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COM

111. N tWlol1

~

fai, voir la fauffe,é de ceUe hypOlhefc,

eo prOu"an, qur la

eom,e,

de

16

°

auroi, é,é enliere–

ment diflipée dan¡ fon paff3gc aupres du fOleil, li elle

n'avoit élé qu'ulI corps compofé d'e¡halaifons , ((,it do

foleil, foit des planetes; car la chaleur du foleil, com–

me on

le

fait, en en raifon réciproque des quarrés des

dillances du foleil ;

«

la dinance de celle

eom,tc

.0

foleil dans fOil périhelie le 8 Décembre , étoit

a

la di–

naoce de

la

terre au foleil comme 6

a

1000 :

d'ou il

fu ,t que la chalear commooiquée par le foleil

~

la

eo–

",.Je

,

dcvoit etre alors

a

celle qu' on éprou"e fur la

terle au milieu de I'élé, comme lOOOOüO

'36,

ou com–

me

28000 " I :

faeMm enfuite par

l'

expérieDee que la

chaleur de l'e3a boaillame en uo pea plus que triple

de celie de la terre éehauff¿e par le rayons du foleil

3U

fOrl de I'élé, & prenan! la ehaleur du fer rouge

pour trois ou quatre fois plus graode que celle de l'e3u

bouillame , il eo cond ad qae la chaleur du eorps de

la

eom~e

daos le lems de fon périhelie, devoit elre

2000

fois plus grande que celle du fe r ,onge .

L a

eonTele

ayaO! acquis ulle aum grande chaleur, doit

~rre

un tems imm.nfe

a

fe r.froidir . Le

m~me

3UteUr

a calculé qu'uo globe de fer rouge de la grolfeur

d~

la terre feroit :\ peine refroidi en 50000 alJs. Aillil

quaud meme la

eom.ee

fe refroidiroit cem fois plus vi–

te que le fer rou¡;e , elle ne lai!feroit pas ellcore,

a,

caufe que f. chaleur efl

2000

fois

plu~

grande, de met–

Ire

1ftl

millioo d'allllées

iI

fe refroidir .

Jacq. Bernoulli, dans fon

Co"amcn "ovi fYftcn,atis

com"arttm ,

imagine une planele

princip~le

qui fuit fa

révolutioo autOur du roleil daos I'efpace de qua"e an–

nées

&

In

jours, & qui ca éloignée de eet anre de

2583

demi-diametres du grand orbe; il "eut que celte

planele invifible par l'immenfité de fa di(\ance, ou par

la petitcffe de

r~)I1

dirque, foit accompagnée de différells

falellites

plu~

ou moios éloignés; & felon lui, etS ra–

lel lites defeenoom qudquefo,s dan. leur perigée auffi bas

que l'orbite de Saturne, devienneOl alors vilibles pour

noas,

«

fon t ce que oous appellons

eom,eu.

D ofeart.s peof. que les

eo",,/cs

font des é[Oiles qui

éroient d'abord tites comme les aotres, mais qui s' é,

tan! enfaite couvertes de taches & de cro"tes , Ont ;\

I;t

fin perdu entieremenl leur lumiere; &

qu~

oe pou–

\11m plas alors co"rerve, leurs places . elles Ollt élé

emralnées po, les ,0U,billons des étoile, voifincs; eD–

forte que fuivam leurs différemes grandeu,s & folidilés

elles 001 pa elfe portées jufqu'

¡¡

l' orbe de Saturne ,

difl.nce

a

laquelle recovam les rayons du Colell a ee

alfe? de fo,ce , elles devienoem vifiblcs.

f/oy,:t

CA

R–

TE.' I AMISME .

Mais le peu de véril(! de toutes ces hypothefes fau–

te

:lus jeu" par les phénom<nes des

eom,us:

oous

allons eIpol;'r les p,incipaul de ces phénomenés, com–

me ¿,am la pierre de touche de toutes les théuries .

1°.

O" .b{uv, dcs "le"aeiOlls f."jibln d,,"s la v i–

uff. apparm/. dcs

come,es.

{,lo" 'f,,',l/u f'''& jit,liu

par raPlorl

tl

la

lerre;

( 'tj1

Cl

'lile

110111 a1'Q1Il

Jipi

rt–

ma'Jul! pltIJ b,'ut .

