cae
menl en quamiti
convellable , Alnfi on
no
doit pIS feu–
lemem cmendre
par
matier. DI/ite,
cdle qui fe mu–
rit par I'aaion de 13 vie, mais celle qui doit etre re–
garMe comme telle, reCpeéHvemell!
a
la fonaioll qui
étoit viciée, 10rCque cetle ronaion Ce rétablit dalls I'é–
tat Ilaturel,
Hippo~rate
n'3 vrailfemblablemellt enten–
du autre chofe fur la Ilature de la
collion,
li ce n'ell
que ce qui e!l erud daos le corps huma in paO.
iI
I'élat
dc maturatioo, 10rCqu'il celfe d'avoir les qualités nuifi–
bies qui le faiCoiem appeller
cmd,
&
qui cooClituoieot
la malndie,
Par conCéquent la concoélioo u'ell autre chofe que
I'aflimil.lioo, le changomcm des malieres crues
&
dont
les qual ilés Ile coovienneot pas a la Camé, ell matieres
(uCceptibJes d'ctre converties en la propre fubCl. nce du
corps, li elle oe Cont pas d'une Aature qui répugne
iI
cel ufage , OU d'''tre rendues moins nuilibles
&
diCpo–
(¿es a erre évacuées, La premiere de ces opérations de
la nature peut crre rapportée
a
celle que les anciells
ont appelléo
pepfiJ,
qui eCl la plus parfaite; telle ell la
réColutioo da
liS
¡es inBnmm.tions: la Ceeollde ell eelle
qu'ils ont nommée
pCpafmlJJ,
qui a lieu
d.nstontes les
m aladies ou il fe f:;it des é,'.cualions de matiere mor–
hi6que par la feule aaion de la vie; la Cuppuralion dans
les maladies h.Bammatoircs e/1 de ce geare ,
01\
peOl rendre l. choCe plus Cenfible par des exem-
• pies plus déeaillés : celui d'ulle
(ull,on
de l. premiere e–
fpece , de la"qutlle on viem de donuer une idée , eCl
marqué par ce qui (e palre dalls les perfonnes qui ont
ulle e(pece d'acces de tievre, eauCóe par une trop gran–
de quamieé de chyle melée ",'cc le fang; cette agita–
tion fébrile fupérieure
a
I'aélion ordinairc des vailfeaux
procure a ce ehyle une élaboration ulrérieure, que celte
nélion n'auroil pas p\l lui donn.r; iI Ce fail par-la une
.mmilaeion des parties crues de ces (eos encare érran–
gers, ils fe con ve"ilfene en bonnes humeurs, d'otl pcu–
vem etre formés le fang
&
les autres liqueurs anim.–
les: ce changement érant opéré, la tievre eelfe Cans
:lncune évacualion fenlible de l. matiere qui .voit cau–
fé
In tievre, Mais un lel effet ne peut
~tre
produit que
dans le cas ou la matiere erue ne diltere guere des ma–
lieres fuCeeplibles d'erre converries en bons tues, ou des
hum~urs
(.,ines;
&
lorfque les ellorts oxtraordinaires que
In nature doit faire pour produirc ce ehangemen, ne font
pllii bien eonlidéfObles, ou durent
Ii
peu qu'jJ n'en puif–
fe pas réfulrer une alléroli01!
pernicieu~e
dans I,es hu–
meurs Caines; I.quelle ayant
Ile~, r.o~rOlt M~clfatre
une
elv.cuation Cenlible de eelles qUl CerOlent vlelées,
C 'eCl ce qui arrive
d.ns10US les, cas ou Ce fuit In
(0-
lIio"
de l. feeonde efpece, qui ell .um toiljours I'ef–
fet de In tievre. c'eCl-a-dire de I'aaion de la vie plus
forte que dans I'étal de Camé: dans oelle doroie,e
co–
aion
les Cuites ne foor pss aufli C.luraires que. da s la
.précédelHe ' le changemeur en quoi elle coofiCle eCl bor–
Ilé
a
donn~r
a
la caufe maléric lIe de
la
maladie des
qualités moins nuilibles
a
I'ceconomie animale , en dé–
truiCant eelles qui lui étoicnt plus eontraires; mais il ne
rend jamais cetce matiere
alfe~
dilféreme . d'elle-méme
pour qu'ellc puilTe
deveni~
utile: touto la
pe~fcaion,
dont
elle
'eCl
fufceptible oc
fa~t
que la
r~ndre
dlCpofée
3
et~e
évaeQée hors de la cavilé des valfTeüux de la partlc
dollt elle trouble les fonéliom ,
C 'ell ainfi par exemple, que dans
les
maladies in–
flammatoires de la poilrine, les moléeules' des fluides
qni engorgent les exrrémilés des vailreaux arrériels des
poumons, éprouvent un tel cbangement par I'nélioo de
la
tievre qu'elles fom féparées de la malfe des u–
m eurs Cai:les avec la portien des folides, qui les con–
tiem par I'effort de l. eolonoe des liquides qui ell pouf–
fée contre In mariere engorgée.
