Table of Contents Table of Contents
Previous Page  614 / 796 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 614 / 796 Next Page
Page Background

576

COM

Hambourg meme les w;ut dan, fon port. La defunion

íe mit

~mre

les villes .ffociécs. M.lgré leurs ploilllcs

impuiDantcs, les Anglois pénétrercnt dan¡ la mer B.ltique,

dont les H olI.ndois parlagereot

dep~is

le

eomm""

a–

vec eux prefqu'excluCivement aux 3utreS peuples. Au–

jourd' hui les villes Anféatiques font réduites," nombre

de fi

x ,

dont quatre

0111

confervé un alfez bon

commer"

d.os

le Nord. Tou)ours traverfées par \es HolI.ndois·

dans celui du Midi, elles n'y ont quelque P'" qu'a la

faveur de, intérers politiques de l'Europe.

L'interdiaion des portS de l'ECp.gne

&

du Portug.1

aux Cujets des Provinces-U.nies, pOrla Icur defeCpoir

&

leur fOrlune

:l

Con

comble. Quatre vaiffcau! partis du

Telel en

t

5"94

&

15"95",

allerent chercher dans l' lnde,

.-travers des périls intinis, les maroh.ndiCes dont ces

, provinces étoiem rigoureufement privées. Trop foibles

encore pour n'cere pas des march,"ds pacifiques , ces

h.–

biles répub licains imérefferem pour eux les rois Indiens,

qui gémiffoient Cous le joug impérieux des Porrugais.

Ceux-ci employerent en vain la force

&

la ruCe contre

l eurS nouveaux concurrens, que rieo ne dégout.. Le

premier uCage auquel la compagllie H ollandoiCe dellina

íes richelles, ce fut d'allaquer Ces rivau x

a

Con tour.

Son premier e/ron la rendit maitrelfe d'Amboiue

&

des

autres ¡¡es Moluques en

1605".

D éJ" allurée du

com–

merce

des principales épiccrics, fes conquetes furent im–

menCes

&

rapides, tatU Cur les Portugais que fur les

lndiens memes, qui trouverent bientÓt daos ces alliés

de

nouvelUX

maj-tres plus durs encore.

D'autres né§ocians Hollandois avoient elllrepris avee

lo meme fucces de partager le

eomm"..

de l' Afrique

avec les Portugais. Ulle treVe de dou2C oos conclue eo

160<)

emre l'Efpaaoe

&

les Provinces-Unies , leur don–

nerene

le

tems

d~'1ccroiere

&

d'affermir leur

eommtrcc

d.311S toutes les porties du monde. Des 1612 elles ob–

tlnreot de s capitulations tres -avamogeuCes dans le Le–

vaDe.

En 1621 les

conqu~tes

de la Hollande commenccrent

avec la guerre. Une nouvelle Cociété de négocians, rous

le nom de

compagn.i. del l ndu occid.ntal."

s'empara

d'une portie du Brefil , dc Curacao de Saint-Euaache,

&

tit de priCes immenCes Cur le

.ommeTce

des ECpngnols

&

des Portugais .

L e Portugal, viélime d'une querelle qui n'étoit point

la Cienne, s'atrmnchit en 1640 de la dominallon Efpa–

goole .

J

can IV. ltgitime héririer de celte couronne, con–

clut en 1641 une treve avec les H ollandois.

Cetre treve mal obCervée de part

&

d'amre, cOli ta

au~

Portugais ce qui leur rdloit dans l'ile de Ceylon,

ou croit la canelle . l is ne eOllfcrverenr dans l'lode qu'

UD

petit nombre de places peu imponantes, dont i1s re–

perdirent dopuis une partie pour too.jours. Plus heureu"

eo Afrique, ils y reprirent uoe partie de leurs étobWfe–

m ens. Daos l'

A

mérique leur fueces fut complet ; les

H ollandois furent emierement cha(fés du Brelil ,

Ceux-ci plus occupés du

eomm,rce

des Indes, forme–

rent un établiffemeut confidérable au cop de Bonne-E–

ípémnce qui en ell la cié,

&

ne gardercnt dans l' A–

m ériquc de poaes principaux \ que Surioam daos la Guia–

ne , le< iles de

uracao

&

oe Saim-Euaache . Ce, co–

Jonies COOl peu importantes pour la culture, mais elles

íOIll la Cource d'un grnnd

<ommera

avee les colonies

érrangeres.

