eLI
00 cligne t'; paupieres pour
reg~tder
un objet
.~Io"
gné, en compriman! l'hémiCphere amérieut du globe de
¡'reil" &' I'on dilate les poupicres pour voit uo oojet
de pres; non pas que ces de
"X
états des paupiaes Coiem
abColumem néce(]"air<s pour donner au globe lés figures
qu'il doit prendee dans les deux cas propoCés: ces
Ii–
gures du globe
001
d'auttes cauCes plus puitlantes '
&
¡'.oo peu t , Cans déeanger leurs effets , c1igner les pau–
pleres dans I'uu
&
l'autre cas: on le fait effeaivemcnt
tOUles les fois qU'OD double d'efforlS pour mieux voir
foir de loin, foir de pres; mais ceue eCpece de
c!ig/1'~
ment
n'a aueun rapport
a
la figu re du globe ' toUt I,JO
Il!échallifme aboutit
a
retrécir les paupieres , 'pour em–
p~eher
les rayons de tomber en tra p grande quanmé
fur la furface polie de la cornée, d'ou ils Ce reftéchiC–
fem, s'éparpillent
¡\
la ronde,
&
ouiCeut
a
la pureté des
ra~ons
qui entrent
~ans
I'reil: c'en. poutquoi, mo–
chlOalement, nous chgnons les yeux, ali n de ne lailrer
prefque que le parrage du cone de lumiere qui porte I'i–
rnage ,
&
afin que ceue image ne [oit poin! troubl ée ,
falie ,
fi
I'on peut le dirc, pas des rayons étrangers.
C 'el! aino q,;\'on
voi~
nI!eux un objet par un tuyau, qu'
on ne le vOlt en plelO alr .
Quoíque les paupieres, fuivant la remarque judicieu–
fe de
M.
le Cat, [ervellt comme l'iris
a
conferver le
cone lumin.eux , qui entre dans I'reil, 'plus pur ,
&
a
rendre les Images plus nelles, cependan¡
(j
on regarde
une chandelle en c1ig.n.m
&
en approchant les pau–
pieres
Ii
pres I'une de l'aUlre, qu'elles fermen! en par–
tie la prun.elle
&
q~'elles
!l1terceptent une portian du
corps lummeux qUl y dOlt entrer, aloes o u ne voit
plus. la
lun: i~re
nenemen¡, mais avec de gr-ands trai"
tummeUI dlrlgés vers le hout
&
le .os de cene lumie–
re,
&
ces grands traits COIl! les portions du cone re–
fiéchies par chaq ue paupie.r,,; mais les panpieres ne trou–
blent ainli la vile que quand on les ferm e expr"s,
&
encore l'obJcr n'a- ces grands rraits de
lunlicre qu'en–
de(fus
&
en-deOous, parce que les poupieres dans cet
é:ac de
cJigncm(nt)
illtcrceptenl
les rayorts du
cone
lu–
mineux de la chandelle, L a vile en. un [ens qui fe
trompe lui-meme,
&
qu'on trompe perpétuellement.
Artide de
M.
le Ch.v alier
DE
J
A U
e o u
R T •
C
L 1
M
A
C
T
E'R I Q U
E,
adj. (A
N N
ú)
D i–
"i/1alion,
.nnée critique ou période de I'l·ge de l'hom–
me, daos laquelle les an'rologues prétendem qu'¡¡ fe
fait dans le corps une altération confidérable qui con–
duit
a
des maladies ,
a
la mar!, ou qui fignale eette
année par des accidens funenes.
N ous ajoiltons cette derniere clauCe, parco que. Eve–
lius qui a fait un volume enricr Cous le titre de
O/1/1I1S
climallericlIs,
y
décrit la perte qu'¡¡ fi t par le feu qui
prit :\ ron obrervatoire,
&
que cet occident lui arriva
dans [a plus grande
c!imallérique.
Ce mor
viento
du Grec
"
-A.If'tLX'Tllt
ou
,,1-.'/.UU'T_P'U',
dé–
rivé de
'''l'dE,
degré
ou
/ch.I/e;
parce qu'on monte
de fept en
C.ptou de. neuf en !Teuf ans, pour arriver
" I'anuée qui s'appelle
<!im",ll¡riqu•.
Ainfi la premiere année
dimall/rir¡ue
de la vie de
I'homme, c'en, felon <¡uelques' uos, lo [eptieme; les
aUlres font des multiples de celle-ci , Cavoir
14,
~I,
~8,
3f,
4~,
49,
f6·, (!í3,
70,
77,
84 :
mais les années '
63
&
84
fOn! nommées en panieulier
grandes c!ima–
lllriques ,
&
I'on croit que le danger de mort
y
en
beaucoup plus grand que dans les autres.
