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X'xij

d'autres hommesl follS cette terre,

1m

autre fo/eil ,

filie autre lune ,

fon opinion n'étoit feulement

Ime

enellr phy.ftqlle ,

l~

'lJérité affiz

~rojJiere ,

¡nais u–

ne vraie

héréjie ,

paree qu' elle etoit tetalement

.oppofée a l,! Genere,

~al}s

un point tres-eílen–

ricl,

&

,on ne

peu~

pas préteodre, que quand

le Pape S. Z acharic la

eendamn~

eornrne relle ,

il düt la dií!:inguer

~e I~

vraie epit)ien üjr les

antlpo~es-,

puifqt¡e ni lui, t)i per[onne en ¡¡veit

dans ce

tems-l~

aUGune idée. .

AI'Art.

ApPARITleNpag.4(Í~ .col.

r. & 2..

J..a définition de

la

viGon qu'on donne dans eet

m·ricle n'efl: pas générale , ou popr m1eUX dire

el–

.}e ne convient qu'aux vifions improprement tel–

l~s , c'eí!:-a-~ire

a ces vi Gons auxquell<!s , eomme

dlt l'auteur, [ont" [ujets les cerveaux éehal1ffés,

&

vt¡ides de not¡rriwre. Lcs viGons

propremen~

relles, eomme eel1e, par qui

S.

'Jofeph

[lit

aveni

(fepaffir en Egypte

&

beal1ceup d'aurres dont par–

le l' Ecriture ne font pas des effets de l'imagina–

tion, mais d' une aél:ion immédiate de Dicu dans

l'jntelleél:. L es apparitiens qui font fi fréquentes

aux

efprits limides

&

crédulos

ne font pas des

véritables apP:jritlons , ma;, plGtot des illu fions_

pes jeux, des

chimere~.

L es véritables

appari~

rions exigent eu l'exill:ence réelle d'un obj ct au

peJ-!ors que n04s ne pouvons pas par nous I"l}emes

pous tendre préfent,

&

qui

~giffe

fm nos [ens de

la

maniere qui lui eí!: pmpre, ou, s'i! n'y

ª

pas cet–

tc préfel}ce réel1e, que Dieu p'lr fa puiffance a–

giffe fur ncs fCI1s comme G eet ebjet étoit rée!–

lement préfcnt.

~es

objets, que les

efprits ti7?zides ,

&

cr{dlJtes

croient fouvent voir, n'exill:ent réelle–

ment pas au dehors , ni agi!l'ent immédiatement

dans leurs

fen~ .

Tout fe fait ehez et¡x par un jeu

de l'imaginatien . On ne peut pas diJe le meme au

fuj et de l'apparition, qui it"lí!:ruiGt la Magdaleine

de la réfurreél:ion de

J

e[üs- Chrií!:,

&

de bier¡

p'autres enregifl:récs dans l'Ecriture .

A

l'Article

A

s

T R

e

N

e

M [E

pago

670.

Col.

2. .

L es opinions de Gatilée lui altirerenl les cenfi¡r·es de

r

Inr¡~ijitiqn

de Rome.

L 'aureur pouveit fe difpen,

fer d'ajeuter:

M ais ces cenJures ¡z'ont pas empéché

qu'on no

l'tlit

regardé eomm. un des

pl,!s grands gé–

.,.ies

~t,;

ait

paru depuis tong-tems.

Un ameur pe"ut

paroltrc un grand génie qupique il débite des er.

rems: Ce n'ell: pas le meme que <:\, etre un grand

g énie ,

&

d'etre ·infaillible;

&

par conféquent

Ii

\In te! auteur fubit la condamnation d<;

fes er–

rellrs , ne perd pourrant pas

la

réput¡¡tion d'etre

un grand génie . C'e11= ce qui eí!: d'autant plus

avéré au fujet de G alilée que s'il s'eí!: trompé

dans une opinion, perfcnne rie lui fauroit reft¡fer

la gloire d'avoi r déceuvert la vérité dans uI1e

jnfinité d'autres. On peut s'appercevQir de tout

cela cembien ell: impropre ,

&

mal placée l'ex,

preffion de l'Encyclopédill:e.

Al'A r/icle

A

T H E'E S

a

la fin de la page

677·

&

(lit

commencement de 14 page

678. 11

eí\: quell:ion

de favoir s' il y a eu jamais ejes pellpleS entiers

qui aient été athées , eu s'il y en a qu.i le fcient

aél:uellement. L'Encydopédill:e apporte l'opi–

piOl1 de Srrabon qui l'affirme , eofuite il

eommen~

ce a l'examiner :

E~

premierement il dit que :

ji cela étoit , il en faudroit ·con,clure qlt'

itr

avo.ient

tqlljours ¿té athfes:

il en donne la rairon :

cqr

il ne paroft nllt/emen! pojJible fju'

1m

peltple o/'ltier

paffi de la t·cligion

a

l'

athdiftne. L,a religion eft

une chofe qui

élan~

une fois établie dans un pays ,

y

doil dllrer é.temellement.

