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eRA

leh qoe eeloi de rirer les métauJ en

61,

ronds de tou–

u:

forre de grolfeur . Nous o'expJiquerons pas la manie–

re de fabriquer rOUles forres de

eh"ín,,;

nous en allons

feulcmem pareourir quelques efpeees, d'apres lefquelles

on pourra jugor du travail

&

du cifru des autres .

Emre les dilféremes efpeees de

ehaí"eJ,

une des prin–

aipales

&.

des plus aneiennes ell celle qu'on appelle

ehaíne

a

la

C

aealogne :

elle ell eompofée de différens

"noeaux ronds ou elliptiques,

enFerm~s

les

UDS

dans les

autres, de maniere que ehaque anneau en enferme deux ,

dOnl les plans fom néeelfairemem perpendiculaires au

/ien,

(j

I'on prcod la pouion de

ehaíne

compofée de

trois anueaux,

&.

qu'on la lailre pendre libremem. Ces

anneaUI fom foudés,

&.

paroifrem d'une feul e piece: ce

fom eux qui conniruem la grolreur de la

.haí,,,.

On

les appelle

m"i//a,

ou

mail/onJ .

On fail ces

ehaín'J

plus ou moins grolfes, Celan I'ufage auquel on les de–

{line. Si les maillons fonl roods , la

ehaíne

s'appelle

.ha;ne

a

la

C

aealogne ronde ;

s'ils fom ellipliques , el–

le s'appelle

ehaí»e

a

la Calalogne longlte . V oye..

PI.

tlu Cha;neeier,

ji".!.

&

2 .

Une aUlre forte de

ehaíne

compofée aum d'anneaux

foudt!s ,

&

dom 00 s'ell beaucoup f.rvi aUlrefois pour

fufpendre les elés des momres

a

la bOlle, ell un lillu

auquel on a donné le nom de

ehaíne '{uarrle.

L es an–

neaux de eelle

ehaíne

ne font poim en lacés les uns

dans les aUlres avam que d'elre foudés: on commence

par les former d'une figure elliptique ; on les playe en

deux;

&

dans !'anfe que fail un anneau ployé en cer

élal, on en fait palfcr un aurre ployé de

m~me,

dans

ce fecond un Iroilleme,

&

ain(j de fuile, jufqu'a ce

qu'on air donné

a

la

ehaíne

la longueur qu'oo de(jre.

f/o1eZ. mime Plan&he , figu re 3.

On fabrique de eelle maDiere des

ehaíneJ

a

(jx

&.

a

huir f.1ees, qu'on appell.

eordo"J,

a

caufe de leur ron–

deur, par laquelle elles ne differenr guere d'uoe ca rde:

c;elles qui om moins de faces, prennent leurs Doms du

nombre de leurs faces: ainri

iI

y

a des

chaína

a

Irois

faces , d'aulres

a

qualre,

a

cinq,

&

c.

11 Y

a

des

eha;n'J

en

S

de plu(jeurs fortes

&

gran–

deurs: les plus limpies fom eompofées d'S dom

1<5

deux

boueletles fonl dans le mc!me plan. Apres avoir for–

mé, foil 3U marreau, foit avec la pince, felon la groC–

feur de la

ehaí""

un grand nombre

d'S,

on pa(Je la

boueletle de I' uue daDs I'autre; puis avec la pince pla–

te

ou le marreau, on ferme celle bouel.lle: 00 pafre

la bouelelle d'uoe feconde dans une Iroi(jeme, celle

d'une lroi(jeme daos une qualrieme, ain(j de fuile;

&

00

a

une

ehaíne

d'S

loutes allachées les unes aUI au–

Ires ; de maniere que le plan d'uDe .

S

.quelconque ell

perpeodiculaire au plan des

d~ux

S

qUI lUl fO."1

al~aehées

&.

comigues,

&

aio(j alr<!rnauvemenl ' ce qUJ a fall don–

Der

:i

eelle

ehaí"e

le 110m de

ehaí"e

..

S

plaeu. V oy.

mime Planche fig·

tJ

ne aUlre efpece de

ehaí'leJ ,

appellée

eha;ne

a

'{"a–

're faetI ,

ne differe de eelle que nous venons de dé–

crire, qu'en ce que les deux bondeues qui fom prali–

quées

a

l'eXlrémité de ehaque

S,

fonr dans des plans

perpendiculaires les uns aux aUlres ; au lieu que dans la

ehaíne

précédeme les

deu~

boueleues ':roiem dans le

m cme plan .

