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CLE
tour; eo(orte que pendant tOU! l'été , le
t~rreio ~u-der
fous en jonché de Heurs. 00 peUl le. multiplier de
bo~tures ou de branches couchées, c'en la plus courte vOIe
&
la plus GIre: mais comme l'arbriUeau commence
:i
pouífer de tres-bonoe heure ,
&
(ouveot des la 60 de Jao–
vier,
iI
faudra coucher fes braoches qui feroot de bon–
nes racines dans l'anné., au lieu que fi I'on couchoit du
vieu. bois,
iI
feroi t rnrement des racines,
&
,'i!
en pro–
dui(oit, elles oe (eroieo! (uf!i(antes pour la traoCplanta–
tioo qu'au bou! de deu" aos. Les boutures pri(es fur
les jeuoes branches, réuffi(fent beaueoup mieux aum que
celles f.ites de vieux bois; elles dooneront
me
me des
Jleur. des la Ceeoode aonée: mais
iI
vaudra mieux at–
teodre les deux aos r<'volus pour les ttan(planter. Com–
me cet arbrit1eau pou(fe vigoureuCemeo
&
qu'il produit
de loogues tiges qui s'élevent Couveo!
a
dou~e
ou qum–
'le piés
1
la moitié de ces rejeltons fe deífeche,
&
meurt
pendanr I'hyver; 1I00-Ceulement on doit 6ter ce bois
m ort, mais il faut :luffi tailler le bois vif au-de(fus
d'~n
ceilou deux, (aos eraindre de nuíre auS fleur,s;
1
:arbn(–
feau étaot fi di(po[¿
a
eo dooner qu'il eo prodUlt toa–
jours, quoiqu'on De lui ait I.i(fé que du bois fori ViCUK;
&
quaod méme on eo vienr jufqu'a retraoeher' la plus
grande partie des Jelloes r.jeltoos, lor(qu'n en pret
a
fiourir, il pnu(fe de oouvelles, tiges,
&
donoe autant
de tlcurs qu'íl auroit fai! (ans cela, avee celte difle–
reDee (eulemeot, qu'elles paroi(fent cinq ou fix Cemai·
nes plus tard,
&
qu'elles dureDt [Out l'automoe : faci–
Jité qui n'en gas (ans mérite par l'avamage qu'oo eo
pcut tirer peur l'oroemenr des Jardias, dollt 00 D'a
a
joüir que daos eeue Cai(on .
11
(ouffre égalemeot le re–
tard de la taille au primems: Je l'ai (ouveot fait cou–
per ju(qu'aupres des racines , lor(qu'il .avoit déj' pou(fé
des tiges d'un pié de loog, (aos que cela I'ait empeehé
de repou(fer avee vigueur, oi de fl eu,ir
a
l'ordiDaire . Ce
bel arbriaeau qui eroir promptemem , qui rélille .us plus
cruels
hyvers, qui réuffit dans tous les terreins, qui
s'aeeommode des plus mauvai(es expofi tioos, qui (e muJ–
tig lie ai(émem, qui n'eO jamais auaqué des in[eaes, en
fi
traitable • IOUS égards, qu'il oe demaode aueune cul –
ture: aum n'y en a-t-il poiot de plus eonvenable pour
garnir de graodes paliífades, des poniques , des eabi lets,
des bereeaux ,
&
d'autres (emblalJles décorations de jar–
dins , dOn! il fera l'a[pea le plus agréable
p~odan!
tout
J'éré,
La el/matite
ti
fletlr pourp,ée, la d ématite
J
fliur
áotlble potlrprle, la cllmaÚte
a
ftettr rouge
,
1" .
clé–
mfuite
ti
fleter
double
in(arnat e:
ces quatre
de~nteres
e(peees de
cllmatite
(OOL
ene?re de beaux
arbrt(f~au!
fleuriífaos (ur-lOut les e(peces a Reur double,
&
mleux
eoeore e;lIes qui [ont rouges
&
ioearoates:
m.isel–
les (oot fort rares,
me
me en
A
ogleterre . 00 peut leur
appliquer ce qui a éré dit au [ujet. de la
cléma:i'e
á .
