xx
D ela vient qu' ils di[ent, que Dieu en:
corp¡. 170-·
yez
les Critiques qui defendent principalement
TermUien de l'erreur des Amropomorphites. Il
Y
a encore de plus que les anciens Peres n'en–
tendoicnt pas limplement. par ame ce que nous
entendons aujourd'hui: lis difl:inguoient l'ame de
l'e[prit; l' ame [uivam eux étoit corporelle ,
&
mortelle, non pas l'e[prit. C'efl: dans ce [ens que
S. Augllttin appellc l'ame
'/pintus vehicultlm.
Ils
, imagi noiént la [ubfl:ance de I'e[prit veme,
&
entourée d'une matiere auíli fubtile que
le
[ou–
fl e , qui lui [crvoit d'aide ,
&
de [ens; mais ils
reeonnoiíroiem toujours cenc fubfl:ance comme
limpie
&
immortcHe . Pour juger du fentiment
d'un auteur f."lns danger de [e tromper :
iVon lunt
vocabula e,,· propriis notionibus interpretanda , fid ex
mente ejus qui iis utitu,. . Si ficlls fa cies
DECIPIE–
RIS.
Enlin
Ii
apres tout ce q u'on vient de di–
re on veut encore faire réflexion a la dí[J;inél:ion
de
l'ame
&
de
l'e'/prit
qui
dI:
commune chez les
anciens O recs ,
&
Lati ns: li on veut aulIi [e
donner la peine de lire les f9anns Critiques qui
par
bea~~oup
d'érudition ex pliquem les vúita–
bies opllllons des Pcres, atnG que
J
ean Clcríc a
fait in
¡-liftoria dllOr. prior. f .:ecIII.
il r"udra Con–
dure , que
porlr les Peres
rien n'efl: moias airé
que d'alléguer des
témoignag~s
de leur hétéro–
doxie fur ce fujet. On en aira d"vamage dans
les notes aux m'cieles
1
M NI
A
T E'R
J
A
L
J
S
M
E ,
ou
S
PI R 1 T U
AL
1 T E'.
eL ) .
A l'./Irtide
ANALOGIE
pago
337.
col.
2. .
Il cft
dit dans cet aniele
qu'en matiero de f oi on ne doit
point f'aifonner par allalogie.
Le [ens de c'etre pro–
pofition efl: plus elairemem cxprimé par les pa–
l'oles [ui vantes :
on doit fi tenir précifément
a
ce qui
eft révélé:
c'efl:-a-dire , lorfqu'il s'agi t de déter–
miner quelles [ont les chofes qui appartiennent a
la foi, l'analogie ne peut pas yavoir lieu; ou,
on ne doit pas prétendre 9ue ce, que la foi nous.
propofe , nous [oit rendu plus familier,
&
plus
probable par quelque analogie; mais la raifon de
croire doit etre uniquemem la révélation, ou la
parole de Dicu, qui cfl: infaillible,
&
par con–
[équent
n~us
ne devons regarder comme des
ch~[es appartenantcs
a
la
rOl , que celles qll1 om
e–
té révélées . Or je demande , pourquoi donc on '
ajoüte a une vérité fi évidehte la propolition qU'1
fuit:
&
regarder lollt le refte comme des effets na–
turels du l\.1échanifme fm j".)erfel , dont nous ue con-
1 0iffins pas la matllJ1Uvre ?
II
efl: aifé de voir en
lif<lm tout le paragraphe que dans les deux pre–
mieres propofi tions on parle relativement á ce:;
effets, qui reconnoiírent des caufes furnaturelles ;
&
la conféquence gu'on devroit en tirer c' eft ,
que rapport a tout le refl:e, c'eÓ:-a-dire ,
flUX
ef–
fets, que nous ne [¡lVOIlS pas par révélation qu'¡.
ils dependent des caufes furnamrelles , ne nous
[ommes pas obligés de croire comme une chofe '
de foi cetre dépend'lIlce, qlloiqu'elle ne laiíre pas
de paroltre en quelque fa9on ,
&
que réellement
y [oi t. L'arricle
q~e
j'examine aél:llellement n'ell:
pas forgé par Spinof."l , par Pomponace, ou pal'
un autre de ces Pyrrhonifl:es , qui ou nient tOtlt–
a-fait les miracles , ou n'admettent en apparence
qtle ceux du vieux,
&
du nouveau Tefl:ament,
&
s'en mocquent dans leurs cceurs , ou qui en–
fin prennent ce mot
mirade
dans un [cns trop
injurieux a l' obj et pour lequel ils om été faits.
