\
coe
m obile de l'. a ion de tous les organes ,
&
oll cro)'oit
par ceue raifon que l'aaivité de ces organes doit étre
propon ionnée
ii
la chaleur naturelle de l'animal , com–
m e..un cfiet doit étre proportionné
a
f., cau!,,; en un
mor
la
chaleur étoit, feJon los anciens, le principe de
la vie.
V oyez
C
ti
A L E U R A N 1 M A LE.
C'efl d'apres ceHe idée qu'ils oot donné le nom de
eollion,
a
corll~ndo ,
a
tolltes les élaborations opér6es
daos le emps humain, foit en fan,é foit en _
mala~ie
,
parce qu'ils ne reconnoilloienr pas d'.utre cau!c emelen–
te de ces _é laborations que l'aaion du feu, dOIll les par–
ries ¿I"memaires péuetrent rOUS les corps. lIs cntendoicnt
par
coaio1l
en général, tout chang(!ltlem produir dans
une fubflanee par
la
force de la ehaleur, qui rend eet–
te eubflanee d'une nature plus parfaite : ils admctwiem
trois efpeces de
collion,
r:lvoir , 1:1
matfl.rat;ú)J )
rajJa –
t iulI,
&
I'élixation;
c'ea
:\
ecue dernierc efpccc
qu'ils
rapportoien~
tourc
(oaio"
,
qui fe fait noturellemcnt dans
Je corps humain , paree qu'il ne s'en opere aucunc fans
le eoncoues du ehaud
&
de l'humide.
l Is faifoie nt con CI ner
la
principale
(oaio"
animale dans
l'allimilation des fues alimemaiees, produite par <hacu–
De des parties qui les
ré~oit ;
enforte qu'ils acquierem
par cene opération tOutes les l]ualités nécelfaires poo.
emrer dans leur compoCltion. l Is diflinguoklH la
(uaion
de la nutrition , en ce que par celle-ei les fucs nourri–
ciees fom aHirés
&
unis
a
la partie, en réparant ou en
augmenram fa fubflance, au lieu que par celle-Ia ils
aequierenc la diepoCl,ion nécerfaire pour cet ufage. lis
établilloient trois fortes de coneoé¡'¡ons de ce genre dans
l'reconomic
~lOimale;
fa voir, la chylificarion, la fangui–
fication,
&
l'élaóoration de toutes les humeues nourri–
cieres & récrémenricielles; & COmme la matiere de ces
ditféremcs
(oaions
efl roGjours hétérogene , ils leur at–
tribuoient un double effet , e'ell-.-dire qu'ils en faifoicn t
dépendre aulTi la fépara,ion des parties qui ne fonr pas
fufceplibles
d'~tre
converties en hons rues; ainli les
l1la–
tieres féc:lles
ront
It:s
excrémcl1s
de la premiere
coélio?J,
paree qu'ils COnt le rélidu grumer des alimens qui n'onr
pll etre convonis en chyle; pendanr que celui-ci
fe
chan–
ge en 13ng , il s'en Cép:!re au m des p3nies hét':rogene,
qui formenr le fi el
&
I'urille; ce font-Ia les excrémclls
de la feeonde
coaion:
&
ceux de la troifieme, c'en-a–
dire de celle qui perfeétiolllle les humen es utiles que
fournit le f.,ng, en les fair:lIH palrer par ditférens dcgrés
d'élaboradoll , Cont principalemenr
la
cralfe de la peau
&
la matiere de la tran Cpiration fe nfible
&
infenlible.
1/.
C
ti
y
L' F I
e
A T I ON,
S
A N G U I F I
e
A T I ON,
S
E–
e
R E'T
J
o
N.
Ces difterenres
(oélions
aillfi eon<¡:ues dans le Cens des
ancieos, teJles qu'ils penfoiellt qu'elles s'operent dans
I't:l3t de fanté , concOurent {oures
a
la conCerv:ltion de
la vie f.,ine lorfqu'elles fe font cOllvenoblemem aux lois
de I'ceconomie animale: c'efl
il
l'efiet qui en réCulte qu'
iJ$
om dOllllé le nom de "'''''''' ,
pepfi"
,
&
ceJui de
a.<:7''lTCT'U. ,
ap~pfic ,
cr:ldit/,
par oppofition
el
ces m<:mcs
foaions
10r(\¡u'eJles fom viciées
&
qu'ellcs fe fom d'u–
ne maniere contrnire
:a.
l'ér3t naturel, enCorte qu'il en
réfulte un eftet tour différenr; i1s aHribuoient ces défauts
de
(Dé/ion
principalerncnt au défa'ut de chaleur innée,
qu 'ils regnrdoienr, ainfi qu'il a t!ré dit ci-devGnt, com–
m e la caufe etlicienre de route digeflion .
