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470

coe

troubler

&

de

c~ufer

du M goOt, cOtn me i\ arrí"e qu'

elle le lait oedinaieement . II oppoCoit au Cyllcme des

anciens, bien d'autres ehofes de ecu e nature;

&

il ne

Jlé~ligeoit

rieo pour detruire leur erreur, mais pour tom –

bee dans une autre , qui eo nlilloit • établie que la di–

geflion des alimens ne peUl Ce f.i re que par l'eflicacité

d 'un ferment acide CpéeitiqDe. G alien fem bloit biell a–

v oir eonJeéturé, que l'acide pouvoit eontribuee

a

la di–

geUion .

D e uf" parto lib. 11/. cap. viij.

Riolan paroit

a um avoie eu la meme idée.

Ántropograpb. lib .

11.

cap .

X .

Cependaut ni l'un ni Pautre n'a vOlent imaginé

que l'acide pOt agir eomme dinolvant , mai, Ceulement

en irritaOl les tibres des organes de la digeflion . L e fee–

roent acide fi t bientÓt fortuoe; il fut adopté par Syl–

v ius D eleboé,

&

par toute la Ceae ehimique Cartéfien–

n e: mais foo eeglle n'a pas été bien long , l'expérien–

ce a bientÓt déteuit le fruit de l' imagination ;

iI

n'a pas

é té pomble de peouver la fermentation dans l'e/lomae,

on n' y a jamais u ouvé de véritable acide ; au eontrai–

ce, MuCgrave

(Tranf

pIJiI. )

Y

a dé tnOOlré des matie–

res alkalefeentes : Pegee a prouvé , qu 'on u ouve eoo–

flamment des matieees pourries , dans l' ellomae des

breufs ,

¡¡

R ome; e' efl ce qui efl cauCe que l' on o'

y

m ange pas de la viande de ces animaux. Les peTfoo–

n es qui

0 01

des rapports aigres, Ollt moins d'appétit ;

les acides ne co mribuent que raremem

a

le rétablir . O n

n 'a jamais trouvé d'aeides dalls le fang ; d'ailleurs , en

fuppoíilOt

me

me que le prétendu aeide puitle exeiter quel–

'lue fermentati"n dans les premieres voies, la humeur toll–

jours (enouvellée qui fe mcleroit avee les matieres fer–

rnentantes, en

arreteroit

bientÓt le mouvement io teClin,

&

fu r· tout la bile qui efl la plus eomraire

ii

toute Cor–

te de fcrmentatioD. C es faits 10 111 plus que fufli

C.ns

pour

en détruire toute idée, tant pour les premieres que pour

les Ceeoodes voies .

V oyez.

D

t

G E S

T I a

N ,

e

H

y

L

t

F 1-

C AT I O N , S AN G U I F I C AT I O N.

11

a fallu rendre

a

la ehaleue natorelle la part qu'on

lui avoit preCque 6 tée , pour la pr¿paration du chyle

&

des

autrcS

humeurs; mais non pus en emice. La ma–

ehlne de Papin

d~momre

l'e!lieacité de la ehaleur dans

un vaCe fermé , pour diffoudre les eorps le plus durs,

qui puifrent fervir ,

l~

nourriture: uo reuf Ce r':Cout en

une; eCpeee d. fubflanee muqueufe Caos eonr.flanee ,

in

p"trilaginem,

pae une eh.leur de

92

ou

93

degrés du

thermo metre de Fareoheit ; la ehaleur de notre ello mae

efl a-peu-pres au

m~me

degré . Mais la ehaleur natu–

eelle ne peut pM Ceule Cuflire • Pouvrage de la ehylifi–

eation

&

de I'élaboration des humeurs , eom me le pen–

'foient les anciens , puiCqu'il ne s' opere pas de la me me

maniere dans toUS les animaux , qui o nt eependant

a–

peu-pres la meme ehaleur. L es exerémens d'un ehien,

d' un ehat , qui Ce nourriffem des m emes alimeos que

I'homme , Cont bien différens de eeux qui réfulten! de

la oourdture de ee\ui-ci.

