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x

"1

dit "oir

~videmmeat

cem: utilité

en

ehaque

e:ls

partieulier,

JI

ell: done eonll:aot que par

l'

ob–

fcrvanee des eommandemens

J

&

des eonfcils de

l' E vangile ehaeun peut meriter l' étcrnelle

&

parfaite félieité,

&

en meme tems [e: proeurer

un bonheur limité dans cene vie;

&

par eonlé–

quent eomme le bonheur univer[el du genrc hu–

main

&

de la [oeiété en général, ell: produit

&

eonll:itué 9u bonheur parrieulier de chaque hom–

me , il ell: induoirable que le Chrill:ianifmc ell:

ttniverfoJlemCl1t titile, '

, Il

faut cerraine ment dillinguer les eommande–

mellS d'avec les onCeils;

&

mü olI/loijJcnt I'cfprit dtJ

C/;rijlianifmc

e-cux qui prennent les uns pour

le~

autres, Cependant on ne fauroir dire cela de eeux

qui par un efprir de religiQn ,

&

de: zéle exhor–

tcm les aun'es

a

Cuiv!'c auffi les confeils ,

&

mé–

\laeenr de: la damnation éterne!\e.ceux qui les né–

gligent: il eil: n'op faci le , 'que par le mépri$ des

conCeils on parvienne: pas-i -1J:ts a méprirer

atlOi

les commandemens;

&

on a toure raifon de [oup–

lfonner , que !=elu i qui cenfure ceux qui propo–

ient l 'exaél:e obCervancc des conCeils , n'ait , ou

ne [e [oueie guerc d'avoi .. une jultc idée du Chri–

Í1:iarlÍCme ,

Il

ell: aiCé de conclurc de tout cela

gue eomn1e l:ob[ervanee des commandemens non–

feulemem, mais ceHe des eonCeils aulli rend l'hom–

me plus cerrain,

&

plus

fUI'

de

la

féJicité éter–

nelle, elle lui fait reJfentir encore plus d'urilité. ,

&

de bonheur dans eettc vie, Ce n'eft point

donc

b)jJocyiftc ni

~lJ~ran~1"o!,ic , mai~

clélil: lincere du

b onheur du genre huma1l1 ce qUI exelre dans les

vmis Chrétiens

le

zéle pour l'obCervanc;e des eon–

[ei ls ,

( L )

AIt

'!teme

Art. pagc

3'

9,

col.

2. ,

dit l'Eneyclo–

p édill:e:

L'imoléYtl1lce

dlt

Chrijlianifmp fe borne

a

tle

pas a¡/milttre dam fa commlwioll celtx 'llti vottdroicnt

¡TÚ

tljfocier

d'

atttres R eligioJ1.S ,

&

1/011

a

les perfé–

ellter,

Si dans ce mot

perJültter

011

rel~ferme

en–

core tout ce qui ell: punition ,

&

obll:ade op–

p oré

~a~'

force " la

propa~a~ion

de I'e!reur, la

~'opohtIOn

de

l '

E n,eyclopeddl:e ell: tres-fauffe,

~e

deviendroit le Chriltianifme ,

&

i quelles

extrémités ne verroir on pas réduite l'

E

g life

Ít

elle fe tenoit dans

les

bornes preCcritcs

par

les

paroles .citées ?

~f1:-ce

que ,les impies.

~e,fferoie~lt

c¡I'empOlfonner d

erreur~ to.u.~e

la

[oclete qhre–

tienne par ce feu,! motlr qu elle nc voud.rolt pas

les admcttre dans [.'1 eommuntoll? Partl[ans de

l'iniquitl: ils Ce moequeroient de cerre privation ,

qui ne

ferv ~roit

qu'

a

les irriter

&

.a les

ren~

d re plus funeux , nOl1 pas a les rcpnmer ,

&

a

les abattre. Combien d' cxemples n'avolls nous

de eda dans I' hiil:oire de l' Egli[e? Mais puir–

que il ell: arrivé. un tems on la roi" qui au–

rrefois étoit

l'

opprobre ,

&

le

[candale de

~es

-

ennemis , brille tur les nugull:es teres des R OlS ,

~'ell:

en vain quc I'impiété frémit,

~

ap pelle

i,njufl:es les

lie,n~

qui

I 'empe~hent

d<;

F.urp

reffen–

tir par-tout ou elle oudroJt ,les mll:es ,

elfet~

de

fa tureur

&

de [.'1 mge : C ell: en vam qu d -

Ie tache de fe maCquer de zéle.,

&

d'avertir

~e

fcs devoirs

la

R eligion Chrétlcnne. Celle-cl,

:linfi que les Princcs qui lui [om

a

la tete

&

qui om [oin d: (\ gloire n' ig norent pas ,

qu~

c'cll: la vérité feule 9,ui doit triompher

d~

I'e–

fpnt

&

du ereur ;

&

qU'llne f:lUt pas contramdre

lcs confeÍt:necs , ni

forcer les bommes

a

rmdl'c

a

D iell

un

mlte defavoiié par le crerl/' , parce que I'e–

fprit

ti'

e¡¡

comrot't pas la vérité.

