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CLO

Is

ville de Rome; eerte viii. fonCée (ous les me!J leur!

aufpiees; cene ville dont le eapitole devoit

~tre

élern.l

eomme elJe,

&

la vilJe éternelle eo mme fon fonda–

teur: le deO r de I'embellir lit fur leur efprit une impref–

/ion qu'on ne (auroit imaginer .

L'exemple, I'émulation, I'envie de s'illu(lrer , Qe ,'at–

tirer les fuRrages

&

la eonfidération de fes eompatrio–

tes,

&

pius que tout cela, l'amour pour le bien eom–

mun, que nous regardons aujourd·hui comme un etre

de raifon, produifirem ces édifiees Cl1perbes

&

nécetrai–

res qu'on admirera toOjours ; ces ehemins publies qui

ont réO(lé

:1

I'injure de tous les tems; ces aql1éducs

qUi. s'étcndoiellt quelquefois

:'t

cent miUes d'!talie, qui

éto,ent percés :l-travers les momaglles, qui fournilfoient

~

R ome cinq cems m ilJe muids d'eau dans

vin~t-qua­

tre heures; ces

donq/teJ

immenfes baris fous

to~te

I'é–

tendue de la ville en forme de voOte , fous lefquels on

alloit en bateau, 011 dans quelques endroits des ehar–

renes ehargées de foin pouvoiem pa(Jer,

&

qui étoient

arrofés d'une eau cominuelle qui empéehoit les ordures

d'y pouvoir féjourner (i1

Y

en avoit un emre autres qui

fe rendoit

dan~

le Tibre de toUS les e6tés

&

de tOUles

les panies de la ville) ; e'étoit, dit Pline, le plus granq

ouvrage que des morrels culfcnt jamais exéeUlé .

.Calliodore. qui

vi~oit c~

4

jO ,

qui étoit préfet du pré–

torre fous

1

M odorrc rOl des G Olhs ,

&

bon connoi[–

feur en

Archite~ure,

avoue dans le recneil de fes let–

tres

epifi.

xx~·

lib.

V.

qu'o n ne pouvoit confidérer les

&loaqlteJ

de R ome fans en

~tre

émerveiU é .

Pline,

lib.

XXXIII. ,h.

x v.

dans la defeription qu'il

donne dos ouvrages que l'on voyoit de fon tems dans

celte capitnle du monde, remarque en,ore que l'on

y

admiroil par-de(fus tous k s aquéduos foOterrains do

~e

genre, eeux que con(lruilit Atrippa :\ fes dépons pen–

dant fon édilil",

&

dans lefqueh il li t écouler tolltes

les eaux

&

les ordures de cette \·i11e immenfe.

11

s'a–

Sit ici d'Agrippa favori

&

gendre d'AuguOe, qui déeo–

ra R ome non-feulemem des

cloaqucs

dont parle Pline,

lIlais de nouveaux ehemins publics ,

&

d'~utres

ouvrages

aulli magnifiques qu'utiles . en pan iculier de ce fameuI

temple qu'jJ nomma le

panthéon,

conOruit en l'honneur

de !OUS les dieux,

&

qui fubliOe eneore

¡¡

ql1elques

é–

gards faos [es anciennes Oatues

&

res autres ornemens,

fous le oom de

Notre-Dame de

la

R otonde ,

L e roin

&

l'inrpeaion des

eloaqueJ

appartinrent , jur–

qu'an tems d'AugoOe, aux édiles , qui no mmoiem

iI

eet

efte( des officicrs, fous le (itre de

(flrfltO"~J

c!u(l(orum .

V o,l~

qucl étoi, l'efprit dont les R omaios éloient a–

nimés : en liCant leur hi(loire, nous les voyons d'autres

hornmes que nous; car ils ignoroient ce que naus con–

noitrons trop, l'indiRe reDee pour la palrie .

M .

de Vol–

taire fuppoCe que dans les premiers tems de la républi–

que, un citoyen dont la pallion dominame étoit le defir

de rendre foo pay> ftoritrant, remit au conful Appius

un mémoire dans leque!

iI

repréfentoit les avamages qu'

on retireroit de réparer les grands ehemins

&

le eapi–

tole , de former des marchés

&

des places publiques ,

de bAtir de nouvenux

doa'l"es

pour emporter les ordu–

res de la viJle, fouree de mabdies qui fa ifoient périr

plufieurs citoyens: le confol

A

ppios touehé de

h

le–

aure de ce mtlmoire,

&

pénétré des vérités qu'il con–

tenoit , immorral ifa ron nom quelque tems

apr~s

par

la voie Appienne: Flaminius lit la voie Flaminienne ;

un nUlre embellit le capitole ; un autre établit des mar–

chés publics;

&

d'alltres conOruifircllt les aquéducs

&

les égoOts. L'éeril du eitnyen obfeur, dil

a

ce fujet

l'illuilre éerivain déj j cit': , fut une remellee qui germa

bi.n-IÓt dans l'efprit de ces grands hommes, enpables

de I'e¡éeution des plus graudes ehoCes .

