COM
comparer entr'elles \es fmétions , on change leur rtp-,
pOrt en celui de nombres cotiers
eommmjr,rab/o.
Par
.
d
3 , '
cxemplc , pour avolr le rapport e
4'
a
'3'
on trouve
par les regles ordinaires que ce rapport ell celui de
9
.a
8:
cela ell évident, Qu'ell·ce que
t?
c'ell la meme
chofe que
1.,
ou
9
fois
lo:
dou~ieme
de I'unilé. Qu'ell–
ce que
-3'
~
c'ell le:- m';me chofe que
!.,
ou
8
fois le
11
dou'l.ieme de I'uniré: donc les deux fraétions compa-
rées
a
la meme unité ( favoi(
-A ),
1,\
contiennenr
9
&
8
fois; donc elles Cont emr'elles comme
9
a
8;
c'ell–
n·dire que la parrie aliquote commune qui mcfure ; par
exemple, les
~
&
les
~
d'un pié, en la
dou~ieme
par–
rie du pié,
&
que crtte
dou~ieme
partie en contenue
9
fois daos la premiere
&
8
dalls la Ccconde.
De-la on peur cOllclure que
non~feulemenr
les nom–
~res
eommcn[r,rableJ
Com propremem les feuls
&
vmis
n'olJlbres, mais que les nombres ellliers Com proprernent
les Ceuls vrais nombres
eomm(n[r,rab/o,
puifque taUS
les numbres fom proprement des nombres enticrs.
Voy.
N
o
M B RE,
F
R A C T
IO N,
&e.
(
O)
• COMMENTAIRE, f. m ..
CHifl.
ane.)
Ii–
vr.etfur lequel on. jertoir rout ce qu'on craignoit d'ou–
bllcr. On appellolt aum de ce nom les regillres des
eommentarienfn.
Voyn C
OMMENT.A71,..lENSIS.
• C
o
M M E N TAl RE,
C
L ite/r.)
éc1airciff"ment fur
les cudroirs' obfcurs d 'un aur,eu(.
On donne encore le mérue nom
3
des ouvmges hi–
fioriques ou les fairs fom rapportés -avec rapidiré
&
qui font écrits par ceux qui
001
eu le plus de part
:l.
ce
qu'on
y
mcome.
• COMMENTAR1ENS1S,
(Hifl.
,,,,e.)
fe–
crétaire de I'empereur chargé d'infcrirc fur un reginre
taus les noms de ceux qui occupoienr quelques dignités
dans I'Empire. On donnoie. le meme nom. :' celui qui
renoir le
jo~roal
des audiences;
ií
celui qui noroit I'or–
dre des gardes montées
&
defcendues,
&
la dinribution
des vivres; aux concierges des prifons,
&e .
." • C
O
M M E N T ATE
U R S ,
f. m . pI. gens
tr~s·
miles dans
13
répubJique des L etrres, s'ils. y faifoieo r
bien leur métier, qui en d'expliquer les elldroirs
obfcuYl
des aUleurs ancieos,
&
de ne pas obfcurcir les endroirs.
clairs par un farras de verbiage.
C
O M M E Q
U 1E R S,
(Clog. mod.)
reeire ville
de Fraoce dans le Poirou , .dans les Sables d'Olonne .
CO M ME R<;
A
NT, f. m. celui qui commerce,
qui négocie, qlli trafique.
Voye:/;
C
o
M M E R
e
E •
C O M
M
E
R
CE,
C.
m. On enr.end par ce mor,
dans le fens général, une
&ommltnieation ricipr0'llte.
11
s'applique plus
parriculierem~nr
11
la communication
que les hommes fe foO[ emr'eUK des produétions de
!eurs rerres
&
de leur iodullrie .
