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CIT

Enfin il

r

a pluliems autres endroits ou de

fembla~

bies réfervOIrs artiClem ent cooClruits fuppléeroient aux

beroins de la vie, par

la

polition 011 I'on eCl de man–

qucr d'cau,

&

par I'éloignem em 011 I'on fe trouve des

fources

&

des rivieres . Souvent nous lailfons perdr.

les bienfaits de la namre, faute de coolloifT.10ces pour

en favoir tirer pan i .

A rt. de

1I1J.

le C he.vali.r

J)

E

J AUCOUR T .

• C I T

HA R E,

f.

f.

( H ij!.

ane.

&

L utb.)

in–

Clrument ancien, que quelques au teurs croyeot avoir été

le m(me que la Iyre

á

fept ou oeuf c"rdes,

&

que

d'llU–

rres regardeo t comme ua in!lrumem différellt, mais faos

en amgner la diAcrence.

Selon les anciens monumens

&

les lémoignages des

Grecs

&

des L atins, elle élOit formée de deux cÓlés

recoulbés,

&

imitalH les eornes de ba:ur. L e bout des

ca rnes ou le haut "Ioie lOurné en-dehors,

&

le bas ou

l'origine des comes, eo-dedans ;

le

mil ieu ou la par–

eie compriCe cllere les exuémilés reeourbées , s'appelloit

le

bras

;

les c"lés ou montans éloient

thés

fur une

baCe creuCe, deílinée " fon ifier le Con des ca rdes . l is

étoient a/Temblés par deux traverfes; les ca rdes éeoient

alCachées

:i

la eraverfe d'en-bas, d'ou elles alloieot Ce

rendre tu.

d~s

chevilles placées 3

la

traverCe d'en-haut .

La

eitbarc

avoie une baCe plale,

&

pouvoie Ce lenir

droiee

Cur

eelCe baCe : c'''lOie I'inflrumeut de ceUK qui

fe diCpulOieot les prix dans les jeux Pilhicns ; ils s'en

accompagnoiell t en chantant le fujet de leur chant, don–

né par les A mphiceions au renouvellement des fe tes eé–

lébrées en I'honneur d'Apollon,

&

en mémoire de la

dét.ite du ferpem Pilho n.

11

élOil divifé en cinq par–

ties. L a premiere élOit un prélude de guerre; la Ce–

conde, un commenccment de comb3t; la croiGeme, un

combal; la quauieme, un chalH de viaoire;

&

la cin–

quieme, la mon de Pithon

&

les liffiemens du mon–

ílre expirant . 1I paroll que la

ciehm'e

&

les airs delli–

lIés pour cet inllrument, COllt plus anciens que la flu te

&

les airs de flu le. L es airs étoient en veM hexa me–

tres. Terpandre pl us ancien qu'A rchiloque, joüa de 1:\

citbare

par excellcnce: il fu t vainqueur quau e fois de

fuile dans les joux Pithiques.

11

y en a qui prétendent

que norre mor

guitarre

vicO[ du mor

cithare,

qnoi–

qu'il n'y ait aucune relfemblance enue ces inClrumens.

V Olez

G

u

I TA R RE,

L

y

RE,

&

les mém"ires

d"

i n[eript.

• C I TOYEN,

r.

m.

( H ij!.

ane. modo Dro;t

publie.

)

e'eft celui qui eíl membre d'une Cociélé libre

de plulieurs familles, qui partage les droits de celte

fociélé ,

&

qui joiiil de

Ces

fran chiCcs.

Voyez

S oc

I E'–

TE',

C

IT E', VIL L E F R A N CHE,

FilA

N C H I S E S.

Celui qui rélide dans une poreille Cociél" pour qud–

'qu'affaire ,

&

qui doit s'en é loigner, Con at!"aire tenni–

lIée, n'eíl point

dtoym

de celte fociélé; c'en en Ccu–

(emcllI un fujet momentallé. Celui qui y fait fon Céjour

habituel, mais qui n'a aucune pan

a

Ces

droits

&

trao–

chifos , n'en ell pas non pl us un

eitoyen.

Celu: qui en

a ,,[é dépouillé, a celfé de I'etre. On n'accorde ce ti–

tre aux fc:mmes, aux jeunes enfal1s , aux ferviteurs, que

comme

a

des membres de la famille d'un

eitoyen

pro–

premen! dit;

m~is

ils ne Cont pas vraiment

citoyens .

On peue diflinguer deux fortes de

citoyens ,

les

or;–

ginaires

&

les

natttra/iféJ.