.1

rra,,'

'1'U

I~ur

vit.t.ff

~

ollgmelllt

,

d/a

parIJifftne

J¡,r;re J-ptlJ-prh de

~raHdJ

urdn; maiJ

ven la

ji"

J(

ItllT

co.r{t tJJn

J'trarlUle un

ptU

(cJ

"releJ;

&

dOlls

le

ras oli

la

Urrt

'Uo

dlt

mi me

(oté

'lu'tlln,

dlu parbifftttt al/u d"

,ó/i

oppofé.

3 .

El/tI

f. "tcll'/Jo,e da"s du .llipfcs fll i o"e

" [0-

lril pOllr

11/1

ti.

I."rs foyers,

&

dlcritUlle aueour d.

~(

foyer dn aira proporlio""el/u flU X ums.

4°. La Jum;trc

Je lUIr

(Orpl ((ntral 011 tite "I/g.

Intlflt

'fItOi'lN'rl/u l'iloi,(_(1I1 tle

la urrt ,

Jorffltt

dlts

s'nfproebmt

J.

fol,il,

&

di, dhroit a,. ,o",ra,r. lor[–

'1"

tI/u s'¡¡.igllt., d« fol,iI, fllOit¡II' ,l/u d,vi",,,,"e

plm procbu

ti.

la

'U".

- .

Leurs

'{'ltlltI

fo", la plH1 gra"da

&

la pllls

J,Tiflflll/U ;mmiJi.umtlll nprts

/4ur

plribtlit.

6

.

L e"YI '11trlteS s'¡carUNt un

P'"

J e

la dirtilion

d"

[01,,1

'aH 1I0Jau

ou

torps

ti,

la

comete,

&

f' co"r–

be.'

'V/TS

le

(~tl

l/'it

la

COmete

fl;tn.

de

/fui!ter.

0.

C<tu dlviati.", to..", chofu Igala, 'ft la plus

"tit, lorfqllt la

lit,

d. la

comete

appro,b.

1,

plus du

fol..{;

(3'

1/••

p mo,"d" upr's d.

1"

,ét,

f'tc

VUI

J'rxtr¡m;tl Je

111

'J'U/U.

, L.a

9"'''S

r.",

,ti,

P'"

pl/Js bri/lawea

&

plus

ifli"l1tl1U.t ttrm;"ln JAI11 la:r partit coll1JIXt 'lite

J.J1I1

la

COIU

'r.

9 . L u

, ...

u paroiffú:t új."rs phu largu "trs

I'exlr'",;:;

qll'DllprtJ

d.

(flltrt

de la

comete.

10°.

L.u

'f""in

IUI

trJA[par"ftU,

&

lu plsu p.–

(ita

It.iI"

p "",••t s'aPF rtt oir .u sra rrs.

COM

55 9

Ce foO!

Ii

les principaUl phénomenes des

eom,'"

que I'on voit aiCémem démemir les opinions élrange;

que les ancieos avoient de ces aflres , & peu cadrcr a–

vee les foibles conJeames de la plapart des auteurs

modernes. A la vérité il y a eu quelques aneiens com–

mo Pline le rapporte, qui

0 01

eu des iJées plus' Jufles

fur les

e.m,ecJ,

qui

0 01

penfé que e'étoient des arlres

perp':mels qui faifoieol leu,s révolutioos dans des orbi–

tes particulieres : il paro;' meme que les plus ancieos

philorophes avoiem placé les

<omeen

daos ces "arles

régions du del qui font nu-de!fas de I'orbi,e de la luDe

felon le témoigo:¡ge d'l\ rillote. de Plutarque,

&

de di:

vers auteurs t3m Grecs que Lados; c'étoit le fentimem

de, Pythagorieiens & des autres philofophcs de la rcae

italique; c'étoit aum eelui d'Hippocrate de Chio , ,éle–

bre par la quadralUre des lunules qui portent fon nom

(Vo)'.

L u ,., U

LE) :

c'étoit enfin l'opinion de D émo–

cri... Séneque nous. rapporte au

liv.

V II . ,h.

iij.

d,

fu 'flt f/ions naeltr"lcs,

ce qui en avoi, ¿,é dil par ce

philofophe , l'un des plus ingénieux , & peut-etre le plus

profood de tOOle l'antiquité:

iI

dit qu'entre touS les a–

nres qu'oo 9voit obr(fvés, ou pourroit foupS"onner qu'

iI

y a enCOre un graod nombre d'autres planetes dil'–

féremes de celles que nous conooiffoos; ce qui doit

s'cmendre , comme

ron

voi[ , des

, omtttJ,

que )'

