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560

COM

Oioé priocípalemenr a l'hj(loire des fdenees

&

de I'e–

fprit . Je l'ai tiré des

[nft. a(lr. de

M. le M onnier.

L. pJ"édiétion de Séneque • éré accomplie de oos

j ours por M . Newton, dom la do"€l:riDe en cel1e - ci.

L es

cometes

foor des corps folides, lites,

&

dura–

bies; en uo mor c'en une efpece p.rticGliere de p.1<lne–

res qui fe meuvenr libremem

&

vers toutes les parties

du cíel dans des orbites tres-excentriques ,

&

f.~ifam

de

forr grands .ngles .vee l'écliptique . Les

cometes

per–

féverenr dans leur mouVemem , aum-bien quaod elles

voor COlltre le COurs des planeres ordinaires , que lorf–

qu'el1es fe meuvenr du meme e/ité;

&

leurs queu.s fom

des vapeurs fort fubril es qui s'ex halenr de la tele ou

no)'.u de

l~

comctc

éch.uffée p.r l. chaleur du foleil.

Ce fair une fois établi , explique tous les phénomenes.

Cor

10.

nous avons déja fair voir que les irrégularités

daos la vitelle apparente des

cometCI

1

viennclH

de ce

qu'elles ne fom poim dans les

ré~ions

des fi xes ,

m.is

au contr.ire

d.DS

eelles des pl. netes, ou fu ivam qu'

elles onr des mouvemens eonfpiraos avee eelui de la

terre, ou de direétion ' oppofée, elles doivem .voir les

apparencos d'.ccél"ration

&

de rétrogradatioD que l'on

remorque dans les p!anetes.

V oy.

R

E' T R

Q

G R A D.'.–

T

J

o

N,

&c.

2,0.

Si les

cometes paroiffent fe mOfl'voir

le

plllJ

vite

lor[que leur cMrfe eft reéliligne,

&c.

10 raifoo_'en en

qu'a la fio de leur eourf, , lorfqu'elles s'éloignenr di–

reétement du foleil, la partie" du mouvemenr apparenr

qui viellt de la parallaxe a dans ce cas une plus grande

proportion

ii

la rot.lité du mouvemenr apparenr; e'ell-

0 - dire

~ette

partie de le\lr mouvemenr apparenr gui

vient de la parallaxe de l'orbe annuel, devienr trop con–

lidérablc par rapport au mouvemem propre de la

co–

mete,

au au mOuYement

qu'elle

paroitroit avoir

(i

I'a

terre demeuroir au meme point de fon orbe: alol'S ces

n(lrts

pnroiffent

fe

détourner

de Icur rouce ordinaire ,

ou s'écarter de

13

circonférence

d'un grand cercle; en–

forre que fi la terre fe meut d'un cÓté, elles femblent

!lU cOlltraire étre empon:ées fuiv31lt une

dircétian

oppo–

fée. L es différences déS paral1axes qui font caufées eha–

que jour par le mouvemenr de la terre fur fon orbe

éram done trcs-Ccnlibles , l'obCervation qui en

:1

él¿ faite

plufieurs fois a enfin fait concl\lre que vers le eommen–

CC!!!Ct'lt 00

13

fin

de l'apparili-on des

cometes ,

leur di–

(bnce ll'éto,ir pas

fi

exceOive que quelques philofophes

j'uvoient fuppofé, lnais qu'elles fe rrouvoien t

aIors

bien

au-delfous de I'orbite de Jtlpiter . De-la on

dI

bientÓr

parvenu

a

eonelure qu'au téms

de

leur périgéé ou de

leur périhelie , les

cometer

paroiCf:\m alors fous un bien

plus grand angle, paree qu' e lles fom beaueoup plus

proches de la terre, elles devoient defcendre alt-deabus

des orbites de Mars

&

de la terre; quelqltes-unes oum

Ollt

defeendu au-dcfrous des planetes infOrieure. .

Inft.

aftr.

3°. Les

fo meta ,

fuiv:lm

les

obrervations,

fe

mett–

'Vent dans des e¡¡¡pfes 'l"i ont le [olei!

