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xxjy

fonnant que des [opbi[rnes, il n'eíl: pas poBiblc,

<j~e.

ron

a./fentiment

filit

ferme

&

falisfaiflmt.

J

e

dlral de plus , que fi l'on n'explIque davamage

ce mot

perfuader ,

l' Athée

n'dl:

nullcment per–

fundé de la non

exiften~e

de Dieu .

11

s' efforcc

d'

á/oldfer la llption de D ieu,

'111'

il trouvc dads fon

camr ,

&

dans fOil e¡prit ;

mais il en

[cra

touiour~

cmpé¿hé

p~r

les remords intérieur:; , & par les

cns de la corucience qui lui exciteront bien

d~

t roubles dans I'ame, & ne le lailTeront jarpais vi–

vre tranquille dans fO[1 irreligion .

11

dichera de

fe dí ftinguer par [es déb:mches , &

Y

mettra le

comble en [e mocquant de la R .eligion; mais

t out [e pa{]e ra

a~-dehors,

& il ne [era jamais

f

0l1t el/t elltiére711e!lt

d~

foi ,

"i

fe

tr01j'/)em fatisfai!

de .(es preuves .

J

e ne

prétend~

pas de prouver iei,

q~e

la

[eu~

le rai[o[1

f~it

voir

~

évidence

a

chaeun I'exiften,

~e

de Qieu: ce

feroi~

tOUt -

~

- f,lit inutile apres

Aue tant de Philofophes !lnt mis cette v<Írilé dans

le plus grand jOllr : je ne ferai que ¡-n'en rap,

porrer aux [entimens intérieurs de ceux memes

!:lui

é~a.lent

fal!:ueutement l' Arhéifme. .

S'il y a pourt31it quelq'ue p;'oferreur d' Athéi

7

frne de qui on lle puilTe dire, que

le

ca",,, l'a

¡e–

{luit,

pu qll'il ait quelqqe

intlrét

a

s' affrarlchir

d'lI/l joug) 'luí l'incommqtle ,

celui-ci el!: fans doqte

un infenlé.

] am judica/us

~ft .

Dixit ¡njipiens'

il!

cO/'dc fuo nO}1

~ft

D eus .

Cepeqdal1t il aura de

tem~-en-q::ms

au milieu de ron phanatifme, &

de

f~

follie des

lueur~

de raifon, par lefquelles il

pOllrra s'il veur découvrir l'errem énorme Ol! il

el!: .

On ne peut conteí!:er ces principes, f.1ns

d¿truire la raifoq,

§e

jetter \,homme dans des

p erplexités facheufes.

f7oye~

l'artiele

C ROl

RE.

On doit dire de meme

a

I'égard de ceux qui fe

lairrerollt perfLJaeler par les fophifmes qe cet

A~

thée.

Quoique la [eule raifon ait alTez de force pOUf

convaincre tout homme de l'exií!:ence de Dieu ,

la noLÍon pourtant

qu'~lle

en fournit

dI:

impar–

faite,

&

confufe fclon la Doél:rine de S. Paul,

~

le fentjment des Doéteu!,s ele l'Eglife: ce <¡ui

eft

con6 rmé au/li par la raifon meme.

I1

Emt

done fe fcrvi r de la raifon par rappon

a

Dieu,

jufqu'a ce que

[e~

fOTces le , permettent;

apr~s ,

lorfquc la confideratlon de la nature de D leu

commenc~

a

furpalTer notre capacité , on

do~t a~

voir

recom~

a

la révélation . Tous ceux qui ne

l'ont pas reconnue, ou l'one méprifée par exces

de témérité voulam que la feule

r~ifon

le1,lr fer–

Vlt de regle dans la connoilTance de toutes cho–

fes, o.m enfallté des chimeres tres-moní!:rueufes

fm la na,me de D ieu

1

& des efprits

1

fur l'ori–

gine du monde ,

Cm

la Providence

&'ó=.

De pareil–

les abfurdités font f;trcis les fyí!:cmes de

~eG

philo–

fopbes, qui quoique communérn.ent parrent pour

des P rofe{]eurs d'Athéifme, ils en ont eté

a

mon a–

vis

G

éloignés, que au contraire

non-[eule~ent

ils

ont aqmis Dieu , mais ils Ont prétendu encore

qu'il foit un E;.tre auai familier

a

la connoilTan–

ce de I'homme que tout autre objet [enfible. Si

l 'on ajout;

a

cela que la plupart dss Di.eux.des

l'ayel1s n'etoient que des limpies slenomlllatlOns

de la meme fubí!:ance confidérée fous dilférens

aCpeél:s , felon l'opinion de Seneque livr.

4.

de

}}eneficiis

c.

7.

~Ioties

voles

tibi

/icet aliter hl/llc

al/Rorcm 1"cmm 11()jlrarum compallare . Tof appe/la–

tiones ejl/S e./fe po(frmt , quo/ ml/nera. H t/llC

&

liherl/m

P a/rem ,

&

H ercl/lem ,

&

M ercurium 11oftr;

IIt–

tant .

