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CIT

teur

&

leur pere dans le D ieu foudroyan! qu'ol1 leur

prcchoit, om fecoué pour la plt\part le j oug de

h

foi,

&

fe fom livrés

ii

I' incrédulité; difpolition funefle qui

fape le fondement des venus,

&

qui a(fure le triom–

pbe des vices,

Art, de

M ,

Faiguet,

maitre de p enjion

'"

Paril,

C

1 T A TI 01'1,

(Théolog . )

Les

c;tat;ons

fon! la bafe

de la Tbéologie. Les

oi¡aeions

de

l'ancien Teflamem

q u'on trouve dans le nouveau, om donné lieu

ii

des

dou les, des difputes,

&

des objeélions fpécieufes de la

pan des ennemis

de

la religion Chrélienne. J.u lien,

Porphyre, les J uifs ,

&

les efprits forts modernes, re–

prochem aUI Chrétiens que les apÓtres citem fouvent

des palfages de I'ancien Teflamem,

&

des prophéties,

comme accomplies dans la perfonne de Jefus-Chrirt ;

que cependant il arrive fréquemmem, ou que ces palfa–

ges ainli cités ne

[e

trouvent point dans l'anc ien terta–

rnem, ou ne fom pbint employés dans le fens linéral

&

naturel qu'ils lemblent préfemer dans I'ancien Terta–

m em : ce qui paroJt évidemmem, ajoute-t-on, par

ce

palfage de S. Matthieu,

chap_ xj . ver!

Ir.

Ex ./Egy–

pto vocavi jilit<m merem,

qui pris

ii

la lenre fe rappor–

le

;\

la Cortie des ICraéli tes d' JEgypte .

Cene difficulté a paru inCunnomable

:l

quelques au–

leurs; d'autres pour la r6Coudre ont pris différentes rou–

tes. Quelques-uns 0l1t recours

ii

un double accomplilfe–

mem,

&

prétendem que quoique les prophéties ayem

été accompl ies une prem iere fois dans cen ains événe–

mens, elles peuvent I'"tre encore une fois dans la per–

fonne du Meille . Mais d'autres rejenent

ce

double ac–

compl ificmem,

ii

moins que le propbete lui-meme ne

!e

d.éelare, rendam par

ce

moyen toute la prophétie

mUllle .

Eutre

ces

deux extrémités preCque égalemem vicieu–

fes, quelque.-uns ont embralfé une opinion fort raiCon–

nable,

&

qui paroJt fondée; c'ert

de

dire qu'il y a des

prophéties typiques [ur le M effie , lefquelles om deux

o bjets; I'un prochain

&

immédiat, qui ert comme I'om-

- bre ou la figure du M effie comenue daos l' ancienne

10i,

&

qui a eu. un accomplilfemem imparfait

&

com–

m eneé; l'autre éloigné , mais priocipal, lavoir le

MeC–

fie,

en qui ces prophéeies om eu leur plein

&

emier

accomplilfemem: le premier n'étoit que le type du Ce–

cond,

&

par conCéquem celui-ci étoit le principal;

&

de

ce genre ert le palfage cité dans l'obJeélion , qui pour

avoir été accotnpli en fi¡¡; ure par la Cortie des ICraélites

d'Egypte, n'en a pas molOS

~té

une proph6eie bien ap–

pliquéc:

&

pleinemem accomplie daos le retour

de

J . C .

d'Egypee apres la mon d' H é rode.

Pour lever le rerte de la difficulté, on

obCerve

que

les J uifs rabbins prennenr beaucoup

de

liberté en citam

ou en interprétaot les Ecritures,

&

l'on CuppoCe que les

apóeres om fu ivi la meme methode daos leurs

<itat;ons ;

mais ceue fuppotition n'ert pas fondée: en effee, _ les

apÓtres inOruies immédiatemem par

J.

C.

&

inCpirés par

le S . ECprit, n'avoiem aucun befoin de recourir aux re–

gles des doéleurs luifs dans lenrs

c;tations.

Néanmoins en conCéquence

de

cette Cuppolition; M.