Reur
bleue double' elles om les memes boooes qualnés ;
elles Cont aum ai(ées
a
élever,
a
conduire
&
a
eul–
tiver: l' .grément qu' elles ont de plus par la vivacité
des couleurs rouges
&
incarnates de leurs Heurs, devroit
bien engager
á
les tirer d'Angleterre.
La el/matite
toújollrJ
verte,
ou
la dbnatite
di
EJ–
l'-agHe:
eet arbri(feau qui ell originaire des pays ehauds,
fe trouvam uo peu délieat,
il
en CUJet
a
~tre
eodom–
magé du froid dans les hyvers rigoureu x; ce qui doit
engager
a
le placer nux meilleures expofitions , qui De
J'cmpeehent pas (ouvem d'ctre gelé jufqu'aux racines.
l\1ais malgré qu'on Vaote la beauté de (on feuillage , qui
en d'uo verd teodre
&
brillam,
&
plus eocore la rare qua–
lité de produire 3U eceur de l'hyver Ces fleurs qui foO!
faites eD oloehene
&
d'uo verd jauoatre, ce o'en tOUt
au plus qu'uo arbri(feau du reífort des eurieux eo col·
leaioos , n'ayam pas .lfez de teoue d' appareoee pour
etre admis daos les jardios d'ornemcnt. 00 peut ai(é–
mem le multiplier de braoehes eouchées
&
de boutu'
res, qui fom de boooes racines daos I'anoée .
00 peut aum multipl icr de groioe toutes les e(peees
de
cllmatite
qui fOD!
a
tleurs fimples ; mais eomme
elle eO UDe aooée en terre (aos lever, On ne ,(e fert
guere de ce moyen qu'au déiaut des autres piames vi–
vaces .
L a
cUmalite
a
ji".,
bl,"e,
/a elématite
a
ji,"r blan–
che, la petite ellmatiee d' EIPag11':
ces plantes périf–
fent tous les hyvers jufqo'aux racioes, repouífeot cha–
que aonée de boone heure au primems,
&
fieu ri(fent
en été. L es deu! premieres s'élevent
a
trois ou qua–
tre
pi~s,
&
I'autre (eulemeO[ , uo pié
&
demi;
&
c'en
, 13
feu le circoollaoee qui la diniogue de la (ecoode pian–
te . 00 peut les élever de graioe, ou eo divifam leurs
ncines, qui donoem des tleuts l'année fuil'aote: on ne
CLE
manque pas de prlférer ce dernier moyen comme
ltt
plus court
&
le plus limpie, la graioe
o~
levam ordi–
nairement que la Ceeoode anoée;
&
iI
IUl. eo faut eo–
core deult. autres, pour donoer des Heurs. Du relle
ces plantes (oot tres-robunes, vieoneot par-tom,
&
nc
demandent aucuoe culture par¡ieuliere.
(e)
e
L E M A T I T.E
011
B E R B E A U X G U R U
x_,
(mat.
Med. )
la Reur, la (emenee, (00 écoree,
&
la
rae~oe
(om eauniques,
&
ne doiveot pas etre
em~loyées
10-
téríeuremem ; mais elle eO boone
3
I'extérteur, pour
roo~er
les chairs ba,'ell(es qui empeeheot les plaies de
fe cicatri(er. 00 I'appelle
h,rbe aux gu",x,
paree que
ces (ortes de geos re (erveO[ du (ue eaullique de eet–
te plante poor (e déehirer les jambes
&
autres parties
du corps,
&
io(pirer par cene manceuvre la
eO.mp'nf–
(ion de eeux qui les voyeO! dalls eet état, qUI n
e~
pas de lungue durée oi bieo ncheux, ear lorfqu'ils veu–
lent faire pa(fer ces marques ,
i1s
n'ont be(oio que de
les
éruver avec de l'e:.tu commune.
C
L
E'M
E N
CE, (
f. (
Droit polit.
)
Favo rio la
déñoit,
un aEle par /'9'1<1 le fou'/)"ain fe rtláehc
,¡
prop"' de la r;gueur
d"
droil;
&
Charroo I'arpelle ,,–
>te
'/)"tu
qui filit iocliner le prio.e
a
la douceur,
a
r<meme,
&
re lacher la rigneur de la junice avee ju–
gement
&
di(crétioo . Ce$ deu! dé6nition'
reofcr~ant
les memes idées qu'on doit avoir de la
dimence,
lont
,égalemeO! boolles.