Les

originaireJ

rOnt

ccux

\.j ui font nés

cito)'cnJ.

Les

natllrt'¡iféJ,

ce

fone

ccux

:; qui la Cociété a accordé la participalio n

¡¡

fes droils

'&

:i

Ces

franchiCes , quoiqu'ils ne foielll pas oés daos

ton

fein.

Les A théniens om été tres-reCervés

iI

accorder la

qu.alité de

citoycm

de leur ville

a

des érrangers; ils one

mIs en cela beaueoup plus de dig nilé que les R o mains:

le

litre

de

ci:oy~n

!le

s'en

jamai avili parmi eux ; mais

ils n'ont poim reliré de la haute opinion qu'on en avoit

con, ue , I'avamage le plus

gr~nd

peul,"'rre, cclui de

s'.ccroltre de tous ctnx qui I'ambiliollfloient. TI n' y

"voit guere

:l

A~henes

de

cito)'mI,

que. eux .qui étoiel!e

lIés de parens

eltoyens.

Quaod un l enne homme étole

p.rvenu

iI

l'~ge

de vingl ans, on I'enregiílroit Cur le

).,,~

,a.px.

'x.~

..,

"f"'P.(.HI/tflG.;

l'érat le comptoit au nombre de

fes m<m bres.

011

lui faiCoie prononcer dans celle céré–

m onie d'adoption, 'le fermem Cuivanl ,

a

la face du ciel .

Arm~

non. debonefl.abo; me adJIt"'tem , 'lftifquis il/c

fuertt., [oCtllm rclm'lrtam; I!"gnabo ,!U0'l'te pro foelS

&

Itrtl,

rOI(~I

&

cum mu/t1J; patriflm nte tl!rbflbo

,

nec proda.m; · na'ViJi"bo

.

contrri lf""mctJmfflc dtJlinatllI

f,ur? r:tgtonem; foleml1Jtatu perpet ua! obftrvobo; rc–

"ptlJ eon)rtewdinibrts parebo,

&

quafertm'lke adhue po–

p-"llls

prudenter

ftatrterit, ampleélar;

&

ji

'lui

f

legu

[u["ptas .!:tjlltlerit , niji comproba"licrit, non permiltam;

C IT

4-05

t llebor dtnif{lu , {ollu

&

cum "relif/ttiJ omnlbtlJ, Itt!{tU

patria facra coltJm. D ii C ognit.oreJ, Agrauli, Enya–

lilis, Mars , ]uplter , Floreo , A lfgefeo JI'ci.

Plut.

in

perie.

Voila un

pTlldenter,

qui abandonnant achaque

particulier le ju¡¡ement des lois nouvelles , écoit eapa–

ble de cauCer bIen des troubles. Du relle, ce fermene

efl tres-be.u

&

tres· Cage .

On devenoit cependant

eitoyen

Q'

Athenes par I'ado–

ption á'un

oito)'en,

&

par le conCentement du peuple;

m.is

celle faveu r n'étoit pas eommune. Si I'on n'éloit

pas cenfé

citoyen

avant

v in~t

ans, on éloit cenfé ne

l'erre plus 10rCque le grand age empechoit de vaquer .ux

fonélions publiques. I! en élOit de m"me des e.ilés

&

des bannis, a moins que ce ne

fa ,

par l'ofl raciCme.

Cens qui avoieut Cubí cc jugemem, n'étoiem qu'éloí–

gnés.

Pour conaituer un véritable

eitoytn

R o main , íl fal–

loi[ trois chofes; avoir Co n domicile dans R o me, etre

membre d'une des trente-cinq lribus ,

&

pouvoir parve–

nir aus dignilés de la république. Ceus qui n'avoien!

que par concemon

&

non par naillance qucJques-uns

des droies du

,itoyen,

n'écuient ,

:1

proprerncnt parler,

que des honoraires.

Voyez

C

I TE' ,

J

u

R I S P R U D E N–

CE.

L orCqu'on dit qu'il fe trouva plus de quatre m illions

de

eitoyens

R omains dans le dénombremellt qu'

A

ugu–

íle en lie faire,

iI

Y

a

apparenee qu'on

y

comprend

&

ceux qui rélidoient aauelkment dans Rome,

&

ceUK

qui répandus dans l'Empire, n'itoient que des J¡ono–

raires "

JI

j'

avoit une grande ditlerencc emre un

citoy'"

&

nn domicilié . Seloo la loi

de ineolis,

la

feulo nailTan–

ce f., iioit des

citoycnI,

&

donnoil tous les priviléges

de

la

bourgeoilie. Ces priviléges ne s'acquerroient poim

par le lems du fejour.

