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drémonics

&

de dogmcs , comme

il

arrlveroit

fi

I'on fai(oit paffage d'une rcligiol1 fauíT"e

a

une au–

ne

{j

mblable, mais qu'au contraire on paíre d'un

état puremcnt chimerique,

&

imaginaire de reli–

glon

a

un vrai , néceffairc,

&

eíT"entiel. Le paf–

lagc du

men(on~e

a

la vérité n'cll: nuHement u–

ne úmple modl6cation de (enti rnens .

(L )

Dans. le méllle artic/e page mime

il ell: dit:

Si

l'

on

m

croit les voyageurs , les peaples de la Flo–

rido ne reconnoij[oient point de D ieu,

&

vivoient

lam R eligion.

L'auteur de cet anicle prétend

prouver, que ces relati ons ne font pas véridi–

ques; ce qu' il fait en leur oppofant le fenti–

mcnt d'un auteur Anglois , qui a demeuré long–

teros chez ces peuplcs :

Cepelldaf/t

1m

arue/lr A,J–

glois, qui a vecú dix am par1lJi ell." , aj/úre,

tju' il

11'

ya , que la R e/igion dvélée , qlli ait ef–

fade la beallté de lcurs principes:

Cet autem An–

glois, au1Ii b ien que l' Encyclopédill:e, qlÚ en

cite les paroles ont voulu hirc entendre, qu'

il s'en faut tant que les peup\es de la Flori–

de aiem été Athées avant qu' il Icur fUt elúei–

gnée la R eligion révélée qu' au contraire avant

fa

connoifT:'lJ1Ce de cclle-ci ils avoient une R e1i–

gion fondée

(tu·

de te!s príncipes, que lem beau–

té ne pouvoit étre ébloüie , ni effilcée que vis

a

vis de la

Reli~ion

révélée; en forte que ces prin–

cipes compares avec d'autres Í1wentés par des

Jlommes

&

meme par des Philofophes les plus

ccilebres n ' auroienc rien perdu de leur beauté:

&

les Soerates ,

&

les P latollS l"01tgiroient de fe

voir Jitrpa.f1er par des peuples

ti'

aillem's

Ji

ignorans.

Mais comme il n'y a point de

p~incipes

de R e–

ligion, inventés par les hommes

a

leur fantai–

fi e ,

&

par le feul fecours de la raifon toujours

foible,

&

imparf.¡ite , qui comparé; avec la ré–

vélation ne perdcm pas le faux brillant qui les

environne , il n'ell: pas étonnant qu'il foit arrivé

de meme :\ux pr'ncipes, fur kfquels les peuples

de la Floride avoient fondé leul' R eligion .

11

ell:

donc évident que ni l'ameur Anglois , ni l'En–

cyelopédill:e dans l'endroit ci-deíT"us n'outragem

poine la Religion révélée,

&

que au contraire

ils l'honorellt; car ils font voi1', qu'elle

a

méme

triomphé des

plus

bdl~s , ~

des

plL.ls

fages

}I~ven­

rions des hommes : mals

fi

Je me fms arrete a ex–

pofer un fens, qui ell: , peut-etre , arrez c1air,

&

naturel par lui mcme , on ne doit l'impute1' que

ñ

la critique t rop indifcrette de quelqu'un ( 1)

qui :tprcs l'avoir altéré, a pl·étendu qu'il ne ren–

fCllme, que des injures contre la R eligion révé–

lée.

(L)

.411

mime Article pa,ge

679.

col.

l.

&

1..

Tout

ce que l'on dit au fujet de la troiúeme Seél:e

~es

Chinois , on -doit le prendre pour une íi mple

narration hiftorique fondée fm les relations de

quc1qucs voyageurs , ou des Miílionnaires. L'En–

cylopédiftc ne s'eíl: point mis en peine

d~

1'e–

pouffer les objeél:ions , par lefquelles ces Igno–

mns ,

&

témeraires Chinois avec d'autres impies ,

:Ittaquent la vérité; apparemmcnt qu'il a cru

qu' il auroit été ici hors de place ; car il s'é–

toit feulement propofé de montrel' 9ue 1'on ne

pro\1ve pas que les C hinojs aiem éte ,

&

foient

aél:uellernmt Athées, comme il le fuit vair

a

la

fin de la '[ufdite page ,

&

au comrnencement de

l~

fuivamq.

(1)

ElThi de réfutation, ou préjugés Ilégitimes de l" E.ncy-

~

clopédie

pago

u6.

Tom.

t .

ou lorfqu'

011

cire les paroles de

I'Encyclopédie au licu de dirc

l.

b,aNt¿

de leurs prin–

,¡pes,

on

dit

d, In

~.nt(.