U"

de Imrs

f oyers,

&c. cela fait bien voir que ce oc fonr pas des

allres errans de tourbillons en tombil)ons, mais qu'

elles font partie du fyllcme folaire ,

&

qu'el1es reviell–

nent faos eelfe dans leurs memes orbes.

/70)'.

O

R BE.

Commc leurs orbites foO[ tres-allongées

&

rrcs-een–

triques , elles dcvicnnenr invilibles lorfqu'clles font dans

la

partie la plus éloigné. du foleil.

4

Q

L a /ttm;trc de

tCf!.r

tétc oregme1Jte

C1J

.1'

nppro–

. hal1t du foJeil,

&c. cela s'aeeorde avee les phénome–

ncs des autres planeres.

Par les obfervations de la

comctc

de

1680 ,

M . New–

ton • trouvé que la vapeur qui étoit

o

l' extrámité de

la queue le

lj

Janvier , avoir eommencé

il

s'élever du

corps avant le

lt

D écembre précédem ,

&

qu'.infi elle

:lvoit employé plus de quarame-einq jours

a

s'"lever;

m ais que toute la queue qui avoit paru le

10

D éeem–

bre s'écoir é lev ée dans. I'efpace

de

deux jours é¿oulés

depuis le périhelie.

.

Ainli dans le commencement , lorfque 13

comete

étoit

proche du foleil ,

la

vapeur s'élevoir prodigieufement VI–

te ;

&

eominu.m eofuite de monter en fouffrant du re–

tardemenr dans fon mouvemellr par la gmvité de fes

"artieu les , elle augmemoir la longueur de l. queue :

&

ceue queue, malgré I'immenfité de fon étendue , n'é–

toir autre el10fe qu'uoe limpie vapeur

exhal~e

peDdanr

le tems du périhelie; la vapeur qui s'étoit élevée la pre–

m iere,

&

qui eompofoir l'extrémité de la queue , ne

s'évanoüit que lorfqu'elle fu t uop loip du foleil pour

l'éBéchir une lumiere fenfi ble .

'

00

voir aum que les queues des

comctes

qui fom

plus counes. ne s'élevent pas d'un mouvement promRt

COM

&

cominuel pour dirparoitre tour de fu ite; mais que ce

font des eolonoes permanentes de vapeurs qui Cortent de

la tere avee un mouvemem rres-modéré pendam un

gralld efpace de rems ,

&

qui en panicípant du mouve–

menr qu'elles om d'abord

re~u

de la tete , cominuent

a

fe mou voir avee facilité

d.ns

les efpaees eélenes; d'ou

l'on ¡leut :1ifément inférer le vuide de ces efpaees .

/7oy.

V

U l DE.

So. L es 'lueTles paroiffent la pllls grandes

&

la pi,,;

brilllJ11tn

;mm¡dialement

OPTes

'1u't.lln

ont

palfé

prtJ

d" folei!.

Cela fu it de ce que le curps central étanr

alors le plus' éehauffé doit exhaler le plus de vapeurs.

La lumiere du Doyau ou étoile appareme de la

come–

te,

fait conclure que ces anres foDt dans .oorre fy(lc–

m e ,

&

qu'ils ne fon r en aueuoe maniere dans la

r~gion

des fixes , puifque dans ce ca._ leurs teres ne feroient

pas plus éclairées par le fOleil, que les planetes ne le

fonr par les étoiles tixes .

6

Q •

L es

!fUC flC.s

dle Jinent. fin peu de la ligne tjy./e

par le (oJeil

&

par la

comete,

en fe

rapproehant

'Ver;

le

cótl

que Ja

comete

-vient de '11tit.ter;

paree qoe

(OO·

re fumée ou vapeur poulfée par un corps en mouve–

mem s'éleve.obliquemem, en s'éloignam UD peu du e6-

té vers lequel va le eorps fumanr.

7°.

e

ette d¡lIiaeion eft pi", petite arpres du corpI

de la

comele

:Jlle verJ l'extrtmtti de la 'fuelle,

&

e/f

la moindre lorfjque la

comere

eft dans fa plus pet;lc di –

ftance an folei

;

paree que

la

vapeur monte avee' plus

de vl teae aupres du eorps de la

comete

qu'a l'exlrémi–

ré de la queue,

&

qU'elle s'éleve aum

aVec

plus de vl–

teITe lorfque la

comete

ell plus proche du foleil .