I1s favem tout

cela, mais Cavent auíJi qu'lls doivent veíller au

bonhcur de ceux qui leur ont été confiés par la

P rov idcnce , laquelle leur a

'I1is

en mcme lems en

main le glaive, afin qu' ils s'en fe:rvent quand lea

av.ertifTemens,

&

les perruaúons n'ont pas

al1l:1,

de force pour réprimcr !es perrurb:neurs du re–

pos publie ,

&

les méehans , Et eomme on ne

[auroit appeller cruel un chirurgie:n, qUI vo–

yant de nulle efficaee le remédes dont

n

a FJit

uf.'1ge pour guérir un membre u\céré , ell: eon–

traint d'en enir aux fers,

&

de le retranchei- dl1

!=orps; par la meme miCon u!, Prinee n'ell: pas

injull:e, ni cruel, mais f.'1ge ,

&

provide 10rCqu'

aprc:s avoir taché fans pro6t de: corriger p:u' la

douceur un e[prit qubulent,

&

déprnvé, il u"

[e de la rigueur

&

de la force pour le [éparer de

la fociété , afln qu' elle ne [oit pas infeél:ée de

cene pe(\:e,

C'efo ,me tres-1JO/l/le loi civile , 101"fqHt

/'ilat efo fatisfait de la religion déjl! établio , de /le

poinl forrffrir tme a/ltre.

D onc cene loi [era

tres–

bonno

dans les endroits auíJi on

la

R eligion Chré–

¡ienne eil: établie , Si cela eil:, voila d'abord n–

néantie la prétenduc liberré de confcienee

p~r

ceux meme qui la [ouhairent le plus , Mais re–

marquez ce qu'on a expofé dan tour l' ArticJ

au rujet de I' milité du Chriil:innifme I;'ar rapporr

:l

la [ociéré civile , enCuiro voyez ce qu'on dil

:'i

l'Anide

LJ

BE R TE' DE CO NSC I ENcE , 011

1'0n cft rcnvoyé par l'AnicJe CHRI ST I ANI–

s

M E

dans l'cndroit

que

j'cxamine . A

h

pago

749.

col.

1,

I'auteur cll: toreé ó'avoücr

'1/1'011

ti

(¡'-oil

pONr

le bim Pllblic de réprimel' ,

&

pllllir

CCII.Y ,

'lui [Qnt , 011 fJui c1Jftignc1l1 des cbofes n/lijibles

a

ItI

j'ociété ,

Or qui di-ce qui ne eonvienne pas , que

ce\u i qui enléigne des dogmes conrraires

a

la re–

ligion Chrétienne, qui la mépriCe, qui la raille ,

fait ·

&

enfeigne des ehofes nuilibles i la foei é–

t é ? Si un tel mépris éroit caché, 'il n'y auroie

que Dieu qui en Ceroit le jugc; mais s'il ell: pu–

blic, n'ell:-il pas vrai, que rien n'ell: plus :tiCé qu'il

fe communique aux >Il1tres?

Ii

I'on n'avoit

ii

op–

pofer i cela que des exhortations ,

&

des exeom–

munieations on ven'oit biem a t la [ociété Chré–

tienne clans un état alfreux de eonfufion,

&

d horreur,

&

s'il n'étoit que

port~

infel'¡ non pr.e–

va/eb/mt adverJúr ea11l ,

elle feroit biemal furieuCe–

mCJ1[

éb ranlée,

&

enfin totalement renverfée, Mais

p~li¡que l 'EncycJ?p~d!l1:c

convienr, que pour le

bien de la [ocJlíte. cIvil,: on pellt

f.~ire

ufage des

pUllltlOnS, oCera-t-11 apres de dlre que cela ne foie

pas permi pour le bien de la [ociété Chrétien–

ne? Cependam aceordo(1s lui pour un moment

que ce roit ainú; mais qu'il demande a-préfent

:\ I'aureur de l'articJe

Chrifoianifme

combien il

y

a dll rapport entre ces deux [ociétés ,

&

d'ou

viem le bí n .;le la [ociété civile des états? en–

[uite'

q~l'il

en tire une conféquenee négative con–

tre tout ce qu' il a dit en faveur de la liber–

de eonCeienee dans l'

U\l

& l'

alltre Arri–

ele. J e palT'e [ous lilence bjeQ, c;I'autres choCes

par le[quellcs on pourroit prouver davantage l'ab–

íi.lrdité d'uJ1 tel c;logme , qui ne parolt pui[é que

dans de [ourees empoiConnées. On peut voir ce

que le grand Bomler,

&

pluGcurs aun'es auteurs

célebres om écrit

a

ce rujet , S) 1'0n s'é roit [ervi

de la Bouffole, qui a été inventée pour bien diri–

ger les navigations eomme les défenreurs de la li–

berté de eonCcienee [e rervent de la morale, il n'y

auroit foim d'ócueil Ol! pluGeurs navires n'euffent

échouc ,

&

les pilotes les plus hardis ,

&

témé–

mires [e [eroiem trop tard apper<,¡us qu'il auroie

mieux valu pour eux de n'avoir pas quitté les

cotes d' Afrique;

&

d'avoir imité la prudenee des

Irnliens ,

( L )

AI'Arl.

HR ON OLOG I Epag,

n2.,

cu/,

2. ,

a

la

jin

dc la 1I0te aj útez :

J e fuis auai d'avis que

I'au-