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COÑl

erut jurqu'

~

foixante degré;; ouruite elle diminua

trc:~tenfiblemeor.

Woiff.

FlJrmat;on des

t¡fletUJ

deJ cometej.

M. Ncwton:1

fai! voir que I'atmofphcre des

cometes

peut fouroir UDe

vapeur fuffifal1te pour former leurs queues; il fe fonde

fur I'extreme dilatation de I'air

ii

u~e

certa;lle dillatlce

de la terre; Ull pouée eube d'.ir eommun élrv':

a

la di –

flanee d'un demi-diametre ¡je la lerre, fetOit fuffiCapt

pour r.mplir un efpace aulJi grand que toute la région

des étoiles , e'ell ce qu'n démontré M. Gregory dans

fOil

Aflronomie

phyfi'l'u.

Puis done que la ehc\'eluce

011 l'armofphere de la

com_te

dl

dix fois plus haute que

1:'

furfaee du noyau , elle doit etre pmdigieufement ra–

re,

&

il ell tou t limpie qu'on voie les éteiles au-travers .

Quant

iI

l'aCeenlion des vapeurs qui fo rment la queue

des

cometes,

Newton la fuppoCe occafionnée par la r<l.–

réfaaion de I'atmofphere au tems du périhelie. La fu–

mée comme tout le monde fait, s'éleve par I'impullioll

de I'air dans lequel elle nage; l'air le plus raréfié m on–

te par la diminution de fa peCanteur fpécifique ,

&

eQ–

leve avee lui la fumée . Pourquoi ne [oppoCeroit-on pas

que la queue d'une

comete

Ceroit élevée de la meme

maniere par la ehaleur du Co leil?

Les queues étam ainli produites, la force qu'elles ont

pour eenCerver leur mouvement

&

eelle qui les pourre

Vers le fo leil, les oblige. :l déerire des ellipfes ainti que

la

eomete

m éme,

&

a

i

'aeeompagncr dans toute fOD

orbite. EIl ctret, la gravitation des vapeurs verS le fo–

leil, n'eft pas plus propre

a

détacher la queue (I'une

comete

de fa- tete

&

a

la faire tomber fur le fúlev, qu'

a

détacher la terre de Con atmoCphere; mais leur g ra–

vitation eommune ell cauCe qu'eJ.les fe meuvent éRale–

menr,

&

qu'elles Cont poulrées de la m em e man° e.

Par ce moyen les queues des

eometes

produites pen–

dan! le tems de leurs périhelies, peuven t l:tre entratnées

:lvee ces allres dans les régiolls dll cíe l les plus reeu–

lées,

&

revenir enCuite a"e les

1comeUI

3U

bout d'un

grand nombre d'années: mais

iI

ell plus

n.tur.el

qu'el–

les fe détruifent peu-a-peu entierement,

&

qu'cn.[e rap–

proehan! du

fol~il

le,.

cometes

eq reprennent de nou.vel–

les, d'abord tres-peu Cenobles, enCuite plus grandes par

degrés jufqu'au périhelie, terus auque\; elles reprennent

toute leur g randeur, la

eomete

étant alors le plus é–

ehauffée qu'il

dI

polJible.

Les vapeurs dOI1l ces queues font eompoíées, fe di–

latant

&

le répaudant dans toUles les

~Slions

célelles,

COnt vraiflemblablement, ainfi q e

M.

N ewton l'obCer–

ve, auirées par

le~

planetes,

&

mélérs a·vee leurs atmo–

[pheres.

11

ajoüte que les

comet es

(emblcot néee1Jaire.s

pour I'entretien des liquides qui

Conr

fur les planetes \

lefquels s'.:vaporent eontinuellement par les végé!ations

&

les putréfaaiot]s,

&

Ce

con v.ertirrcllt en terre Ceehe .

Car eomme taus les v¿gétaux Ce nburrirrent

&

s'ae–

eroiflent par 1es fluides,

&

qu'ils redeviennent terre pour

la plus granóe partie par la putréfaaión ( eomme on le

peu t voir par le Iimon que

les

liqueurs putréñantes dé·

poCent contilluel\ement), il s'enCuit que pendant que la

tecre

s'::J,ocroit

fans ceUe, Vea.o diminueroit en ..

me

me

proportion , fi la perte n'ell "éloit pas rúablir.. par d'au–

tres matieres. M. Newton foup<;onne que cetre partie,

la plus [ubtile

&

la meilleure de n0tre air, ¡alluélle elt

abfolumont néeelrair. pou. la vil:

&

I'entreti"n de HIUS

los etreS, vient prineigalement, oes

,~metCJ

.