La Providence inti nie, dom la oarure ell I'ouvrage,
a
voulu, par
la
variéré qu'elle y répand, mettre les
hommes dans la dépendance les uns des aurres: l'Erre
fuprcme en a formé les Iíens, afin de porter les peuples
11
conferver la paix elltr'eux
& :.
s'aimer,
&
atin de
réunir le tribur de lems loüanges, en leur manifenant
.fon amoue
&
fa grandeur par
la
connoiffance des mer–
veilles door il a rempli I'uoivers. C 'en ainri que les
viles
&
les pamons humaines rentrent dans I'ordre inal–
eérable des decrets éternels.
Ceue dépelldance réciproque des hommes, par III va–
riét.! des
denré~u'ils
peuvem fe fournir, s'éreod fur
des befoins riels ou fur des befoins d 'opinioo .
Les
de~rées
d'un pays en général, foO[ les produ–
étions a:HureUes de fes rerres de fes rivieres, de fes
mers,
&
de fon indunrie.
'
L es produéti?ns de
la
rerre, telles que
DaOS
les
r~cevons des mams de la narure, appartiennem
:l
l'Agn–
culture.
Voye:/;
A
G R 1
cu
LT U RE.
Les p(oduélions de l'induOrie fe varicm
:l
I'iofini;
mais on pem les raoger fous <teux claaes.
L orCque I'indullrie s'applique
:l
perfeétionoer les pro–
duCtions de la rerre, ou
:l
changer leur forme, elle s'ap–
pelle
manllfaE1Hre . Voye:/;
M
A N U F A
e
T
u
RE.
Les m"tieres qui fervent aux manufaCtures s'appellenc
>nat;erC/ prrmiern.
r .
J\II;
A T I E R E S P R E M I E R E S •
Lorcque I'indunrie crée c;le Con propre (ond, faos au–
tre matiere que l' érude de
la
oarure elle apparrieor SUJi:
Arts IibérauI.
Voyr:/;
A
R T .
'
COM
5.73
Les produCtions des rivicres ou des mers. appartie,lb
Dem
a
la
P~ch~. Vqy~~
P fe
H
~.
La nourrirure
& .
le veremem com nos feuls beCoins
réels: ('idée
d~
la, coromodiré n'eít dans les hommes
qu'une fuire; de ce
pr~lt;lier
.fentimem, comme le luxe
11
fon rour ell une fuite de la comparaifon des cornmo–
dité~
fuperHues dollt joüiO:cm quelques {'arriculiers.
Le
C
ommeree
doie fon origine
a
ces trois. forres de
befoins ou de néceffités que les l\Ommes fe fom impo–
fées; I'indullrie en ell le fcuir
&
J~
fofitien
tou~
:\ la
fois : ch'\que Chofe qui peut etre communjquc!e
a
un
nomme par uo aurre your foo
u~iliré
ou pour fon
n–
grément, en la ruadere du
(:ommere(;
il
c;(l
june de
aooner un ¿quivalent de ce que I'on rerroie. Telle ell
l'effence du
Commere.,
qui conrine dans un échange;
Con
objet général en d't;:tablir l'ahondance des matieres
néceaaires ou commodes; enfin fon eHer ell de procu–
rer a ceux qu'¡¡ occupe les. moyens de farisfairc; leurs,
befoins .
. La communication générale entre les hommés répan–
dus fur la terre, (uppofe I'art de uaverfer les mers qui
les
fépa~eot,
00.
la navigatioll: die fair uo nouveau
genre d.'indunrie
&
d.'o~cuparion
entre les hommes.
Vo,–
yc:/;
N
A V I G A T
¡
o
N •
L es horoq¡es éran¡
conven.usque; l'or
do;
I'argent fe–
roien! le rigoe des
ma~chaodifes,
&.
depuis.' ayant in–
venté un,e repréfen,l3tion des méraux. mcmes \ ces mé–
tal1X
'devinrem marchandife; le
eommercc
qui s'en fair
en 3ppell¿
eomm(rcc d'orgcnl 011 dI< cljange
.
P .
