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COM

de

&

d~

t' Arabie par Ale!andrie. Les catife d'Egypte

tmtreprirent en vain de dtftourncr le

comm~,.(e

de

eeHe

derniere ville en taveur du Caire, i1s ne 6rent que le

gener: elle rentra foos les Mammelus en po(feflion de

fes droits ,

&

elle en Joüit encore aujourd'hui.

L ' Occidem étoit IOUJours tributaire des marchands

¡talieno; ch.qoe pays fecevoit d'eux les étoftes meme

dont

iI

Icor foorniaoit la matiere: mais i1s perdirenr une

p:lrtie de ce

( f/mtnerGC,

pour ntavoir

p.as

eu le courage

de I'augmemer. lis avoiem conCervé le CyUeme des

E–

gyptiens

&

des Romains, de 6nir lcurs voyages dans

une mc!me année. A meCure qoe leur navigation s'f ten–

dit daus le N ord,

iI

leur fut impoflible de revenir auni

fouvel I dans leuts POrtS; ils 6reot de la Flandre I'en–

trep4t de leurs marchandiCes: elle devinr par. conCé–

quent celoi de toutes les matieres que les Italiens avoient

coutume d'enlever. Les foire s de Flandre furem le

magalin générat du Nord, d'Allemagne, de t' Angle–

terre, de la France. La néceffité établit entre ces pays

une petite navigation qui s'accrut d'elle-meme. L es

Flamauds, peuple nombreux

&

déja riche par les pro–

c:t~étions

naturelles de Ces terres, entreprirent I'emploi

de~

laines d'Angleterre, de leurs Iins

&

de leurs chan–

vros, ;\ I'exemple de l'!talie . Vers I'an

960

on

Y

fabri–

qua des draps

&

des

toiles. L es franchiCes qlle Bau_

douin le jeuoe comte de Flandre accorda a I'indoflrie,

I'encnuragerem au poim qué ces nouvelles manufaéto–

rcs donnerem l'cxclu(jon a toutos les autres daos l'Oc–

cidem.

L'

Italie fe conCola de celte perte par la récolte

des Coies qu'elle

~ntreprit,

avec Cocces, de fairl! dans

fes terres des l'an

1

'30,

par la conCervation du

eom–

m, r«

de Cafa , du Levam,

&

d'Alexalldrie, qui entre–

lineem Ca navigatio[l. Mais la Flandre devint le eeDlre

des échanges de l'Europe . A meCure que la eommoni–

cadon

IQuglnentoit

entre ces divers

écats,

les vues s'6-

IcndoicDI, le

Commor«

prenoie partoue de llouvclIes

forces.

En 1164 la ville de Bremen s'a(focia avee quelqnes

autres, pour Ce foCítenir mutuellemem daos le

eomm.re.

qu'elles faifoiem en Livonie.

La

forme

&

les premiers

fucces de eette a(fociation promirent tam d'avamages,

que toutes les viUes de 1't\lIemagne qui faifoiene quel–

qoe

eomm,,«

voulureut y

8"e

aggrégé<s . En

120 6

on

en comptoit foixante-deux , dCPllis'-Nerva en Livonie juf–

qu·ao Rhin, fous le

110m

de

vi/les /lnj"iae;'l"'s. I/oy':(.

I'i

A N S E.

Plulieors villes de Pays-bas, de France,

d'

Angleler–

re, de Portugal, d'ECpagne .

&

d'ltalie, s'y incorpore–

rent . La hanCe Teutooique

tit

alors preCque tout le

com–

mer«

extérieur de I'Europe .

Celoi de l'imérieor daos la ph"tpart des états avoit é¡é

juCqoe-la eDlre les maios d'on peopte errant , pour qui

ron poo(foit la haine jufqu'a I'inhumanité. Les Juifs tOur–

a-lOur baonis

&

rappellés, Cuivam les beCoins des prin–

ces, eurem recours

a

I'invention des lemes de ehange

des 118, , poor Cooflraire leurs ricbeíles a la eupidité

&

aux reeherches .

l/ay.