TI

eí!: viGble que yar–

lant ainfi il prend ce mot

~eligio1!

en géneral,

&

en abfl:rait; c'eí!: la nature de la queí!:icn dont

jI s'agit, que I'exige,

&

il parQlt évident par

le refte du difcours . Cela fuppofé, veil:i eom–

me il raifonne.

On s'y attache

( e'el~-a-dire

:l

la

rcligion)

par des morifs ¿'i/ltiréls, par l' efpérance

d'ttne félicité temporelle , ou d'une félicilé éternel–

le. On attend &c.

Si on veuloit cntendre ee–

·Ia par rapport a une Rdigion en partieutier, il

lemit faux. On n'embraíle point une R eligicn

parric)lliere,

on ne s'y attache pas d'abord p"r des

motifs d' intérét.

11 Eme

auparavant etre perfua–

dé <,¡u'elle el!: vraie, qu'en exill:e réellement

I'eb~

jet

&:

que eelle-ci peut nous donner lc:s biens

que ncus efpérpns, ou les rnaux que nous erai–

gnons. On ne eraim jamais que1qu'un, ni on n'e–

lperc rien de .lui Icrfqu'on n'eí!: pólS eonvaineu de

fon <lKiftence ,

&

du peuvoir qu'il a de nous fai–

re du bien, eu du mal . Done fi un peuple fe

range du coté el' une re!igion .

&

Y

perféverc ,

c'efe parce qU' il la emit yraie ,

&

depcndammem

de

cette croyanee il

dI:

a{t"eél:é ou de la crain,

te c;les maux , ou de I'efp érance des biens qq'il

peut :mcndre de l' objet de la meme rcligion,

Que 1'0n fup pofe un pcuple

~ttaché

pend¡¡m qucl–

que rems

a

une religion , telle que ce foir

~

&

\·oila

~I'~bord

qu'il efpere ,

&

craim tout elc DICU,

O~I

des Dieux qu'il adore. Si cela eí!: , il f>lm

conc

\u.rc

, que

ce

peuple ell: perfuadé qu'il ne pellt

pas h11 feul fe preeurer de tels biens, ni éviter

de tels maux , autrement il ne les attendroit pa.

des Di eux auxquels ji rend ron culre.

Il

eft dcnc

nécefr.'lire de dil1:ingúer dans un peuple qu i a quel–

que re!igion ces deux p(!rfuaGons, la premierc

ell: eeHe dont jc viens de par!er , l'¡¡urre e'eft: ,

qu~

ces biens ,

&

ces maux puilrent lui venir

¡le ce!ui qui ell: ¡'objet de fa reLigion. C ette fe–

conde perfuaGon cenera d'abord, que cc pcuple

ceffera de eroire vraie fa religion

j

mais ne eef–

fera pas la premiere , e'ell:-a-dire, il continuera

d'etre perfuadé qu'il doie attendre les biens ,

&

lcs maux d'ull fouverain Etre. C'ell: ce fouve.

j·ain Etre qu' ii éherchera: hcureux

Ii

on lui

pro–

pofe eelui qui cll: le vrai ,

&

l'

udque ou s'il

"cut fe laiffer guider par les lumieres de la rai–

fOll,

&

de la grace , qui peuvent dmitement le

conduire

a

luí: s'il n'a pas ce bonheur, il choi–

{ira eet Erre d'entre la fcu lc des Divinirés

mur–

fes

&

fuper!~itieufe& ,

eu enfin ji érigera des au-·

tels

i&notQ D eo

eomme firent les Atheniens. L es

!Dotifs ¡lone d'intéret dont parle l' lLneyclepédi-

- !re font bien raifonnables ,

~

ils ne font fcule–

ment pas l' efl'et de I'éducation, mais ils font

produirs par Ul1e ·pei·fmGon intérieure innée,

ou néceffairement annexée a la railon, qui ncus

;¡pprend que l'on !le doit attendrc; .Ies biens ,

o~

le maux -en queí!:ion, que d'lln E tre C\lpr':me.

Cependant l'EncyclopédifJ:e fe fonde

lÍ.lr

la feu–

le éducarion,

&

fm l'intéret,

&

point du tOut

Cur les Ilj,nlÍeres intérieures, fur ce fentiment ,

&

fur eettc perfuaGo!l , dont nous avens parlé;

parce qu'.il argumente eOntre ccux qlli piant qu'

jI y

a

un Dieu, fcnt prets a nier aufli tome ior–

re de principe intérieur, qui puiffe conduire

a

lui . C'cll: par la meme railon qu'il dit , que les

changemens <le religion ne font que des modifi·

carions des fentimens aequis pour la religion en

g énéral, ou des limpIes changemcns de eérémo,

nies ,

&

de c;logmes . Lcrfqu'on commence a ar–

gumenter <;ontre un athée on ne peut pas fuppe–

ler la vél'ité d'aucune relig ion : c'ell: pour cela que

l' Eneyclopédifh~

n'ex prime ici ec qu'il eroir.

JI

conviendra lui auffi, que lorfqu'on paíle d'une

religion fuperftitieu fe a la Chrérienne il ne fe fait

pas une Gmple modification des fentimens géné–

raux de religion, ni un Grnple changement; de

.

ee-