Eo effet, c'en uoe vertu du fouv eraio qui l' eogag.
ii
exempler emieremeOl les coupabks des peioes, 011 '
a
les moMrer, foit dans I'état de paix, foit daos l'e–
tat de guerre,
D ans ce dernier état, la
ellmenee
porte plus com–
muoémeot le nom de
modlrati.n,
&
el1 uoe vertu fon–
dée
(lit
les lois de I'humalliré , qui a eotr' autres I'a–
vantage
d'~tre
la plus propre
3
gagoer les e(príts: I'hi–
fioire nous
en
fournir
quamité
d'exemples,
enrnme auffi
d'.aioos eootraires, qui 001 eO des (ucces tout op–
po[és.
D aos I'érat de paíx. la
elimen&<
coofine
a
exem–
pter eOlieremeot de la peioe , lorrque le bieo de l'état
~eut
le permettre, ce qui en méme ulle des
re~ lcs
du
Droit R omaio; ou
a
adoucir cene peioe , s'il o
y
a de
tres,forles rairons au eontraire,
&
e'en-la la (ceonde
p3nie
de la
,¡¡m~n,e .
11
o'en pas oéeeífaire de punir toíljours (ans remif–
fioo les crimes d'ail leurs puoiUables; il
Y
a des
ca.
oil
le (ouveraio peut faire graee,
&
e'en dequoi
il
faUI
JU–
ger par le bieo publie, qui en le grand b,lt des peines.
Si dene
iI
Ce
trouve des circooilanees 011 eo faifant gra–
ce, on
procure auranr ou , plus
d'utililé
qo'ell
pun;(]a¡H.
le (ouveraio doir oé errairement u(er de
c/¿menee.
Si le
erime eil caché, s'il n'en eoonu que de
ti
b -
peu de
gens, stil
y
a des incolJvénic:ns
a
I'¿brüiler, il
o'ell
pas
, !oOjours néeeff.,ire, quelqllefois mem. il (eroir dangereul
de le pub ier , en le plloiflanr par quelque pd oe. Soloo o'a–
voit poiot rair de loi eOlm. le parricide. L'utilité publi–
que, qui ell lh meCure des peioes, demaode encare quel–
quefois que 1'00 fafle graee
a
eau(e des eooJollaures,
du
gr.odnombre des coupables, des cau(es, des mo–
tifs qui les 0.][ aoimés, des tems , des lieux ,
&c.
ear
il oe faut pas exereer, au d¿triment de I'érat, la ju–
Oice qui en établie pour la eoo(crvatioo de la (oeiété,
S'il n'y a poiot de fortes
&
pretTantes
rai(oll~
au Cou–
veraio de pouvoir faire guee,
il
doit alors paneher pla–
!6t
a
mitiger la peine
(a
moios que des raiCoos vala–
bies
&
juOes oe s'y oppo(ent eotieremeot, comme quaud
il
s'agil de crimes qui violeo! les droirs de la oature
&
de la fo cjété homaioe) paree que toute peioe rigoureu–
(e a quelque chofe de eomraire par dle-meme, finon
a
la junice, du moios
a
I'humanité. L'empereur Mare
Amooio le peo(oit aioó,
&
Y
cooformoit fa eonduire.
La
c"mme<
en comraire :. la eruamé ,
a
la trap
grande rigueur, noo
a
la juOice, de laquelle elle oe
s'éloigne pas beaueoup, mais qu'elle adoucit, qu'
elle
tempere;
&
la
cllmetl"
en néce(faire
á
caufe de l'io–
ñrmité humaine, . & de la facilité de fail/ir, eomme d:!
, Charroo.
Suivant les priocipes géoéraux qu'oo vieO! d' érablir
00 peut voir quaod le fouveraio doit puoir, quand
i)
doit mitiger la peine,
&
quand
il
doit pardooner. O'ail–
leurs, lorrque la
<limen"
a des daogers, ces daogers
(om tres-vifibles; on la diOiogue .i(émem de eene foi–
ble(fe qui meoe le prinee au mépris,
&
i
l'impulifaoee
meme de puoir, eomme le remarqoe l'ilIollre auteur de
I'e(prit des lois.
Voici ce <Ju'il ajoale fur eerte maticre dans eet ou,
vragc,
1<71_
Vi. eb.
,,;ej.
" La