eL E
tes, eeUI qui spprochoient du Roi
s'~tant
rendos p[ut
conlidérables, il Y en eUl quelques-uns d'emre cux que
le roi diJlingua des aUlres,
&
qui furen! nommés
el""
ti"
ftaet :
c'dl la premiere origine des [eorélaires
d'é–
tal. Philippe le 13el , en 1309 , déclara qu'
iI
y auroit
pres de
la
porfonne trois
e/ercl
d"
¡..
ree,
&
vingl–
[epI clercs ou nOlaires fous eux.
L~s c/~r,'l
d"
¡ecret
furem fans dOUle ainG nommés, • caufe qu'ils expé–
dioicm les Icntes qui <toieot fcellées dll [cel appellé
1<d
dlJ
¡ecTrt,
qui ¿toit celui que portoit le chambol–
lan. l1 paroit par des regiO res de la
e~ambre
des com,
pIes de I'an
1@43 ,
que les
eleres
d"
¡ . <Tce
avoient
a–
lors le lilre de
¡(créMirel del jinanceJ.
e
ley(
d" Ro;
receV",".
00
a aUlrefois donné le li–
tre de
e/eH
d" Ro;
a
certains receveurs des émolumens
procédans des cxpédilions de juOice. e' eO ainC, que
Philippe le Long, par fon ordonnance du mois de
Fé–
' ricr
' po,
arto
IS". ordonna qu'il y auroit pour 1 . un
e/ere
qui demeureroit cominuéllement 3U cMitele! ,
&
qui (cloit a,\'ec le feellom-; qu'il reetVrOil le quart des
éeritures,
&
les liers des examinalions des témoins ,
&
rappoIleroit au lhréfor du roi ebaque vendredi ou ta–
medi; qu'a(¡ n qu'on ne pilt y faire fraude, il écriroit
en parchcmin ou en papier la fomme que chaque no–
lairo
&
clere prendroil de "I¡aque leme, felon I'inaru–
élion qui lui ftroil donnéc on la chamb,e des comptes; .
que qualll aux examinali"ns , lefquetles fe fai((,ielll par
les exu:nin:ltcurs
&
par lc:s
nOl;\ires)
iI
mcttroic
en écrit
cQmbien chacun auroit gagné dans la femaine,
&
d~
qui, afin qu'on n' y pUl fafre fraude; que ce
e/ere
au–
roit deux fous
fix
deniers pari6 de gages par jour ;
qu'il pourroit faire lenres de "hulelel comme un aurre
nOlaire;
&
qu'au eommencelllent de l'année il comple–
roil de ce qu' il
auroi~
re,u
&
pafé des écrilures
&
cxaminarions des témoins.
Clcycs-fecrétaires
ou
grtffitrs,
voyez
clercf-grcjfierJ,
~/ertJ
dIe
grcffe, e/ere
de confúller , e/eres des cfJmmi[-
fo~·
.
Clero du vil/es de
(Omm1lne;
c'cll ainfi que Pon
appelloir ancicnnement les fecrélaires ou greffiers des
vJlles de commune, c'efi-a-dire qui avoienc droic de
commune
&
de mairie. 11 en
ca
fai l mention dans une
ordonnance de S. Louis donnée vers I'an 12S6 lOuchalll
les mairics,
011 il
en
dit
qu'il
n'y
3m3 que le maitte ou
eeluí qui tiendra fa place qui
pOllrra
allcr en
CDur
ou
aillcurs pou, les affaires de
la
ville,
&
qu'il ne pourra
avoir avec lui que dcus:
pedonnes,
::lVec
le
derc
de In
v ille
&
celui qui pO'lera la parole. Des lemes de Char–
les due de N ormandie, du mois d' Avril
¡
36 1, parlent
du
clcre
de la ville de Rouen, qui s'etl qualitié
mo,,·
fiCllr
GI"'';''
le
¡age
e/ere
de
1" vtlle.
V
oyel
ci-dev~nt
eler<
de
ItI eommltne
de
R ouen.
( 11)
C
LE R
e S
D E
e
B A P E L LE,
( H ifl. mod.)
dans
les maifo"s des rojs
&
des princes, fonl des ecc\éfialli–
ques qlli ¡ervent I'aumonier ou le ehapelain
:l
la melle,
&
qui onl foi n de la décoralion de la chapdle.
En Angleterre on appelle
e/tr. dI, eabi"'t,
le eon–
felleur du roi .
