1':lUteur bar ¡'el!:rade,
&
que fans fe jetter dans
unc dilTerration qui ne linit pas , I'on pourroir
rure tout uoimenr : " Que l'abbé de Prades cn
" avan<;am, que ioife n' a\'oit fuivie :lucune
" Chronologie daos fes écrits ,
&
que ceHe que
" l'on
y
voit y a été inférée apres lui , n':lvoir
" pas réflechi :lU refpeé!: que
la
narion avoit pour
" tout ce qui lui refl:oit de leur législateur : le–
" que! refpeé!: poulTé
&
foutenu fans inrerruprion
" au plus haut point ou il puilTe aller, n'au–
" roit pas fou/fert que qui que ce foit pi'tt infé.,
" rer fa propre Chronologie
il
des ouvrages aufTi
" facrés quc l' étoicnr ceux-la ;
&
fuppofé quc
" Moiíc l'cut négligé , I'on doit fup,Pofcr aufTi
" que les Juifs onr avoüé par aueorite publique
" des gens de probité
&
de fcicnce reconnues
" pour fi xer cette Chronologic , qui n'a pu
Cl\–
" [uite varier, que daos quelqucs exemplrures, par
" négligence, ou par ignorance des copi tres :
" nous avons des exemples de
I'areille~
erreurs fi
" frappans , qu'on ne peut que les atu'ibucr aux
" copifl:es.
' (M )
A t'Artic/e
C I TA T ION
pa
B.
4 00.
col.
l .
On
rcproche dans cet Artidc aUh
1
rédicateurs le fens
trop cffrayanr, dans leque! ils citenr plulicur
p aflages dc l' Ecriture, & [urtout ce!ui-ci:
"lItlti
fimt 'Vocati , pallc; 'Ve/'o eleéli ,
&
¡'autrc de S . Paul:
O
altiludo di'Vitianmz fapient¡,e ,
&
ftienfite D ei :
l'auteur dc cet Anide :lUroi t díl remarque.-, que
le fcns dans lequel ces
deux
.t extes fom géné–
l-alemem cités par les Prédicatems efl: rec;u par
le con[entemem uuanimc de pre[que toUS les
f.'l.intS P eres; c'eí!: pourquoi il mérieoit d'erre plus
refpeé!:é. On trouve dans l' écriture beaucoup
d'autres cndroits Ol! le meme [ens efl: confirmé, &
qui [onr connus de tOUS les vrais fid éles . Il n'eí!:
pas a
la
portée de tout le monde d'interpréter
l'Ecriture : il F.lUt en pui[er le vrai fens dans les
décifions de l'Eglife, & dans la tradition . L'Eo–
cyclopédifl:e a b eau Harrer les hommes par un
[ens, qui n'a que de la doucem ,
&
qui infpire
,l. chacun unc a{furance bien grande de la béa–
citude éternelle. II n'y a poim de Chrétien qui
ne fache oue D ieu veut f."luver eous les hom–
mes: c'efl: 'pour
cel~
qU'il,fair "
q~e
mlllti
Ji"'!
:u~cati
mais
iI
r.~ir
aua:¡ (& 1 expenencc nous le F.tit
voi: cous ks jours) que la p1ftpart des hommes
méprifen t les moyens par lefquels. Dieu voudroit
operer leur f.1.lut, & pour cela lis encourenr la
damnacion:
pallci 'llero eleEli:
O r un vrai Chrétien
que! motif de fe defefpé rer peut-il tirer de cela ?
aucun cerminement; mais cene vérité doit feuk–
mcnr exciter en lui une crainre f:llutairc qui le
renda plus attentif
;'¡
fe procurcr le bonheur éter–
nel . Olle
eou~
les hommcs done fo icnt perfuadés
que Dieu eí!: infinimenr bon, & in6niment miféri–
cOl'dieux ; mrus qu'en memc tems il punit les m'é–
chans avec la derniere rigueur. Il efl: également
vieieux d'avoir un zéle imprudent, &
olltré ,
qu'
une eon6ance téméraire, & préfompruellfe, qui
écartanr de D ieu eoute fé\'érité , fait triompher
l' iniquiré par I'efp érance du pardon .
( L )
A t' ArlieTe
CO~IPA RAI SON
( L ogiqlle) pago617 .
col.
2. .