Cee

an icl. ejJ

d.

IH.

le

e

he'U"licr

DE

J

A U C O U R T •

LO CHE,

f.

f.

( Hifi.

lIn'.

modo ArtJ

ml,han.

&

ro"d. )

o'e(l un vafe de métal qu'on met au oom–

bre des iu(lrumens de percumon,

&

dont le ron e(l

devenu pormi les hommes un figne publie ou privé qui

les appelle .

00

fuit veoir le mOl

FrJn~ols

cloche

de

d o<o ,

vieux

m Ol G aulois pris au meme [ens dans les eapitulaires de

harlcmagne .

L'origine des

clo<bu

e(l aneienne : !\ircher l'altribue

aux Egl'ptiens , qui faifoient, dit-il , un grnnd bruit de

c/oebu

pendant la eél6bration des retes d·O liris . C hez

les H ébreux le grand-pr.lre avoit uo grand nombre de

c loehenes d'or nu ba de fn lunique. Che2 les

A

Ih6-

niens les

pr~"res

de P roferpine appclloiem

le

peuple aux

r.erifi ee avee une

rlo<he ,

&

eeux de C ybele s'en ter–

voicm dalls leurs my(teres. Les Perfes ,

1<5

G rees en

,éuér~l,

&

les Romoios, o' o i¡:noroien.t pas l'uf. e.

CLO

· 447

Lucien de S alUoC,te qui vi voit dans !e premier (jecle ,

par

le

d'un horloge :\ fonnerie. Suélone

&

D ion fom

menti,," dans la vie d' Augulle , de

tintinnab"la ,

ou

do,h~,

Ji

1'011

veut . O n trouvc

dans

Ovide les ter

n"ll:~

de

tera, peJ'lJtJ,

leb~teJ ,

&c-.

auxquel on donnc la

m~·

me acceptiOIl .

Les

ancicns annonc;oi,cm 3.\'cc

des

clo·

,hu

les heures des a(fem blécs aux lemplos , aux bains,

&

dans les marchés, le palfnge des criminels qu'on me–

noit 3U fupplice,

'&

méme la mon des partieul k rs :

ils roonoicO! une clochelle , fin que I'ombrc dll dét"lllll

s'éloÍl¡na t de la maifim:

'Jm 1Cfd!aqlle

,0'''''1'0t ...

ro ,

dit Ovide,

&

rogal 111 !eéliJ exeat ttmbra [ tus.

1I

dl:

queflion de

elo,be¡

dans T ibulle, dans Slrabon,

&

d~ns

Pol ybe ·qui vivoit deux oems ans a vaot J eCus - eh" ll.

J o Cephe en parle dans fes antiquilés J udú ques ,

liv.

111.

On trouve dans Q uimilien le proverbe

no/a

il1

m bicu–

lo ;

ce mot

1101" ,

d o<h.,

a fait penfer que les prem,e–

res

clo<h'1

avoient été fondues

3

N ole, 011 S. Palliin

a

été évcque,

&

qu'uti les avoit appellées

, ampal/d! ,

parce que N ole e(t daos la C ampanie. D 'amres to nt

honneur de l'invemion des

,Io, hu

aú pape Sabinien qui

Cuccéda

¡¡

S. Grégoire: mais i1s fe trompem; on ne

peut revendiquer pour le pape Sabinien

&

SaiOl Paulin,

qne d'en avoir introduit l'uC:\ge dans l' Eg!ife , Coit poor

appeller le peuple aux ollices div ins, fu,t pour d,ftrn–

gller les heures canoniales . Cel lllñge pa(]a dans

les

é–

gl ifes d'Orienl; mais il n' y devim jamais fort eommun,

&

il

Y

ce(fa prel'lU'e",iercme", apres la prifc de Con–

(lantinople par les Tures, qui l'abolirem fOlls le pre–

texte

~lle

le bruil des

d o,hu

troubloit le repos des a–

mes qui erroient dans ·Pair, ma;s par la craime qu'il

ne m t

l

ceus qtl', ls avoiem Cubjugués un Ognal

en.

eas

de r"v ol re; cependant il continua au mom Alho;

~

dans quelques lieux éeartés de la Greee . Ailleurs

011

fuppl". aux

cI. ,ha

par un ais appellé

jymandre

&

par

des maillets de bois, ou par une plaque de fcr appel–

Jée

le

f~r

fac.-' ,

«:"'0'1

vII", o' )

qu' on frappoic

:wcc

des.

nJatreau~

.