Surenhulius profelfeur eo H ébreu

ii

Amrtcrdam, a tfi –

ché de retrouver ces regles perdues depuis

{j

long-tems,

&

a donné

ii

cee effet un Cavan t traité imimlé

{cpher–

hay/Zechawe,

ou

B 1 B A

o

~

K A T A A A

f\

r

H:¿,

in

,!U D

fe –

cl/,ndt't m 'lJeterera

t heologorttm

H ehrd?oY'flm

form rt!am

aJ–

Jegandi

&

modos interpreeandi, <onei/ianetlr loca ex

veteri in nopo teftameneo al/egaea .

Il Y

remarque d'a–

l>ord quaotité

de

différences qui Ce trouvent daos les

d iffércntes manieres de citer ulitées dans les Ecritores;

cornme

it

a éeé die; ¡I efl écrit , afin

rtte

ce '1u'snt die

les propheees f llt a«ompl;, I'Eerittlre dit, voyez ce '{tli

1ft die, J'Ecrietlre a prédit,

iI

n'eft po;nt die,

&c.

Il

ajoute que les livres de l'ancien í 'eilamem ayan t été

:urangés différemmem en divers tems

&

[ous différens

11oms , e'etl pour cela qu'un livre ou un auteur [om

fouvene confondus avec un atHre.

Pour ce qui regarde les regles

de

c;ent;on

&

d'inter–

prétation pratiquées par les rabbins,

i1

en rappone dix,

qu'il a recueillies apres une étode profon'de du talmud

&

des anciens doéleurs J uifs , dont

il

donne des exem–

pIes tirés des écrits des apÓtrei;

&

par ces regles il tá–

che d'e xpliquer

&

de jurtifier tomes les

eitae/ons

de

I'ancieu T efl ament employées dans le nouve:tu . C es

re–

gles Cont

1°. ,

de lire les mots, non pas Cuivant les

points qui fone- placés au-delfous, maiS" Cuivant d'autres

'lu'on leur fubrtitlle, comme om fa,i t S . Pierre ,

at!.

ch. iij. ver!

3- S .

Eticnne,

at!. ch. vij. ver!

47:

&

S .

Paul,

l .

Cor;"ef? ch. x v. ver!

r4.

&?- .

Cormth.

~.

v iij. verf. xv.

L a Ceconde ert de changer les lee-

Tomo

Ill.

CIT

401

tres, comme a raít

S .

P aul,

R om. ch. jx. ·ver!

33.

l .

C or;>

1.th.

. ch. xj. verf.

9.

&

ch. x . verf.

r.

&

~ .

E–

ticn ne,

at! . vij. ver!

43.

La troilieme en de chaoger

les leures

&

les points, cornme a fait S. Paul ,

at!.

ch. xiij. ver!

41.

&

1 l .

C orinth. ch. v;ij. verf.

IS.

L a quatrieme el1 d'ajouter quelques lemes

&

d'en

re–

tran chcr d'autres. La cinquieme ert de traoCpoCer les

mots

&

les lettres. L a

Ii

x

ieme ert de partager un mot

en deux. La Ceptieme, d' ajou ter d' autres mots pour

rendre le Cens plus clair . L a hu itieme , de changer I'or–

dre des mots. L a neuvieme ,

de

changer l' ordre des

mots

&

d'en ajouter d'autres:

e'

en ce qu' om fait les

apÓtres, dit M . Surenhulius, par rappore aux

deu~

der–

nieres regles. Et la dix ieme enfi tl, c'ert de changer I'or–

dre des mots, d'en ajouter quelques-uns ,

&

d' en re–

trancher d'autres ;

&

c'ert felon le meme auteur la mé–

thode que S. Paul a Cuivie fort fouvem .

D 'autres auteurs, comme l'évi!que Kidder, M . Le–

clerc,

&

M . Sike , levem la difficultc! d' une maniere

[atisfair.~nte

ii

cenains égards , mais dangereuCe

a

d' au–

tres. Selon eux, cene forme ordinaire de

c;Mtion

dotlt

[e fervem les évangélirtes,

ajin

'{fte

ce qfte les prophe–

tes ont annoneé f,le a«ompli,

oe lignifi e rieo de plus

gu'noe maniere d'adapter res palfages des prophetes au

cas préCent par un fens d'accommodatiotl :, principe trop

général,

&

qui demande des exceptioos; on en " erra

un exe mple ci-dclrous. L e mot

....