1\

len

aif~

aux

le4e~rs

de; re;-

xxiij /'

Cependant un C ritique trop animé

(1.)

prérend

que ces objeébons renferment moins les fenti–

mens des Chinois , que ceux de l'Encyclopédi–

,fie. Tom leél:.:ur exigera beaucoup en preuve

de cela; puifque

il

parolt impoílible

J

qu'on puif–

fe penfer de la forte lúrfqu'étam ne dans le fein

de la R eligion Catholique , on voit aifément, que

les dites obJeél:ions fom diilipées par la lumiere

des vérités qu'eLle renferme.

( L )

Idem.

11 fam dill:inguer deux états différen

dans la quell:ion

fiw

les ritI Chinois ;

favoir les

tems aVant leur condamnation ,

&

le tems apres.

Les J efuites

a

la vérité n'étoiem point conda–

mmbles de les avoir foutenus avant que ces rits

furrem déclarés fuperíl:itieu.'C , IIs les croyoient

tolerables, dans la perfuaúon que les Chinois, en

rendant un culte au Ciel matéricl , n'emendoient

de le J'endre qu'a l'Etre fupreme , ou

:l

I'imelli–

gence qui gouverne ce meme cie! . Mais tome

perfonne qui apres la ' condamnation folemnelle

de ces rits déclarés fuperftitieux períiíl:e non feu–

Icmcnt

a

les approuver , mais

a

les permettre,

ne fnuroit etre exempte de la cenfure de touS

bons Chrétiens . Car c'eft une efpece de révol–

te contre la doél:rine de l'Eglife,

&

contre

1'0-

beilrance qui lui ell: düe , apres le long examen

qu.'elle a fait de c€ue quell:ion ,

&

une mure dé–

libemtion prifc par des gens favans

&

tres - in–

ll:ruits de la D oél:rine

&

des ufages Eles Chinois,

qui fe font tous reunis

a

les déclarer fuperll:i–

tieux . Cela foit dit fans reproche pOllr tou t le

corps refpeé\:able de la C ompagnie ,

&

de ceux

qui y préfident , qui n'ont j amais approuvé la

condu ire de quelques particuliers qui ont paru f¿–

ditieux

a

cet égard .

(M)

Au mime Art. pago

680.

col.

l .

L 'auteur de

I'arti cle dit , que ,

i1 no [auroit a./fl<rement

'Y

avoiyo

d'

A

T H E' E

convaincu de Ion fyjleme , ca1'

iI

f alt–

droít , qtt'il eút pour cela fine démonjlratisn de la non

exijlence de D iell, ce qllí eft impo./fible;

mai~

la con–

viétion ,

&

la perfilafion fint de/IX chofes différentcs.

J/

n'y a 'lite la derniere, 'luí cO>lvienne

el

l'

Alhée.

1/

fe perfitade ce qui n'ejl point:

Apres rout celaje

!le COJ1liois pas commcnt le meme auteur puiae a–

¡outer:

mais rien ll'empéche qu'il rJe &ro)'e au.f!i

ferme~

mmt en vertu de fes fopbifmes , que le théijle ero;t

l'exijfence de D ietl en vertu des démonjlrations qu'il

eft a:

II

y a bien de

b

différence entre la fer–

meré , avec laquelle croit un A thée ,

&

ceHe ,

avec laquelle croit un théill:e, Pou rquoi l' Athée

croit-il qu' il n'y

a

point de Dieu? c'ell: parce qu'

i/

en eft pe1'[uadé par fes fophifmes

.

P uorquoi le

théifl:e croit-il l'exill:er;lCe qe D ieu ? c'efl: parce

qu'

il en eft cQnvainm par beattcoup de démonjlra–

tions .

Donc comme ce fom deux chofes bien

dilféremes que d'etre perfuadé en, verru de

fophi~

fmes ,

&

d'etre convaincu en vertu de

démonl~ra­

rions , il doit y avoir auili une tres-grande diffé–

rence entre la fermeté a'Vec laquelle u n Athée

croit qu'il n'y a point de Dieu,

&

eeHe avec la–

quelle le théill:e en croit l'exiíl;ence,

II

paroit a–

voir lieu ici cet axiome philofo¡>hique:

les effets

font proporti.Qnnés

ti

le/irs cmifés.

Voyez I'anide

C ROl

R E , Ol!

il ell: entierement confirmé ce que

je vicns de dire: on y peut remarquer que com–

J;Ile l'Athée abufe de fa raifon, s'oppofe

a

fes lu–

mieres ,

&

fait mauvais ufage de fes facultés ne

que

COMo!tre dans cette alté""tion beaucoup d'artifice; je la

découvrirai micux ailleurs .

(t)

Errai

de réfutarlon de l"EncycJopédie, ou ptéjugés lé,

~time~,