Pendan! que les Hollandois combanoient

en

Europe

p our >voir

UDe

patri~,

&

dans l' lnde pour y régncr,

J'

Angleterre s'élOit enrichie d'une maniere moins

~ru­

yame

&

moins hnlardeufe; Ccs m.nufacrures de laine,

€omm.rc

um lucratif,

&

qui I'étoit eneore plus dans

ces tems, porterent rapidemeot fa marine

:i

un degré

de puilfance qui tit échoüer toutes les forc es de l'Efpo–

gne,

&

la rendit I'arbitre de l'Europe.

D es I'an

' 5"99, h

reine Elifabcth y .voir formé une

compagnie pour le

<omm.ra

des Indes orientales.

M.is

ía proCpérité ne lui dnnna aucune vue de conquete; elle

étobli, pailiblement divers comptoirs pour foo

comm""

,

que I'état prit Coin de faire reCpeaer par fes

eCc.~dres.

Quoique I'Angleterre elit pris po(Temon de la Virgi–

nie en 15"84,

&

qu'elle eOt diCputé lo Jall)iique am:

E–

í pagools des I'an t

596,

ce ne fut guere que veIS le mi–

Iicu du dix-Ceptieme fiecle qu'elle lit de

~rands

établiffe–

m ens dans l' mérique , La portie méridtonale étoit oc–

cupée par les ECpagools,

&

les

Portug~is

trOP fons pour

les

e~

chaaer . Mais les

nglois oc cherchoieOl poim

de m,"es; comens de joüir de celles de ces deuI na–

tioos par la conrommation de leurs manufaaures, ils

cherchoieot

A

augmemer leur indullrie eo leor oovmm de

nouveaux débouchés .

La

~eche

&

la navigation furent

COM

leur Cecond objet. L'Amérique C<

!ptentríon.le

éloit plús

propre

¡¡

leur deffeins; ils s'y répnndilcnr,

&

enl ve"ne

aux

Fran~ois

Cans beaucoup de rélillnnce des terres dont

ils ne f.iCoiem poim d'ulage.

En France, le cardinal de Richelien porta dOs les

premiers

inll~ns

de la tranquillité publique fes VIles dll

ellté des colonies

&

du C

omm<ra.

En 1626 il fe for–

ma par Ces Coins une compagnic pour I'établillemenr de

Sainr-Chrianphle

&

des autres Antilles, dopuis le dixie–

me degré de I'équateur JuCqu'nu trentieme; en 1628 ,

une autre compagnie fut charp,ée de I'établillelllcnt de la

nouvelle France, depuis les confins de

lo

Floridc Juf-

qu'au pOle Araique .

_

Mais ce

puill.nt

génie affervi aux imrigues des cour–

tifans, n'eut

jam.is

le loilir de Cuivre les valles pro)ets

qu'i1 avoit embrallés pour le bien de la tllonarchie.

'en

cependanr

3

ces foibles commencemens que la

F

Unce

doit le Calut de Con

(ommeru,

puifqu'ils lui aOOrerene

ce qui lui reae de potTeffions dans l'Amérique, eIC pté

la Louifiane qui ne fUI découverte qu', la 6n 'de ce lic–

cle,

Les Anglois,

&

Cur-tout les Hollandois eurem long–

tems le profit de ces colonies naillsnte ; c'ell autTi d'c\IX

qu'elles

re~urent

les premiers Ceaours qui f.voriCerent lcur

culture. L'année t 664 ea propremem I'époquc de no–

tre

Commer«;

la graode infiuence qu'il donna

:i

lo

Fran–

ce dans les affaires de l'Europe eo fail une Ci.ticme é–

poque générale.