&
par la force de pref–
lion collatémle des voitreaux voilins;
&
iI fe forme de
ce m 'IJoge de Buide
&
de porties confillaO!es broyées,
rompues par I'elfel de toures ces puilfances eombinées,
ulle maliere qui ne ticor plu s ríen de eell"es donr elle
eCl compofée; qui en blanche, homogenc, onélocu,Ce;
qui veoane;\
Ce
répand,e
d.nsles cell ules pulmonalres
& ii
fe
m~ler
ayec In matiere des craehats , ell év.euée
avec elle par I'expeélomtion, qDi elr
ti
[ouvem
le
mo–
yen par lequel
I~
oature,
ter~i~e
heureufement les ma–
ladies de la portie dont 11 s aglt _
II réCulle de lOut ce qui vient d'c"e di!
T
que
c'eCl
toujours la tievre, ou I'aél}on. de la ,vie ren,duc plus
forre en général ou en pomcoIrer, qUI prodUlt
la
co–
élio"
de
quel~u'efpeee
qu'elle foir; c'en elle ,qui eCl
I'illl!rument dom
la
oarure fe
Cert ,
comme dI! $yde–
nh.m,
foO,
'- "
jv,
pour Cépar« dans les hun,teurs les
parties impurc, des.
pu,e~,
pour évacu • le. maueres. hé-
cae
471
tirogenes nuilibles
3
I'ceconomie animale,
C'oCl
de ce
príncipe qu'il infere avec les plus I?rands medeclOs , que
la principale choCe que l'on doil taire dam la cure des
maladies, ell de regler I'aélion de la vie, les agitation.
de la fievre, de les ,enir dans une Julle modéra,ion,
pour empechtr que par de rrop grands effortS les vaif–
feaux du cervean
&
des poumons, qui COO! les pJus dé–
lieals, ou ceux de toute autre partie importante alfoi–
blie par quelle c.ufe que ce foit, ne Ce rompenr OU ne
s'engorgenr d'une maniere irréfoluble; ou qu'au eon–
traire par trOP peu d 'cltorts, la mat;'re morbifique ne
foit mal digérée,
&
fa
colliun
impar!'.ite:
&
dalls le
cas ou l'.aion de la
vie
eCl
COII
venablement animée
&
exeitéc, I'agitation fébrile Cuffif30t pour optrer une bon–
ne
CO¿¡;ON,
Cans que l'on ai, rien
a
craindre de fes ef–
fCI', de laiiJer
a
la nature le foin de l. guériCon ,
Hippocrate n donné I'exemple d'une pareille condui–
le dans le
traitemen~
de plulieurs maladies ,
a
I'égard
defquelles iI lui arrivoit Couvem de fe tellir dans I'in.–
aion,
&
d'';"e Cpeéla,eur des opérntions de la nature
10rfqu'e!le n'avoit pas befoill d'"" e aidée,
U
n des plus
tideles
&
des plus prudells imitaleurs du pere de la Me–
deeine, $)'denham, a\\Cme ingénuemem s'etre auOí
11 05-
bien trouvé d'avoir pris le pani de ne rien faite daos
certains cas, pour Ce conformer aux prée.ples de ton
mattre, quí dit exprcllémenr, dans fon trai(é
de
artictt ..
liJ: Interdum
tl1;m
optimfl medicina eft medicinnm
nOll
facere,
C'eCl aum fur ce fondememque Gal ien,
d.