D'apres ce principe, J I

Y

auroit quelquc fónde

me.nt

~U¡

opinions populaires des pré[jlgcs

des

co1ha es,

pUlf–

<tul! les '1ueues des\

cometc.J

Ce mclant a;,¡li :!Vee notre

a~mo[phere,

pourroient avoir de jnflucnees

fc

nfibles

[Uf

. les eorps ,animaux

&

végétaux •.

11

y :\ beaueoup de

"arieté~

a'ns la 'geandeur des

co–

m eteJ.

Quclques-ul1es, indépeudammem e lenr queue,

paroi(ft:11t furparrer datis eertaines eireonUanecs favora–

bles de leur apparition, les étoile's de la

1

r

eS¡

de 13

2 de

grandcur. Enfin> fi on eonCulte les hilloriens qui en Ollt

parlé, il femble

q~'a\leuQe

cO'(1ete

u'alr jamais paru aulJi

grande 9ue eelle qui fUI obfervée du tems de Néron :

<lelte

comete,

Celon Seneque, ¿galoie le So dI en gto[·

f~ur .

Pievelius en a eeperftlam obférvé.une autre el;!

r6)2

pre/qu'aulJi gronde que la Lune, mais elle éroit Qj«n

inféricure en lumiere

a

cette planete, ¿tam extrao rdinai–

tement pale

&

eomme enveloppé:e de fumé.s , qui, loin

de lui lai(fer quelqu'éclat, relldoient ron ufpea Mfez

trille

&

peu agréable aux yeux.

M..

Fatio

remar.we

que quelques-unes des

cometes

n–

yant leurs nreuds prbehe de I'orbite de la rerre, il pom –

roit arriver que la terre Ce trouveroit dans la parüe de

[on orbite, qui feroit voifine de ce nreud au tcms o u

la

t omete

" iendroit a y parrer.;

&

eom¡.ne le mouve-

Tom e

111.

COM

561

l'I1ent 3pparent

d~

la ,

co".'''~

Coroit alors

fi

prompt, que

fa paralla'xe ferOl t tres-Ienflble,

&

qu.e la proportiun de

eeUe parallaxe

¡\

celle du [okil f"roit donnée, on pour–

rOlt avo" en ce eas

la·

parollaxe du Coleil déterminée

plus exaaement que par aucune mélhode.

La

comet e

de.

1472 ,

par e.emple, avoit une paralla–

l<e qUl furpafrolt plus de vingt fois. eell.. duoColeil ,

&

celle de

16 13

eu auroit eu une beaueoup plus íi:nlible

li

elle mt arrivée

a

fOIl nreud au eommeneemcllt

d~

M ar;. Quoi qu'il en foit, aueune· n'a plus menaeé la

tcrr.e de ton voifinage que eelle de

r680 .

ear

M.

Hal–

ley a tról1vé par le calcul, que le ]

r

N ovembre C<tle

comete

avoit pnrre au nord de

I'o~bite

de la terre

a

en_

viron

60

demi· diametres de la terre, enfó rte que li dans

ce tfms la [crre a

vore

été

dÜl1s

cene par.tie de Con or–

bite, la parallaxc de la

com.te

auroit égalé eelle de 1:10

L une ;

&

iI

auroit peut-ctrc réCulté de ce voilinage un

contaa ou un choe des deux plaRetes: Cuiv.m

M.

\ Vhi–

{Ion il en (eroit reCulté un déluge.

V o)'e:<, p/¡a

b,u .

1110uv..ement ·des cometes.

Le rnouvemetU propr-c de

ehaque

comete

ne fe fait pas, :l beaueoup pre.s, dans le

me·q¡e fens , pui(qu'il ell varié

a

I'infini, les unes s'a–

van~ant

d'oecídent en orient, 10rCqu'au eontrair.e ks au–

tre& Ce trouvent elnportées eomre I'ordre des ¡ignes,

e'efl-a-dire, dans un Cens oppoCé a eelui des planctes _

Bien plns, depuis que I'on ob(erve le eours des

come–

tes

avee quelque a!temion, 00 s'ell

apper~u. qu'il

le di–

rigeoil ta11lot vers le nord,

&

taotÓt vers le midi,

&

cela avee des inelinaifons

(j

dittéremes ,. qu'il n'a pas éré

pofIible de les renfermer dans un 'Lodiaque

de

la

m~l1le

maniere que les planeles; ear

fi

elles fe trouvellt une

fois dans ce zo diaque, elles en fortent bie.l1-lÓl avee

plus ou 1\10ins

~e

v¡tefTe

&

par difiérens dltós.