Seloo
d'3UtreS 3uteurs,
t'année
climllé1¿ri'lfte
fe com–
pte de neuf en neuf; c'en pour cela, diCem-ils, que la
foi¡ante·troiJieme
&
la quatre-vingt-unieme fom les plus
dangereuCcs; porce que daos I'une le nombre de Cept,
&
daos l'autre le nombre de neuf, fo trouveut repétés
neuf fois .
Cene opinion en. fort ancienne, Aulugclle I'amibue
aUI Choldéens , qui pou.v<licllt I'avoir re,ue de Pytho–
gore,
(i
peut-etre dans [es voyages ce philoCophe ne
I'empruma pas d'cux; car on fait que (., philorophie é–
toit fondée en grande partie fut les ropports
&
les pro–
priétés des nombres ,
&
qu'¡¡ attribuoit [ur-tout au nom–
bre rept une vertu particulicre,
Marlile Ficin pen[e en avoir trouvé. le fondemeot,
Tome
llI,
(l\D;~.i~~li:;e~~i
a
3ce~~:i~~ ~~I~·:~~td3~~1~e~~: ~':n~~esclf::~J;i~~~:
eR confirmée par un trait d'hiftoirc.. r:apporre p:tr
En!'
SJI~I·ul .
qui fut depui.
P.1pe .
11
dit
qu'étant
a
b DI:te de:
R:l1i~bonne
en
14.....
iL
auiva.
que
l'hilippc Due
d~
Bourgogne
y.
tomba m,a.
tade . Enée Sylvius Inrerrogea les Jomell!qucs de cc Ptlnr.e (Ut 1
a,.
ge qu'il ,lVoit; on lui
die
qu'i1 étoir
daR!
f.'l
63
nil
ml',14m, 3.
joCltet.iI.
fi
lI~ft'Mn
P,;ndpnn m"b,
hA."
•
Be
il
t:leha
alQU
dI: proll...
eLI
4-4-I
en
dirant qu'i!
t\
~té
affigné a chaque planete une
ao–
née pour dominer fur le corps de I'homme ch.cune
:l
fon
tour;
&
que comme de toutes les planeteS Salur–
ne en la plus mal -fai fame, toutes les foptiomes .nllées
qui lui appartiennent, doiv-em étre par ceue raifon tres–
dangereHC«,
&
[ur· toul les
49, 56 ,
&
63
anné", ou
I'on eH déjii avancé Cm I'age : mais peut-cue eOt·o n
fon embarra(]"é Marfi le Ficin, en lui demandan! pour–
quoi les planetes domilloiont fur le
co~ps
de ¡'homme,
&
PQurquoi les inRu ences de Saturne éroient plus fu–
nenes que celles des autres planetes.
Cependon t des hommes fort éclairés ont eu foi :. ces
inBuences . Augune, li I'on en eroi, Suetone, Ce rejouiC–
Coit d'.voir palfé" faAs danger Ca grande
c/imallérH¡lte ,
c'en.-:\·dire
r.
roiunte
&
troilieme onDée; car il mou–
rut agé de 76 ans. Quelques-uns
001
prétendu que les
.nnées
climallériqttes
éloiem ouffi fatales au corps po–
litique; & on pourroit en convenir, s'il étoit prouvé
qu'clles le IOn! ou corps naturd .
I
On en étoit aOez perCu,dé il n'y
a
pas deux Jiecles ,
c'en.-u-dire du ,ems de lo ligue; car M. de Thou
&
M ezerai ,aCOllteJ1t que Jean Bod;o, li conou par fa
démonom:lIlie,
&
ql1i
étoit
avocar
du
rQi
a
Laoo , von–
lant faire déclarer cene ville en faveu r de la ligue
&
COIHre Henri
111.
lit un diCcours aux habitans . O" m–
blés,
011
il s'ouacha
a
lever leurs fcrupol es;
&
apres
s'ct-re
déchainé contre
le roi qu'
il
ora
trailcr de
eraÍtre.
