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+06
CIT
port :\ la judieature,
&
qui peuvent
fe
promettre de
pafler de I'ét" de limpies bourgeois aux premiers gra–
des de la magiftrature; ce qui ne eonviem qu'aux de'–
m oeraties polCos.)1 faut convenir qu'i/ n'y
a
guere que
celui ¡(ui joU;r de ces 'prérogative;, qui foit vr.iment
hOllln~e
public;
&
qu'on n'a aueun
encaél.rediftinélif
du lujct
&
du
citoyen ,
finon que ce dernier doit ctre
honrme publk ,
&
que le r61e du premier nc peut ja–
m ais
~tre
que eelui d.,. partieulier,
d. 'l"ida", . •
Pufiendorf, en reftreignant le nom de
citoy'"
ií
eeux
qui par une réunion premiere de famillos ont tondé I'é·
lat ,
&
ii
Ieurs fueeelreurs de pere en ti ls, introduit une
dillinélion frivole qui répnnd peu de jour dans fon ou–
vrage ,
&
qUi peut Jelter beaueoup J e trouble dans une
focié,é civile, en dill inguaot les
0;toyen1
originaires des
llaturalifés, pJr une idé. de noblelle mal cntendue. L es
citoy""
en quali,é de
citoyw"
c'eft-a-dire dans leurs
foeié,é; , lont toUS égnlement liobles; la noblelre fe ti–
rara non des
ancerres)
mais du droh cornmun aux pre–
m ieres dignités de la ma¡:iftrature.
L 'clre
moral
fouveraill
étant par rapport
!lU
citoyen
ce que la perfonne phyfique defpotique eft por rapport
au lujet,
&
I'efelave le pl us parfait ne transférant pas
tout fon étre
:i
fon fOllverain;
a
plus forte roifon le
ci–
toyen
a-I'¡¡ des dr.oits qu'il fe réferve,
&
dont il ne fe
départ jamais.
11 Y
a des oeeations Ol! il fe trouve fur la
m eme ligne , je oe dis pas avee fes eoneitoyens , mai
avee I'ctre moral qui leur eommande
ii
tous. Cel etce
a dellx
earaélere~,
I'un partieulier ,
&
l'autre publie:
celoi-ci ne doil point trouver de réfiftance; I'autre Feut
en éprouver de la part dos panieuliers,
&
fu eeomber
méme dans la eontellalion . Puifque eet étre moral a
de.~
domaines , des eogagemen , des ferm es , d!s fer–
mlers,
&c.
iI
faut pour aina dire, dillinguer en lui le
fouveraio
&
le fUJet de l. fouveraincté.
11
en dans ces
occo.lions jugc
&
pan ie.
C'dl
un incol1véllicnr fans
doute; mais il en de tout
gOllverncmcllt en général,
&
il
ne proo ve pour
OU
COlHre , que par fa rareté ou
par fa fré'luenee.
&
non par lui-méme.
11
ell eertain
qne les fuj ets 00
citoy"',
ferom d'autant moi,!s expofés
aux injuftices, que I'étre fonverain phyfique ou moral
teca plus
rarem.ntjuge
&
partie , dans les oee. fi ons oií
il fero atlaqué eomme partieulicr .
Dans tes
tems
de
rrDubles,
le
citoyen
s'auachera
:lU
pani qui eft pour le fyft eme établi; dans lC6 diíI'ol utions
de fyllemes, il fu ivra le parti de fa cité, s'il ell una–
nime;
&
s'iI y a divifion dans la cilé, il embratrern
celui qui lera pour I'égnlité des membres
&
la Iibené
de IOUS.
Plus les
citoyen1
approeheroot de I'égalité de préten–
tions
&
de fortone, plus
I'~tat
fera tranquill e: eet a–
vantage parolt
~rre
de la démoeratie pure ,
e.~c1ufivc-
11lene
3
tout aUlrc gouvcrnemcnt; l1l:lis
dans la démo–
cr:ltie m€me la plus parfa.ite, l'ellliere égnlité entre les
m embres ell une chofe ehimérique,
&.
e'el! peUt·etre
13
le principe de dilTolution de ce gouvernement,
:l
m oins
qu'on n'y remédie par toutes les iojul!ices de I'oftraci–
fme .
