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coe

p4mi

&

<~J/ditati!

7JiciJ1itttdo p_lfima,

dit

D

ur~t,

in

coaen!

$4.

cap.

_~7Jj.

&

qu'iI ne luevienne de la part

du medecio , ou de celle du malade,

&

de ceux qui

le gO\1Vernent , aueuo aecident qui teouble

la

eoélion

&

qui s'oppoCe

ii

la eeiCe .

L es gennds maltees qui nous

0 01

traoCmis leurs im–

portantes obCeevatioos • ce Cujet, ne s'eo Cont pos tenus

ñ

ce qui viem

d'~tre

rappOl té ; ils oot chercbé tous les

lignes de

eoélion

re\atifs aux difféeeOles partÍes du eorps,

qu'iI Ceroit trop long d'expoCcr iei; i1s om de plus in–

diqué le tems 011 ils paroilToient dans les difieremes

maladies: ils om trouvé qu'ils ne Ce m ontrent jamais

~ :1U

cornmencement, paree

qu'31ors

les

matieres

morbi–

tiques Com abColument erues, ni peodam leur aeeroiC–

fernem, paree qu'alors les

eoélio/11

ne peuvent eneore

eree qu'imparfaites; c'efl au tems on la maladie ceITe

d'augmente r

&

de produire de noul'eaux CymptoIDeS,

que 1'00 doit chereber ;\ s'aITurer

Ii

la

eoélion

efl faite

ou non, 10rCque la ehaleur nalurelle a pu reavailler fuf–

fifarnmeot pour la preparer.

Autam iI y a

a

eompler Cur les lignes de

eoélion,

comme préfages f.,lutaires, autam doit-oo eraindre 10rC–

qu'ils m aoquem

&

qu'jl n'y a que des figoes de cru–

dité, lors m

t.me

qu'il foo t joiots aux m eilleurs ligoes ,

ou que la maladi. paroll lerm ioée ; paree qo'on doit

,'alleodre

a

ce que le mal oh des fu ites f5cheufes ou

de loogue durée, s'il fubfine encare,

&

a

ce qu'il

y

ait reehllte s'il paroit fioi : c'efl fur ce fondement que

G aljcn a dit ,

;n primo nphori{mo,

qu'ulle maladie dans

laquelle il Ce fait quelque criCe avec des lignes de cru –

dité fubfi flame, doit faire craiodee uoe fio funefle, ou

au moios uo long eOUrs dans la maladie: au refle les

lignes de crudilé

&

de

eoélion

des différeps excréll\ens

fom rappon és dans chaeun des anicles qui les concee–

ne,3ioli vo)'·PE']ECTION, UR I NE, CRACHAT,

S

U E U R,

é7'e.

A pres s'ctre aerarés par l'obfavalion des moyens de

conooltre dans les maladíes la ccudité

&

la

eoélion;

a–

pres avoir étudié ce que la nature fait eo conféqu enee

de ¡'uoe ou de l' autee, les changemens Uliles qu' elle

opere: les anciens Medecins en conclurem, que pour

imiter la conduite qu'elle tiem dans le eoues des ma–

ladies l.iITées

a

elles-me mes, il nc faUoit Jamais elllrc–

preodre de procurer des évacuatÍolls dans le commeo–

cemen! des maladies; parce qu'aloes la matiere m'l{bi–

fique étant encore crue) n'ayant pas pO etre

enCOre

pré·

parée , rendue fufceptible

d'~tec

portée par l'oaion de

la

vie hues des parties dom eUe emp':ehe les fonaions,

réfifle

ii

fon expulfion, pendant que les humeurs Caines,

s'iI y en a, font empurtées; ou elle ne cede,

(&

fou–

velH méme feulemem en portie) qu'aux grands .Rom

qu'e~cite

le moyeo employé pour en procurer l'évacua–

tion; ce qui diminuc conlidérablemem les forces du ma–

lade,

&

le Jeu e dans l'abattemem: d' on il Cuit tres–

fouvem, que la DalUre réduÍle

a

refler

pref~ue

fans a–

aion , ne teavaille plus

3

féparer le pur d'avec l'impur,

ii

furmonter le mal,

a

ré tablir l'ordre daos l'recooo–

mie animale; elle Cuccombe,

&

le malade périt . r;e

10m ces coolidérations qui 3\'oiem engogé le pere de la

Medecine dogmatique, le confiden! de la nature, le

grand H ippocrate,

a

établir comme une regle fon<la–

memale de protiqu<;.., la préeaution de J'e pas placer au

commellcemcm de mabdies des remede, évaeuans,

&

par conféquem de ne pas les employer pour enlever du

corps des matieres ccues, mais feulement eelles qui font

préparées, digérées par la

(o¿¡ion:

c'efl ce que décla–

re c xprefUmenr ce législateur de la M edecine, dans foo

npborifmc

n

e

feélion j.

lorfqu'il dit :

eoneoéln medien –

",cneis oggredi oporue,

&

movere non

crllda

neq/u in

pri",ipi,! .