11

en e(l de la fonderie des grolfes

clo,heJ

aillfi que

de

In

fondelie des canOIlS, de l'an d'imprimer, de l'in–

vemion des horloges

ii

roue ou

a

foleil , de la hour–

fole , des lunettes d'approehe, du verre,

&

de bcau–

coup d'outr.s am, d Os atl harard ou

3

des hommes

obfcurs ; on

11'3 qlle

des conjcétures fur

l'

ori~int·

des

uns ,

&

on ne h'1ir rien du tour fur l'origine des :lucres ,

entre lefquels on peuI menre la fonderie dc' groffes

, Io,he¡.

On croit qu- l'uC.'ge dans nos

é~ Ij(¡'s

n·en

d!

pas ontérirur au (js ifme ficele: il y étoit " !lb,i en

6<0;

mais le r., it qui le prollve , (.",oir la diC¡lerl;On de l'ar–

m ée de Clntaire au bruit des

<I. ,hes

de S,·ns,

~lle

L oup

':veque d'ürléao fil fonner , prouve auni que les oreil–

les n {toicm pas cncore faite s

l

ce bruit .

L'Eglife qui veut

9.uo

tout

ce

qui a

qu~lquc

part 3U

eulte du fouverain Etre, foil eonfaeré par des eéré–

m onies , bénit les

clo,ha

nouvelles ;

&

eomme ces

d o–

<ha

ront préfcnlécs

:l

l'églife ainli que

les

enfans nou–

veaux·nés , qu'elles Ol1t. parrain.

&

marraines ,.

&

qu'oll

leur impoCe des noms , on a donné le nom de

bnpté·

me

¡¡

certe bénédiétion.

Le baplóme des

clo,b..

dont il e(l parlé dans Al–

cuin, dirciple de Bede

&

p¡éeepteur de Clwlemagne ,

eomme d'un uC,ge américllr

a

l'année

770,

re célebre

de la !:laniere fuivante , fe lon le pomifical Romain . Le

pr~t~e pri~;

aprc.s

~quelques

priercs ,

il dit:

()tte ceJtc

cloclJe foit fonltifir:-r!

&

con{o,rh ,

,!1l

nom

-1/1.

P ere ,

d" Fils,

&

,1"

S. Efp rit :

il prie eneore; il

I~ve

l.a

<1.c6,

en-dedans

&

en-dehors avec de l'eau bélllte;

,1

fait delfus fept eroix oVee l'huile des malades ,

&

qlla–

Ire dud. ns a vec le chreme; il l'eneenCe ,

&

i.l la nom–

me . Ceux qui ferom eurieux de tout le dél.,1 de.

c~"e

cér¿monie le trouvcront dans les

clrlmonttJ reltg'rtJ–

la

de

M .'

I'abbi

Bannier .

Apr~s

cet hi(lorique que nous nvonS rendu le plus

eourt 'lu'il nous n élé po tr.blo , nouS ollons paller

:l

des

ehofes plus im pon ames , nuxquelles nnus donnerons IOU–

le l'" tendue qu'clles mérireuI.

e 'e(t

1:

fome

des

d o–

,hu.

Pour qu'une

d othe

10it fo.nore ,

,1

taut

~onn.cr

a

lOutes res

pani~s

« rt,ines proporuons. Ces parlres

10m,

fi/(.

l .

le

eer'/Jeal! a

1>1

(Vo)'e",:

la PI. l.

de

la

ru,,¿,~

ri. du d o,hes ) ·

le~

nnCes

U~Dnent ~u

eervean , qUl

dans les grandes'

clncbes

en renCorei d'une épailleur

Q.

qu'on appelle

l'o11de:

le vnre fupérieur

K

N ,

qui

s~u­

nit en

K

3

la partie

K

\;

on . ppelle

1'¡:l1!urc

le p01llt

]{ Otl les deux portions

~e

courlles

N K, K

1,

fe

JO;–

gnent : la

gorge

ou fournllure

J~

te ; on appelle In p.n–

tie iuférieurc

1

e de

13

fourDlture,

pi/J<e , pa¡;¡',

ou

h rd :

13

pstte

e

D.

~.