D ans tOUt le paragraphe l'auteur fait voir elai–
remem que c' efl: férieurement,
&
avec tollte
la fincérité de fo n ame qu' il reconnolt pour
vrais les miracles qui [ont enregi f1:rés dans les
livres [."linrs. L es cffets donc qui dépendent
des eaufes f"urnatttrclles [ont vraiment poffibles
felon cet auteur. Mais je lui demande ici,
qu' efl: ce qu' en confl:ime la poffibilité intrin–
[egue? Efl: - ce la révélation
?
mais ceHe - ci
leur efl: extrinféque,
&
je puis meme dire po–
ftérieure,
&
elle ne fait que nous afsurer de leur
exifl:enee : c'efl: done quel,!u'alltre chofe,' Done,
abfl:raétion faite de la révelation, il efl: poffible
gu 'un effet dépende des caufes [urnamrelles : done
il efl: faux, que touS les effets dont nous
n' ~vons point de révélations, doivent erre régardes
comme dépendants dn l"néchanifmc univerfel,dont
nous ne Gonnoilfons pas la manceuvre .
Par e)Cem–
pIe
(pourfuit l' Encyc1opédifl:e )
de ce qtt'il
y
a eu
des démoi/iaques
,
je ne dois pas m'imaginer, qtt' un
furicttx, que je vois foit po./fédé dtt D ém01J; com–
me je ne dois pas croire que ce qu'on me dit de Lé–
da, de SemeJe , de Rhéa-S'Ilvia f oit arrivé autre–
ment , que filon l'ordre de la nature.
Tout
ee~a
efl: vrai, mais il ne prouve pas ce qui devr01e
etre prouvé .
En un mot , Dielt comme al/teur de
la rratlire agit d'ttne maniere uniforme .
Si on ad–
met en g énéral cene propolition
e
dit le céle–
bre
P .
Manli dans une note trCs-{9avanre au me–
me aI·ticle)
les miracles m2mes , que tlOUS connoiffons
par la Révélation devront €tre 1'évoqués en dOllte.
J e dis cependant que l' uniformité d'aél:ion done
il efl: quefl:ion,
Ii
on prétend qu'elle [oit géné–
rale, iI f:l.lIt la rappon er aux éternels D ecrets de
la
Providence .
D ieu donc comme attteur de la na–
ture agit d'une malliere uniforme
a
[es D ecrers é–
ternels qui regardent la natllre. Que 1'0n prou–
ve donc que Dieu a voulu
ab d!terno
que touS \es
effe'ts dom il n'y a point de révélation dépen–
dent néceírairement du méchanífme univerfel,
&
pour lors il fera prouv é auffi que
lorlque je
lIe
vois que l'eifet
,
lans que je puiffi décolt'Vrir la cau–
fi , je dois recom¡oitre
0/1
que je fuis ignorant, Ott
que je jitis trompé, plfttót que de me tirer de l' or–
dre naturel ,
&
que:
il
lI'y
a que l'autorité fpecia–
le de la divine révélation qui puijfe me ¡aire reeou–
rir
a
des caufis furnatureUes.
E
t
il ne faut
pftS
croire que ce qui efl: écrit dans le Chapitl'e
l .
de
S . M atthieu favorife l' idée de PEncyclopédifl:e.
On peut a ce propos dill:inguer trois [ortes d'ef–
fets : il
y
en a qui par un expériencc [uivie,
chacun rait que dépendent des cerraines cau–
[es naturelles déterminées ,
&
connues : d'autres
dont on ignore la caufe, quoiqu'i l [oit cerrain
qu'elle doit etre dans
la
natttre ; .d'autres enlin,
dont on ne connolr pas précifément la caufe im–
médiate: 111alS on a toute rai[on d'etre perfuadé
qu'elle ne peut pas etre namrelle , On peut par
exemple ,
&
conformémeat au Tcxte cité de
S. Matthieu rapporcer a la prel11iere claíre la grof–
[eífe d'une femme; tous ces effets naturels pour
caufe defquels on ne connott rien plus que ces
grands mots , éleél:ricité , attraétion &c: [om de
la [econde c\aífe. Rappeller les morts a la vie,
faire eh:mger de fituation aux Montagnes, em–
pecher l'atl:ion dti fel! [ur des marieres combu–
ftibles qui lui [one app¡:ochées, [ont enfi
Il
des
effets de la troilieme elaíre . S'il efl: quefl:ion des
premiers effets, il n'y a que l' autorité [péciale
de la divine révélation, qui puifie me faire re–
courir a de cauCes furnamrelles. Voyez le
l er.
chap i.t:re de l' Evangile de [aint Matthieu v.
19.
2.0 .
OL! il parole que f."lim J ofeph garda la con–
duite, doot nous parlons. On peut dire de m e–
me a l'égard des [econds, mais point du tout
par rapport
aux
derniers , a moins que 1'0n ne
veuille faire un ton trop inj ufl:e
a
la raifon: on
ne pourroit nier que la réalité de ces faits; mais
Ii
on