C
LE R
e s
DEL A
e
H A M
JI
RE,
aRome, fon l des
officier~
de la chambre apotlolique, confeillers
&
allef–
feurs du camerlingue, au nombre de douze , qui (on t
juges de cenaines caufes qui leur Cont diaribuées, leC–
q uelles reviennelll par appel devant la chambre.
Ces chnrgcs COiltenl ordinairemelll quarallle-deux mil–
le
éells Romains, qui
fOn! 21
mille pitloles de notre
valeur aéluelle de F rance' I'¿cu Romain valal1l envi–
ron cinq. tivres de nOlre
,~onnoie_:
&
ces chnrges rap–
pu~[en.t
a leurs propriécaires enviran dix pour
cene, ce
qUI fa'l plus de qualre mille éeus Ro mains par an .
Parmi ceux-la I'un eO 100jours préiel ou commitfai–
re des gra1l1s ou greniers pllblics : car a R ome ,
&
m ' –
me dans toutes les. villes impériales d'AlIemagne , il Y
a des_grcllIers publres pour Cubvenir a la dif"lle
&
;l
la
ehcrlé des bl¿s; ce qui fail que raremel1l la famioe 'y
f31~
Cenllr. 11 Y a deux vil1es en France 011 eel ufage
tI;
pralique , favoir
a
Slr.asbourg, ce qu'i!s 0111 relenu du
tell1s .que la vllle élOlt impériale; I'aulre ville etl eeLle
de Lllle en Flandre, 011 depuis la
p.ixde 1714 on a
élabli un grenier pubtie,
á
l'imil31ion des viHes impé- •
ri:llcs.
Un autre
.elere
de la eh.ambre apo llolique ell chargé
des
aOHes vlvres;
un troJócme a le
rain
des prlfotls;
&
un qualrieme, des rues de la viUe de Rome.
La jurifdiélion des
e/<r&l
de la ehamore apollotiqlle
s'élend Cur les matieres 011 il s'agir d'inlérCls de la cham–
bre, e?ntrats de fermes des revenus du fain l fiége; des
lhr"Cone,s de l'¿lal eccJétiaaique ; des 'caufes de como
eL E
4 57
munautés; des dépoui lles des pd:lres morts hors la
rl·
fi dence de kurs béné6ees; de, cauCes des comples
&
ca lcol. avec les olliciers
&
miniOres, d'éla, : Cur le mon–
fI.oies
&
leur eours; fur les appels des fCUleaees rendues
par- les m allres des rues; .Cur les malieres
des
gabclles,
taxes , imp'o(i,ions ,
&
autres femblables objels d'illléret.
Par-\3 on '
v.oit que
ces
chargrs, Cous le limpIe nom de
.Ierel ,
ne laitTelH pas d'etre fon imponantes . (,,)
e
LE R
e
)l
tJ
G u
E T ,
(Marivze)
eelui qui allemble
le guel fu r les pons de mer
&
[ur les cÓles,
&
qui en
fail
a
l'amirau té fo n toppon.
C
L E Re. 00
appelle ainli dans les
(j,
corps des
marchands de Paris,
&
dans \es communaulés des ans
&
mériers, une perfonnc prépofée par les mai lres
&
gardes
&
par \es jurés, pour fai re les eommiffions
&
les
eourfes
nécecr:~ires
pOQr les aftaires du eorps. C'etl le
e/ere
qui a foin d'.ven ir les maitres des jours qu'il ya '
des atTemblées extraordinaires;
&
dans quelques eom–
munaulés d'anifans , c'etl au
e/ere
que doivent s'adref–
fer les compagnons qui ehcrchem de l'ou vrage .
D i–
aio"n. du Comm.
e LE
R GE',
f.
m.
((1ifl . " el.)
c'ea
le corps de·s
perlonnes oonfacrées
~
Dieu par
\3
c1éricatute ou par la
profeftion religieufe , d'ou le
dergé
[e divife en fécu-
licr
&
en régulier.
.
