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niment parfai t,

&

par GonCéquent in&illible,

&

tel que tout ce qu'il nous propoCe ell: tOut

a

fait

bon. La raifon nous prouve

auíli

que ce D ieu par

la révélation a communiqué aux hommes

Ces

vo–

lonté, .

La

raiCon done

dI:

perfuadée qu'elles COnt

rrces-jul1:es ,

&

tr.es

-Caintes. Si Dieu done révele

a

l'homme

q/l'il

m

exige

1m

Guito furnaturel ,

l'hom–

me en l'hononU1t" de ce culte

'le s'écarte pas de la

raifon.

V

oiht le Cens de

l'

Eneyclopédil1:e . D ans

l'endroit donc ci.dellus il ne parle pas d'un culte

l'évélé, rnais d' nn culte arbitraire ,

<J.ui

étant eon–

tmire

a

la miCon offenCeroit le Createur.

(L )

I bídem.

0 ,1

n'

hO'loroít

(djt l' Encyc1opédi–

fre )

pellt-étre pM les faints ,

111

on n6 révérQit peut–

étre pas le/lr! imagos ,

&

lel/liS reliq/les dans les pre–

miers fiecles de l'Eglife, comme on a fait depllís , pat·

l'averfiofl , qu'on por/oil

a

t'

Idolatrie ,

&

la cir–

con'/poflioll, qtt'

Q/J

avoit fur

1m

G/dte, qui

1J'

ftoit pas

ajfez fOr?l/el.

Contre cette propoútion s' écric

qudq~'un

(1) ,

Dans

~uel

fiecle n'a-t-on done pas

., honoré les

r.~ints ,

revéré leurs images,

&

leurs

" reliques? D ans que! úecle a-t-OI1 confondu Ge

" culteavec l'Idolatrie? Vellt-on done iei excllfer

" les I couoclal1:es , ou renouveller leur erreur ? "

Rien de tOUt cela,

a

ce que je crois, n'.a jamais

paífé dans l'eCpritde 1':lUteur,

&

cela eíl: claircment

démomré par la eomparairol1

comme on a fait de–

pllis.

On hOl1oroit , 011 reveroit , mais non

com-

, pIe 011 a fait deptth.

Si eelui qui a cenCuré dans

l'EncycJopédie ces propofitions avoie voulu bien

les Jire ,

&

Y

faire attention, il ne les auroit pas

tronquées en les rapporrant , ni lui auroiem fait

tant d'impreflion ces paroles

aJfez forlllel.

On ne

lit pas dans le texte :

&

la

cí,.cp~'!peétipn

fiw fin

ct~/l e

qlti n'étoil P'ts affiz formel;

mais:

fiw

1m

cltlte ,

dont

le

précepte n'étoit pas a(féz formel.

L e fens donc

Ol! cene propoútion doit etre priCe n'el1: pas par

rapport

a

la v¡¡lidité

\k

a

la

Cainteté intrinCéque

au culte qui ne dépendent pas du précepte,

&

a

I'égard defquelles dans les pren1iyrs Gecles auffi

bien qu'a préfent

le

culte étoit

aJfez formel,

mais

uniqlle¡nent par rapport

:lUX

ries fpéciaux,

&

aux

cérémonies parriculieres aux tems , au.." lieux,

&

aux circonl1:ances qui Cui v(!nt le culee:

ces

cho–

fes comme appartén:tntes

a

la

~i(ciplinfl ,

peuvent

etre changées;

&

a

l'~gar~

do celles-ci il

e!~

m:s–

vrai que le précepte

n'étoit pas aj/ez formel.

C 'efr

ce que l' E!1cyclopédil1:e a voulu dénoter ,

&

ce

que tOUS les 'fhéologiens enfeignent .

(L)

ibidem.

On a trouvé

a

redire ( 2. ) ,t ces paro–

les :

la verttt mérite d' étre révérée ; mais 'luí la

connoit? Cependant fa place eft par-tout.

Car I'in–

termgation:

mais 'luí

la

conlloit?

nc peue eue fai–

te

dit-.on

que pa,r un PhiloCophe , qui croic , qu'

il efr impollible de COlllWltre la vertu . Pour moi

j e Cuis 'bien pcrCuadé , que des leél:eurs qui n'0I1t

point de préventioll,

&

qui Cont finceres avoue–

ront, que ce n'el\: , qu' une exclamation empha–

tique fur le fon petie nombre de ceux qui

Cui–

vent la vertu.

B eatllS D ives

. . . .

qui poft au–

mm

I1Q/I

abiit , nee JPera'l!it

#1

pecunia ,

&

tbefauris

(la vcrtlj mérite d'erre ·révérée).

~eis

eft hie,

I

&

laudabimus mm ? N[t¡is

'll¡j

la connolt?

Q!t' on

Jife les Interpretes de cet cndroie de l'Ecdéúa–

'l1:ique , on comprendra claircment le fens de ces

paroles de l' Encyclopédie .

(L )

Al'Artiele

AIUS L OCUTIUS

p.

2.02..

col.

2..

On trouve:-a la note de cet anicle

a

l' arricle

C

JI.

s

u r

s T

E

Tome

?

page

641..

puifque l'

a~-

(1) Réflexions d'un Froncifcain &c.