11

n'y avoil fous les eonCul, que

la faveur de I'é,al,

&

Cous les empereurs que leur

1'0-

lomé qui pO t fu pp léer en ce cas au Mfa" t d'origine.

C'étoit le premier privilégc d'un

citoym

R oma:n, de

ne pouvoir erre jugé que par le peuple.

La

loi

P ortia

défendoit" de meure

¡¡

mo n un

citoyen.

Dans les pro–

vinees

m~mes,

il n'étoit poine Cou mis au pouvoir arbi–

traire d'un proeonCul on d'un propréleur. Le

eivis

[Ilm

.rr<:lO;t fu r le champ ces tyrans fubalternes. ARome,

die

M.

de Momefquieu, dans Coo li\'re de

l'eJprit des

!oil,

li~l.

Xl ...

chnpitre

xjx.

ainCi qu'3 Lacédémonc, la

liboné pour I<s

ci'oyens

&

la

I.rv

itude pour les efcla–

ves , élOien t

e~ucmes.

Ccpeodane ¡n.lgré le, priviJé–

ges, la puilfance,

&

la grandeur de ces

cito)'cns ,

qu

i

taifoÍ<nt dire " Cicéron (

oro pro

111.

FOi1t. io) a"

'1lti

nmpliflimuJ Gal/ice cum" infimo civt R omano (omparan –

dl/S

eA?

iI

me Icmble que le gouvernemeoe de e('"tte

lépublique élOit li compofé, qu'on prendroit

¡¡

Rome,

une idée moins préciCe du

citoyen

,

que dans le cantan

de Zurich . Pour s'en conv.inere,

iI

ne s'agit que de

pefer avec attemiotl ce que nous nUons dice aans le re–

Ite de cee .nicle ,

H obbes ne met aucuue ditlerence entre le fujet

&

le

dloym;

ce qui eíl vrai, en prenant le terme de

["jet

dalls fon acception Ilriéle,

&

celui de

cilo)'en

d.ns

Ion

acceplion la plus étenoue;

&

en conlidérant que cclui–

ei ell par rapport aux lois feul es, ce que I'auue eíl

p~r

rapport a un Couvtrain. lis Cont ég¡¡lcment comman–

¿és·,

ma!s l'un par un

cne

llloral,

&

l':lUrrc par une

perlonnc phylique. L e nom de

citoy~n

ne cOllvieo! ni

i

ceux qui vivent Cubjugués , ni :\ ceux qui vivene ,fo–

lés ; d'ou il s'enfuit qu..e eeuX qui vivem abColullknt

dans l'él.t de natore, comme les Con verains,

&

ceux

qui om parfailcmel!t reDoncé

ii

cet élat e0111111e les e–

iC/aves,. ne pe::uvent poiut

ctre regardés

comnlC

citoyt.I1J;

a

moins qu'oll ne prétende qu'il n'y a point de foclélé

raiConnable 011 il n'y ait un f u e m oral , i!nlllUnble!

&

au·detrus de

lo

perfontle pqylique fouvera",c. Putlen–

dorfr, fans égard

:i

cetre exceplion, a divifé fon

~uvrn­

ge des devoirs en deux parties , l"ulle des devolCs <te

l'homme, l':Iutrc des dc"oirs du

cito)'tn " .

Comllle les lois des fociélés libres de fnml lles ne Com

pas les

m~mc's

par-Iour,

&

co~;1!e

il .

j'

a

d.ns

. Ia plO–

part de ces Cocibé, un ordre

11Iernr~hl'lUe

con lluué par

les dignil" , le

eito)'m

pelll ".',;ore e[re

c.on(

idéré

&

relativement aux lois de

r.~

foelelé,

&

relallvemem nu

rang GlI'il oceupe dnns I'ordre. h!ér-archique. Dans le

Cocond

c~s,

il

Y

aur. qusJque d.lffcrence entre le

Ctto)'w

l1lagillrr.¡

&

le

citoyen

bourgeols;

&

.dans le premler,

el~trc

le

cito"c

d' A m Clerdam

&

celul de

B~le

.

. Arillote -;'n admwant les diClinélions de fociélés ci–

viles

&

i:l'~rdre

de

eitoyens

dans chaque Coeiét", nc re–

conoolt cependant de I'f,is

útoye¡u

que ceux qui om

par