été éciairé des lumiere de la
philoCophie.
I/oyez
A
s '(
R
o
N
o
M
l E.
11
n'efl pas facile de donner une june idée de la phi-
10Cophie des
Chqld/ens.
L es Il\onumens, qui pourroient
naus ferv ir
ici
de mémoires pour et:ue hiltoire, ne re–
montent pas,
a
beaueoup pres , auffi haut que cene. fe–
éle : encare ces mémoires nous
viennent- i1~
des Grees;
ce