/

xjx

·teur meme re/ovoye ron m·tiele au meme '.\N:icle

Cafiúfte.

A I'art.

AME

p.

2.7f.

col.

1. .

on reuvoie

a

l'anicle

1

M M A T E'R / A LI S M E .

P.

l'

artiele de

t'

Immaté–

rialifmo, ol't

1I.OU[

prol?Vons

,

que les ancions P hilofopbe¡

11'

avoiMt aucune teimure de la véritable JPirittta/ité.

:Nol{s y prouverons méme , que les Mées des premiBrs

Peres , encore tm pett teintes de la fageJfe humaine n'a–

voiant pas

.été

ncltes filY la JPiYitlialité.

Quand pour

prouver cela on n'apporre que ce qui el\: connu de

chacun,

&

qui ell: marqué d:ms les écrits de

ceux qui [ont de la meme opinion que l'Ency–

clopédil1:e , il ne me Cera pas djfficile de prou–

yer , que

le

dogme de la [piritualieé,

&

de I'im–

morralité de I'ame el1: appuyé de la cradieion .

O n répete le meme

a

la

paga

2.80.

G1J1.

2..

aux

payens ancims ,

&

rJlodernes

OIJ

pmt joil1dt'e les an–

cians D oflmrs des 'Juifs ,

&

meme les P eres der pre–

lIIiers fiec/es de I'Eglife .

1'vl.

de B eaufobre &c. 170-

yez

J'arti~le

de l'Im'1Jatériaiifrne

,

~u

de la JPirifua–

lité

., Quoique je me Cois propoCé

d'examine~'

plus

au long eette maciere

cjan~

les notes , que Je fe–

rai

a

ces m'cicles dans leCquels

l'

EncyclopcSdil\:e

promet de la traieer plus amp\ement, je ne veux

pourtant pas omenre d'en parler ici en pallane.

Pour ce donc qui regarde les anciens PhiloCo–

phes , je dis, qu'il doie paroitre bien étrange

a

chacun,

que

l'o n

débite d'eux, qu'ils n'avoiene

poine de eeinture de la rpiricualité . El\:-ee q\lc

les idées éeernelles archerypes de l' école Plato–

nicienne , les formes fubll:amielles d' Aril1:oee, l'e–

Cp~ce

vuidc d'Epicure ex'cluent de l'eCprit des

PhiloCophes toute ceinture de la

Cpiri~ualieé?

Q!te

l'on remarque de queHe f.¡<j'on Cicéron parle de

la

n;¡tllre de D ieu,

&

de I'ame.

Nec vero D eus

ipfe qtli jntelligitttr a nob;s aljo modo i/Jtelligi po–

teft , niji mens.folt(ta qUd!dam ,

&

libera , fegregatfX.

ab om;,i eoncretione mortali , orJIll;a fentions ,

&

'110-

VC1/$

ipfaque prtf/dita motu fempiteY1Jo. Hoc ex ge–

,Jero ,

&

eadem ex natura eft ¡JUma/uf

m~ns

. . . .

J#

animi jgittlr cognitione dubitare 11Qn pojJit71J/ts ,

nifi

in

phYjicis

p¡all~

pl""lbe; jimus , quin nibil jit

atlimis

admixtnm ,

nibil

concretum,

nihil

copu–

lacum ,

nihil

coagmentatum ,

nihil

dup\ex. Tu.

(cul. .qu",!l:. lib .

l .

Pcuc-on

dire

que cclui qui

s'exprime de la foree n'ait poine de teinture de

la

Cpiritualité? Ceux qui voudront Jire Cicécon

dans l'endroit cité vcrrollt que ces paroles Cone

confor¡nes au [entiment de pluúellq aun'es Philo.

Cophes . La Cpiritualité de Diel) , do I'ame ,

& .

des

anges el\: clairemene expriméc dans

r

Ecriture ,

quelle qu'en Coit l'opinion de

M.

Be~uCobre.

Po–

yez

les deux D illerracions du P. Calmet , une

fur

la

'Jatltr~

de

t

ame ,

&

fi/y fon état

aprc~

la mort

felon les atlciem 'Jttifs; l' atttre fitr le

fyft~me

dI<

Monde des anciens 'Jttifs.

V

oyez encore

C1ld,

wart fyftem. intell. c.

l.

Ce qu'on dit au Cujet

des Peres el\: toue

a

fait déraiConnable :

Pour

les

Peres rien 11'eft pltH aifé , ql;e d'al/eguel' des témoi,

gnages de lcur bétérodoxie:

ú l'on diCoit cela de

quelqu' un des Peres en particulier , ce moe

bé.

térodqxie

Ceroit outrageux , ce'pendaqt la

propo~

útion Ceroit peut-eere vraic; mais parlant en gé–

néral elle ell: trop injul1:e , Si les peres 100ique

parlent de l'ame Ce Cervene de ce mot

corps ,

ou

C.orpol'etle ,

on ne doit pas dire qu'ils nient dans

l'homm.e Wle fub!l:ance t01,le-a-faie Cpirituelle,

&

úmple. La parole

COI'pS

chq les Peres n'a [01.1-

ven, d'autrc úg nification que ceUe de

fobftqnce.

De-

(1)

Réfl~~iOl\S

d'un Fr'lncifcain

&~,

..