C'efl dnns eCHe idée qu'ils appelloient
crlld,
en Cait
d'humeurs alimcnt3.ires
&
3UlrC$,
tout
ce qui 0'3 p3S
acquls les dcgrés de perfeéHon qu'il doit avoir par
r.lp–
port aux qualités
&
au tempérament
prop.esdans l'"tat
de fanté,
&
to ut ce qui n'efl pa fu!ceptiblc d 'aequérir
celle perfeaioll .
Toute m atiere
(me
contenue dans les différemes par–
ties du corps humain , étoit t, aitée par les aneiens com –
Ille peccantc , parce qu'elle élOit regardée COlllme y
é–
talll étrangcre
&
comme n'ayanr pas acqui la diepofi–
tiou qui la doit rendre utile
~
l'ccconomie animale;
c'efl ceue matiere peecante qu'ils voyoiem dJns tou tes
les maladies , dom ils compofoient I'humeur morbifique ,
~
Jaquelle ils aHrlbuoient plus ou moins les deCord res
de l'ceeonolllie animale, fel on qu 'elle leur paroilloit
plus ou moins abondanre, plus ou tl10ins nuilib!e au
principc vital.
Er comllle il s s'appercevoienr que pluOeurs maladies fe
tcrminoiCIH
d'une
maniere faluta ire, ftlns
aucun fccours ,
par de eopieufes 6vaeuarion5, i1s s'imaginerent que le
m~me ngem qui convertit les alimens en boos fues pour
la confervation de I'animal, pouvoit bien ctre aum l'au–
leur des opérations qui chnllgem les qualités des hu–
m eurs vidées , dont I'elf'e< tend
11
Ca de(lruaion ; cnror–
te que De pouvallt
p~s
leur en donner d'nlk/. bonnes
cae
pom les convertir, en la Cubfl ance du corps,
DU
les <en.
dre propres
a
d'autres fins utiles, il les fépare des hu–
meues de bonne qualité ,
&
leur donne une con firl'<lnce
qui les difpofe
11
.erre .:v.euées par l'aaion de la vie
hors des panies dOla clles empcchent les fonaions . Cet–
te opération fu t done aum a",ibuée
a
la chaleur innée
I
aomme une Corte de
coaioll,
qu'ils regarderent bien-te"
comme une co ndirion clfemiellc pour détrui re la caufe
, des maladies; ils en lirerent le fondc ment de la mé,ho–
de de les traiter: c'ell h celle
coaion
des matieres Illor–
bifiques qu'ils
donncrent le
non1
de
rrlQ'.::r.~·l"'(Of , ptpaJm~ ,
pour la diflinguer de celle des fucs alimentaires
&
ré–
crémcnticiels
qu'ils avoicm nammée
O IQ <;,l r ,
p~pfiJ
..
On trouve une dillinaion tres-j ufle de ces deux cf–
peces de
(oaio¡z
dans les définitions de M edecine de
GOtlée: il di, que la
coaion
proprement dite , c' efl–
a-dire la digeflion dans les premieres, les Cecondes
&
les.
troi¡¡em~s
voics ,
con
cerne
les
chort:~
qui
CIHrent
daos.
le corps,
&
la
(oaion
des matieres m orbitiques cclles
qui en Cortenr ou qui fom préparées pour e)1 e tre
¿–
vacuées.
L es
pr~miers
m aitres de I'art ayant fait I'importante
découverte du moyen le plus emeace que l., natuFe
met en ufage pour détruire les caufes morbitiqucs , s'ap–
pl iquerem !oigneuCemellt :\ obferv er les ditfércns liglles
qui annoncent le
pepa)"m. ,
ou fon défau t qui ell la
'ru –
ditl ;
parce qu'ils jugeoieot par les premiees , que. la
natn re devenoit (i'périeure a la caufe de la maladle ,
&
par les Ceconds au comeaire , que les effets de cel–
le-cí étoient toujoues do minans. l Is apprirent :\ chereher
ces Clgnes principalement dans les excrémens, parce qu'
étam le rélidu de,
di~'érentes
<oaio""
foit daos l'é–
tat de famé foir daos celui de maladie , on peut illté–
rer
des qualitc!s de
ces
mat¡cres
la
maniere
plus
(lU
mOi115
parfaitc dOn! elles
Ollt
été féparécs. A inli I-l ippocrote
(aphor. _yij. fell. v.)