LE T T RED E

c

H A N G E •

Cene nouvelle repréCentation de la meCure commone

des marchandifes, eo facilita les échanges : depois eUe

forma une nouyelle branche de

CommereD

.

Voy.

C

H A N–

G E.

Taodis que la HanCe Ce rendoie formidable auX prin–

ces

m~mes ,

Jes comtes de Fl3ndre, eo 13°1, eftarou–

j:hoient I'induflrie par la révocation de Ces fraochiC .. . L es

ducs de Brabant I'anirerenr par les moyens qo·y avoie

employés Bandouin le jeune en Flandre,

&

la perd irene.

par la meme improdence dOn! les fucce(feurs de ce com–

te avoient donné !'exemple . En 1404, aprcs la Cédition

de Loovain, les ouvriers

Ce

répandirent en H ollande

&

en Angleterre; d'3utres ouvri"rs de Flandre les y fui–

virem : tels forent les comm"ncemens des célebres ma–

Iluf. étures de la Grande-Bretagne.

La maniere de. fater les harengs, invemée en

1400 ,

fo~tint

encore quelqoe tems

¡¡

Br~ges

&

a l'EcluCe le

commcrcc

&

les manufaétures de Flandre, a la faveor

d'une grande navigation. _

Pendane le cours de ce (jecle, Amflerdam

&

Anvers

s'éleverent par le

Comm"ce .

En

'420

les Portugais,

a

I'aide de

la

bou(fole

déJ~

perfeétiol\llée

( Vaya.

B

°

U

s–

SOL E ),

fircnt de gr3nds établi(femens Cur les CÓtes oc–

cidentales de l' Afrique. Les na"igaeenrs de D ieppe y a–

voient entretenu qoelque

commera

des I'au ' 364 ; mai,

les guerres des Anglois nous tirent perdre le froit de cee–

te décooverte . La l' rance un peu plus tranquille en

1480,

v it s'établir

Tours une lIlaoofa&ure de foieries ;

&

laos

les guerres d'ltalie , fuivies g·autres malheurs pIos grands

encore ,

iI

efl vrai(femblable que la naeion auroie

d~s

ce

COM

S7S

tems

aequis dans le

C ommer«

le rang que lui mérieo–

ient fon indoflrie

&

la fertilité de Ces provinces .

Bruges par Ca proCpérité continooit d'effac. r 10uteS les

autre~

villes

commer~atltes

de I'occiden¡ de l'Europe :

fa

r~volte

contre fon prioce en 1487 en fut le term e ;

fa ruine fut le Cceau

d~

la grandeur d' Anvers

&

d'Am–

flerdam; mais Aovers l'eloporta par fon heureu(e litoa–

lion.

La 6n de ce (iecle fut célebre par deux grands éve–

nemens qui cbargerent la face du

Commute .

A cetto

cinquieme époque Con hií\oire devine une pan ie

d~

cel–

le des étaes.

En 1487 Barthelemi Dia? capitaine Portugais doubl:l

le cap de Bonne, ECpé rance,

&

s'ouvrit la route des ln–

de~

orientales, Apres lui VaCco de Gama parcourut en

couqoéram les preCqu'lIes

en-de~a

&

lo-del

a

du Gange:

Lisboune

fuI

le magafin exclolif des épiceries

6<

des

ri–

ches produéUons de ces

~oner~es,

qU'elIc diflribuoit dans

Anvers.

L'Egypte qui

bornoi~

Ca navigation aux premiercs cÓ–

les de la mer des

J

ndes , ne fut pas en état de

Co.ote–

nir la coucorrer¡,ee des Portugais; la di¡ninotiofl de (on

. qm"'(rce

emraina la cbute de celui des

ltaliel~s.

En 1492< Cbríflophle Colomb Gé(lois i:lécouvrit 1'L\.–

mérique pour le roi de C,Uille, done les Cujels COUrtl–

rem en foule conquérir les thréCors de ce nouveatt monde .

