Table of Contents Table of Contents
Previous Page  31 / 796 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 31 / 796 Next Page
Page Background

Ú

on ne peut pas en nier la poflibilité,

&

qu'

au contraire il faut l'ad rnenre ,

&

s'·il eíl: vrai

de l' avcu mernc de l' autcur :

que le témoiglJage

qIland it eft revetu de certaines conditiom eft le plus

[ollvent une marque de la virité.

Perfonne certai–

nement n'ofera révoquer en doute un tres-grand

nombre de faits miraculeux enrcglíl:rés dans les

Faíl:es de tam d' illufhes Heros de la fainteté. II

feroit moins encore permis de douter de ceux

qui par un examen

fi

circonfpeél:,

&

fi

critique

fom prouvés dans les .proces de Canonifation,

que le Saint Siége Apoftolique fait avec des

pré–

cautions,

&

de! formalités , qui doivent écarter tout

jiJ/lPFon de jilrpri[e ,

&

d'errer;r ,

&

dans lefqr;els

B mott X f /T. dans les [tavans otwrages , qtt'it a pu–

Mié jilr cette matierc proltve , qll'il ne peut rien s'in–

trodllire de faux.

Ces ex prelIions qu' on trouve

dans l':lnicle

Canonifation

me fom penfer d'avoir

jufqu',l pré(ent combanue ,

&

corrigée une er–

reur que les Encyclopédiíl:es n'om pas voulu in–

finuer ,

&

dont ils ne fom pas capables. Si ce–

la

étoit , cene note pOlliTa fervir a miellx déter–

miner,

&

éclaircir leur fentimem. J'avertis le

leél:eur de ne fe lailTer pas tromper par ceux

( 1) ,

qui ont voulu faire accroire , que les E ncyclo–

" pédifl:es s'exprirnem de maniere

a

mett re les

" hiíl:oires fcandaleu[es de L éda ,

&

de Rhea–

" Sylvia en comparaifon avec ce que l'Evangile

." nous

~nfeil:fne

de la

concep~ion

du Sauveur,

" &

qu'ds tachent de nous nure entendre .

" que C,int J ofeph n'en penfa pas différe rnment

" ·de ce que ces auteurs penfem de la g rolTe/Te

" de L éda ,

&

de celle de Rhéa-Sylvia " . Pour

e rre convaincu de la fau(feté de ce qu'on avan–

ce, on n'a qu'a lire l'endroit de l'Encyclopédi–

fte déja exami né. Pour ce qui efl: du caraél:ere

du critique ,

&

du mérite des fes raifons contre

l'Encyclopc!die j'en parlerai ailleurs d'une manie–

re plus étendue .

(L )

A l'article

ANTI PODES

pago

4 34.

col.

2..

Dans

cet article il

d I:

quel\:ion de la condamnation, foit

ménacée , foit prononcée par le Pape S. Z acha–

rie contre Virgile dans ce tems-Ia pretre , depuis

éveque de Saltzbourg , c:ornme

plu(je."~s

préten–

dent. O n

y

rejette PoplnlOn qUI foutlcnt,

qu~

cetre condamnatlOn ne regardOlt pas ceux , qUl

adm ettoiem

fim?l~rnent

les

An~ipodes d~ns ~e

fcns qui e[l: generalement rec;u aUJourd hUl,

mai; ceux uniquement qui ,affirmoiem l' ex i(\:an–

ce d)amres hommes

jous cette terre , 'fui ne fuffint

de la meme efpece ,

&

provinffint de la méme tige,

gue

110/tI

• • • . .

un autre monde,'

1m

~Httre

joleit,

. une autre lune. & c.

on y admet 1opll1lOn conrral–

ye

&

apn:s cela on met

a

convert

I

l' jnfaillibitité

de i'Egtife

en foutenant que

quoique te Pape ait

pie

[e tromper [ur une queftion de Co[motogie,

&

de

Phyjique , on ne !tauroit en conclure , que

l'

Eg!ife ,

& les concites gtlléraux , qui la repré[entent , ne foient

pas ilifaillib!es dans les matieres , qui regardent la

Foi: ¡;royez jilr cela les décijions du concite de Con-

o

ftallce ,

&

les articles de

t'

affimblée du

C

lergé

1

682..

celte répon[e eft tranchante ,

&

je ne comprend pas

comment elle lJ'8ft point venue a l'anonyme.

On dit

a¡fément, que cene réponfe efl: tranchante; mais

pour pou qu'on l'examine on la trouve bien foi–

ble , parce 9u'elle n'e(\: appuyée que fm des do–

él:rines privees ,

&

peu folides. EI!t: fera peut–

etre venue a l'anonyme aufli; mais en bon logi–

cien n'am a pas voulu s'en fervir . E lle a en fa fa-

<fome fJI.

