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COM

diges- de I'induflrie éclorre du fcin de 13 uécemtc!; 109

grands effons qu'elle occaoonnc font [embbbles au cou,s

d'Ull torrem impe!lueux, dom les eaux luueO[ avec vio–

Jence contre les digucs qui les reiTerrem,

les

renverfenl

11

la fin,

&

[e répandent ·dans .les plaincs .

3

0

Une grande populalÍoD en in reparable d'un grand

<_mm,re.,

dom le paUage di to.Ojours marqu,; par 1'0-

pulence .

11

en connanl que les commodités de la vi.

fom pour les hommos· I'aurait le plus puilTanl. Si !'on

fuppoCe un peuple

commer~ant

environaé de peupl. s

qui ne le fOH[ pas, le premier aura bien-tÓt tollS les

élr3ngers auxquels Con

eomm,rec

pourra donuer un tra–

vail

&

UII [alaire.

Ces Irois réRexions nous indiquem les principes du

Commerce

dans un corps polirique en pauiculier. L ' A–

griculture

&

I'indunrie en fOil! l'eiTence; leur union en

lelle, que

a

l'une l'empone fur l'autre, elle viem

ii

fe détruire elle-meme. Sans l'indunrie, les fruits de la

lerre n'aurom poiO! de valeur;

Ii

l' Agriculturc e(} ne!–

gligéc, les fources du

Commerce

fone taries.

L'objet du

Commercc

dans un état en d' entrelenir

dans I'aifance par le travail le plus grand nombre d'hom–

roes qu'il en poffible.

L'

Agriculture

&

I'indunrie [om

les feuls moyens de (ubaile,:

fi

I'une

&

I'autre fone a.

vanlageufes

a

celui qu'·elles occupem, on ne manquera

¡amais d'hommes .

.

L'eftet dn

Commercc

erl de revetir un corps politi–

que de toute la force qu.' il ert capable de recevoir.

Ceue force confine dans la population que lui auirellt

fes richeiTes politiques, c'en-.-dire réelles

&

relalives

1001 ,

la fois.

La richciTe réelle d'un état di le plus grand degré

d'indépenJance ou il en des autres états pour fes

be–

fOins,

&

le plus grand fuperRu qu'il a

a

exporter. Sa

richeiTc relative dépend de la quandté des richeUes de

conventioo que lui attire fon

comm~rce,

comparc!e :lvec

la quantité des

m~mes

richeiTes que le

Comme".

a!tire

dans les élats voilins. C'en 1. combioaifon· de ces ri–

ehelfes réeÍles

&

relatives qui conllitue l'.rt

&.

l. fcieD–

ce de l'admiaratioD du

Commero.

politique.

Tome opération dans le

Commeree

d'uo éta! contraire

a

ces principes, en UDe opéra!ion denrucriv.e du

Com–

merce

rncme.

Aina il y a un

eommeree

utile

&

un qui ne I'di pas:

pour s'en convaincre,

iI

fau~

difliuguer le

.gain

d~

mar–

chaod du gaio de l'él'l . S, le marchand IDtrodUle dans

fon pays des rnarchandifes étrangeres qui \luifent

a.

la

confommation des manufacrures oationales,

i1

en con–

aam que ce marchand gagoer·a fur la vente de ces mar–

chandi!es: mais l' état perdra, , o la valeur de ce qu'

elles OO! coOeé chez l'étraoger;

2 0

les falaires que l'em–

ploi des marchandifes nationales auroit procurés

a

divers

ouvriers,

3

0

la valeur que la matiere premiere auroit

produi! aux terres du pays ou des colonies;

4

Q

le bé–

néfiee de la circulation de tout'!!s ces valeurs, c'en-a–

dire l'.ifaoce qu' elle eilt répandue par les confomma–

lions fur divers autres fujets;

rO

les reiToorces que le

prince en eu droit d'auendre de I'aifance de fes fUJets .

Si les matieres premieres fom du eri, des colonics,

I'état perdra en Outre le bénéfice de la navigarion. Si

ce fom des matieres étrangeres eeue derniere perte fub–

aae

égalcmeot;

&

au !ieu de la perte du produit des

lerres, ce fera eelle de I'éch.nge des marchandi!¡'s na–

tionales

que I'on auroit fournies en retour de ces ma–

ticres premieres. Le gaio de l' état en dOllc préeifé–

ment tout ce que nou, veuons

ce

dire qu' il perdroi!

dans l'h)'pOlhefe propofée; le gai,) du marchand ell feu–

lemem l'cxcédem du prix de la veme fur le prix d'a–

ehat.

Réciproquement le marchand peut perdre, lorfque l'é–

tat gagne. Si un négociant envoie imprudemmenr des

manufacrures de Con pays dans un autre ou elles \le font

pas de défaite,

i1

pourra perdre fur

la

vente; mais l'é–

rat gagnera toilJours le montan< qui en fera payé par

I'~tranger,

ce qui aura été payé aux terres pour le prix

de la m:ltiere premiere, les Calaires des ouvriers em–

ployés

a

la

manufacrurer; le prix de la oavigation,

a

c'ell par mer que I'exportarion s'en faite , le bénéñee

de la circulation,

&

le tribut que I'aifance publique doit

a

la patrie .

Le gain que le marchand fait fur l' ét.t des autre s

fuj ets, en donc abfolumcut indiffé rent

a

l'état qui n'y

gaguo rien ; mais ce gain ne lui en pas indifféren<, lorf–

qu'il grQfí l! la detle des élrangers,

&

qu'il fere d' en–

eOllCagelllen<

:l

d' autres emreprifes lucratives

a

la

[0-

eiéle! .

Avam d'examiner eommem les lég is)ateur¡ parvien-

7'ome

Jl!.