Fig.

f .

On fail avee du fil-de-fer recuil des

.ha;na

qui onr

une Ires·grande force: pour

~et

efle r on ploye avee la

pince le meme fil-de·fer plufieurs fois en forme de 8

de ehiflee,

&

on ticelle le milieu avec le meme fil-de–

fer comouroé plu(jeurs fois . On 110mme ces

ch,,;neJ ,

,¡'"í,us

en

gcrba . V oye.. la fig.

6.

Pour ployer le

61-

de-fer en

8

avec plus de célérité, on a un aUlre oUlil

qu'oLl appelle

fo/trelJ<lIe:

ce Com deux poinres rondes

fichées profondémenl

&

paral lélemem dans le boul d'un

manche: il en évident qu'en fuppofam le fil-de-fer pla–

ce COIr. ces deux poimes, fi on meul le manche eir–

culairemem, le til de fer prendra néeelrairemem la for–

me d'un 8 , chaque ¡ioim fe Ironvam enfermée daos

chaque bouelelle du 8,

&

le fil de fer fe croifam en–

tre les deux pointes

iI

ehl\que lour du manche fur loi–

m eme,

(l/oXe<.

fig .

7.) la fourchetle avee le ti l-de·fer

croifé en 8 fur les poimes .

A

le manche .

B, C,

les

poinles .

l),

E,

le fi l-de·fer. On voil enca re qu'il faul

palrer les mailles les uoes dans les nUlres

ii

meCure qu'

on les fabrique,

L es

eha;II<J

.;

#roiJ

¡..

ca

fom de

I~

meme efpeee

que ceHes qu'on appeHe

ehaínu

a

""nere fauJ ,

daD!

el les ne diflereDt qu'en ce que les pl:ms des bouelenes

de I'S au lieu d'':tre • 20gles droits, formem enCem–

ble un' anale de

n o

degrés; d'ou

iI

s'enfuil que la

ehtr;ne

po:rroil

~Ire

ioferite

11.

uo

~tifme

triangulaire ;

eRA

s

d'nu lui v ienr

f~

dénomioalioo de

ehaí",

J

eroiJflluJ .

Voye.. la fig . 8.

11 )'

en a de ceue . deroiere efpece qu'oo appelle

bOlles r",foneb :

ce fonl celles ou les extrémités des

boueletles foOl recourbées en crochel', de maniere que

le boul de la bouelelle d'en-bas reotre dans la bouel et–

le d'en-haul;

&

le bool de la boueletle d'en-haur ren–

tre dans la boueletle d'en-bas .

Voy,.. la fig.

9.

Celle

eha;ne

3 beaueoup de force .

La

eh4;11'

qu'on appelle

eatalogne dotlble,

doir fe

rapporler

a

I'efp'eee des

ehnínu

..

'1"atre faen

compo–

fées d'an neauI foudés avam que a'etre pafrés les uos

dans les aUlres .

Vo)'e.. la fig.

10.

On voit qu'il en pollible de faire les maillons de la

fig.

fi petils qu'on veur,

&

qu'on en formera des

ehaíneJ

Ires-delicales. L 'invemion de ces forles de

cha;–

n"

qui fervem

a

pendre des mODlres, des étuils d'or

&

d'3ulres bijoux, nous vieDl d'Anglelerre; ce qui les

a fair Jlommer

eha;n" d'Angleterre.

Nos ouvricrs

10 m

eofin parvenus

a

les imiler avec beaueoup de fueces .

On les fabrique d'or, mais plus fouvem de cuivre do–

ré . Les maillons om enviran Irois Jignes de longueur ,

fur une ligne de largeur: quand ils fODl repliés

&

paC–

fés les UDS dans les aUlres, ils forment un tiCIu li '''r·

ré, qu'on le prendroir non pour de la loile, mais pour

ces ornemens de broderie qu'oo pralique fur de la loi–

le,

&

qu'on appelle

ehnínetee. Voye..

