160
CRA
Strruricrs
&
tous eeUI qui travaillent en rer, lui don–
Dcm lo p;éfé«nee fur le
,harbon d, bo,,;
paree qu'il
éehaufre plus " ivemeot que ce dcrnicr,
&
eonfervc la
eh.leur plus long - tems. En Angleterre, on s' en rert
dans ks Verrtries de "erre ordin.ire ,
m~me
de ery–
Ilal ; on en vame Cur - lOut l' ufage pour euir. les bri–
ques
&
les tuiles;
&
d.nsb aueoup
d'e~droi(S
on s'en
feu a' ee Cueces pour eh.ufler les rours
3
ehaux. L es
femimens des Métallurgillcs Com parragés {ur la que–
Ilioo
Ii
I'on peut fe (ervir nvee fueees du
,harbon
d,
1''';
pour la furion de
mio~rais.
l'vl.
Henekel en re–
jeue I'ufage,
&
prétcnd qu'ils fou t plus propres
a
re–
tarder qu'; faci lite< la fution des métau:; p.rce que,
fuiv.m le principe de Becher , I'acide du fou fre ell un
obtlacle
3
la fulibilité. Cene aurorité doit
~tre
fans
doute d'un tres-grand poids: eependant qu'
iI
nouS foit
permis de dillingucr,
&
de faire remorquer que cctle
raifoD ne fauroit toOJours avoir lieu, atlendu que quel–
quefois on a
iI
traiter des minérais dom, pour tirer le
mét.l , il ell nécea:,ire de détruire l. partie fer":gineu–
fe qui
y
ell fouvem joime;
&
d.nsce eas l' aClde du
foufre ell treS-propre
a
produire cet effe t.
.
Bien des gens ont regardo: la fumée du
,harbon
m/–
n/ral
eomnle tres-pernicieufe
a
lo Camé,
&
fe Com ima–
g iné que la eonfomption n'élOit fi eommune en Angle–
terre, qu';\ eaufe que I'air y etl eominuellcment ehar–
gé de eeue fnm ée, M. B olfmann n'ell point de ce (en–
timem: au contraire il penfe que la fumée des
, har–
bo>tJ
fOffilts
en
treS-propre
3
purifi er I'air
&
o loi don–
ner plos de rdlort, lil!-tout lorfque eet air
eCl
humide
&
épais. 11 prouve Con (emimem par l' exemple de la
vill e de Hall en Saxe , ou le feorbut, les fievres pour–
pré.s
&
malignes, la phthilie, étoient des mal.dies treS–
cornmuncs avant qu'on
fh
ufage
du
,harbon
á~ terr~
dans les Calines de ceue viUe, qui en eonfommen! une
tres-grande quamité. Cet autcur a remarqu': que depui.
ce <cms, ces maladies 0111 prefque entieremel1l difparu,
ou du moins y font tr""peu fréquemes .
l/o)'.
F.
HofT~
m ann,
ob[trvationo phyjico
-
,himi,,,, pog.
207.
&
[l.
M.
W alicrius ell . ulli du meme avis; iI s'
a~puye
fu r cc qoe les habitans de Falon en Suede fOI1l eon–
tinuellement expofés
a
la fumée du
, h"rbDIJ
de
tera,
fans elre plus fujets
:l
la phthifie que ceux des autres
pays . Quoi qu'¡¡ en foit, il e(l ceuain que la fumée
du
,harbon
ell tres-contraire :\ certaioes gens;
&
M .
H ofTinann avolie lui-mcme que la trop grande abondan–
ce en peut ouire:
&
c'e(l-I" précifément le cas de la
v ille de L ondres, ou la grande quamité de
,harbon
qu'
on brOle donne une fumée fi épailfe, que la ville pa–
rolt toOjours comme couveue ,de nuages o u d'un brouil–
)ard épais : ajoOtons encore, qu'iI peut fe trouver dans
les
,harbon¡
de
tera
de quelques pays des matieres
é–
!rangeres pernicieufes
:l
la famé, qui oe fe trouveO!
point dans d'autres.
Quelques auteurs préteodem que I' huile tenue, tirée
par la dillillation du
,harbon minéral,
appliquée exté–
rieuremeot, en
un
fon
bon
remede
COlHrt:
les tumeurs ,
les ulelfes invétérés ,
&
les douleurs de la gouue .