L'expérience connante prouv, tellemem daos

la

ruite la juilice de ceue loi, que Celan Arillore

(lib.

l/f.

poi.

e.

xj .) ,

il n'étoit pas peemis aux Medecins

d'Egyptc de produire aucun chaogement dans les ma–

ladie , par le moyen des remedes, avan! le qunltieme

jour de leur durée;

&

s'ils nnticipoiem ce temI , ils

élOiem comptables,

Cur

\eur vie de l'éI'enemem . G a–

lien regnrdoit eo mme uo oraele' la fentenee qui vienl

d'ctre citée , tant

iI

étoit coovaineu qu'il efl nécrITaire

dans la pralique de la Medeeine, ,je fe COllformer

ii

ce

qu'elle prefcrit. 11 efl ceprndant un cas exceplé par H ip–

pocrate

lui·m~me

1

a

-.ui

rien

0'3

échappé,

&

qui a tam

pre dI en ce genee ; c'en celui .uquel la maticre morbifi–

que efl fi .boodame

d~s

le commencemellt des maladies ,

qu'clle excite la n.!Ure

ii

eo tlvorifer l'';v. cuation : c'ell

en-erfet par cette

con fidér~tíoo

que le divin auteur de 1'.–

phorifme, qui viem d'':tre r'Jpponé , le tennine eo difatH;\

l'égard des erudités, qn'eUes De doivcnt pas

~¡ee

é vacuóes:

cae

4-69

fi

.non tllrgUl>/t,

74.ro

atttem

''''gene.

Ain"

¡¡

établit, quc>

le eaS efl rare; mais qu'il arriye cependam que le mede–

cin doit etee plus poné

ii

fuivre l'indieation qui fe préfeo–

te , de procurer l'év.cuation de la matiere morbifique,

loefque la maladie commence avec des ligoes qui no'

noneent la furabondance de

eeHe

madere,

qu'a

alten·

dre que la

eoéltOn

en foi t faite; paree qu'i1 y a líeu de

craindre qu'en la laillam dans le corps, les forees de

la nature ne fuffirem pas pour la préparer,

&

qu'í1 ne

s'en faITe un

dé~Ót

fur quelque partie importante : ce qui

[sroie un plus manvais efiel que eelui' qui réfulteroit d'en

procurer l'évacuation avam la

coélion;

vu que dans cette

fuppofit ioo , la matiere morbihque a par elle-meme de -

la difpolition

ii

~Ire

portée hors des panies qu'elle affe–

ae, qui efl tout ce que la

e.{lion

poueroit lui donoer_

C'el! en pefant les raífons pour

&

eontre ,

&

en Ce dé–

cidam toíljours pour le pi us grand bieo ou le moindre

déu imem du malade, que I'on prend le bao parti dans

cetre conjonaure: c'efl ce qu' infinue anfli Hippoerate

dans le fecond aphorifme, apres

celui.ci

-deíTus mentibn–

né; il s'exprime ainfi

(aphor. xxi7J . f_él.

l .)

in a,mÍ!

affeélioniblJJ raro

1

&

in

principijJ

uti medicatl'Jentis

upoJ"/et ) atque ha, facere

dili~tntj

pr;ltJ

eftimatione

fnél,; .

11 fuit de lOut ce qui viem d'etre dit de la t"éorie

des aneieos Cur la

..