R

egio–

montaollS en a

obfervé

uue qui paroitroit avoie une

vi–

re(fe bien

e~traordin3irc

l

pnifqu'elle p3.rcourut en un jour-

40

deg,és. Entin, il

Y

a des

cometes

dont le mouve–

mcnt ell. plus ,"pide

:lU

eommeneemont qu'a la fin de

leur

CO\1rS;

d'autrcs au contraire fe rnt'uvenr

tros-rapi–

dement

aO

mil ieu,

&

tres-Ientement,

foil

:lll

commell–

Cernen foit a la

fio

de leur apparition. Lomes ces va–

riétés daos le mouvernent des.

comet~J,

fiJr -toue

la di·–

veruté de l'inelinaifo11 de leulOS orbites,

&

la direaion.:

fi

v3riée de lenfs m(.)uvemens, prouvem bien qu'c'lles

ne follt point emportús par un fluide en t0l1rbillo11 , qui

devroit les diriger toures dans le meme ("lIS ,

&

:l-pcu–

prcs dans le meme plan,: aulJi ell"ee lIne des obJ"aiolls

des plus fortes eomre le [ylleme des. Cartélien"

&

á.

laquelle ils n'o nt jamais répondu .

Si on

[upp~e

avec quelques au!eurs que les

comete"

pareo urent des Iignes exaaemem paraboliqucs , ell es doi–

vCnt venir d'une dillance

illfinim~"t

éloignée , en s'ap–

prochant continuellement du [olcil par la force eelltri–

pete,

&

aequérir par ce moyen a!lez de vitefle pOUf'

remonter I'.otre branebe de la parabole en s'ciloigl1ant.

du Soleil juCqu'. I'inñni,

&

de eette maniere ne reve_

nir jamais. Mais la fréquenee de leur apparition (em–

ble mettre hors de dOUle qu'elles le meuvent comme

les planetes dans des orbitcs 4elliptiques fort excentri–

ques,

&

qu'elles rev iennent dans des périodes fi,es quoi-.

I

que tres-Iongues.

f/o)'c:t.

O

R R 1 T

Ji

&

P

L A N

Ji

TE.

Les A(\ronomes [out p:lrtagés Cur !eur rl!tour: New-.

1011,

Flaml1ced, Hal\ey

&

mus les alhonomes An–

glois font pour le retour de ces al1,es ; Caffini

&

plu–

lieurs autres allronomes de Fr311ee I'ont regardé aulJi

eomme tres-probable; la Hire s'y oppofe avee quelques.

aflronomes,

& c.

Cellx qoi font pour le retour veulenr

que les

<ame

J

d¿erivent des orbes fort exeemriqu"s :

Celan cux ce n'ell que dans une tres-petite partie de

leue révolution que nous les

pOUVOIlS'

appercevoir;

3U–

deJa de celte partie on ne C.uroit plus les dé,ouvrir, ni

a la v\le limpIe, ni avee les meilleurs téleCeopes. La.

querlion du retOUr des

cometes

ell dll nombre de eelles

que notre poftérité [eule poorra ré[oudre. CCl'endan,

l'opinion de Newton ell la plus vraitfemblable. En

voi-

e!

les pre"ves.

. _

On ne Cauroi! regarder eomme deulr dlfierentes pla–

netes, eelles dollt les orbircs eOl1pent l'éeliptique lous

le

m~me

angle,

&

uont

I~

vitefle ell la moroe dans le

périhelie· il faut done 3)1llt que deux

cometes

viles dans.

différens 'teros

m ais qui s'aeeordent • l'égard de ces

trois

circonha~ees,

ne puiHent etre autre ehoCe que 1:1.

m.!?me

com<te·

e'ell ce qu'on a obCervé, fn ivaJlt qud–

ques auteurs 'poor difftErcnrc!s

cometes,

comme

00

le

Verra

dans 1;

fll lee

de

cel article; cepelldant

ji

n'eLl

pas

néeeffaire que I'"ccord Coit li e" ,a pour eonclure que

deux

comet es

font la méme. La Lune qui ell li irré–

guliere dans toures ces cireonllances ,.

tal!

penCer

a

M ,

Bbbb

C:\.f-