avoir particulierement indiqué les
urinc::s
&
les
m:uieres fC'cnlcs
1
camme
pouvanr
tuufllir
les
fignes les
plus
r(les,
commuos
aux
col1io¡u
de
matiere
morbifique faites dalls qudque pan ic du corpS que ce loir ;
les cmchats, COml!lC propres
a
faire
connoÍ[re p!!rlicutic–
rement l'érat des poumons dalls les maladies de poitrine ;
la rrtucoClté des nariues , eelui de leues cavi,és aft- aées de
catarche,
&c.
Galien établit aum la meme cho fe,
lib. lI.
d, crijib. Ctlp. v ij.
en dieant que dans toutes les tienes ,
atlendu que le "ice qui les cauCe e(1 principalement dans
le fyfleme des v.illcaux f.,nguins, on doit avoir principa–
lemellt atlemion aux urines ; que dans les maladkl qui .f–
fcaen t le bas-ventre, on doit avoir ':gord aUI exe rém<os
des premiores voies, falls négligcr les mines , s'il y a 6e–
vre;
&
que de
m~me
daos les m aladies de poitrine ,
il faut examiller les cra: hats
&
joindre
il
cela touJoues
l'infpeéHon des urines, li ces maladlcs rom accompa-
gnées de fievre .
•
R ien ne Ognifie plus rorement une heurellfc termi–
naiCon, que de voir les marques de
colllOn
dans les
excrémens en géllér.l ; c'ell ce qu'enfeig lle H ippncrate
in epidcm. lib.
l .
¡¡,a . ij.
t ato
4,.
lorfqu'il dit que
toutes les
matlll"ati()ns
d'
cxcrémens
fOIl[
toaJuurs
de
Caifon
&
falutaires:
&
enfuite il ajoOte que les pro m–
pres
coélj(/11.J
3 11nOQcent
toOjours la promptc:
terminailon
des maladies,
&
fom une .,(Turance de guéri lo n . Ga –
Iien a confirmé toutes ces obfervntiol1s du pere de la
M edecille par lel Oenlles: il dit,
lib.
l . d.
"ifió. cap.
x'lliij.
que
les
coE/ionJ
ne ront jamais
de
mau\'ais figne;
&
il rémoigne el1
~ tre
fi arrur': , qu'il l1e craiO( po>
de
donl1er pour regle infaiJlible,
lib.
de
(Ol1fli,.
ar' .
y",di(,
qu'aucune maladie ne fe termine d'une maniere Calu,ai–
re , fans qu' il a;t précédé
de<
lignes de
(oél;',,;
&
ProC–
per Alpin
de
pr",[t'g. vi,,"
&
morl. "'gr. lib.
VI.
(ap.
j,
ajo O,e
a
t
tt
ce qui "iem d'ctre c)it en leur faveur, q ue
non-Ceulemen! la
(oélion
acco mpagnée de bons lignc>
ell une preuve arrade que
lo
tcrm inaiColI de la mol:!–
die fera h:ureufe, mais m eme lorfque la
(oaion
ne re
[(ouve laime
qu'a
de mau\'ais
fignes; car :1.lors
les
in ·
lo mnies , les déJires, les vertiges, les anx iérés, les dou–
leurs les tremblcmens, les eonvttllions , la difficul t':
de r;fpirer,
&
autres fem blables Cymptomcs, qui lon t
toUS pernicieux par eux - memes , foO( prerque toOJoues
les indices d'une crife falutaire qui doit fUlvre.
Toutes forres d'évacuatiol1s qui arriven! apres la
co–
B ion ,
font roOJours Calutaires; c'ell I'eltet de la naru –
re qui s'en rendue fupérieure
a
la caufe de la
malad,~:
mais la COreté du Cucces qui efl anlloncée
pa~
ks 1,–
gnes de la
(oaion
n'cxclut pas cependanl abl "l umenr
t'Jl!te inccrtilUde;
il
faut
3U moios
que
les
li~u
..
~
mar–
que", une
(oai."
bic~
parfa;,e
&
bicl1
compleH~ ;
que
ces (ignes perCcverellt Jufqu'au momenr de la enfe ,
pe-
l'a-