élion,

confidérée dans l'état de 1"0-

&

dans eelui de maladie, que l'e:potition de ce qu'

ils ont penfé

a

ce lujet efl prefque tou t ce qu'on peut

en dire de mieux, ou au moins de plus utile, attendu

que leur doarine en principalement fondéc fur. l'obfer–

, alioo de ce qui s'opere dans l'reeonomie animale; elle

o'a par eonféquem pas píl ,;,tee renverfée

&

oubliée , com,–

me mtlt d'autres opinions, qui n'élanl que

la

produaion

-de l' imagin3lion, om été fucceflivemem délruites les U·

ocs par

les

autres, tandis que eelle-ci s'en eonfervée

dans fon entÍee, pour ce '1ui en des priocipes établis

d',pres les fairs,

&

des

confé~ueoees

qui peuvem en

etre titrétS _ En effel, elle n'a épeouvé de ehangeme09

que par rappor!

ii

l'explicalion de l'opération dom

iI

,':1-

gil; ce qui n'a m eme eu líeu que dans le fiecle der–

Ilier .

Car depuis H ippocrate

&

Galieo jufqu'a ce tems-I' ,

tous les M edecins (en adoptan! les fentimens de ces

grands mailres qui .' éroient bornés

:l

iodiquer la eha–

leur n:lturelle comme cauCe irnmédiate de (OÍ1s les chan–

gemens qui fe fom dans les humeurs an imales,

1atH

tai–

nes que m orbifiques) al rribuoiem la digeflion des ali- '

meos dans le ventricule,

a

une

coéljon

faite dalJs ce vi–

leere , ftmblable a eelle qui fe t':lit dao, les euirjnes_

l is comparoicnr l'enomac

a

lIne marmite; ils fe le re–

pré fentoiem comme expole

a

l'aaion du feu , fouroi

&

C11Iretenu par

le

creur,

le faie , la

rale,

&

aUlre par–

lies voifinés; ils penfoicnr que les malieres renfermées

dans ce principal organe de

la

digellioo des allmens, é-

13m co mme ¿élrempées , maeéréts par les Huides qui s'y

répandelll, devenoien I Curceptibles d'une véritable éli"a–

tÍon par l'eRet de

la

ehaleu r, ce qui fembloit leur elre

prouv" par les

VCDlS

qu.i s'élevem c!e l'eflomac pendaot

la digeflion ; ils les comparoient "ux bulles qui fe for–

menr Cur la furfaee d'un Huide qui boíl t : enforte qu'ils

IJ'admettoiem d'autre agtnt que le feu, pour la prépa–

rarion des matieres alitii!es qui Ce fait dan, ce vilcere;

eelle qui efl eontinuée

dr.ns

les autres parties des pre–

m ieres " oies , éloit auffi aw ibuéc

iI

r aaion continuée

de cette

caufe,

qu'ils rendoienr comm4nc

a

tomes les

aUtres élabufatioos d'humeurs daos le fyOi:me des vaif–

I"aux Canguios,

&

de tOUS les autres ,'aiOeaux du corps.

Pierre Caflellus, peofen" ur de l' école de Mefline.

eommell,a

3

réfurer cette opinion , dans une I,cme é–

crite á Severinus' iL luí difoit elltr'autees chafes a ce fu–

jet, que fi la chaleur feule fu Ififoit pour 13 coofeélion

du ehyle , on devroi! aufli pouvoir en faire

d~ns

une.

ma~mite : mais comme 00 ne le peur pas, aJ oíl te+ll,

¡J

f

:J.Ul

done a\/oir recpurs

a

la

fcrmcOl:llion ponr ceue 0-

pératioo ,

& e.

BiemÓt apres Vanhel mol!t an aqua. avee

bien plus de force le lentimenr de la

eoél,?"

dcs.

alln:'e~s

0rérée par la feule chaleur , . dans une

dltle.rtatlO~

lOu–

ru lé

~

calor efficaciur no,;

dlg~nt, !~d

eXCtt(lt.''lh?

Son

principal :ífgumem éroit,

~ue

les pOlffons ne lallTent. pas

de digérer les alimens qUl leur foot proprcs , qUOlque

le rang des plus voraces

m~m~

d'emre ces

.oi~aux

.•

oe foit guere plus chaud

qll~

1e.u dans

la~uelle

lis

" 1-

\'ent:

011

trouve meme élabll ,

qu~

le C,ng des

tonu~<;

efl plus froid que l'eau (Stub.

',~ollrn.

mIran! ph'¡_

x x vij_

) .

Vanhelmont obJcaOlt

~

allleues '. que fi la cha–

leur feulc pouvoit ?pérer l.

~oélton

des al!mens

1

la ne–

vre de"roit la faclliter ultérteurement, bien 1010 de la

trOU-

~