. 8°.

La 'f1te1Je eft plus brillante

&

mi.u" terminée

d01/J [a part;c CONvexe que d'llNS fa part:e co"ea'lle ;

parce que la vapeur qui en dans la partie eODvexe s'é–

tant élevée la premiere, en un peu pl.u" denee

&

plus

propre :\ ré Héehir 13 lumiere.

9°.

L_ r¡ueue poroft

pluJ Jarge

ver,s ,}'extrlmiti

'1,,'

allfrh de

la

eéte;

paree que la "apeur qui

ell

dans un

efpace libre fe raréfie

&

fe dilate contiDueJlemeO! .

roo.

LeJ 'fflelles font tran[parentcs,

paree qu'elles

ne fom que des v.peurs treS déliées ,

&c.

On voit done que ceue hyporhere fu p les queues

des

com!teJ

s'accar-de avec tous les phénomenes.

Phafes des cometes .

Le noyau, qu'on appelle aum

corpl'

ou

tite de la

comet~ ,

étant regardé au-

[r3.ve

;rs

d'ull rélefeope , parolt d'une forme différcljre de eelle

des étoiles Exes ou des planetes,

Stuimius rappone qu'en obfervant la

comele

de

1680

avee un télefcope, il ,la trouva moins lumineufe "eri

les I]ords que dans le centre "

&

qu'elle lui parot plll–

tÓt reaembler

o

un eharbon enflammé d'un feu ob–

fcur, ou

¡¡

une matTe informe de mariere éelairée par

une lumiere accompagnée de fumé., qu'a une étoile

ronde

&

d'une lumiere

v:ive.

Hevelius obfervam la

comete

de

1661,.

trouva que le

corps éroir d'une lumk re

jaun~ tre,

brillante,

&

termi–

oée , mais

' r.~DS

étinceler, ayam dans le milieu un no –

yau rougcftrre de la grolfeur de Jupiter

1.-.

&

environn":

d'une matiere beaucoup plus rare. L e

j

1<

évricr fa t te

étbir un peu plus fODcée

&

plus bril1nme que la cou–

leur d'or, mais ej'une lumiere plus fombre que le re(le

des étoiles: de plus le no au lui parur divifé eo plu–

fieurs parties . L e 6 le difque étoir diminué, le Iloyau

to'ujQurs exiOant, mais moindre qu'auparavam :

uru:

de

ces parties doO[ 00 vieor de parler, eelle qui étoit au

bas de la

comete

&

fur la gauche, fem bloir plus denfe

&

plus lumineufe que le rene : le eorps enrier

6ioi~

rond,

&

repréfenroir une étoile tres-peu lumineufe,

&

le noyau paroilfoir toilJo urs eovironné d'uDe matiere dif–

férenre de la tienne. Le

10

la

r~re

de la

comete

étOit

un peu obreure ,

&

le noyau moios terminé, mais plus

brillaD! vers le haur que vers le bas. L e

13

I.a tete é–

toit fort diminuée , ram eo grandeu. qu'en lumiere . Le

2

Mars fa rondeur étoir altérée,

&

fes bords dentelés,

tic.

L e

18

Mars elle étOir trcs-plle ,

&

extrememem

rare, fa mariere fort difperfée ,

&

fans noyau cjiningué

du re(le .

Weigelius qui en obCervanr la

eom,' e

de r664" "it

dans le meme momem la lune

&

un potit nuage éclai–

ré par le foleil, trouva qu.e la

comete,

3U

Iíeu

d'~tre

d'une lumiere

cOntinlle

comme la lune , relfembloit au

eontraire

1\

uoe efpeee de ouage : e'en ce qui lui avoir

fair conelure que les

come/el

étoieor, ainri que les r. –

ches du foleil, des exha13ifons 'de eer aflre. La lon–

gueur de la queue des

com,tes

en variable; celle de

16Bo ,

fuiv.on

t Sturmius , n'avoit guere le

l O

D éeembre

que vingr degrés de longueur : eo peu de rems elle s'se -

croe