di.b, "il, lib,
1,
s'!!leve comre les Medecins , qui 11e
croyoient pas exeree, Icor art felon les regles, s'ils ne
prelerívoien! tollJours quelques remedes a lellrs mala–
des, tels que la Caignée, les ventaufes, ou quel9ues la–
vemens, purg.tions,
&c,
&
il dit que de pare'¡s Me–
decins ne s'approchellt dts alades que pour commet–
tre des faules aufli répetérs que leu,s villtes; qu1il ell
conféquemment impofliblc que la nature
ti,
fouvem, in–
terrompue
&
troublée dans fon ou,'rage, pUlOe cOrrlger
la matiere morbitique,
&
parvenir
¡,
la guériCon de la
• maladi.: I'humeur viciée donr il
f. ut
que la
collioN
fe
falfe pour la procurer, demande plus ou moins d'aaiou
fébrile, Celoo qu'elle ell d'une naeure plus ou moins te-
nace , rébelle,
-
Ainfi dans les tievres éphemeres,
&
autres maladies
legeres, la nature n'. fouvel" p's befoin de procurer le
p,pafme,
comme daos I'exemple ailégué .ci-deOils, ou
de
viae ne confiOe que dans une erop grande_abondan–
ce de ehyle: In
collion
qui s'en Cait
eCl
tCmblable
a
cel–
le de Iª digellion ordinaire dal]s les fecondes voies; eh–
le n'eCl qu'un peu plus I.boríeufe; e'ell le ",ai
pepfii;
ou s' il faut quelque chofe de plus,
&
que la
(oélion
doive procurer quelque élaboralioll, elle eCl tres - peu
conlidérable; ce n'ell qu'une tr.nCpiradon plus fone, u–
ne pelile fueur, ou tout au plus un leger cours de vcn–
Ire , D ans les fi evres putrides, dans les inRammaroires,
la
coOion
demande plus de travnil; la nalUre a Couvem
befoin
d'~tre
aidée, pour qu'elle puilfe venir • boul de
préparer la atiere' morbi6que •
&
''la
difpofer
:1
l'éva–
cuation, qui fouven, doit
~tre
tres-copieufe
& ;\
plu–
lieurs reprifes: e'ell le cas ou I'on employe avee Cuc–
e"s les moyens qui peuvem détremper, diviCer, allénuer
les humeurs viciées, relacher les folides, afin qu'ils ce–
dent plus aiCémelll,' ou leur donner du reOon, s'ils en
manquent, añn que les voies foicm,plus libres pour ravori–
rer l'évaetllleion, Tels Cont fur-tout les lavages en boif–
fon, en lnvcmem, qui élane. adminiOrés avec prudence,
felon les indicalions qui Ce préfemem, peuvcnl
(a~ilfJire
a
ce que ,ecommande H ippocrate, lorfqu'iI dil,
aphor,
jx,
fcll,
2,
Corpora (ttm
quir
pttrgarc 'Uoll/ui:, ca
fllI –
xilia [ariat oportet:
c'el! de cClle maniere qu'iI -con–
viem de fuciliter la
collion ,
&
la crife qui doil roQJours
en étre rrécédée,
D ans les 6evres qu'on appelle
m.lig,!",
il
.y
a, une
fi
grande I,;fion de fonél ioos
&
un vIce
Ii
dltlielle
:l.
corriger dans la maliere morbitique, que la narure fuc–
combe biem':'t
Ii
elle n'ell
puilfnmlmo~
fecourue, par–
ce qo'il ne faut pas moios que l.
COOI011
la plus torr,e
pour déeruire la caufe du mal , Dans les ticvres peClI–
leotielles
&
la pelle les Cecours les plus approRriés
&
les
plus grands ellbrts de la lIalure Cont le plus louvellt in–
Cutlifans pour opérer la
:olli~N,
parce ,que les forces de
la vie fom trop peu aéhves a proportloa de la
r~llll.n
ce des déléteres
&
que les mauvais elfets de eeul-ci
fom
Ii
prompes 'qu'jJs ne laitrem ni
a
la Datóre ni " I'art
le tems d'y
app~rrer
remede, ou au moins d'eo lelller
quelqu'un,
11
réfulte de ce qui a été dit jufqu'ici de l.
(olliol1
d:ms les maladies, qu'elIe oe peut nvoie lieu prop,emeot
qut\