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+32

CLE

tour; eo(orte que pendant tOU! l'été , le

t~rreio ~u-der­

fous en jonché de Heurs. 00 peUl le. multiplier de

bo~tures ou de branches couchées, c'en la plus courte vOIe

&

la plus GIre: mais comme l'arbriUeau commence

:i

pouífer de tres-bonoe heure ,

&

(ouveot des la 60 de Jao–

vier,

iI

faudra coucher fes braoches qui feroot de bon–

nes racines dans l'anné., au lieu que fi I'on couchoit du

vieu. bois,

iI

feroi t rnrement des racines,

&

,'i!

en pro–

dui(oit, elles oe (eroieo! (uf!i(antes pour la traoCplanta–

tioo qu'au bou! de deu" aos. Les boutures pri(es fur

les jeuoes branches, réuffi(fent beaueoup mieux aum que

celles f.ites de vieux bois; elles dooneront

me

me des

Jleur. des la Ceeoode aonée: mais

iI

vaudra mieux at–

teodre les deux aos r<'volus pour les ttan(planter. Com–

me cet arbrit1eau pou(fe vigoureuCemeo

&

qu'il produit

de loogues tiges qui s'élevent Couveo!

a

dou~e

ou qum–

'le piés

1

la moitié de ces rejeltons fe deífeche,

&

meurt

pendanr I'hyver; 1I00-Ceulement on doit 6ter ce bois

m ort, mais il faut :luffi tailler le bois vif au-de(fus

d'~n

ceilou deux, (aos eraindre de nuíre auS fleur,s;

1

:arbn(–

feau étaot fi di(po[¿

a

eo dooner qu'il eo prodUlt toa–

jours, quoiqu'on De lui ait I.i(fé que du bois fori ViCUK;

&

quaod méme on eo vienr jufqu'a retraoeher' la plus

grande partie des Jelloes r.jeltoos, lor(qu'n en pret

a

fiourir, il pnu(fe de oouvelles, tiges,

&

donoe autant

de tlcurs qu'íl auroit fai! (ans cela, avee celte difle–

reDee (eulemeot, qu'elles paroi(fent cinq ou fix Cemai·

nes plus tard,

&

qu'elles dureDt [Out l'automoe : faci–

Jité qui n'en gas (ans mérite par l'avamage qu'oo eo

pcut tirer peur l'oroemenr des Jardias, dollt 00 D'a

a

joüir que daos eeue Cai(on .

11

(ouffre égalemeot le re–

tard de la taille au primems: Je l'ai (ouveot fait cou–

per ju(qu'aupres des racines , lor(qu'il .avoit déj' pou(fé

des tiges d'un pié de loog, (aos que cela I'ait empeehé

de repou(fer avee vigueur, oi de fl eu,ir

a

l'ordiDaire . Ce

bel arbriaeau qui eroir promptemem , qui rélille .us plus

cruels

hyvers, qui réuffit dans tous les terreins, qui

s'aeeommode des plus mauvai(es expofi tioos, qui (e muJ–

tig lie ai(émem, qui n'eO jamais auaqué des in[eaes, en

fi

traitable • IOUS égards, qu'il oe demaode aueune cul –

ture: aum n'y en a-t-il poiot de plus eonvenable pour

garnir de graodes paliífades, des poniques , des eabi lets,

des bereeaux ,

&

d'autres (emblalJles décorations de jar–

dins , dOn! il fera l'a[pea le plus agréable

p~odan!

tout

J'éré,

La el/matite

ti

fletlr pourp,ée, la d ématite

J

fliur

áotlble potlrprle, la cllmaÚte

a

ftettr rouge

,

1" .

clé–

mfuite

ti

fleter

double

in(arnat e:

ces quatre

de~nteres­

e(peees de

cllmatite

(OOL

ene?re de beaux

arbrt(f~au!

fleuriífaos (ur-lOut les e(peces a Reur double,

&

mleux

eoeore e;lIes qui [ont rouges

&

ioearoates:

m.is

el–

les (oot fort rares,

me

me en

A

ogleterre . 00 peut leur

appliquer ce qui a éré dit au [ujet. de la

cléma:i'e

á .