11

ell efl de méme du Cang

&

des autres humeurs , qui 0 01 aufli des qualités parti–

e ulieres daos ehaque eCpeee d'animal , qui n'. eepeo–

dant rieo de p3rtieulier par capporl • la ehaleur aaturel–

le : elle doit dalle éue reconnue en

~énéral,

eomme

une des

pulflanee~

.uxillaires , qui fert a la digeflion

&

3 I'élaboratioo des humeu" . eommunes

~

la plapan des

animaux; mais el le ne joüe le rÓle priocipal, eneore moios

unlque,

dao~

aucun .

Le défuut dominan! dans lous

l~s

fyfl emes fu r ce

fujet , depuis les premiers M edecíns ¡ufqu" eeux de ce

íleele, ell que l'on a IOnJours cherehé dans les fluides

les agens prineipaux ditférem mellt com biné< , pour eoo–

vertir les a limens eo ehyle, eelui-ei en fang; pour ron–

dre le fang u availlé au point de foumir loutes les au–

tre~

hUmeurs ,

&

pour fépnrer de tous les bons Cues les

parties excrémellleuCes qui s'y trouve m mel ¿es .

On a enfi n de nos jours Óté aux Huides le pou"oir

exclu(if, qui leur avoit é té attribué pendam environ deux

mille ans) de [Out opércr

dal1s

l'reconomie

anímate;

apres l'avoie cédé pour peu de tems a des pui(f.,nces

étrangeres ,

¡¡

des légions de

ver~,

on efl enfin parve–

nu

a

faire joüa un r61e aut Coltdes;

&

eOl11me il efl

r:ue

qu'on

oe

roie p3.S

extreme en fa veur des

nouvcau–

tés, on a d'abnrd voulu venger les

par~ies

organiCée de

ce ql\'elles avoient élé fi 10ng-lenlS .lallfées dans l'ina–

a ion ,

ii

l'égard des

ch~ngemens

qUl Ce font daos les

diflerens fucs al ibiles

&

auues. O n a été porté

:l

eroi–

re qu'el!es feu les par leur aaion méehanique,

y

pro–

duifoiem toules les ah érations néeeO"aires , nn a tout

ntt¡ibué

a

la trituration ; mais on a enCuite bientÓt fen–

ti , ql\'i\

Y

avoit eu jufque-la de l'exees

ii

faire d¿pen–

dre toute l'reconomie animal e des facultés d'une feule

eCpeee de parties : on a attribué

a

ehacune le droit que

coe

la ntlure

luí donné ,

&

que les connoiITancés phyfiqnes

&

analomiql1es lui ont juflement adJugé. L a doarine

du célebre Boerhaave Cur les effets de I'aaion des vaif–

feaut

&

fue·!Out des arteres ( dit M . Quefnay dans fon

nouveau

t raitE deJ fic'VreJ

conti7lIuJ) ,

naus a eorin af–

s\lré que cette aaion, commc quelqucs Mcdecins

I'a–

voieO! déJ' auguré , ell la ,'éritable cauCe de notre eha–

leur ns,turellc . Cene imponantc décol!\'crte , en nous

é levam au-deffus des aneieos , nous a eapprochés de

leur doarine; elle a répandu un plus grand Jour fu r le

m éehaniline du eorps humain

&

des m.ladies, que n'.–

voit fait la déeou verte de

la

cireulation du fang . N ous

favons en eflet que e'efl de eetre aaion que dépendent

le eours des humeurs

&

touS les diflerens degré< de l'é–

vaeuation dont elles COO! CuCeeptibles: mais on ne peut

difeonven ir qu'elle ne foit infu!liCame pour produire les

changemens qui arrivcnt

a

leurs p3rtics intégramcs; l'a–

aion de la ehaleur peut feu le pénélrer juCqu'. elles,

&

Y

eaufer une Corte du mouvemem imefl in , qui les dé–

veloppe

&

les met en difpofition d'ttre all lli ",pofées

:l

l'aa ;on des Colides , qui en f. it eufuite des combinaiCons ,

d'ou réCulte la perfea ion

&

l'imperfea ion de toutes les

hum eurs du eorps animal .