C
HA -
G
E. ,
L es pcuples
inrelligen~
qui ñ'on! pas
r~
oo.védans leurs
terres dequoi
Cupp lé~r
aux rrois efpeces de befoins, ont
acquis des rerres dans les climars propres au deorées
qui leur manquoienr; ils y
on~
envoyé une partic de
lcurs lloltfmes pour les culrivec , en leur impofam
~a
loi
de coofommer les produétions du pays de la domina–
tion. Ces 6.tablilfemens
fon~
appellés
e%niCJ". VOJ'ea
COLON lE,
Ainri l' Agriculture, les M :lllufaétures, les Arrs libé–
(aux, la Peche, la Navigarion , les COlonies,
&
le Chan–
gé, formenr
cep~
branches du
Commercc:
le produir de
chacune n',,1l point égal, mais rous les fru its en fonr
précieux .
Lor(quc le
Comm.ercc,
en conridér6 par rappor!
ii
un
corp's po1irique, Con opérarion conrille dans la circula–
lion inrérieure des denrées du pays ou des colonies.
¡'exportarion de leur fuperllu,
&
. I' importarion des den–
r6es érrnngeres, foir pour les confommer, foit pour les
réexporter .
Locfque le
Com.meree
en conridéré comme ¡'occu–
pation d'un citayen dans un corps polirique , foo opé–
ratioo conCilie dans l'achar, la vente, Ol! I'échange des
tn:J,.rchaodifes donr d'aurces. Qomtnes oot befoin, dans
le ddTein d'y faire un. profi ( .
Nous eX8!J1inerons le
Commercc
fous ces deux poinrs
de vfte part iculiers: mais auparavam il en bon de con–
noirre COl)'lll}en, il s'el! établi dans .
11;
·monde,
&
les
diver(~s
révolution§ qu'il
II
e{fuyé;es .
O'apres I'idée générale que nous venons d'en don–
ner, il en conllaO! qu'il
a
du
exj(1e~
des que la terre
a eu des habir30s: f:l premiere époque a été le parta–
ge des différc:.ntes occupaeions eotr'eux .
caro cultl1/oir la re(re, Abel gardoir les rroupeaux;
depuis, Tubalca'io <tonoa les formes au fer
&
a
l'ai–
rain: ces. divers 3rrs fuppofem des éch:lOges.
Daos les premiers eems ces échanges fe firenr en
o~ture, c'ell-a-dice que eelle;, quaoriré d'unc denrée éq Ul–
valoie
3
relle quaotiré d'une autre denrée : rous. k s hom–
mes éroienr égaux,
&
chacun par Ion u a\'sil fe proc'!–
roit l'équiva,lellt des fecours qll'il atreudoit d'sutrul .
Mais dans ces années d'innocence
&
de paix, on fon–
geoi! moins
3.
évaJu.er. la matiere des échanges, qu'l\ s'en
aider
réciproque.men~.
Avam
&
apres le d¿luge les échunges darenr fe mul–
tiplier ayec
11\,
popularion;. alors
l:abol1d~nce o~
la ra–
reté de certaines. produft.ioos ' .
f<!,~
de,! ar.r fOle de, la
narure, en
augm~ma
ou en dlmlllua I
equlvalen~;
1
é–
chaoge en nature devinr emborra{fant .
L'inconvénient s.'accrur encore avec le
Commercc .
c'eít-a-dire lorfqo.e la formation. des foci étés eur dillin–
gué les propriérés '.
&
a~porté
des moditications
J
I'é–
galiré abfolue qui regnol! entre les
homrn.es. La fub–
divirioo inégale des propriétés par le p:urage des enfaos,
les différ<;l1ces dans. le recroir .. dans les, forces,
&
dans
l'indull rie occa,lionncrent un fupedlu de befoin che?
les uns
d~
plus que
che~
les autres : ce fuperllu due
erre payé par le travail de ceux qui en avoicor be[oin.
ou