COM

577

ncn~

a

remp.lir .l'objet

&

l'effel du

eomme".,

j'expo–

feral neuf prll1Clpe,; que les Anglois, e'eH-.-dire le peu–

pIe

l~

.plus favaoe. daos le

Commerelr,

propofent dans

leurs Itvres pour Juger de I'utilité ou du defavatl!agc

des opérations de

C omm.r«.

L.

L'exporLation du fo perfiu cn le gaio le plus

el.ir

que puifle faire une natiol1 .

2.

La maniere la plus

avautageu.fe

d'exporter les pro–

dué\ions fuperAues de la terre, c'ea de les meme el)

reuvre auparavant ou- de les manufacrurer_

~.

L'importation des malÍeres

étran~eres

pour etre em–

ployées daos des manufacrures , au heu de les tirer tou–

tes miCes en ceuvre, épargne beaucoup d'argent.

4. L'échange de marchandifes comre marchandifes en

3.

vanrogeux en général, hors le ess

011

il en eontraire

a

ces príncipes lnemes.

L'importation des marchandifes qui empeohent la

eonfommation de eelles du pay5-, ou qui nuifem nu pro–

gres de fes manufacrures

&

de fa eulture, entralne né–

celfairement

la ruine

d'une nation·.

6. L';mporlation des marchandifes étrangercs de pur,

luxe ea une véritable perte pour I'éta!.

7· r.:imponation des chofes de néceffité abfolue nc

peur étre erbimée un ma;!; mais une nation n'co en pas

moins appauvrie.

8. L'importation des marehandifes étr.angeres pouo les ·

r.éexporter enfuite, procure un b¿lIéfice réel.

C'eri un

eommeree

avamageux que de donoer fes

vailTeaux

iI

fret aux autres natioos.

C'ell fUI ce plan que

doi~

étre guídée I'opérati-on gé-

nérale- du

Commer<~.

.

Nous avoos défini ce!te opération, la circulation in–

tbieu.. des denrées d'un pays ou de fes colonies, I'ex–

portation de leur fuperRu,

&

I'impo~tation

des denrées

étrangercs,

Coit

pour les conComme.,

Coit

pO.ur

les ré–

e~,poner

.

Cene

d~fini!ion

partage Dalurellemenl le

Commere~

en deux

parties,

le

commerce intirieur

&

/'~xtlri~lIr

• .

Leurs principes fout différens,

oc

De peuvent eIre con–

fondus r..ns un. grand defordre.

Le

<omm-erce ;ntlriwr

en celui que les membres d'u–

ne fociété fom entr'eUK.

11

tiem le premier rang dans

le

commercc g l nlral,

comome

I'on prife le

néce{raire

a..

vant le fuperfll.1, qui n'en eU pas

moins

recherché.

Ceue circuladon intérieure

en

la

confommauon

que

les ciroyeos follt des producrions de leurs terres

&

de

leur induririe, dont elle en le premier foiltien. N ous

a.vons déj:i obfCtvé que la richelTe r¿elle d'une nation

en

a

Con plus ham degré, lorÚJu' e.lle o'a reeours

a

au–

cune autre pour res befoins . Les regl es

établies.en

con"

Céquence dans les divers états varien< fuivam I'abondan–

ce des richelfes natllrelles;

&

I'h.bileté de plulieurs a

fuppléé par l'indunrie aux refus de la nature.

La. valeur du

<ommerce ¡ntlrieur

en préciCément la

fomme de.s dépenCes partieulieres de chaque eitoyen pour

fe nourrir, fe loger, Ce veeir, fe procurer des eom–

modités,

&

ent<et.euir fon luxe. M ais il faul· dédutre de

cetre valeur tout ce qui en· confomm¿ de denrées e!trao–

geres, qui font une perte réelle pour la nalion,

fi

le

comm.erce exeirieur

oe

la répare .

La population en l'ame de eeue circulation intérieu–

re; fa perfecrion conlHle dans I'abondance des denrées

du cru. du pays en proportion de leUI néceffité;

fu

eon–

G:rvatioo dépend du pro6t que ces denré.s doollelll

a

leur propriétaire ,

&

de l'encouragemem que I'état leur

doone.

Tant que les terres.

re~oivent

la plus grande

&.

la meil–

l.eure culture poffible- , I' ufage des demées de eommo_

dité-

&

de lu xe ne fauroit etre tro? grand, pourvil-qu'

elles foiem du cru du pays ou de fes colonies.

Leur valeur augmellte la fomll1e des dépenfes parli–

eUlie...s>

&

fe répartit entre les diyers citoyeos qu'elle,

occupent.

,

11 eft bon. qu'uo peurl. ne manque d' aucun des a–

grémcns de la vie, paree qu'il en e/1 plus heureux.

11

ce(feroit de l'etre

fi

ces . gramcns

&

ces eommodités

épuifoiem fa richene ; il en teroit meme

bi~n-IÓt

privé,

parce- que

les.

befoios réels

fon~

des eréanelers barbares

&

impaliens : mais lorfq ue les eommodités

&

le luxe

font une producrion du pays , leur

agr~ment

eri ac–

eompagné de plufr.eurs avantnges; leur appas artire les

étrangers, les féduie,

&

procure

a

I'état

q.lÚ

1 .. poiTe–

de la

matierc d'une

oouvel le exportauon.

Qu'il me foie permis d'étendre ce principe aus Scieo–

ces,

au, producrioos de l'eCprit, aux Ar-ts libé,"ux: c<>

n'en poi

O!

les avilir que de les envifager fons uoe nou,

v.elle face d'U lilité . Les hornmes om befoin d' io(tru.-

Dddd

crioa