11
en en d'un gouvernell1ent en général , ainri que
de l. vie animale; ehaque pas de la vi. en un pas verS
la mort . L e meilltur goovernemetlt n'en pas eelui qui
eft immorrel , mais eelui qoi dure le plus long-Iems
&
le plus IranquillemclH.
C 1
T R O N ,(')
l;'lbft. m.
(e him. Di.t<.
Mat. m.d.
P barm . )
la pulpc ou la ehair
&
le
fue du citron, fes
pepins
&
fon éeoree, fournitrem difierens remedes
¡,
la
Medeeine.
L e fue de citron doit ctre rapporté
a
la c1atre des
fobftances végétales, muqueufes,
&
au genre de ces
fubllanees qoi contiennenr un
exe~s
d'.cide qui les rend
peu propres
a
fubir la fermentation vineufe lorfqu'on les
y
expofe fans-melaoge, mais qui peuveut fervir tres· u–
til ement
3
eorriger des fu bllanees de la meme c1alfe,
qui peehent au eontraire rclativcment
il
l'aptitudc
-:i
la
fermentarion vincuO: par un
déf.utd'aeide: le foe de
eitron eft meme un extreme dans eetle efpeee.
Voy"'–
M u
Q.
u
E U
x, V
t
N,
&
Z,
M
o
~
H E
~
N .' E .
L e foe de cilron eft employé
iI
tltre d ae,de
&
eOm–
me précipitant d3ns eertaines Itinlures; par ex.mple,
daos eclle qui eft faile avee le
fi.fra71""'
,
dont
la
par–
tie colorante eft enruite ' par un ,Ikal,
tixe.
Le fue
de cirron fen. eneore daos le
m~rue
art a aviver ou
exalter cenaines eouleurs.
VOJ/l
TE '
N T U
RE.
Ce fue a des ufages plus étendus
3
litre d'ali ment
&
C I T
de lnldicatnent;
i1
foornit un allaiCoonernent (alutajre
&
forl agréable, que les A lIemands lin-tout employent daos
prefque 10US
Ieues
mets, foit exprimé, foit plos o¡di–
n:tiremcnt
3Vl!C
la pulpe qui le comient,
&
meme
a..
vee I'éeoree,
&
dont I'emploi eft beaueoup plus
raro
d311S
notre cuitine .
C'eft avc.e le Cue de ce fruit étendu dans une fum–
fante quanli,é d'eau, & éduleoré avee le fu ere, qu'on
prépare eetre boillan ti eonnue fous le nom de
limo–
nade ,
qui cft fans eotlteedil de lOutes les boiiTons agr6-
bies eelle qui peut etre regardée eomme la plus géné–
ralement fa lutaire .
Voya.
L,
M
o
N A DE.
Le (ue de cilron el1 rafraiehitrant, diurétiquc, fto–
maehique, antipu tride , antiphlogiftique, regardé comme
tces-propre
ii
préfervcr des maladies eontagieu fes, quoi–
qu'i1 faille avoucr qu
1
a
ce
d~rnier
tiere
iI
ell moins
reeúmmandé que le citron entier, qui eft ecnfé opé–
rer par fon parfum. L'urilité medieinak la plus év idetl–
te du fue de citron eonlille
a
prévenir les iueon véuiens
de la ehaleur eXlérieure dépendat1te des e1imal, ou des
CaiCons. Les habitaus des pays Ires-ehaods re,irenl de fon
ufage des avamages eonnans, qui foomillel1l une obfer–
vation "on éqoivoque en faveur de celte propriété: ec l–
le de ealmer elfieaeement les tievres inftammalOires
&
potrides n'efl: pas
(j
eonllatée
il
beaueoup pros.
Vo)'.1:.
F I EVRE.