Si la Comparaifon
efl /lile opération de
I'c–
[p"il dam laquelle nous conjidérons di'Verfes idées pour
CJJ
cO/JIJoílre les rélationr par quelqtle rapport & c.
les
rélations fom féparées ,
&
difFérenres de l':té!:e
~e
la Comparaifon , par le moyen de laquelle nous
les d couvrons: mais ce qui F,tit le confticutif
d'une chofe , efl: la chofe m,eme fans aueune dif–
férenee; I'opération de I'efprit qui forme la com–
paraifon, ne
cOllftittle
donc poinr
l'e.flellce
de
ce
qu'
on appelle rélatioll, rappon &c.
xxvij
La recherche de la nature des rélations a en–
gapé , & cngage peut-étre aél:ueUemenr aufll les
Veril;'arériciens dans des fubnlirés , & dans des
préelGons bien inutiles . Parmi les
N ominaN."
nOlls
connoillons l'opinion de
¡Uaig;¡an
oppoféc a ccl–
le des Thomiíl:es, & des Scotifl:es. Ceux-ci mc–
mes ne fom pas d'accord cntr'eux fllr ce point,
qu'ils croyem fi imérea:"lnt, qu' ils fe j ettent en le
difcuranr dans un tas horrible de di'ffinél:ions,
e.<:
pe formalités .
(L)
.
A
l'
ArtieTe
C
o
~,(
PAR
A 1 S
o
N
( Rhétborill"e )
pago
618 .
col.
r.
L a C omparai[on
cit,
pour ainfi
dire , un principe de métaphore , ou une condi–
cion abfolllmenr nécelTaire pour former la méta–
phore. On nc peut tranfporter le nom &
le.
propriétés d'une chofe
,¡
une autre, fans qu'i l y
ait entr'elles quelque analogie ; c'efl:-a-dire f."lns
qu'on puilTe les comparer enfemble; Ain fi je di–
mis quc
la
comparailon cft une efpcce dc méra–
phore , plutot que dc dire que la métaphore eí!:
une efpece dc comparaifon . Lorfque , par c–
xemple, Homére appelle AchiUe un Lion , il ne
veut pas réellement attribuer a A chille la naturc
du L lOn; ni pcrConne nc le prenara jama is en eo
fens-lii, mais il veut fculemenr le comparer au
L ion,
&
pour f.¡ ire entendre qu' il
y
a cntr'eux
une bien conGdérable unalogie ,
i~
forme la com–
parru[on en appcllam Achille un Lion . II man–
quc donc quelque chofe d'eflenrie\
a
la compa–
mifon pour etre métapbore . L a métaphore ,
fe~
Ion moi, efl: une comparaifon exprimée avee uno
phr:úe énergique pour f.¡irc entendre une refle nh
blanee , ou :l1lalogie plus qu 'ordinaire entre les
cbo[es comparées.
(L )
L es comparaifons [ont aux yeuK de l'amc ce
que les garde-vues [om aux yeux du corps . Il
efl: peu d'ames qui puiflem regarder fixemem la
vérité , comme I'aigle regarde le foleil; il
E\llo
donc amener un nuage entre ces ames
&
la
vé–
rité ponr
~doucir
Con
éclat. LorCque le nung e efl:
léger, les rayons qui le pénérrem n'en onr que
plus d'aé!:ivité .
( du livre mes L oijirs)
(V )
A l'A rticle
C o
N C lT B 1 N A G E
pagc
689.
col.
2. .
On lit :
fIIfais danr le di",ieme jiecle le COllcubit¡a–
ge hoit
Ji
com11Jlm
&
Ji
publk , meme chez les pl'8-
tres , fJu'on le regardoit prefi¡/le c01lJ>VJe permis, 0/1
al.
11/oins tolb'¿ :
Cependam il n' étoit ni permis, ni
toléré. II hlllt g émir fur la corruprion de ce
tems-la , mais il ne fam poinr-du-tout en tirer u–
ne conféquence favorable
IIU
\·ice. Ceux me l11e
qui menoiem alors une vie fi fcandaleute étoient
bien pel-fuadés, qu'il n')' avoit poinr ni permi{:'.
fion, ni tolérance qui les f.¡vorifa t;
:l
moins qu'
ils ne fuflent égah:menr que libercins, íl:upicles
& infenfés , au point d'ignorer ce que c'efl: pro–
premem que pcrmilIion & tolérance. L 'ameur
de cet rticlc tl'ouve lui - m&me de l'nbus,
&
du tres - grand mal dans le Concubinage; c'el!:
pourquoi on doit prendre pour une fatyre ce que
quclque critiquc a écrit
:l
ce fujet .
( L )
A t'AI'ficle
CONS I E NCE ( liberté de )
ro–
J'ez l' A Nicle
C
1;I
R
~
S
'¡;- [
A N I S
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E
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la
jil~ .
(L )