11
Y
a toure apparence que ceue hnile tenue doit avoir les
m~mes
vertus que I'huile de fuccin, puifque l' une
&
I'autre fom compofées des m emes priocipes , 001 la mé–
me origine,
&
ne fom qu'une réfine végé13le difl'érem–
m em modl5ée daos le fein dV la terre .
Voy,z /'articl,
S UCCI N. (-)
C
H A R D
o
N
v
E'G E' TA L
&
F
o
S S '
LE.
(HiJl.1Iat.)
U o auteur A Uemaod ,
non~é
M . Schull'l. , r.ppoue
dalls fa
'Villgt·nel.1J;~me
exp ,.ience
UD faie qui mérite
d'~tre
conDU des Naturalille ; il dil que pres de la
ville d'A ltorfl' en Franconie, <lU pié d' uoe momagne
qui ell conveue de pios
&
de fapios, 00 voit one fen–
te 00 Ol1veuure qui a environ m ille pas de profondeur,
ce qui forme une efpece d'abyfme qoi préfeme un fpe–
ébele tres-propre
:l
iofpirer de I'horreur ; aulli nomme–
t·on eet eodroit
!,"Jfeh
-
kirch ,
le temple du diable.
D ans ce lieu on trouva répandus dans uoe efpece de
grais forl dur de grands
,harb.m
femblables
a
du bois
d'ébene; o ceue occalion on s'
apper~ut
qu' ancienne–
mem on avoit travaillé dans ce meme endroit; car on
y
remarqua des
~aleries
foOterraines qu'on avoit percées
daos le roc, vr3lllemblab1emem parce qu'oo avoit efpé–
ré de trouver, eo fouillam pluS' avam, des couches
continues du
,harbon
que 1'00 n'avoit rencontré qu'é–
¡larS
~:l
&
JO;
dan I'efpace d'uoe demi-lieue on vit toO·
JOurs des troces de ces
,borbon¡,
qui éroiem tamÓt
renfermés dans une roche tres - dure, tamÓt répandus
dans de la terre argilleufe.
00
tit des cipériences fu,
ce
,harbon,
pOUI voi, quellc pourrojt et,e J'ulilité qu'
CI-IA
on en rctire,oit
&
"oid les principluI phénomenes qu'
on
y
rtmarquB: • . Ce
,hJrbonl
étoieot difpofés ho–
rifomalemellt .
1°.
L es m orc,,"UX
1<
plus gros qu' 00
pOt détacher
~toient
des cylindres comprimé¡ 1 C'CIl'3-
dire
pr~f<moient
une figure ovale daos Icur dlametre .
3°.
Ii
Y
avoi! une graode quaotité de pyrites
~ulphu
reufes aupres de ce'
,harbo"l .
4°.
I1
Y
eo avon plu–
lieurs qui
~toiem
eutier mem
pénét~
s de la
fu~llallce
pyriteule; ceUK - ci fe décompofOlent
&
IOmb",cm en
.morefcence
3
I'air apre,
y
avoir été qtlelquc tcms
e'pofés,
&
quand
~o
en fJiloit la
li~iviBtion ~vec
d.c
I'eau qu'on faiCoit enCuite évaporer, 011 obt non
~11
Vl–
u iol de Mars.
So.
11
s'e(l trouvé dans cet cndrolt des
morc,,"ux de
,harbon
qu i " 'oient un pié
&
plus de Inr–
ge,
7
:i
8
pouces de diamelre , .
&
pl~lietlr>
aunes de
longueur .
6°.
Ces
,ha,bon¡
élOlellt lreS - peCans , . trcs–
compaaes ,
&
tres-folides .
7°.
On
enay~
Bvec (uc.ces
de s'eo ferv ir pour forger du fer!
~
.1 . chaufiulcnt
tres:fou emenr.
8°.
L e reu les r.dUlfOlt e.werelllellt el>
une cendre blanehe
&
légere, dom il étoit aifé.
d~
ti–
rer du
fel
alk31i tixe, comrne des cendres rdlOalles .
9°.
Ces
,harbonl ,
apres avoir été quelquc tcl1IS
e~po
fés
¡¡
I'air, fe fcndoiem aifémen t fu h "nt leur 10llgtleur ,
&
pour lors ils re(fembloicm " du boi. fendu .
10°.
11
,'en ' trou,'é quc1qoes morceatlx qui
n'~toicm
pas enue–
remem réduits en
,harbon ,
I'autre moitié n' éroit que
du bni ponrri.