~xj

veur l'opinion de pluGeurs Théolog iens ulrra–

monrains, qui ne rcconnoi/Tem l'infullibilité du

Pape Chef de l'Eglife ; quand ils ne devroient pas

ignorer, que pre!quc: touS les Théologiens ca–

tholique. avec plus de

j~l(\:ice

Ont foúrenu ,

&

foutic:nnent l' opiniop comraire , qui e(\:

appuy~e

fur l'amorit¿ de l' Ecriture ,

&

de la Tradi[lon,

&

qui a plus de conformiré avec la raifon . A quoi

fen-il de citer les décifions du concile de Con–

(\:ance ,

&

les Anicles de ¡'aHe mblée du C lerg é

du

1682.?

T out ce qu'on pem tirer d'aut henti–

que de ce Concile , qui dans les premieres fe!Iions

n'a pas été a:cumenique , ne regarde qye les Pa–

pes , dom l'éleél:ion a été douteu[e , ou qui ont.

été fchifmatiques ;

&

ce 9u'on prétend tir¡-r des

anicles de ladite a/Tembh:e n'ell: que; une péti–

tion de principe . Je ne veux pas emrer ici dans

un plus long examen fm cette matiere , puifque

l'am eur de l'anicle n'y entre non plus ¿;.cc. le&

leél:eurs de l' Encyclopedie font certainemem trop

éclairés la-delfus pour fe lai/Ter faire illufion ,

&

pour croire que fon opinion e(\: la plus f., ine.

J

e

prétend uniquement de démontrer ? que . ladIt.c

réponfe n'e(\: pas tranchante: ce qlll parolt clall·

par ce raifonnemem .. L orfque

l~ ~ape.

S. Z a–

charie condarnna l'opJl1lOn de V Irgl!c ,

11

le fit

ou comme D oél:eur priv é ,

&

comme un des é–

véques catholiques , ou comme Pape, Chef de

l'Eglife ,

&

(uccelleur légitirne de S. Pien·e. Si

c'e!l: dans la premiere qualité, your lors I'errwr

ou l'on prétend qu'il e(\: tombe n'intére/Te pOll1t

I'infaillibilité du Pape ,

&

un Franc;ois pOlll· défen–

dre l'infaillibilité de l'Eglife n'a befoin de diHin–

guer celle-ci,

&

les

concites généraux qui la repré–

[entent

d'avee le Pape: Si c'el\: dans la (econde

qualité, c'efl:-a-dire comme Pape

&c.

je prétend

qu 'il n'y a pas de réponfe t'ranchame, que celle;

qui el\: univerfelle, qui rire la force d'elle meme ,.

&

non des opinions privées ,

&

9.ui

enfin afsure.

l'infaillibilité de l' Eglife , fans blell er celle: du Pa–

pe . La réponfe donnée par l'anonyme ,

&

fou –

tenue par une infinité d'autres , el\: de cette na–

cure , done elle e(\: proprcment tranchante. E t

pour faire qu'on s' en départe ne [uffifent afsl'¡–

remem pas les diffi cultés qu' on lui oppo["

a

la

page 43í. La premiere attribue cen ainement aux

paroles de la lettre du Pape S . Z acharie un fens ;

qui, s'il n'e(\: pas tout-a-fait incompatible avec

elles, el\: au moins pc:u na.ture! ,

& -

te! , que

fi

on vouloit le défendre davamage on n'auroit plus

le plaiúr de rire de celui, qUl étant revC:llu en

ltalie de Paris , ou il avoit demeuré pendant que!-·

ques ans pour fa ire fes études demanda a fon Pe–

re fi le foleil de fon pays n' étoit

p~s

le meme "

que celui de France . .11 eft bien inutile que l'au–

teur de l'anicIe s'efforce de perfu.ader,

qu'

il

eft

ptus vraiffemblabte que c'étoit-la en effet le [ens de

/Tirgile ,

car il p rollvera fo rt peu .

Combien d' exemples n'a - t- on pas dans l'hi-.,

(\:oire ancienne ,

&

moderne de la P hilofophie de

cellX qui au commencemel\t étant entrés dans le

chemin c;le· Ia vérité a l'aide de quelques princi–

pes jll(\:es , enfuite, fam e d'une plus grande

lumi~re qui les guidat , fe fom égarés de maniere

3,

ne voir plus les co¡;úéq\lences

n~turelIes

qu' ils au–

roiem pu tirer de Ces principes ,

&

i~s

fe (om plu–

t ot laifies

entrain.er

par des fophl[mes captieux ,.

&

fuux

il

des chi¡neres m:s-mon(\:rueu[es.

Si donc Virgile aqmetwit un autl·e monde,.

f

d'au-

(1)

Elfai de réfut:\tion

d~

'¡:Encyc;lopédie ou Préi,ugés

l~gitimes

&c,