Reur

bleue double' elles om les memes boooes qualnés ;

elles Cont aum ai(ées

a

élever,

a

conduire

&

a

eul–

tiver: l' .grément qu' elles ont de plus par la vivacité

des couleurs rouges

&

incarnates de leurs Heurs, devroit

bien engager

á

les tirer d'Angleterre.

La el/matite

toújollrJ

verte,

ou

la dbnatite

di

EJ–

l'-agHe:

eet arbri(feau qui ell originaire des pays ehauds,

fe trouvam uo peu délieat,

il

en CUJet

a

~tre

eodom–

magé du froid dans les hyvers rigoureu x; ce qui doit

engager

a

le placer nux meilleures expofitions , qui De

J'cmpeehent pas (ouvem d'ctre gelé jufqu'aux racines.

l\1ais malgré qu'on Vaote la beauté de (on feuillage , qui

en d'uo verd teodre

&

brillam,

&

plus eocore la rare qua–

lité de produire 3U eceur de l'hyver Ces fleurs qui foO!

faites eD oloehene

&

d'uo verd jauoatre, ce o'en tOUt

au plus qu'uo arbri(feau du reífort des eurieux eo col·

leaioos , n'ayam pas .lfez de teoue d' appareoee pour

etre admis daos les jardios d'ornemcnt. 00 peut ai(é–

mem le multiplier de braoehes eouchées

&

de boutu'

res, qui fom de boooes racines daos I'anoée .

00 peut aum multipl icr de groioe toutes les e(peees

de

cllmatite

qui fOD!

a

tleurs fimples ; mais eomme

elle eO UDe aooée en terre (aos lever, On ne ,(e fert

guere de ce moyen qu'au déiaut des autres piames vi–

vaces .

L a

cUmalite

a

ji".,

bl,"e,

/a elématite

a

ji,"r blan–

che, la petite ellmatiee d' EIPag11':

ces plantes périf–

fent tous les hyvers jufqo'aux racioes, repouífeot cha–

que aonée de boone heure au primems,

&

fieu ri(fent

en été. L es deu! premieres s'élevent

a

trois ou qua–

tre

pi~s,

&

I'autre (eulemeO[ , uo pié

&

demi;

&

c'en

, 13

feu le circoollaoee qui la diniogue de la (ecoode pian–

te . 00 peut les élever de graioe, ou eo divifam leurs

ncines, qui donoem des tleuts l'année fuil'aote: on ne

CLE

manque pas de prlférer ce dernier moyen comme

ltt

plus court

&

le plus limpie, la graioe

o~

levam ordi–

nairement que la Ceeoode anoée;

&

iI

IUl. eo faut eo–

core deult. autres, pour donoer des Heurs. Du relle

ces plantes (oot tres-robunes, vieoneot par-tom,

&

nc

demandent aucuoe culture par¡ieuliere.

(e)

e

L E M A T I T.E

011

B E R B E A U X G U R U

x_,

(mat.

Med. )

la Reur, la (emenee, (00 écoree,

&

la

rae~oe

(om eauniques,

&

ne doiveot pas etre

em~loyées

10-

téríeuremem ; mais elle eO boone

3

I'extérteur, pour

roo~er

les chairs ba,'ell(es qui empeeheot les plaies de

fe cicatri(er. 00 I'appelle

h,rbe aux gu",x,

paree que

ces (ortes de geos re (erveO[ du (ue eaullique de eet–

te plante poor (e déehirer les jambes

&

autres parties

du corps,

&

io(pirer par cene manceuvre la

eO.mp'

nf–

(ion de eeux qui les voyeO! dalls eet état, qUI n

e~

pas de lungue durée oi bieo ncheux, ear lorfqu'ils veu–

lent faire pa(fer ces marques ,

i1s

n'ont be(oio que de

les

éruver avec de l'e:.tu commune.

C

L

E'M

E N

CE, (

f. (

Droit polit.

)

Favo rio la

déñoit,

un aEle par /'9'1<1 le fou'/)"ain fe rtláehc

prop"' de la r;gueur

d"

droil;

&

Charroo I'arpelle ,,–

>te

'/)"tu

qui filit iocliner le prio.e

a

la douceur,

a

r<meme,

&

re lacher la rigneur de la junice avee ju–

gement

&

di(crétioo . Ce$ deu! dé6nition'

reofcr~ant

les memes idées qu'on doit avoir de la

dimence,

lont

,égalemeO! boolles.