L ouis XIV. communiqua

11

tout ce qui I'environnoit

un c3raaere de grandeur;

Con

habileté lui développa M.

Colbcn; fa confiance fut entiere; tout lui réulltt .

L es maoufaaures, la nav igation, les arts de lOute e–

Cpece furem eo peo d'années porté.

iI

une perfeaion

qui étonna l' Europe

&

l'aUarma. Les colonies f"rene

peuplécs' le

Comm<rce

en fut exclufif

3

leurs maltres,

Les

mar~h.nds

de l'AlIgleterre

&

de la H olI.nde virent

par·lOut

ceux de la France

entrer

en concurrence

3vec

cux. Mais plus 31lciens que nous, ils

y

conrerverel1t

Jo.

Cupériorité; plus e.périmentés, ils prévir

01

que le

C om–

meru

deviendroit la baCe des

imér~ts

politiqucs

&

de

I'équilibre des puilf2nces; i1s en ñretU une !cience

&

leur

obJet capital, dans le tems que nous ne foogioo> en–

core qu';i imiter leurs opérations fans en dévoiler le prin–

cipe; I'.aivité de norre indullrie équivalut

iI

des tlla–

ximes" lorlque la révoca,ion de l'édit de Nalltes la di–

minua par la perre d'un gr3nd nombre de CUJers,

&

par

le panage qui s'en ñt dans touS les pays ou I'un vou–

loit s'enrichir; jamais plus grand Cacrifice ne fut Offett

a

la R eligion,

Depuis, chaque ét,t de l'Europe

:1

eu des

intél~t$

de

C

ommue<,

&

a cherché

ii

les aggrandir reCp<l:l iv 'mcnr

11

Ces forces ou

a

celles de Ce, "oilins, tandi> que la

France, l'Angleterre

&

la Hollando, fe diCpurcO! le

C

omm.ru

général .

La F rance

a

qui la N ature a donné un fuperfiu con–

lidérable, Cemble .'occuper plus paniculieremerlt du

com–

meret

de luxe.

L' Angleterre, quoique tres-riche, crailll toOJours la

pauvreté, ou feiO! de la craindre; elle nc néglige au–

cune eCpece de protit, aucum moyens de fournir aux

beCoins des nutres nations; elle voudroit Jeu le

y

pour–

voir, tandis qu'elle d.minue Catls celle

le~

ficos.

La H ollande Cuppk'e par la veme cxclllhve des épi–

ceries

¡¡

la médiocrité de Ces autres produaions naturel–

les; foo objct ell d'enlever ., ec oeconomie celles de

10US les peuples pour les répandre avee protir. Elle elt

plus jalouCe qu'aucun autre bat de la concurrence des

étraogers, paree que

Con

commuu

ne Cubhllc que par

la dellrua ion de cclui des autres nat ions.

L'hilloire do

C ommere<

oous préLeme trois reflelioos

importantes .

,0.

Ou

y

a vu des peuplcs fuppléer par l' illdullrie

au déf3ut des produaious de la tcrre,

&

poffédcr plus

de richflfes de conveOlion, que ceUI qui étoielll pro–

priétaires des riche(fes nalUrelles. M ais ceue indullrie

conlilloit toOJours

:l

dillribuer dans chaque poys les rr–

chelfes oamrelles doot il étoit dépourvO;

&

rtciproquc–

mem

f.ns

indullrie aucun peuple '

0'3

polfédé abolldam–

mellt I'or

&

l'aegeO! qui Com les richell.s de COOven–

tioo .

2°.

Un peuple perd infenliblemem Coo

<

omm.re

<,

s'il

ne fait pas tout celui qu'il pourroit entreprcndre. En

eflet toute branche de

Comm.rce

foppofe on befoi" , Coie

réel, Coit d'opinioo; fon proti t donne les moyens d'u–

ne aune entrepriCc;

&

rico o' ell li dangereol que de

forcer d'autre. peuples

:l

fe procurer

eux-m~mes

leurs

befoio" ou

a y

Cuppléer . L 'on a 100JOOes vO les pro-

di-