Le feorbut appelié
[coroflt
d.
me/',
eft guéri treS–
promptement par l'ur.1ge
des
citrons: lOutes les rela–
tions de voyages de lo ug eours donnent pour un fait
eonftant la goérifon prompte
&
infni llible des matelots
atraqués de eette maladie , meme au dernier degré , des
qu'ils peuvem tOueher á un pays oú ils troU\'ent abon–
damment des citrons , ou aulres fruits acides de ce geo–
re, eomme oranges ,
&c.
Mais jufgu'á quel poiut eet
• alil11eot mcdieamenteux opere-t-il dans eetre g,\érifon?
Ne
pourroit-Oll
prrs l':J.uribuer
:l
plus jul1e
riere :lUX:
vi–
andes fr:11ches,
&:
a
tomes les nurres commodirés que
ces mal:ldcs [rouvent
a
[erre,
ii
I'aír de [erre,
&
fes
exhalaifons meme, felon la prétention de quelqoes ob–
fervateurs? Tout cela ne paroit pas
~iTe2
décidé.
Vo–
ye:;;.
S
e o
R
n u
T •
L es Apothieaires gardent ordinairement du fue de
ci.
tron dans les provinees al! i1s ne peuvent pas avoir eom–
modément des citcoos dans 10US les tems de I'altnée.'
Ce fue fe eonferve fort bien fous I'hoile, étant lenu
dal1s un lieu frais : iI fubil pourtant une lege;e fertnen–
tation qui le
d~pure
&
le rend tres·e1air, mais qui al–
tere un peu fon goO t; ce qui ell é vident par I'impoffi–
bilité de préparer avee ce lue ain li dépuré une limo–
nade aum agréable que eeJle qu'on
prép.reavee le fue
de eitron réeqnment exprimé .
C 'eft a vee le fue de eitron dépuré qu'on prépare le
fyrop appellé
{)'rop
de
limo,,;
ear on ne diflingue pas
le citron du limon dan3 les urages pharmaeeutiques; on
Ce fert meme plus ordin.irement du premier, paree qu'il
ell plus eommun .
P our faire le fyrop de limon , on prend one partie
de fue de citron dépuré par le leger mou vemem de fcr–
meIH3don
dOOl
nous vcnons
de
parJer ,
&
dcux
parties
de beau fuere blane (¡u'on fai l fondre dans .ee foe,
a
(':lid!! d'une
chaleur legere ,
:lU
bain·marie, par t"xem–
pie , dans un ""illeao de fayanee ou de poreelaino .
N.
B .
,Q.
qu'on peut employer un peu moios de lilere
p"ree que la eonlillanee exaéremcOl Cyrupeufe n'ell
P"~
néeeiTaire pour la eonCervarion des fues acides des frui ts,
&
que eetle moindre dofe fournit
In
eommodiré de fai–
re fond re plus . ifémenr le fuere fans le feeours de la
ehaleur ; avamage qui n'eft pos :\ négliger pour la per–
fcélion du fyrop:
2
Q
•
qu'on gagneroit eneore do e6té
de eelte perfeérion, pour ne pordre que do e6 té de l'é–
léganee de la prépaC3tiol1,
Ii
I'on employoit du fue non
depuré
&
réeemmeol exprimé , au /ieu du fue dépuré
qui ne peut érre réeem.
L es medecin.
ll em.nds
&
les medecins Anglois em–
ployent atrez eomm.onémenr I'acide du eilron combiné
avee différcores mat'eres alkaiÍnes: les
yeu~
d' éere!'if–
fes eitrés. les alkalis fixes faoulés de luc de citeon, Ccmt
des préparariol1s de eelte efpeee. Mais noos nc eon–
noitroos par :lueooe obfcrvation lüffifante les vertus par–
licoliercs de
ces
fels neutres, qui oc font d'aueuo ulage
dans la Medecioe Fransoife; le premier parojt fort
a–
nalogoe au fel de eorail, quoiqu'¡¡ ne faille pas abfo–
lomen¡ coofondre l'.eidc végétal fermenté avee I'.eide
vé-
(1)
Nous
;¡YODS
dl.logée
l~ pl~ce
;i
cet
:lr:idc:
{uiv~nt
b
cO:'rellicn
de
l·O{ g;i.rul
FfilDiOU
1 L1
fin
da
Tom. V.