&
d'J')'pocrite ,
"
il
rira,
dit M.
de Thoo, des cir–
" conl!ance.s préfemes un préfage afTez funene
ii
la
" fucceffion
a
la couronne: car
iI
dit que l'année foi –
"
~3nte
&
troi lieme de I'hornme
étoit
fon année
elí·
"
maairi7.'Ie ,
&
ne manquoit guere de lui
etre
fune–
n {le; qu ninti , cOJnme
011 complOic
parmi naus
roi–
"
x.me&
trois ro;s depuis Pharamond jufqu'a Henri
" 111.
iI
ferrtbloit que ce prince dut etre fatal
a
la
" France,
&
que ce fat par lui que la courOnne dar
" Cortir
de
C~
mairon- ". De Thou,
hi[f. l. X C11/.
M ezeroi dit a· peu·pres l. meme
~hoCe,
dans COIl
abre–
gé
ch~cnologiq"e,
fous l'an
1589.
D e pareils raifoooe–
mens ne furprennem pas de lo part de Bodin,
&
les
imprc1IiollS
qu'ils
firen r, nc
doivent
pas paroitre
élnUl–
ges dans un (jecle iufatué de I'an ro logie Judieiaire.
Au relle plufieurs auteu es célebres
001
écrit fur
l'mJ–
nle climallb-it¡lte;
entre 3U[res
Platon, Cicéron ,
IVla–
crobe,
Aulug~Lle,
auxquels on peut ajoiller Glillt A u–
g unin,
S.
AmbroiCe, le vénérable Bede, Boece,
&c.
&
parmi les modernes , Argol, Magir,
&
Soumai¡"c ,
de a"nis c!imall"icis.
( G )
( 1)
C
L
I.M
A.
T,
r.
m. (
G/og.
)
portion
00
zone de la
[urf.cede la terre, terminé" par deux ccrcJes parolle–
les
ii
I'équateur,
&
d'une largeur telle que le plus long
jour dans le plCallele le plus proche do pole , (ur.paOe
d'une certainc quamité, par exemplc d'une demi·hcur:e,
le plus long jour doos le 'parallele le plus proche de
l'équaleur.
I/oyez
TERRE, P AR.A LLELE,
&c.
Les
climats
[e prellnent donc depuis I'é.quateur juC–
qu'aux poies ,
&
[001
comme autant de bande, ou de
zones par.lIeles
:l
I'équateur : mais
il
y a
~
la rigueur
pluoeurs
c!imats
dans l. largeur de choque zone. Un
c!imat
n'en.
difler.ntde celui qui en le plus proche
de lui, qu'en ce que le plus grand jour. d'été ell plus
long ou plus COUr! d'ulle dcmi· heure dalls I'un que
dans l'autre.
C
hamh.,.s.
L'inlcrvalle du premier
c!imat
en. de
8
d 30' ,
&
ce–
lui du dernicr n'a pas plus de
3'.
Pour concevoir l:l
raiCon de ceue inéga lité, qui procede d'une propriété
de lo [phere , ¡¡ faut s'imaginer que dans
la
Cphere droi–
te la moitié dn tropique du
canc.er, qui en. au:delrous
de l'horiCón, ell divilce en quaronte-huit parues égo–
les, chaque partie étant de
3
d
4f' ,
qui volellt un quart–
d'heure: de plllS, qu'il y a une de ces parties vers
,1:0-
ríent,
&
une
vees
I'oceident, les plus procbes
d~
Inu–
rifan, qui tomes deUI enfemble fOn! une .deml·heure
de tems, qui répond
a
I'interval le d'ull
clJI'!n&.
Cela.
pofé,
0 11
voit que la raifoll d'inégoli!é d es
cI,mats
pro–
cede de
la
[ea ion plus ou moins obhque dl!
troplq~e
par
~'horíCon,
fclon les difierentes
é!batlo~s
du pole,
qui font, que l'horiCon coupant molOs obhquement le
K k k
lrO-
veD par
des
exempl('s.
&.
pn
des
t6moisnageJ des
3uteur~,
qo·u.•
ne tdle année émir
(unclle
pOllr
1: , hornmes;
c;¡r
I:l
n1Ulrc , JI.
(oit.il,t'onrC!rve tOiljours
fl.
f.l~on d':;.~pr
.•
nAI..,. tma ["11m morrm.
JI
Y
a
encore
Jcs M('decins
h;lb¡l~s
qUl
(ont
entétl!~
Je c.;
(.111
p,éiugt
1M)
LC.J
Orairo"'
de Pie
11,
011 I'on trouvc cene
hift:oire ,
on[ eré
recemmertt impriml!e.
i
Lucq~es
p;tt les (oin,
du
Savaar
¡len:
MAllfi .
IV )
\