".1"'0.,

accompl;,

ne

nous détermine pas, ajoutem-i ls ,

:l

un tel fens, com–

me

Ii

les évangélitles avoient delfein de

~ire

qu.e l.a

prédiélion des évenemens futors ert accomplte; mals 1I

ex prime [eulemem qu'0n a ajul1é les termés qu'on a

ci–

tés. Si cene raiCon avoie lieu,

il

n' y a point de pro–

phétie qu'on ne pOt nier avoir été accomplie

ii

la let–

tre dans ]efus-Ch rirt. Mais pour la faire palfer, l' éve–

qu e K idder remarque qu'on peU! dire que l'Ecriture ert

accomplie en deux manieres;

propr.mene,

comme quand

la choCe prédite arrive;

&

improprcment ,

,daos un fcns

d'accommodation, comme quand

il

arrive dans quelqne

Iieu

a

c¡uelqu'nn quelque choCe qui ert déj a arrivé quel–

que tems auparavam, ailleurs

&

a une autre ,perConne .

C'efl ain li, ajoute-t- il, que S . Mallhieu dit

a

I'occalion

du malfaere des In nocens, qu' al ors fue accompli ce

qui avoit été dit par le prophcte Jéremie:

U ne vo;x fe

fie entendre dans R ama,

&c.

L'exemple

ell

bien choi–

(j,

mais le principe ert trop vague,

&

n' ert pas appli–

cable aux prophéties Iittéralemem accompl ies dans

l e–

fu s - C hrirt;

&

il s'en trouve no tres-grand nombre de

cene eCpece dans I'Evangi le.

Cene imerprétation de l' Eveque Kidder etl confir–

mée par M . L eclerc , qui remarque que les J uifs om

coutume de dire dans leur langu'- qu'un

pacr.~ge

<le l'E–

criture efl accompli, toutes les fois qu' il arrive une

choCe

a

laquelle on petlt I'appliquer; de forte que S .

Matthien qui étoir H ébreu,

&

qui écriv it (comme on

le CuppoCe communément) en cette langue, ne vouloit

dire autre choCe dans le palfage qu' on viem de citer,

linoD qu' il étoit arrivé une chofe

a

laquelle on pou–

voit appliquer ce que J éremie avoit dit dans une au–

tre occa(ion. M . Sike abuCam du principe de

1\'1.

Le–

elere, avance qu'en citan e ce palfage d' ICa"!e ,

'lite

{7icr–

g e '''fantc>''',

&c.

les évangélirtes ne Ce propotent que

de rappon cr ces mots du prophete , qui conviennem fort

bien

¡\

la nailfance de J .

G;.,

mais non comme llne pro–

phétie de fa naiaance. Ce Cemimem de

NI .

Sike t1'elt

pas nouveau ; Grotius l'avoit imaginé ,

&

M. R ich.lrd

Simon l'a Cofitenu : mais M . Boililet en a pleinemenr

démontré la faulfeeé , autfi -bien que le

P .

Balthus Jé–

fuite, dans le Cavanr ouvrage intitu lé

defe"fe des pro–

phlties,

qui parut en

1738 ,

&

auquel nouS renvoyons

le leélem . On peut encore conCulter :\

ce

Cujee Mal–

donat, dans fon

eommentai"e fttr le

;j.

ch. de

S .

M.at

thi""

ou il donne quarre regles pou r juge.r

d~s

e/&a–

tionl,

&

diCcerner les prophéti es accomplles

lltt~ralc­

men~

dans JeCus-C hrirt , d'avec celles qui n:

y

om été

accomplies que dans un Cens d'accommodauon : regles

limpIes, beaucoup

plu~

fíhes,

&

moins 6qui voques que

celles des erois derniers auteurs PrOlellans donr nous ve-

110ns de parler .

(G)

II

ne fera pas inmile . de .rappon er !ci

quelq.u~s ur.~~es

en matiere de

eitatiolJI

,

[011 tb éologlques , {ort

de

JU–

riCprudence .

Parmi les livres Capiéntiaux

d~

l'Ectiture Cainle , il

Y

en a un qu i a pour litre

l'cccllfiafte,

'Xl'~"trHt.i"""O ,

concio–

natar

&..

un aucre

appcllé

l'e,('1é/i4pifJfI~., fX"A"cr lt;t>j"~C ,

ecrlejaj/iC1/I, conciona/is :

q~and

on

cite

le premier ,

on mer en abr egé

« ele.

au beu que 'luand on rappor-

Ee ~

te