C ependant eette eoopéralion de la ehaleur naturelle

dans la digeflion des alimens

&

I'élaboration des hu–

mellrs, oc conflituc pas une vraie

collion

,

&

ce nom

eonv iem encare moins au ré Cu ltat dI!' pll\lieurs eCpeees

d'aaions différemes de l.

coflion,

qui cOOJointemeDt

avee elle, operem toutes les altér. tion néeeffaires

11

l'reeonom ie animale . N éanm oins eomme

iI

efl employé

en Medeeine (,ns

~tre

reflraint

ii

Con véritable fens,

&

qu'on lui en donne un plus ':tendu qui renferme l'a–

a ion des vaiffeau,

&

de la ehaleur naturelle qui en dé–

pend, il efl bon de relen ir ce nom, ne iíh -ee que pour

é viter de fe livrer

a

une

¡ncoonance

ridiclllc) en chall–

geam le Iongage conCaeré de lOut tems a déligner des

connoifIances 3nciennes ,

que naus dcvons

exprimer

d'u–

ne maniere

a

faire

comprendre

que

nou parlol1s des

memcs

chofes que les nnciens

1

&

que nous en avons

au fond pr.fque la meme idée. Car quoique leur do–

a rille fur les

eofliom

(

áit le célebre auteur du oou–

veau

traitl

des

fi.vres co"eintles ,

déJa cité ) Coit éta–

blie Cur une phyl1que obfeure, la vérit¿ y domin e ee–

pcndant a(fe7. pour fe concilier cOl1venablcmrllt

avcc

l'objervation

1

&

pour

qu'on puiOe en tirer de regl es

&

des préceptes bien fondés , 3cce!libles nux lens , tcl–

les que foO! les qualit,,; Ccnfibles

&

géllérales qui agiC–

fem fur les corps: . inli elle Cera toOJours la \'faie Ceien–

ce, qui renferme preCque tOUles les eonnoillill1ces pea–

tiques que I'on a pO aequérir dans I'exereiee de la Mo–

áecine,

&

qui mérite feule

d'~tre

étudiée , approfondie ,

&

perfea ionnée.

11

paro;t eonvenable de ne pas fi nir

eet

anicle, r.,ns

placer iei les réHexions Cuivonles Cur le

m~me

fUJet:

elles doivent

etce

d'3mal1t mieux

:lccucillies

,qu'elles font

extraites des eommemaires fue les inllitutions

&

les apho–

rifmes du célebre lloerhaa,'e.

H ippoerote a eonfidéré ,

&

nOU5 n'en faiCons pos plus

que lui , que 1'00 ne

peur

rien (,.,oir de

ce

qui fe p.C–

fe

dans le eorps d'un homme vivant , foit qu'il foit en

fanté, Coit qu' i1 foit malade ,

&

que l'on l1e peut con,

noitre que les ehangemens qui paroiffent d.n< les ma–

Jadies , différens des phé'nomenes qui aceompagnetlt la

Canté: ces ehangemens COIlt les effets de I',aioo de la

vie qui fubli lle eneore;

&

la cauCe oeeafionnelle de ces

eftetS qui caraétériCem la maladie, efl

1111

principe cach6

dans le eorps , que nous appellons la

matiere

de

la ma–

J(Jd;~;

tam que

ecHe

matiere retient le volume

1

la

ti –

gure , la eohélion, la mobilité, l'ineftie, qui la reodent

luCeeptible de produire la maludie

&

de l'augmemer ,

elle

dI

dite

<m e;

&

tant que les ehangemens produi"

par la caufe de la maladie fubfifient, ce t é tat efi 'p–

pellé eelui de la

CYtldité .

Ain fi il fuil de la , que la crudité e fl d'autant plus

eonfidérable dans la maladie , que les qunlités de la ma–

lodie foO! plus différemes de eelles de la Ca

Olé •

La

crudlté ne r.gni6e pas uoc> nature finguHere d'afle a ion

mmbifique; bien loin de- la, il peut

y

avoir une in 6-

nité d'eCpeees de erudités, telles que les fluides Acres ,

épais , aqueus ,

& c.

ou eomme dit H ippocrate! le trap

doux le trap amer , le trop falé", le trap aClde. Ot1

HC!

~ut

déterminer la naturc

de

la

ceudité

' .

llu~en

ce

qu'elle efl propre

a

engendrer la malndie. L e Cal1g de

la meilleure qualité nuít dans la plethore; fon abon–

d.nee lui donne un earaétere de erudit': : il peut aum

produire de mau"ais effets dans le emps d'cn homme

C<>iblc, fi 011 l'injeae dans fes vaiO"c:lUx , quoique Ceule-

.

ment