Eo effet, c'en uoe vertu du fouv eraio qui l' eogag.

ii

exempler emieremeOl les coupabks des peioes, 011 '

a

les moMrer, foit dans I'état de paix, foit daos l'e–

tat de guerre,

D ans ce dernier état, la

ellmenee

porte plus com–

muoémeot le nom de

modlrati.n,

&

el1 uoe vertu fon–

dée

(lit

les lois de I'humalliré , qui a eotr' autres I'a–

vantage

d'~tre

la plus propre

3

gagoer les e(príts: I'hi–

fioire nous

en

fournir

quamité

d'exemples,

enrnme auffi

d'.aioos eootraires, qui 001 eO des (ucces tout op–

po[és.

D aos I'érat de paíx. la

elimen&<

coofine

a

exem–

pter eOlieremeot de la peioe , lorrque le bieo de l'état

~eut

le permettre, ce qui en méme ulle des

re~ lcs

du

Droit R omaio; ou

a

adoucir cene peioe , s'il o

y

a de

tres,forles rairons au eontraire,

&

e'en-la la (ceonde

p3nie

de la

,¡¡m~n,e .

11

o'en pas oéeeífaire de punir toíljours (ans remif–

fioo les crimes d'ail leurs puoiUables; il

Y

a des

ca.

oil

le (ouveraio peut faire graee,

&

e'en dequoi

il

faUI

JU–

ger par le bieo publie, qui en le grand b,lt des peines.

Si dene

iI

Ce

trouve des circooilanees 011 eo faifant gra–

ce, on

procure auranr ou , plus

d'utililé

qo'ell

pun;(]a¡H.

le (ouveraio doir oé errairement u(er de

c/¿menee.

Si le

erime eil caché, s'il n'en eoonu que de

ti

b -

peu de

gens, stil

y

a des incolJvénic:ns

a

I'¿brüiler, il

o'ell

pas

, !oOjours néeeff.,ire, quelqllefois mem. il (eroir dangereul

de le pub ier , en le plloiflanr par quelque pd oe. Soloo o'a–

voit poiot rair de loi eOlm. le parricide. L'utilité publi–

que, qui ell lh meCure des peioes, demaode encare quel–

quefois que 1'00 fafle graee

a

eau(e des eooJollaures,

du

gr.od

nombre des coupables, des cau(es, des mo–

tifs qui les 0.][ aoimés, des tems , des lieux ,

&c.

ear

il oe faut pas exereer, au d¿triment de I'érat, la ju–

Oice qui en établie pour la eoo(crvatioo de la (oeiété,

S'il n'y a poiot de fortes

&

pretTantes

rai(oll~

au Cou–

veraio de pouvoir faire guee,

il

doit alors paneher pla–

!6t

a

mitiger la peine

(a

moios que des raiCoos vala–

bies

&

juOes oe s'y oppo(ent eotieremeot, comme quaud

il

s'agil de crimes qui violeo! les droirs de la oature

&

de la fo cjété homaioe) paree que toute peioe rigoureu–

(e a quelque chofe de eomraire par dle-meme, finon

a

la junice, du moios

a

I'humanité. L'empereur Mare

Amooio le peo(oit aioó,

&

Y

cooformoit fa eonduire.

La

c"mme<

en comraire :. la eruamé ,

a

la trap

grande rigueur, noo

a

la juOice, de laquelle elle oe

s'éloigne pas beaueoup, mais qu'elle adoucit, qu'

elle

tempere;

&

la

cllmetl"

en néce(faire

á

caufe de l'io–

ñrmité humaine, . & de la facilité de fail/ir, eomme d:!

, Charroo.

Suivant les priocipes géoéraux qu'oo vieO! d' érablir

00 peut voir quaod le fouveraio doit puoir, quand

i)

doit mitiger la peine,

&

quand

il

doit pardooner. O'ail–

leurs, lorrque la

<limen"

a des daogers, ces daogers

(om tres-vifibles; on la diOiogue .i(émem de eene foi–

ble(fe qui meoe le prinee au mépris,

&

i

l'impulifaoee

meme de puoir, eomme le remarqoe l'ilIollre auteur de

I'e(prit des lois.

Voici ce <Ju'il ajoale fur eerte maticre dans eet ou,

vragc,

1<71_

Vi. eb.

,,;ej.

" La