C

H

1\. 1

>lE T T " •

1I

Y

a jufqu'¡\ quarre mille pelils mailloni dans une

chaíne

a

quatre pendans; mais l'alremblage en

di

li

parfair, que I'on prendrolr le rour pour une quantité

continue

&

flexi ble .

D ans le commerce des

ehnínes,

les grolres

eha;nes

de fer fe venden¡

ii

la pie

ce

;

les médiocres de fer ,

&

celles de cuivre de toule grolreur, fe vendcllt au pié:

ces dernieres, quand elles fom fines , s'achereDl au poids .

11

en en de meme de eelles d'or

&

d'1lrgem, dollt la

fa~oJl

fe paye encare

a

part .

11

fe fair en A lIemagne des peliles

ehaínes

d'nJl Irn–

vail li délical, qu'on en peor efl" élivement enehalner

les plus peti; inr.éles ; lelles fom eelles qu'on apporre

de

Nurember~,

&

de quelques JUlres villes d'Al lema–

&ne. La m amere donr ces ouvrages s'exécutent, ne dif·

tere pas de celle donl on fail les

eh"íneJ

de montre:

les ehalnons s'en

frap~ellt

avee un

poin~on

qui les for–

me

&

les peree en meme lems .

17.

C

H A

I

N E ,

H.r–

log .

C

H

1\. I

N E,

M arin.

C

H

1\. 1

N E,

Agrimlt.

&c.

Les Ramo.ios ponoieut avec cux des

chaínes

quanc1

i1s alloienl en guerre ; elles étoienl dellinées pour les

prifonn iers qu'on feroir : ils eo avoienl de fer, d'ar&enl ,

&

m~me

quelquefois d'or ; ils les dillribuoiem rlllvanl

le rang

&

la dignité du prifonnier . Pour aecorder la

Iiberré, on n'ouvroir pas la

ehaine,

on la brifoit· c'6-

toit meme I'ufage de la couper avec ulle hache;

I~s

dé–

bris en éroient enfuile

conf~erés

aux dieux L ares.

Voy.

AF F RA NCH I,

P R (SO N"N""I~&-R,

ESCLl\.v E .

La

,haíne

éroil che? leS Gaulois un des principaux

omemeos des hommes d'auroriré; ils la pOCloielll en

toUle occafioo: dans les combals, elle les dillinguoir

des (jmples roldals .

C'en aujourd'hui une des marques de la dignité du

.Iord maire

i!

L ondres: elle re(le

ii

ce

m1gj(lr~e

lorfq u'

" foCl de fonéllon, comme uue marque qu'il

~

polrédé

celle dignilé .

L a

eha;n.

emre dans le blnfon,

&

forme quelquefois

une partie des armoiries. Les armes de N avarre fon l

des

eh,,;nes

d'or, fm un champ de gueules.

C

H

1\.1

N

E,

m

eerme d.

J "jfice ,

fe prend nOIl-feu–

lemenl pour le. Iiens de rer avec lerquels 00 attache

les criminels qui fom coodamllés aux galeres , mai, fe

prend aum quelquefois pour la peioe méme des galeres ,

&

quelquefois pour la troupe des criminels que I'on

cooduir aux ga leres .

On forme

i

Paris une

ehaín,

de rous ceUI qui fone

coodamoés aux galeres . 11 Y a une

eh,,;n.

particuliere

pour

la

Brelaglle ,

&.

une anlre pour le parlemenr de

Bordeaux. 1I Y a un eommilraire de Marine,

.&

Un

capitaine pour chaque

eh"íl1~.

(11)

C

H ,\

1

N

E,

dans

l'

IIrfenetlge,

(j¡¡llitie une mefuro

compofée de pluJieurs pleces de gros fi I-de-fer ou de

lairoo recourbées par les deux botllS : ch'aculle de ces

pieces a uo pié de long,

y

compris les pedts anneaU1:

qui les joigoeur enremble.

L es

chail1l:J

fe fOnl ordinairement de

h

Io.ngueor de

la perche du Jieu on 1'011 veul s'eo r<evir , ou bien de

quatre

a

cinq loifes de

lon~ ,

&

mome plus longlles,

ti

1'00 a de graodes lIatioos a meCurer, corome d. huir

ou dix

~oire, .

On les di(liogu.e quel'l.uefois par un plus

¡¡rand