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COM
Oioé priocípalemenr a l'hj(loire des fdenees
&
de I'e–
fprit . Je l'ai tiré des
[nft. a(lr. de
M. le M onnier.
L. pJ"édiétion de Séneque • éré accomplie de oos
j ours por M . Newton, dom la do"€l:riDe en cel1e - ci.
L es
cometes
foor des corps folides, lites,
&
dura–
bies; en uo mor c'en une efpece p.rticGliere de p.1<lne–
res qui fe meuvenr libremem
&
vers toutes les parties
du cíel dans des orbites tres-excentriques ,
&
f.~ifam
de
forr grands .ngles .vee l'écliptique . Les
cometes
per–
féverenr dans leur mouVemem , aum-bien quaod elles
voor COlltre le COurs des planeres ordinaires , que lorf–
qu'el1es fe meuvenr du meme e/ité;
&
leurs queu.s fom
des vapeurs fort fubril es qui s'ex halenr de la tele ou
no)'.u de
l~
comctc
éch.uffée p.r l. chaleur du foleil.
Ce fair une fois établi , explique tous les phénomenes.
Cor
10.
nous avons déja fair voir que les irrégularités
daos la vitelle apparente des
cometCI
1
viennclH
de ce
qu'elles ne fom poim dans les
ré~ions
des fi xes ,
m.isau contr.ire
d.DSeelles des pl. netes, ou fu ivam qu'
elles onr des mouvemens eonfpiraos avee eelui de la
terre, ou de direétion ' oppofée, elles doivem .voir les
apparencos d'.ccél"ration
&
de rétrogradatioD que l'on
remorque dans les p!anetes.
V oy.
R
E' T R
Q
G R A D.'.–
T
J
o
N,
&c.
2,0.
Si les
cometes paroiffent fe mOfl'voir
le
plllJ
vite
lor[que leur cMrfe eft reéliligne,
&c.
10 raifoo_'en en
qu'a la fio de leur eourf, , lorfqu'elles s'éloignenr di–
reétement du foleil, la partie" du mouvemenr apparenr
qui viellt de la parallaxe a dans ce cas une plus grande
proportion
ii
la rot.lité du mouvemenr apparenr; e'ell-
0 - dire
~ette
partie de le\lr mouvemenr apparenr gui
vient de la parallaxe de l'orbe annuel, devienr trop con–
lidérablc par rapport au mouvemem propre de la
co–
mete,
au au mOuYement
qu'elle
paroitroit avoir
(i
I'a
terre demeuroir au meme point de fon orbe: alol'S ces
n(lrts
pnroiffent
fe
détourner
de Icur rouce ordinaire ,
ou s'écarter de
13
circonférence
d'un grand cercle; en–
forre que fi la terre fe meut d'un cÓté, elles femblent
!lU cOlltraire étre empon:ées fuiv31lt une
dircétian
oppo–
fée. L es différences déS paral1axes qui font caufées eha–
que jour par le mouvemenr de la terre fur fon orbe
éram done trcs-Ccnlibles , l'obCervation qui en
:1
él¿ faite
plufieurs fois a enfin fait concl\lre que vers le eommen–
CC!!!Ct'lt 00
13
fin
de l'apparili-on des
cometes ,
leur di–
(bnce ll'éto,ir pas
fi
exceOive que quelques philofophes
j'uvoient fuppofé, lnais qu'elles fe rrouvoien t
aIors
bien
au-delfous de I'orbite de Jtlpiter . De-la on
dI
bientÓr
parvenu
a
eonelure qu'au téms
de
leur périgéé ou de
leur périhelie , les
cometer
paroiCf:\m alors fous un bien
plus grand angle, paree qu' e lles fom beaueoup plus
proches de la terre, elles devoient defcendre alt-deabus
des orbites de Mars
&
de la terre; quelqltes-unes oum
Ollt
defeendu au-dcfrous des planetes infOrieure. .
Inft.
aftr.
3°. Les
fo meta ,
fuiv:lm
les
obrervations,
fe
mett–
'Vent dans des e¡¡¡pfes 'l"i ont le [olei!