Ce mot
en
dérivé du G ree ";/'" ou du L aun
e1e–
~11J ,
qll( fign ifie nt
part
ou
portion ;
paree que
q~oiqu~
tous les ehréliens puilTelll
~lre
appellés
la
portlon
.d~
D im ,
cependa nI eeux d'entre les Chréllens que I?,en
a
choir. s, tépnrés des
~mres
&
c,?nfacré~
il.
fon fervlce.,
font la ponion difi inguée
&
chérle oe 1 hérllage du
S.el,
gneur. On peut dire encore que le corps des
ec~lél1a
Jliques , intlilUé pour
enf~igller
auX peuples la, rellglon.,
ponr adminitlrcr les facremens,
&
eélebrer 1oiliee dl–
ViD , etl ain fi appellé parce qu'i l a choil; le Seigl1eur
pour
f:1
porrion, fuiv3nt ce
vecee[
que prononcent
les.,
cleres lorrqu'on les tanrure:
Doy,,;nul paTs heereditatis ,
melC
&
calic;J
me;; tu
el
'lit;
rcftitues
hcereditatey,.,
meam mihi.
PC
¡).
Le
clerg'
a toújours élé dans I'élat un
co~ps
diOin–
gué par des honneurs, des immunirés, des revenus .,
&
amres droilS ou hooorifiques ou miles , qui lui appar–
liennem de droil fcc1 ¿fiaaiquc, ou qui lui ont
é.léam i·
bués COil par la conceftion des princes, ((,it par la pié-o
lé des fidcles.
Parmi nous le
elerg!
etl reconau pour le premiet
eorps
&
le premier des ordres du royaume,
&
en cct–
te qualilé
iI
ea
mailllenu dans touS \es droils, hon–
ncurs, rangs, féaoces, prélidences,
&
avomages dOllt
ji
a joüi ou da joliir Jufqu'a préfcnl: ce fom le termes
de I'édit du mois d'A vril
169S",
arto
4S".
Long' lems a–
vant,
no~
rois ,'en étoiem expliqués de méme dans la
déGlaration du ro. F évrier ¡ S8Q,
&
dans leurs letlres
palenteS du premier Mai
1S"96
,
du 9· D éeembre 1606,
du 10 Aoat ¡6 Ij,
&
du IS Juin 1628.
V.y.
lel
1101<–
'/Jeall« mém.
du
cl erg¿ ,
tomo l/l.
&
I/fll .
Quant 'aux honneu,s, le
elergé
a rég.ulierement le
p~s
&
la préféanee fur les lalques, les parlemens, ou au–
tres cours féculieres, dans les églifes, les proceffions,
&
dans loutes les cén:monies de l. religion. Divers ar–
r~ls
du conCeil privé , rapporlés
dR.nsle
tome
1/.
da
tJOU!lJ~alt)C
mlm&ires
dIe
clergé , ont reglé des contefht–
lions qui s'étoiem élevées
iI
ce fUJ et cmre
I'arche"~qlle
&
le pal;emem de Rouen, eOlre I'éveque de Mel"L
&
le parlemelll de celle \.ille : ce arrets ont mainrenu le
~/erg¡
dans le droil de préféance.
.
Dans les aaemblécs poliliques , telles qu'érOlent au–
lrefois en Franee les élalS généraux,
&
qu'y rom en–
COre aujomd'hui les alfemblées des élalS en L angue–
doc, en Bretagne, en Bourgogne, eo Artois , le corps
du
e/ergé
précede la no\;Jlelfe
&
le uers étal,
.&
p~lte
le premier la parole dans les députa,ions au ROl. L ar–
eheveque d.e Narbonnc en
prélide~~
né des.élals de
Languedoc;
&
I'év eque d' AUlon JOll" de la memo pré–
I ogalive dans ceux de Bourgognc. Aux
alT~mblées
des
él'lS généraux le
clergl
fuivoit l'crdre polmque du ¡o–
)',\ume
&
nommoi, fes dépu,és pnr gouvernemens
&
p3.r bni¡'liages,
COtlHllC
les
aunes
corp~
.de
l'écal .
En
Suede malgré le ehan
g
eme11l de rellglon, le
e/,rgE
préced~
dans
Iles <::rnrs ocnéraux
les deux
!'turres
ordrc5
du rayaume. En pologne les évcques n'om leur rang
aux dieles qu'en qualilé de Cénatems, exceplé dans les
interregnes
&
dans
b
diele d'éleélion, 00 le primal du
royaume préfide de droit. En France les él'eques eom–
les Ou ducs
&
pairs olH féaace au parlemem de Paris.
Quelques amreS font
eonfeiller~
nés au parlement dons
~
re!fott dcíquels font ¡ltués leurs évechés. L es éve_
ques