00

regordoit alors comme

des

étoilcs errantes , c'ell-a-dire

qu'on menoit au nombre des ploneles. On ignore ce–

pendam

Ii

le oombre en a

¿Ié

fixé . ni

ti

plulicurs de

ces

eom,Us

001 été dininguées par des ooms particu–

liers; il efl d'ailleurs incertaio

ti

l' on 3voil quelque

th¿orie du mouvemem des cioq plaoetes qui

nou~

eo–

virollneot . Cependant Séne,!ue aJotlte encore qu' Apol–

lonius le Myodien,

l'

uo de ceux qui avoient lo plus

de connoilfance dans la l'hyfique, étoit perfuadé que

les Chaldéens

pl.~oient

depuis long-tems les

eom,en

au

oombre des élOiles errantes , qu'elles avoielll un cours

reglé , & dans des orbites partieulieres qui leur "lOicm

eOlloÍles. L e meme Apollonius foli,enoit aum que

1<5

,om,tcs

¿lOient de véril3bles anres remblables au fo–

leil

&

a

la lune : lems eoms ajOlhe-t-il, ne fe rait pas

daos I'univers fans ctre a!fujeni

a

quelque loi conllan–

te ; elles defeendent & ,emontent alrernativemem au

plus haur des cieu.; mnis lorfqu'elles achevent de de–

fcendre, il nous e(l permis de les appercevoir,. parce

qu'elles déerivent la partie la plu' balTe de leur orbi,e .

Sélleque paro; t avoir adopté ce rcmiment : " Je ne

" fuis pas, dit-il, de l' opinion commuoe fu, les

'0-

metu ;

je ne le< regarde pas comme des fc ux parTa–

" ge,s . mais comme des ouvrages éternels de la natu–

" re . Chaque

'om<l,

a uo cerlaio cfpace amgné

a

par·

eourir. Les

com.en

ne rOnt poim délruires, mnis el–

les fe trDu \"ent bient6t hors de la portée de notre

vOe . Si on le. met au nombre des planetes,

iI

fcm -

" ble qu'elles oe devroient jamais fortir du wdinque .

"

M.is

pourquoi le 'lodiaque renfermeroit - il le COUrS

" de IOUS les aflres? pourquoi les renraioáre

a

uo fi

I!

petit erpace? L e peli! nombrc des corps céle(les ,

" qui follt les feuls gui paroilfem re mDuvoir, déeri–

" vent des otbites difierentes les unes des .utre ; pour–

" quoi dooe n'y auroit -

iI

pas d' autres corps céleaes

" qui auroiem ehacun leurs routes pan ic" lieres

:1

par –

" courir, quoique fort c!loigoées de eeJle des plaoe–

" tes,,? Ce philorophe ajoille eneore qu' il faudroit,

pour les reconnoilre, avoir recueilli une fui.. noo in–

terrompue d'obfer ations des anciennes

eo;ncecs

qu' 011

auroit v,,<s; mais que faute d' un rel fecours. ces ob–

rervalioos ne lui étanl pas parveoues , & l' apparilioll

des

,om,lo

él3nt d'aiJleurs aah rare , il oc eroyoit pas

qu'il fill pomble, daos le fiecle Ol! il vivoit , de par–

venir

a

regler leurs mouvemens , ni le tems de lcurs ré–

volulions périodiques; qu'.infi

iI

ignore entieremellt le

tems de leurs apparitions , & la loi fuh'aOl laquelle el–

les do¡"ent revenir

~

l. meme difhnce de l. lerre OU

du foleil. EOrl D

iI

ajoate :

I!

L e tems viendra

q~:

les

" reerets les plus cachés de l.

natur~ ~erol\l dévolle~

&

" mis. nu plus graod jour,

p~r

ta vlgllance_& par

1

at–

" tenuon que le hommes

apporterOOl peodam une

longue fuite

d'aoo~es.

Uo r.eele ou deuI oe fuffi–

" fcm p1S I'0u, uoe aum graode ¡echerche: un JOu, la

I!

poflérit~

fera é:onnée de ce que nous avons eherch¿

" l'esplieatiotl d'uo

ph~nomcoe.

fi limpie,

fur~tout.

lorr–

" qu'apres avoir rrouvé

t.

vr.ne

m~thode

d étudlOr la

"oature qae lque

gr.md

philofophe rera p.rvenu •

dé–

" montr:r daos quels endroirs des cieul

l~

(om,/cs

Ce

" réDandem & parmi quelles erpeces de corps

dieRes

" oñ doit I;s ...oger" . Quolque ce pa/fage roit un peu

long, j'ai CtÜ devolr le npponer daos un ouvra¡¡e de-

RlDé