,¡
U"
de Imrs
f oyers,
&c. cela fait bien voir que ce oc fonr pas des
allres errans de tourbillons en tombil)ons, mais qu'
elles font partie du fyllcme folaire ,
&
qu'el1es reviell–
nent faos eelfe dans leurs memes orbes.
/70)'.
O
R BE.
Commc leurs orbites foO[ tres-allongées
&
rrcs-een–
triques , elles dcvicnnenr invilibles lorfqu'clles font dans
la
partie la plus éloigné. du foleil.
4
Q
•
L a /ttm;trc de
tCf!.r
tétc oregme1Jte
C1J
.1'
nppro–
. hal1t du foJeil,
&c. cela s'aeeorde avee les phénome–
ncs des autres planeres.
Par les obfervations de la
comctc
de
1680 ,
M . New–
ton • trouvé que la vapeur qui étoit
o
l' extrámité de
la queue le
lj
Janvier , avoir eommencé
il
s'élever du
corps avant le
lt
D écembre précédem ,
&
qu'.infi elle
:lvoit employé plus de quarame-einq jours
a
s'"lever;
m ais que toute la queue qui avoit paru le
10
D éeem–
bre s'écoir é lev ée dans. I'efpace
de
deux jours é¿oulés
depuis le périhelie.
.
Ainli dans le commencement , lorfque 13
comete
étoit
proche du foleil ,
la
vapeur s'élevoir prodigieufement VI–
te ;
&
eominu.m eofuite de monter en fouffrant du re–
tardemenr dans fon mouvemellr par la gmvité de fes
"artieu les , elle augmemoir la longueur de l. queue :
&
ceue queue, malgré I'immenfité de fon étendue , n'é–
toir autre el10fe qu'uoe limpie vapeur
exhal~e
peDdanr
le tems du périhelie; la vapeur qui s'étoit élevée la pre–
m iere,
&
qui eompofoir l'extrémité de la queue , ne
s'évanoüit que lorfqu'elle fu t uop loip du foleil pour
l'éBéchir une lumiere fenfi ble .
'
00
voir aum que les queues des
comctes
qui fom
plus counes. ne s'élevent pas d'un mouvement promRt
COM
&
cominuel pour dirparoitre tour de fu ite; mais que ce
font des eolonoes permanentes de vapeurs qui Cortent de
la tere avee un mouvemem rres-modéré pendam un
gralld efpace de rems ,
&
qui en panicípant du mouve–
menr qu'elles om d'abord
re~u
de la tete , cominuent
a
fe mou voir avee facilité
d.nsles efpaees eélenes; d'ou
l'on ¡leut :1ifément inférer le vuide de ces efpaees .
/7oy.
V
U l DE.
So. L es 'lueTles paroiffent la pllls grandes
&
la pi,,;
brilllJ11tn
;mm¡dialement
OPTes
'1u't.lln
ont
palfé
prtJ
d" folei!.
Cela fu it de ce que le curps central étanr
alors le plus' éehauffé doit exhaler le plus de vapeurs.
La lumiere du Doyau ou étoile appareme de la
come–
te,
fait conclure que ces anres foDt dans .oorre fy(lc–
m e ,
&
qu'ils ne fon r en aueuoe maniere dans la
r~gion
des fixes , puifque dans ce ca._ leurs teres ne feroient
pas plus éclairées par le fOleil, que les planetes ne le
fonr par les étoiles tixes .
6
Q •
L es
!fUC flC.s
dle Jinent. fin peu de la ligne tjy./e
par le (oJeil
&
par la
comete,
en fe
rapproehant
'Ver;
le
cótl
que Ja
comete
-vient de '11tit.ter;
paree qoe
(OO·
re fumée ou vapeur poulfée par un corps en mouve–
mem s'éleve.obliquemem, en s'éloignam UD peu du e6-
té vers lequel va le eorps fumanr.
7°.
e
ette d¡lIiaeion eft pi", petite arpres du corpI
de la
comele
:Jlle verJ l'extrtmtti de la 'fuelle,
&
e/f
la moindre lorfjque la
comere
eft dans fa plus pet;lc di –
ftance an folei
;
paree que
la
vapeur monte avee' plus
de vl teae aupres du eorps de la
comete
qu'a l'exlrémi–
ré de la queue,
&
qU'elle s'éleve aum
aVec
plus de vl–
teITe lorfque la
comete
ell plus proche du foleil .