... .

Onmia

ejllfdem D ei 1I01?zina

ji"zt

V.A1i!E

'VTENTIS $V.A POTEIT.ATE .

Comme on peut le tirer

;mai d'llfU! lettre de Maxime P ayen

a

S. Augu-

ftin, d'Orofe au 7 . ch. du lixiemc livrc de

I'Hi.

nOlre, de G erard .lean Vo/lius :tu c.

z..

du 1".

liv. de la Théologle Payenn ; fi I'on filit reRé–

xion avec Clement i}lexandrin , que les anciens

Anax~goras ,

Protagoras , DlOdore &e. ont été

pris pour des athées uniquelI)ent parce que n'ad–

mertant qu'un feul créateur, & confervatcur de

tOIJt ce

q~i

exií!:e dans la nature, lis m ' p'rifoient

les autres Dieux ; ainG qu'on a attaeché cette

note

:lllX

pfcmiers Chrétiens, parce qu'ils

n'a~

voient point de temples , & n'adoroient pas les

D ivini tés , auxquelles le commun du peuple ren–

doit fon culte: fi, dls-je, on veut faire refléxion

a

tout cela , &

a

d'autres mifons encore , dont

ie

me

difpe¡Úe de parler ici, on diminu ra de

beaucoup le catalogue des Athées, dO[1t il eí!: quc–

Hion

a

la

pago

678.

col.

2..

M.

l' Abbé

1

von aurcur de cet artide con–

vient luj au(li que c'eí!: fans mifon qu'on ElÍt paf–

fer ordinairement pour des A{hées bien de gens

qui ne

le

[ont pas .

Un Critique immodéré , prétend que l'auteur

de l'arti¡;le

a

la

pago

1580.

ait appellé la queíl:ion

de l'exiíl:ence de Dieu un probl¿meJ mais les le–

éteurs dépouillés de prévention pourront aifé–

ment s'appcrcevoir de l'injuí!:ice de cette accu-

fation.

.

Dans

tout

le reíl:e de l'anide mérite bien

de

loiianges l'aurcur par les elforrs qu'il fait pour

prouver, que l'Athéifme efl: conrraire a la focié–

té . C'eí!: une cbimere qu'une fociété compofée

d'hommes vraiment philofophes, qui pour hien

vivre. n'ayent pas be[oin de religion . La religion

eí!:

néce(rair~

a

tous ceux qui connoi{]ent un

Dieu. D on!= li les prétendus philofoppes n'ont

pas befoil1 , comme on dit, pour bien vivre d'u–

ne religion, ils ne connoi{]e nt pas Dieu, mais

fi

cela efE ainfi, ils ne font point de vrais philo[o–

phes ;

DOllc

&c.

Dans la queftion G l'Athélfme

e~

pire que la fuperí!:iti on, l'on convient que l' A–

rhéifme

ell:

un mal, & par conféquent

~on

ar–

gumcnt n'eí!: pas une petition de prineipe. D'ail–

leurs Ol! trouvera-t-on des Pbilofophes

fi

parF.Uts,

&

fi

jufles el!:imateurs des chofes. ,

9l~'ils pui(~

fent fe fuffire

il

Cux -rn e mcs

pOUY di!bnguer

1<;

mal du bien & s'arracher

i\

ce dcrnier?

IJ

n'y

en a eu pas un jufqu'a préfent qui ne fe foit grol:

Gerement trompé dans des chofes plus flmilieres ,

& plus naturelles que le ' mérite 1l1trínféque des

aél:ions, & le gouvernement de la volonté , qui

eH toujours

ex po(~e

a mille différentes aveugles

paBions. Q1,!'on n'oublie pas en

lifan~

cet Arri

r

ele que

l'au~eur

ell:

contraint

a

parler en philo–

fophe , autrement il ne

[~auroit

triomphF de fon

. adverf.1ir!! . Quand il parle donc des aVantages ,

qui viepnent

a

1

1

focieté de la rcligion, il con–

lidere celle-ci en général , & duns ce pOÍlJt de

vue , Ol! elle peut confondre ,

&

abatre l'adver–

faire trOp incrédule. C'eíl:

po.ur

cela qu 'il parle

feulement du [ecours , que la promelTe des biens,

&

la ménace des maux fúturs fournilTent

a

I'hom–

me pour bien agir . Dans la religion Catbolique

on trouve auBi ce moyeo , qui a

certainemen~

beaucoup d'influence fur l' efprit humain, mais

il y

a

encore le [ecours de la D ivine grace. L a

force par laquel1e un Chrétien eí!:

por~é

a

aimer

fon Dieu, &

a

bien agir pour amour de lui eíl:

cachée

a

tout autre; & le fentiment qui eí!: pro–

duit en nous

par.la

certitude , Ol! nous fommes

de la vérité de la R eligion Catholique eí!: incon–

nu aux fuperí!:itieux quoiqu' ils foient infatués

de leurs D ieux. Mais je répéte, que l'auteur de–

voit conGdérer, & faire valoir en général les a-

.

van-