Les Efpagnols, comme les premiers

:l

habiter l'Amé–

rique, y. eurenl les plus dehes

&

les pIes aq¡ples pof–

feffiGlns ,

Des

1)"01

le naufrage d'Alvares Cabra capitaine Por··

togais, Cur les cÓtes du Brelil, ".Iut

a

(a

patd~

la pof–

feflion de ce vafle pays

&

de fes q¡ines.

Ces deux nalions négligerem les Arts

&

la cultore

d'Europe, pour moi(fonner l'or

&

I'arge\lt dans ces (lOU–

velles provinces; perCu,dées que propriélaires des métaux

qui font la mefure de toute ehoCe, elles Ceroient les mai–

cre(fes do monde . Elles om ap»ris depuis que ce qui

efl la mefure des denré"s appartient

n~celTair~q¡en\

a

ce–

lui qui vend ces deurées ,

Les

Fran~ois

ne tarderen! pas

ii

faire des découver–

ces dans la partie Ceptencrionale . En

'f04

110S

navigoteurs

déeoovrireut le grand banc de Terreneuve;

&

pendant

'le eours de ce lieele, les Barques , les Bretons,

&

les

Normands , prirent polTeftlOn de plofieurs pays au

nom

de nos rois . La France déchirée dans fon fein par les

guerres de religion, fue fourde

i

eoot autre feotiment

qu'a celui de

la

douleur .

La liberté de confcience

&

les franeblCes dont joüiC–

foiem les Pays-Bas ,

&

Cor-tout la ville d'Anvers ,

y

a–

voiene attiré un nombre intini de

Fran~ois

&

d'AlIe–

mands, qui dans cette eerre étr,ngere n'eorem de ret–

fource que le

Commcr«.

11

étqit immenCe dans ces pro–

vioces, lorfque Philippe

11.

le troubla par I'établilfement

de oouveaux

imp6.ts

&

de I'inqqilieion ,

La révolee fut générale; Cep! provinces fe réun/rent

poor cléfcndre la liberté,

&

des

If79

s'érigerenc en ré–

publiqoe féMrative .

"L:andis que l'ECpagne faiCoie la guerre

a

Ces Cujets,

fon prince envahit en

1

f80 13

Cucceflion du Portugal

&

de fes po(fcflions. Ce qUl femblóit aecro!tre les for–

ces

~e

ce¡te mon'archic ,' fut depuis le falu\ de fes eD–

nemls .

La néeeflité cependane avoit forcé les flollandois .

re{ferrés dan

s

un territoire fl érilc;

&

en proie aux hor–

reurs de la goerre, de fe proeurer leurs peCoil]s avec

recoDomie. La péche les nourrilfoit,

&

leor avoit ou–

vere une naviga\ion conC¡dérab e au nord 3U midi de

l'Europe,

m~me

en ECpagne Cous pavillon étranger , lorf–

que denx évenem'ens

Douve~ux

eonca ururem

a

élever

]eur

commerce .

Les ECpagno ls prirent Anvers en

, )"84 ,

&

fermerent

PECcaut pour dét uroer le

Comm,ree

en faveur des au–

tres villes de I."lan re . Leur politiqoe ne réufli t

qu'~

leues

ennemis; la Ho llande protita Cenle de la

p~~he ,

de 1:\

lIavigaeion de manufaétores de toile

&

d~

1.lOe : celles

de foie paa-erem en Ang leterre, ou

iI

o'y en avoie point

encore .

L'abailfemene de la hanf.. Tentoniqoe fue le Cecond

évenemene dom les H ollandois pro titerent . D,puis l'ex–

péditiotl qu'eile

tit

en

!41~

eontre .Erik roi de

Da~e­

marck, fa pui(fance décllOa lIupercepublemem . I..,es prlO–

ces virent avec quelque

j~loufie

leurs principates villes

engagées dans une alfoeiation aufli formidable,

&

les

forcerent de s'en retirer . Elle fe borna aux villes de l'AI–

lemagne . En An¡¡leterre fes priviléges forem

r~Yoqués

fous la reine M ane;

&

des 1)"88 les Anglois , Cous le

regne d'EliCabcth ,

parvinrell~

a

cOmmercer dans le N.ord;

H aol-