. 8°.
La 'f1te1Je eft plus brillante
&
mi.u" terminée
d01/J [a part;c CONvexe que d'llNS fa part:e co"ea'lle ;
parce que la vapeur qui en dans la partie eODvexe s'é–
tant élevée la premiere, en un peu pl.u" denee
&
plus
propre :\ ré Héehir 13 lumiere.
9°.
L_ r¡ueue poroft
pluJ Jarge
ver,s ,}'extrlmiti
'1,,'
allfrh de
la
eéte;
paree que la "apeur qui
ell
dans un
efpace libre fe raréfie
&
fe dilate contiDueJlemeO! .
roo.
LeJ 'fflelles font tran[parentcs,
paree qu'elles
ne fom que des v.peurs treS déliées ,
&c.
On voit done que ceue hyporhere fu p les queues
des
com!teJ
s'accar-de avec tous les phénomenes.
Phafes des cometes .
Le noyau, qu'on appelle aum
corpl'
ou
tite de la
comet~ ,
étant regardé au-
[r3.ve;rs
d'ull rélefeope , parolt d'une forme différcljre de eelle
des étoiles Exes ou des planetes,
Stuimius rappone qu'en obfervant la
comele
de
1680
avee un télefcope, il ,la trouva moins lumineufe "eri
les I]ords que dans le centre "
&
qu'elle lui parot plll–
tÓt reaembler
o
un eharbon enflammé d'un feu ob–
fcur, ou
¡¡
une matTe informe de mariere éelairée par
une lumiere accompagnée de fumé., qu'a une étoile
ronde
&
d'une lumiere
v:ive.
Hevelius obfervam la
comete
de
1661,.
trouva que le
corps éroir d'une lumk re
jaun~ tre,
brillante,
&
termi–
oée , mais
' r.~DS
étinceler, ayam dans le milieu un no –
yau rougcftrre de la grolfeur de Jupiter
1.-.
&
environn":
d'une matiere beaucoup plus rare. L e
j
1<
évricr fa t te
étbir un peu plus fODcée
&
plus bril1nme que la cou–
leur d'or, mais ej'une lumiere plus fombre que le re(le
des étoiles: de plus le no au lui parur divifé eo plu–
fieurs parties . L e 6 le difque étoir diminué, le Iloyau
to'ujQurs exiOant, mais moindre qu'auparavam :
uru:
de
ces parties doO[ 00 vieor de parler, eelle qui étoit au
bas de la
comete
&
fur la gauche, fem bloir plus denfe
&
plus lumineufe que le rene : le eorps enrier
6ioi~
rond,
&
repréfenroir une étoile tres-peu lumineufe,
&
le noyau paroilfoir toilJo urs eovironné d'uDe matiere dif–
férenre de la tienne. Le
10
la
r~re
de la
comete
étOit
un peu obreure ,
&
le noyau moios terminé, mais plus
brillaD! vers le haur que vers le bas. L e
13
I.a tete é–
toit fort diminuée , ram eo grandeu. qu'en lumiere . Le
2
Mars fa rondeur étoir altérée,
&
fes bords dentelés,
tic.
L e
18
Mars elle étOir trcs-plle ,
&
extrememem
rare, fa mariere fort difperfée ,
&
fans noyau cjiningué
du re(le .
Weigelius qui en obCervanr la
eom,' e
de r664" "it
dans le meme momem la lune
&
un potit nuage éclai–
ré par le foleil, trouva qu.e la
comete,
3U
Iíeu
d'~tre
d'une lumiere
cOntinlle
comme la lune , relfembloit au
eontraire
1\
uoe efpeee de ouage : e'en ce qui lui avoir
fair conelure que les
come/el
étoieor, ainri que les r. –
ches du foleil, des exha13ifons 'de eer aflre. La lon–
gueur de la queue des
com,tes
en variable; celle de
16Bo ,
fuiv.ont Sturmius , n'avoit guere le
l O
D éeembre
que vingr degrés de longueur : eo peu de rems elle s'se -
croe