Voilo les difTcrens phénomeoes que 1'00 a remarqués
dans ces
,harbonl;
ils oot paru
a(fc~
finguliers, tallt
par eUI·memes que par leur fimatioo dalls une pierrc
trc.·dure, pour qu'on ait cru devoir propofer aux
Na–
ttlralilles le problcme de lcur for mation. (-)
C
li
A R D
O
N,
term'
d,
C
hirurg;',
IUmeur brOlanre
qui (urvient dans ditfércmes patries du corps, accom–
pagnée tOUl-nutour de punoles brOlalltcs , corroli"l'> ,
&
extremellll'1It douloureuCcs. Un des fignes
pnth.gnomo–
niqtla
du
,harbon,
ell qu'il ne fuppurc Jamai., mois
s'étcnd 10 0Jours,
&
rooge la peau, ou il produit tille
efpece d'cfcarre, eomme celle qui feroit faite pnr un
caunique, dom la chOte lailfe un ulcere profond .
L e
,harbon
ell ordinairemem un fymptome de la pe–
lle
&
des ñevres pellilentielles.
L es· remedes ¡mérieurs qui doivem combaure le vi–
ce des humeurs qtli produit le
,harbo1l ,
fom les
m~mes que eeUK qui coovieonem aUI 5evre. pe(lllelHiellcs.
1/
o)'n
P
E TE .
L es fecours chirurgicau. con(j(lent
d.nsI'application
des remedes les plus c.pabks de réliller
iI
la p" urri–
tu
re ,
&
de procurer la chOle de I'efcarre. Si le
,har–
ban
réfiOe
O
ceS remedes, on employe le C3mere aancl
pour en borner le progres; apres a,'oir brOlé JuCqu' 3U
vif, il fau t fcalifier Rrofo ndél11ent l' efcarre,
&
m éme
I'l""mporrcr
3V~C
l'inllrumclH tranchant , pour pcu qu'
il
foit confidérable . O"
t~che
ellfui.e de dé.crmillcr la ¡up–
puration par des digellifs animé>. L ' ollguem égyptiac
ell fou reco mmandé pour dételger les ulceres avee pour–
rilUre qui fuccedell t
ii
la chOto de I'elearre du
,har"",, .
Charbon
ell la
l1l~me
choCe
qu'anthrax .
(Y)
C
HA R B
O
N.
r
m. (
Jl1arlchal.
)
On appcl1e a;n fi
une petite marqtle ouire qui relle d'u,le plus
~rallde
daos
les creux des coins du chev,l, pcndallt eOVllOII Ii:pt on
huit ans . L orfque ce crcux fe remplit,
&
qtle la deut
devient unie
&
égale, le cheval s'appelle
rafl.
(1/)
CHARI3üN I ERE,
(L A)
Glogr.
ville forte
d'halie dans le duché de Savoi.,
a
un m ille d'Aigue–
belle .
• CHA RBON NE', adj.
(Peintflre)
11
fe di[
d'un deOein dom les traits ne fout pas nets
&
diOi"éh ,
qnelle que foit la rou e de era)'on qu'oo ait
employ~e,
quoique ce mor vieone originnirerncnt du erayon nuir ,
feloo toute apparence . 11 ell en ce fens fyoonym"
a
barbofli/ll,
&
oe fe prcnd jamais qu'en mauvailc pan.
• C
H A R
n O
N N
t!'
Otl
N
o
I R ,
(lIg riwlt. )
épithcte
qu'on doonc
3
on blé qui s'écrafe ñicilement, qui lIe
germe pos,
&
qui répaod fa poudre noire fur le bOH
graio, qui a
i
fon extrémité Ulle petite ' houpc qui la
retieOl facilemem . A in fi
iI
y a deuI forte> de grains
,harbonnb ,
celui dOnl la fubllance e(l vraimem cor–
rompue,
&
celui qui n'ell taché qu',g la fuper" cie; o n
dil de ce dernier qu'iI a le
bOIIt.
L e blé qui a le bout ,
cmployé par le Boulanger, donne au pain UII fl?iI vio–
let ; mais employé par le Labourenr, il doone de bon
gmin; ce qui n'e(l pas tout-a· fait I'avis de M. Tu ll ,
auteur Anglois qui a écrit de l'Agricultur.,
&
qu. a
<'té traduit eo notre langue par M . D uhamel. 11 pré–
teod que le blé
,harbonn/
par le b'lut donnc du grain
noir,
a
moios que la grande ehaleur de la faifoll lIe
dif-